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Chapter 26 - 1.26 La fureur de Ren Zexi

Il y a quinze minutes. Dans le salon.

Lu Yizhou sentait un mal de tête arriver. [Pourquoi le protagoniste est-il ici ? Comment est-il entré ?] Où étaient les gardes du corps qu'il avait postés à chaque coin du manoir ? Étaient-ils aveugles ou est-ce que Jing Xuehao était invisible ?

666 paraissait encore plus paniqué que lui.

[666 : C'est vrai ! Le protagoniste aurait dû être en bas, lors de sa première rencontre destinée avec l'héroïne ! Qu'est-ce qu'il fait ici ?! Attendez une minute, 666 va vérifier les images de la vidéo surveillance. Ah ! Devrait-il dire que le monde lui tend la main ? Il semble qu'il y ait quelques problèmes en bas et les gardes du corps ont été appelés en bas. Ah Shen qui était supposé vous surveiller a soudain eu une diarrhée si bien que le couloir était complètement vide...]

Jing Xuehao ne pouvait pas lire les pensées de Lu Yizhou à partir de son visage impassible. Cependant, il pouvait percevoir l'agacement et l'exaspération à travers ses gestes et expressions microscopiques. Il avait toujours été doué pour lire les gens. Si c'était le Jing Xuehao habituel, il aurait déjà laissé l'autre tranquille car cela n'était pas dans son caractère de persister à s'approcher de quelqu'un qui manifestement ne l'accueillait pas. Cependant, cette fois-ci était différente. La personne en face de lui n'était pas n'importe qui. C'était Lu Yizhou, l'homme que Jing Xuehao—

« De quoi veux-tu parler ? » Lu Yizhou se dirigea vers le canapé, retira sa veste extérieure et la lança sur le côté. Puis, l'homme s'assit et défit les deux boutons supérieurs de sa chemise, révélant son cou distinct et sa clavicule saillante.

Jing Xuehao suivit chacun de ses mouvements, sa pomme d'Adam bondit alors qu'il apercevait la peau pâle sur la poitrine de Lu Yizhou. La lumière n'aidait pas non plus car elle rendait sa peau particulièrement luisante et claire.

« Alors ? » Lu Yizhou leva l'un de ses sourcils. « Tu as cinq minutes. Après ça, dégage. »

Jing Xuehao sortit de sa stupeur et se pinça discrètement la cuisse pour reprendre ses esprits. Pourquoi lui semblait-il toujours incapable de rassembler ses esprits en présence de Lu Yizhou ? Il se retrouvait à détailler l'homme, à s'abreuver de sa présence et à apprécier le moment d'être seul sans être dérangé. Il ne voulait presque pas que cela se termine. Cependant...

Cinq minutes. Il n'avait que cinq minutes.

Jing Xuehao serra les poings et cracha. « Je connais la véritable nature de ta relation avec Ren Zexi. »

Il n'y eut aucun changement dans l'expression de Lu Yizhou. Ce regard scrutateur, évaluant, qui faisait sentir à Jing Xuehao qu'il était nu, avec ses pensées les plus intimes exposées pour que l'homme s'en régale. De la chaleur monta sur son visage et il poussa l'écran de son téléphone devant le visage de Lu Yizhou. « N—Ne cherche pas à t'en tirer ! J'ai les preuves en main ! »

Cette fois, un froncement de sourcil apparut sur le visage de Lu Yizhou et il claque sa langue d'irritation. Cette photo... Il se souvint du moment où elle avait été prise. Dans l'infirmerie de S High, lorsque Ren Zexi l'avait soudain tiré par le cou pour lui donner un baiser sur la joue. Un soupir s'échappa de ses lèvres et il appuya sur sa tempe. [Comment veux-tu expliquer ça ?]

[666 : Waaaah, Hôte, ne te mets pas en colère ! 666 jure qu'il n'avait vraiment aucune idée que le protagoniste prendrait ce genre de photo ! Oh mon Dieu, regarde cet angle. Vous deux avez vraiment l'air indécents ! Ce n'est pas étonnant qu'il ait mal compris.]

[La ferme, système inutile.]

[666 : QAQ 666 est désoooolé.]

Lu Yizhou souleva ses paupières, réfléchissant. Au lieu de vendre la photo à diverses compagnies de presse, Jing Xuehao avait choisi de bider son temps jusqu'à maintenant pour le confronter. Il ne devrait vraiment pas sous-estimer le protagoniste du monde. L'univers travaillait vraiment à sa merveille. Maintenant, il avait une faiblesse sur Lu Yizhou et il pouvait le faire chanter avec.

Le malentendu n'était pas urgent et pourrait être résolu plus tard. La chose la plus importante que Lu Yizhou avait à faire maintenant était de s'emparer de la photo des mains de Jing Xuehao et de s'en débarrasser complètement.

« Alors... que veux-tu ? De l'argent, du statut ou du pouvoir ? En effet, je peux te donner tout ça. Mais es-tu prêt pour les conséquences qui suivent ? » Lu Yizhou exerçait délibérément pression et domination comme si la personne qui se tenait devant lui était un ennemi mortel qui devait être éliminé et non un gamin vert de seize ans.

Comme prévu, le visage de Jing Xuehao pâlit et le bout de ses doigts trembla légèrement. L'aura de Lu Yizhou était trop puissante, trop dominante pour lui. Cela rendait Jing Xuehao essoufflé. « Je—Je ne veux rien de tout ça. » Il fit un pas en avant et inspira profondément. « PDG Lu, si tu me donnes ta parole, je peux supprimer complètement la photo et m'assurer qu'elle ne sera jamais révélée au grand jour. Mais si tu ne le fais pas... »

« Trois minutes. » Lu Yizhou le coupa d'un ton nonchalant.

Le souffle de Jing Xuehao resta coincé dans sa gorge. Il prit de grandes gorgées d'air pour calmer les battements de son cœur. Il savait qu'il ne serait pas capable d'intimider Lu Yizhou, même avec la photo en main. Il voulait juste quelque chose qui puisse le relier à l'homme. Quelque chose qui puisse lui donner une excuse pour s'approcher de lui...

Tu peux le faire, Jing Xuehao ! C'est maintenant ou jamais !

« PDG Lu, s'il te plaît, accepte ma proposition. »

Lu Yizhou leva un sourcil. « Oh ? »

« Oui... » La scène suivante prit totalement Lu Yizhou au dépourvu au point où il se figea sur place. Jetant un regard timide vers l'homme, Jing Xuehao se mit à enlever ses vêtements, un à un, bouton par bouton. Le tissu glissa le long de son corps, révélant sa silhouette élancée et vigoureuse. Le pantalon se rassembla sous ses pieds et il en sortit, se rapprochant du Lu Yizhou aux yeux écarquillés et s'agenouilla à ses pieds avec un regard enivré. Son souffle était court et sa voix contenait une provocation sensuelle qu'il ne savait pas qu'il pouvait produire. « PDG Lu, au lieu de Ren Zexi, que dirais-tu de me prendre moi... ? »

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[666 : !!!]

[666 : AAAAAH !!! MON ÉCRAN ! 666 NE PEUT RIEN VOIR !! À L'AIDE !!!]

Le cri perçant de 666 a sorti Lu Yizhou de sa stupeur et il a cligné des yeux juste à temps pour attraper la main de Jing Xuehao qui s'était avancée vers la fermeture éclair de son pantalon. Un rire incrédule lui échappa des lèvres, froid et impitoyable. « Me prendre... à la place ? »

Jing Xuehao était trop épris de leur proximité pour réaliser l'aura glaciale que dégageait Lu Yizhou. Avec les joues rouges et les yeux brumeux, il mordit ses lèvres, frissonnant au premier contact avec Lu Yizhou. Il serrait les cuisses, gêné par son propre excitation qui se dressait si aisément. « Oui. » Il fixa les yeux argentés de Lu Yizhou et haleta. « Je suis sûr. Je peux faire mieux que Ren Zexi. Ce qu'il peut faire, je peux le faire aussi. Et ce qu'il ne peut pas faire, je le ferai pour vous. PDG Lu… Lu Yizhou… Vous pouvez prendre tout ce que vous voulez de moi — mon corps, mon âme, mon cœur… »

Il voulait cet homme, Jing Xuehao en était sûr. Dès la première fois qu'il avait aperçu Lu Yizhou, il n'avait plus réussi à l'ôter de son esprit. Il était confus, agité et nerveux à chaque fois qu'il le voyait et il se sentait jaloux de Ren Zexi qui pouvait être si facilement proche de Lu Yizhou.

Oui, plus que les notes ou la popularité de Ren Zexi, il enviait l'adolescent parce qu'il avait cet homme remarquable à ses côtés. Jing Xuehao... Jing Xuehao le désirait également. Il voulait Lu Yizhou à tel point qu'il était prêt à tout pour l'avoir, même s'il devait avaler sa fierté et se dégrader comme une putain. Malgré cela, il ne se sentait pas réticent ou honteux, même un peu. Rien que l'idée que Lu Yizhou le touche, le prenne et joue avec lui à son gré était suffisante pour le faire frissonner de frissons et d'excitation.

Il ne pouvait plus le supporter et se pencha pour un baiser. Cependant, avant que leurs lèvres ne se touchent, Lu Yizhou saisit brutalement sa mâchoire et lui offrit un sourire sardonique. Des frissons parcoururent l'échine de Jing Xuehao à cette vue. « Toi— »

Bang ! « Oncle Lu ! » La porte s'ouvrit violemment, révélant Ren Zexi qui était hors d'haleine. Puis, prenant en compte la scène devant lui, son visage pâlit instantanément. « ...Que faites-vous deux ? »

Une fois de plus, Lu Yizhou maudit intérieurement. [Pourquoi ne me dites-vous pas qu'il vient ?!]

[666 : Uwaaah, Hôte !!! 666 est aveugle ! 666 ne peut rien voir !!]

Jing Xuehao sursauta de choc et reprit à peine ses sens un moment plus tard. Affolé, il saisit la chemise la plus proche pour couvrir sa propre nudité. Cependant, avant qu'il ne puisse s'habiller correctement, Ren Zexi s'était déjà jeté en avant avec le visage tordu de fureur, le poing levé haut. « Espèce de salaud !!! Comment oses-tu— » Un coup de poing solide atterrit sur la joue de Jing Xuehao et il s'effondra au sol, s'accrochant à sa propre chemise serrée avec son corps recroquevillé pour protéger sa tête alors qu'il subissait la fureur déchainée de Ren Zexi. « Je vais te tuer ! Je vais définitivement te tuer ! »

Lu Yizhou resta assis sans bouger et sortit son téléphone pour appeler les gardes du corps. Moins d'une demi-minute plus tard, trois hommes en costumes noirs pénétrèrent en trombe et, sur son ordre, séparèrent Ren Zexi de Jing Xuehao. À ce moment-là, Ren Zexi avait déjà perdu son calme et le visage de Jing Xuehao était sérieusement meurtri avec du sang coulant de son nez.

Il cracha du sang et gronda. « On en était justement au meilleur moment alors pourquoi vous débarquez comme bon vous semble, hein ? »

« Toi… ! » Ren Zexi se tourna vers Lu Yizhou pour obtenir confirmation, le regard désespéré. « Oncle Lu, il—il ment, n'est-ce pas ? Toi et lui… vous ne pouvez pas vous apprécier ! »

« Ha ! Pourquoi ne pourrait-il pas ? Il peut même le faire avec— »

« Jetez-le dehors. » Lu Yizhou se leva et regarda Jing Xuehao avec un regard si glacial que cela glaça son sang. « Je ne veux pas le voir autour de moi. Tout de suite. »

« Bien sûr ! »

Les yeux de Jing Xuehao démesurément ouverts dans la panique au moment où les hommes commencèrent à le traîner dehors. « Non ! Vous ne pouvez pas me faire ça ! J'ai encore la photographie— »

Lu Yizhou ricana et fit un signe de la main. À cet instant, le sort de Jing Xuehao était déjà scellé. Se tournant vers Ren Zexi qui le regardait les yeux rougis, Lu Yizhou soupira et prit la main de l'adolescent, inspectant doucement ses phalanges ensanglantées. « Pourquoi es-tu si imprudent ? Regarde, tu es blessé. »

« Comment pourrais-je ne pas l'être ?! » Ren Zexi avait envie de tuer Jing Xuehao chaque fois qu'il repensait à la scène. Ses yeux brûlaient de colère et il serrait les dents. « Je ne le pardonnerai pas ! Comment ose-t-il faire ça à toi ?! Oncle Lu, toi… » Il examina anxieusement Lu Yizhou de haut en bas. « Tu vas bien ? A-t-il fait quelque chose contre toi ? »

Lu Yizhou secoua la tête. « Que pourrait-il me faire ? »

Malgré ses paroles, Ren Zexi sortit tout de même une lingette humide antibactérienne et s'en servit pour nettoyer les doigts de Lu Yizhou un à un — l'endroit où il avait saisi la mâchoire de Jing Xuehao, en marmonnant tout du long. « Tu ne devrais pas le toucher aussi négligemment comme ça. Et si tu étais infecté par ses germes ? »

Après ça, il se retourna et donna un coup de pied aux vêtements restants de Jing Xuehao qui étaient toujours froissés sur le sol, dégoûté. « On devrait brûler ces saletés et stériliser cette pièce. Je ne veux voir aucune trace de lui ici. » Imaginer Jing Xuehao exposant effrontément son corps et s'agenouillant sous les pieds de Lu Yizhou était suffisant pour lui retourner l'estomac. Non seulement la pièce, il voulait stériliser aussi les yeux et la mémoire de Lu Yizhou afin que cet homme puisse oublier jamais avoir rencontré Jing Xuehao.

Impardonnable. Ren Zexi ne le pardonnerait pas tant qu'il vivrait !

Ren Zexi était si déraisonnable que Lu Yizhou eu envie de rire. Il tapota la tête de l'adolescent et fit un geste en avant. « Allons-y. Il y a quelques problèmes que nous devons régler. Ç'a été un peu trop agité à mon goût à l'extérieur. »

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