"D'après ce que j'ai pu comprendre des données limitées que nous avons récupérées de votre planète quand les Sisalik vous ont pris, l'oxygène est composé de deux molécules (O2), et bien que vous respiriez d'autres molécules telles que 78 % d'azote et d'autres infimes, l'azote et l'oxygène sont les principales. Étant donné que l'air que vous respirez ne contient que 21 % d'oxygène, et que l'azote est la molécule la plus couramment respirée par toutes les espèces de l'univers, le casque éliminerait le carbone et une molécule d'oxygène de l'air que vous expirez, puiserait de l'azote de l'environnement autour de vous et vous fournirait les éléments appropriés dont vous avez besoin."
Je parvenais à comprendre ce que Jun Li disait, mais je restais quelque peu sceptique sur tout cela.
"Oh, et l'air qui est à 100 % d'oxygène est complètement bien pour vous," ajouta Jun Li comme une réflexion après coup.
"Non, ce n'est pas le cas," le contredis-je. "100 % d'oxygène peut causer une intoxication aiguë à l'oxygène qui conduirait à de nombreuses complications. Elle est vraiment utilisée seulement pour traiter des affections comme les accidents de décompression et l'intoxication au monoxyde de carbone."
"C'est exact," répondit Jun Li d'un ton suffisant. Je haussai un sourcil en examinant les autres cas de munitions passives dans la pièce. "Cependant, c'est à la pression normale. Si vous respirez 100 % d'oxygène à une pression réduite alors vous iriez très bien. J'ai une note ici qui dit que les astronautes peuvent respirer 100 % d'oxygène à pression réduite pendant plus de 2 semaines. Si jamais vous êtes perdu dans l'espace, je serais capable de vous trouver en moins de 48 heures terrestres, et encore moins en 2 semaines."
"Vous pouvez me trouver aussi facilement ?" demandai-je. Je n'étais pas aussi préoccupé par le fait qu'il puisse me retrouver où que je sois, comme je l'aurais été si un être humain pouvait faire la même chose. Au lieu de cela, c'était presque rassurant.
"Mmmhm," il fredonna. "Et si j'ajoute un traceur à votre oreillette alors je pourrais vous retrouver encore plus vite," me rassura-t-il.
"Pouvez-vous fabriquer une oreillette spécifique qui permettrait la communication juste entre nous avec un traceur, et empêcher toute autre espèce d'ici de la trouver ?" Si une oreillette pouvait sauver ma vie, je ne voulais pas que quelqu'un puisse la trouver et la prendre, ni que quelqu'un puisse pirater la fréquence et écouter nos conversations.
"Oui, cependant, au lieu d'une oreillette, puis-je suggérer un implant juste derrière votre oreille où se trouve l'oreille moyenne ? S'il est placé près du tympan, du marteau, de l'enclume et de l'étrier, alors il ne devrait pas y avoir de problème pour que vous puissiez m'entendre tout en empêchant les autres d'en savoir."
"Et s'il est situé là, vous pourriez aussi être capable de capter mon discours," ajoutai-je. Je crois que j'aimais cette option davantage qu'une oreillette 'typique' de la Terre qui serait insérée dans l'oreille et donc facilement retirée.
"Exactement, je peux également ajouter un traducteur universel pour que vous puissiez comprendre les 16 357 langues parlées dans ce secteur de la galaxie," dit Jun Li, et je pouvais entendre qu'il était en train de se distrais avec le nouveau projet.
"S'il vous plaît." Cela rendrait la vie tellement plus facile si je pouvais comprendre ce que les autres espèces disent. "Cela permettrait-il aussi que mes mots soient traduits en retour ?"
"Oui. La technologie elle-même est extrêmement courante et c'est considéré comme un implant standard à la naissance pour chaque espèce. Cependant, elle est normalement placée vers l'arrière de la tête, dépendant de l'endroit où se trouve l'aspect langagier du cerveau. Dans votre cas, ce serait la zone de Wernicke qui se trouve dans le lobe temporal supérieur postérieur."
"Wow, vous avez vraiment collecté des informations obscures de la Terre avant de partir," dis-je avec un sourire en ramassant un enchevêtrement compliqué de mailles métalliques délicates. Ça ressemblait à un bijou de main de la Terre. Sympa de savoir que certains styles étaient universels. Littéralement.
Tandis que je pensais à ma dernière trouvaille, je n'ai pas remarqué que Jun Li était devenu silencieux.
"Jun Li ?" demandai-je en regardant vers la caméra dans la pièce.
"Je n'ai pas obtenu toutes ces informations de la Terre," dit Jun Li hésitant après quelques secondes.
"Que voulez-vous dire ?"
"Je veux dire, cela faisait partie des informations collectées par les Sisalik à partir de vous."
À mon tour de marquer une pause. C'était une chose de savoir qu'ils menaient des expériences sur mon corps, l'ouvrant et le refermant comme s'il ne s'agissait de rien, mais c'était complètement différent de savoir qu'ils exploraient également mon cerveau en même temps.
J'ai ravaler la bile qui menaçait de monter à cette pensée et l'ai chassée de ma tête. C'était terminé, c'était du passé, je tournerais la page.
"Si vous pouviez créer l'implant plus tôt que tard, j'en serais heureuse," dis-je en me redressant. Au moins, je savais maintenant que Jun Li avait assez compris sur moi pour assurer le succès de l'implant. "Maintenant, qu'est-ce que c'est ?" demandai-je en changeant de sujet. Inutile de pleurer sur le lait renversé et tout ça.
"Aucune idée," admit Jun Li. "D'après le registre, cela vient d'une autre planète que les deux premières armes passives. S94872 est une planète matriarcale qui est divisée en quatre classes. Ces classes sont royale, noble, paysanne et esclave. Cet article particulier venait de la tête de la classe royale. Nous avons plusieurs autres articles du même endroit dans cette pièce."
J'ai mis le bijou. Il y avait un anneau d'or fin qui se posait sur mon doigt du milieu et qui avait 5 chaînettes délicates qui en partaient et se reliaient à un autre fin brin de chaîne attaché à mon poignet comme un bracelet. C'était d'une belle couleur argentée et ça avait un air très gothique. J'adore.
J'ai retourné ma main pour regarder ma paume et j'ai remarqué que les chaînettes grandissaient et s'allongeaient pour englober complètement ma paume également. Il y avait un anneau de métal flexible qui reposait contre ma paume et qui avait deux chaînettes sortant de celui-ci et se connectant à l'anneau du doigt du milieu, puis trois autres chaînettes au niveau de mon poignet se reliant au bracelet.