L'inspecteur Sato, chargé de l'enquête sur l'intrusion au commissariat, savait que chaque seconde comptait. Dès qu'il fut informé de la situation, il prit les commandes de l'investigation et réunit son équipe dans une salle de réunion improvisée. Il s'avança vers le tableau blanc, marquant les différentes étapes de leur enquête à venir, puis se tourna vers ses collègues.« Écoutez bien, cette affaire est notre priorité absolue. Un homme a réussi à pénétrer nos systèmes de sécurité et à accéder à des documents sensibles. Nous ne savons pas encore exactement quels dossiers il a volé, mais ce que nous savons, c'est qu'il était bien préparé et qu'il connaissait les lieux. Cela signifie qu'il avait un plan précis. Il ne s'agit pas d'un simple cambrioleur, mais d'un stratège qui savait exactement ce qu'il faisait. »Il fixa son équipe, son regard passant de l'un à l'autre, cherchant à insuffler l'urgence de la situation.
« Nous devons savoir qui il est, ce qu'il a pris, et pourquoi il a pris ces documents. Et surtout, nous devons le retrouver avant qu'il ne disparaisse complètement. Nous allons revoir toutes les caméras de sécurité, interroger chaque témoin et étudier chaque détail de la scène de crime. Rien ne doit nous échapper. »
Sato pointa le tableau, où il avait inscrit quelques hypothèses.« Premièrement, nous devons identifier la cible. Les documents qu'il a volés nous donneront des indices sur ses intentions. Deuxièmement, nous devons déterminer comment il a accédé à la zone des archives. Était-il seul ? A-t-il eu de l'aide de l'intérieur ? Troisièmement, il faut découvrir qui il est. »
Il se tourna vers un de ses subordonnés.« Tanaka, tu prends en charge la partie des enregistrements vidéos. Je veux toutes les images des caméras du bâtiment avant et après l'incendie. »
Il s'adressa ensuite à un autre.
« Yamamoto, va interroger Raphaël, l'archiviste. Il a survécu à cette rencontre, il doit avoir des informations qui pourraient nous être utiles. »
Une fois ses instructions données, Sato termina son discours d'un ton plus grave.« Mesdames et messieurs, cet homme a ridiculisé notre sécurité. Il n'y aura aucune tolérance pour l'échec. Nous devons restaurer la confiance dans ce commissariat et, plus important encore, protéger les informations sensibles qui ont été compromises. Allons-y. »
Quand le briefing fut terminé, Sato se dirigea rapidement vers une piste qu'il considérait comme cruciale : la société de ménage. Il avait appris que l'intrus avait utilisé un déguisement, et il voulait vérifier si quelqu'un avait volé l'identité d'un des employés.Il fut accueilli par le chef d'équipe de la société de nettoyage, un homme aux traits marqués par des années de service, qui lui remit sans attendre le dossier de l'employé en question. Sato ouvrit le dossier et commença à parcourir les informations : nom, prénom, âge, antécédents, tout était noté. Pourtant, quelque chose n'allait pas."Il y a un problème..." pensa Sato en fronçant les sourcils. Plus il lisait le dossier, plus il remarquait des incohérences. La taille mentionnée ne correspondait pas à celle de l'intrus qu'il avait brièvement croisé. De même, les origines indiquées dans le dossier ne correspondaient pas à l'apparence physique de l'homme qu'il avait vu.« Vous êtes sûr que c'est la bonne personne ? » demanda Sato au chef d'équipe.Ce dernier hocha la tête, un peu perplexe.
« Oui, inspecteur. Cet homme est censé être dans l'équipe, mais il n'est pas venu travailler depuis quelques jours. Nous pensions qu'il était en arrêt. »
Sato referma le dossier avec une légère frustration."C'est évident maintenant... Ce type n'a jamais travaillé ici. Il a usurpé cette identité pour entrer dans le commissariat."Il prit une inspiration profonde. "Il est plus malin que ce que je pensais."
Sans perdre de temps, il décida de garder le dossier pour faire des recherches plus poussées une fois de retour au commissariat. Si Kai avait volé cette identité, il y avait peut-être une piste à suivre.Il retourna au commissariat rejoindre Tanaka en charge des caméras de surveillance.____________L'inspecteur Sato, se tenait devant les écrans de surveillance, son regard perçant suivant les images de l'intrus qui venait de s'échapper. Chaque mouvement de Kai, aussi subtil soit-il, lui révélait quelque chose. Pourtant, il sentait que quelque chose lui échappait encore."Cet homme... je l'ai vu," pensa Sato en se rappelant la rencontre dans le couloir. Son esprit retourna à cet instant. L'attitude décontractée de Kai, son air innocent, les documents en main. Pourquoi ne l'avait-il pas retenu ? Pourquoi n'avait-il pas creusé plus profondément ? Sato se mordit légèrement la lèvre, frustré. "C'était lui... Je l'avais sous les yeux."Il passa une main nerveuse dans ses cheveux, tandis que son équipe s'agitait autour de lui, fouillant les moindres détails dans les enregistrements. Le doute l'envahissait. Était-ce un coup monté ? Kai avait agi avec une telle précision, une telle audace... Rien n'avait été laissé au hasard.Sato s'approcha de son adjoint.« Reviens sur la séquence où l'intrus quitte l'ascenseur des archives. On l'agrandit. Maintenant. »
L'adjoint s'exécuta sans hésiter. Sato scruta l'écran. Même floue, l'image de Kai lui semblait familière, trop familière.
"Comment a-t-il pu se déplacer si librement dans ce commissariat ? Il connaît les lieux ou il a eu une aide de l'intérieur..."
Un silence lourd pesait sur la pièce, tandis que les policiers essayaient de faire le lien entre ce qu'ils voyaient et ce qu'ils savaient. Sato s'adossa contre la table, les bras croisés, cherchant à comprendre. Ses pensées tourbillonnaient."Il a planifié ça. Chaque détail. Mais pourquoi ?" pensa-t-il. "Ces dossiers... ça ne peut pas être un hasard. Il est venu pour quelque chose de précis."Il se rappelait du poids des papiers que Kai portait. Ce n'était pas simplement un vol aléatoire. Il y avait un but derrière tout cela, et il savait que s'il n'agissait pas vite, il risquait de perdre l'avantage.« Inspecteur, vous croyez qu'il était seul ? » demanda un collègue, sortant Sato de ses pensées.« Seul ou pas, il savait exactement où aller. Ce n'est pas le genre de mec qui laisse des empreintes faciles à trouver. Il a tout effacé, j'en suis sûr. » Sato répondit avec un calme qui masquait sa frustration.