L'air était lourd, chargé de l'odeur du sang et du goût âcre de la sueur. Mon cœur battait fort dans ma poitrine, mais ce n'était pas par peur. C'était à cause de l'adrénaline, de la tempête d'émotions qui tourbillonnait en moi. Je me tenais à côté de Jacques, ma main toujours agrippée à son bras alors que nous fixions tous deux le corps sans vie d'Emily.
Cela aurait dû ressembler à une victoire. Nous avions gagné, n'est-ce pas ? Emily, avec toutes ses ténèbres et ses manipulations, était morte. Elle ne pourrait plus nous menacer. Mais en regardant sa forme recroquevillée sur le sol, quelque chose en moi se sentait... mal.
La respiration de Jacques était saccadée, et je pouvais ressentir la même tourmente en lui. Son loup était toujours sur le qui-vive, et je ne le blâmais pas. Le mien aussi, tournait sans cesse dans mon esprit, comme s'il attendait que l'autre chaussure tombe.
Mais il n'y avait pas de temps pour s'y attarder maintenant. Nous devions bouger.