L'inspecteur Sato, frustré par le manque de réponses concrètes des caméras de surveillance et des premières analyses, décida de prendre une nouvelle direction dans l'enquête. Après avoir brièvement consulté son équipe, il monta dans sa voiture pour rejoindre l'hôpital où Raphaël Leblanc, l'archiviste agressé, était en convalescence. Il espérait obtenir des informations cruciales sur l'intrus directement de la victime.En route, Sato réfléchissait. « Cet homme savait ce qu'il faisait... Il a agi avec précision. » Les images de surveillance étaient floues, inutiles. L'homme avait pris soin de masquer son visage, de ne laisser que peu de traces. Raphaël était peut-être la clé pour comprendre comment l'intrus avait opéré avec autant de succès.Arrivé à l'hôpital, Sato se dirigea vers l'accueil. La réceptionniste leva les yeux de son ordinateur, le reconnaissant immédiatement."Inspecteur Sato, vous venez voir M. Leblanc, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle.Sato hocha la tête. "Oui, pouvez-vous m'indiquer sa chambre ?"La réceptionniste consulta rapidement son écran. "Il est dans la chambre 214, au deuxième étage. Mais... Je dois vous prévenir, il est encore très secoué."Sato la remercia et se dirigea vers l'ascenseur. Il savait que Raphaël devait être sous le choc, mais chaque détail, aussi insignifiant soit-il, pourrait faire avancer l'enquête.Lorsqu'il arriva à la chambre 214, il frappa doucement à la porte avant d'entrer. Raphaël était allongé, pâle, des bandages visibles sur ses poignets et ses bras. Yamamoto, le chef de la sécurité de l'hôpital, se tenait à ses côtés, discutant calmement avec l'archiviste.Sato salua Yamamoto d'un signe de tête avant de se tourner vers Raphaël. "M. Leblanc, je suis l'inspecteur Sato. Je sais que vous avez traversé un moment difficile, mais j'ai besoin de votre aide. Pouvez-vous me raconter ce qu'il s'est passé ?"Raphaël, encore visiblement traumatisé, prit une profonde inspiration avant de commencer à parler, sa voix tremblant légèrement."Je... je ne sais pas exactement ce qu'il cherchait, inspecteur. Il ne m'a jamais dit pourquoi il était là. Tout ce qu'il a fait, c'est me demander où se trouvaient les dossiers des agents en activité. Il était calme, froid. Comme s'il savait exactement ce qu'il voulait."Sato fronça les sourcils en notant cette information. "Il ne vous a rien dit d'autre ? Aucun détail sur le dossier qu'il cherchait spécifiquement ?"Raphaël secoua lentement la tête. "Non... Il m'a juste demandé de lui montrer comment accéder au système pour imprimer des documents. Il a imprimé quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Ensuite... ensuite il m'a attaché, et il a commencé à étaler des feuilles de papier sur le bureau. Il... il voulait mettre le feu."Sato écoutait attentivement. Tout cela confirmait que l'intrus était méthodique et savait comment manipuler le système. Mais ce qui inquiétait le plus l'inspecteur, c'était l'identité des documents volés. Pourquoi les dossiers des agents en particulier ?"Il vous a fait du mal avant de partir, c'est bien ça ?" demanda Sato."Oui... Il m'a utilisé comme moyen de distraction. Il savait que je déclencherais l'alarme une fois qu'il serait parti. Je n'avais pas le choix."Sato prit une profonde inspiration. "Merci, Raphaël. Vous avez fait tout ce que vous pouviez. Nous allons retrouver cet homme."L'inspecteur se leva, prêt à partir. Mais avant de quitter la pièce, il se retourna pour une dernière question. "Vous souvenez-vous de quoi que ce soit d'autre à propos de cet homme ? Sa manière de parler, son comportement... ?"Raphaël secoua la tête. "Non... Il... il portait une casquette, et il avait l'air calme. Trop calme a aussi il avait les yeux bleu."Sato hocha la tête en signe de remerciement et sortit de la chambre. Il savait maintenant que cet homme n'était pas un simple intrus. Il avait agi avec une précision et une froideur inhabituelles.De retour au poste de police, il rassembla son équipe pour partager les nouvelles informations. "Cet homme ne cherchait pas des documents au hasard," déclara-t-il, sa voix grave. "Il visait les dossiers des agents, et il savait exactement où les trouver."