Lucia Monica Fabien
De mon côté, tout en m'assurant de ne pas faire de bêtises pouvant me coûter ma liberté, j'essayais tant bien que mal de m'y plaire dans ma toute nouvelle vie. Au début, je stagnais un peu. Mais petit à petit je me suis reintégrée dans ma communauté. Bon, les gens tard le soir qui te braquent un peu moins.
Ce matin, c'est toute chantonnante que je me prépare pour le boulot.
- All smiles, I know what it takes to fool this town. I'll do it 'til the sun goes down and all through the night time. Oh yeah ! Oh yeah, I'll tell you what you wanna hear. Leave my sunglasses on while I shed a tear. It's never the right time. Yeah, yeah !
"Tout sourire, je sais ce qu'il faut pour tromper cette ville. Je le ferai jusqu'à ce que le soleil se couche et tout au long de la nuit. Oh yeah ! Oh yeah, je vais te dire ce que tu veux entendre. Laisse mes lunettes de soleil pendant que je verse une larme. Ce n'est jamais le bon moment. Yeah, Yeah !"
Je chante à tue tête. J'adore chanter sous la douche. Raison pour laquelle j'amène mon tel quand je pars me baigner. En prison, c'était le cauchemar. Et maintenant que je suis sortie, je reprends mes vieilles habitudes.
- I'm unstoppable. I'm a Porsche with no brakes. I'm invincible. Yeah, I win every single game. I'm so powerful. I don't need batteries to play. I'm so confident. Yeah, I'm unstoppable today.
"Je suis imparable. Je suis une Porsche sans freins. Je suis invincible. Ouais, je gagne chaque match. Je suis si puissante. Je n'ai pas besoin de piles pour jouer. Je suis si confiante. Ouais, je suis imparable aujourd'hui."
Je quitte la douche en chantant pour m'habiller. Vêtue d'une petite robe à fleur evasée blanc et rouge, des ballerines à mes pieds, je suis d'attaque pour débuter la journée de travail. N'ayant pas de voiture, je suis obligée de prendre le bus tous les matins. Mais cela ne me dérangeait pas tant que ça. C'est vrai que je devais sortir assez tôt afin de pouvoir être à l'heure. Toutefois ça passe. Ce n'est pas comme si je n'avais jamais eu à faire cela avant ça. Je n'ai jamais été une fille coincée, hautaine ou snob.
Une fois à l'hôtel, j'allais troquer ma petite robe pour mon uniforme de travail. Quand j'eus finit de me changer, je remarquai que j'étais à peine dans le temps. Je devrais donc me dépêcher de commencer. C'est en courant que je fis le trajet du vestiaire jusqu'à l'ascenseur. Tellement j'étais pressée, je ne porte pas attention au passage au point où je bousculai légèrement un homme. Ce n'était pas grand chose je me suis dit car je l'avais à peine effleuré. Ce n'était pas assez violent pour déranger une personne normale. Sauf que cet homme était assez loin d'être normal.
Si pressée que je ne m'arrêtai pas pour m'excuser auprès du monsieur en question. Deuxième erreur de ma part. J'allais le comprendre assez vite. Je m'engouffrai dans l'ascenseur à toute vitesse. Manque de bol, l'homme en question allait lui aussi vers l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, il m'a regardé de haut en bas avant de froncer les sourcils comme si je n'étais qu'une toute petite chose. Savais je au moins qui je venais de bousculer ? Surement pas ? Autrement, j'aurais tremblé sur place au moment où mon corps a touché celui de ma victime. Cet homme c'est un despote. Et non, le mot n'est pas excessif. Mais ça je ne savais pas. Autrement, en ce moment même je serai entrain de perdre ses mots en me confondant en excuses. Au lieu de ça, j'étais plus concentrée à regarder à quel niveau était l'ascenseur. L'impatience pouvait se lire sur mon si beau visage même de loin. Le regret quand à lui était absent. Autre erreur de ma part.
Au moment de sortir de là l'homme me retient par la main. Il me tira violemment à lui.
- C'est à quel moment vous compter vous excuser mademoiselle ?
- M'excuser pourquoi monsieur, repondis je sur le qui vive ? Que vous ai je fait ?
Mathis JOHNSON
Non mais c'est une blague ! Elle ose me demander pourquoi ? Je ne sais pas si cette femme est une effrontée ou si elle est juste stupide. Une chose est sûre c'est l'un ou l'autre. Cela ne peut être que ça. Ne savait elle pas qui était en face d'elle ?
Dans d'autres circonstances je me serais énervé contre la personne qui oserait me tenir tête comme elle l'a fait. Pourtant, à cet instant précis, je suis plus amusé de la situation qu'autre chose. Je m'imaginais déjà comment j'allais lui faire payer cet affront.
- Vous allez me lâcher monsieur, dit elle froidement. D'où me connaissez vouz pour me tenir de la sorte ? Je ne vous ai rien fait, elle crie.
Elle en profita pour dégager sa main. Ce qui m'a grave choqué. Alors là, de l'audace, elle en à. C'est clair que cette femme est une idiote. Oser me regarder droit dans les yeux après ce qu'elle m'a fait c'est la pire des bêtises. Et en plus de ça elle n'hésite pas à utiliser la force pour s'en échapper. Et bien dis donc ! Elle ne sait pas à quel point je peux être maléfique quand je m'y met. Quand on m'énerve, je riposte. Et je punis sévèrement la personne. Et ça, elle va le comprendre tout de suite.
- Je crois bien qu'il y a quelqu'un qui joue avec son poste ici, déclaré je cyniquement.
- Vous êtes prêt à aller jusque là ! s'exclama la jeune femme. Vous devez sûrement avoir un égo bien grand et pas de cœur pour faire une telle chose. Je vous ai à peine frôler. Cela serait ce assez pour me coûter mon poste ?
- Eh bien vous l'admettez enfin... Vous ne pouvez pas savoir à quel point ma petite dame. Et comme vous refusez de vous excuser, je ne vais pas me gêner en vous écrasant comme un cafard. Et je peux faire encore pire si vous continuez à vous obstiner.
- Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre. Je ne vais pas le faire. Si avant j'étais désolée de vous avoir bousculé, laissez moi vous dire que maintenant je ne le suis plus. Et si pour cela je dois perdre mon boulot, alors soit. Je ne vais pas me rabaisser afin de ramener à la vie votre pauvre égo inexistant. Alors j'espère que vous prendrez votre pied en m'écrasant... monsieur. N'importe quoi, elle articule plus bas au moment de repartir me laissant pantois.
- Et bien, on peut au moins dire qu'elle a du caractère par défaut de posséder un cerveau.
Je n'en revenais pas du degré d'insolence chez cette femme à l'allure insignifiante. Oser me répondre moi, du tact au tact. Moi, Mathis JOHNSON. Il faut pour cela avoir du cran. Et pas qu'un peu. C'est admirable. Cependant, elle devra quand même payer cet affront. Très cher.
Arrivé dans ma chambre, j'ordonnai à mon assistant de me trouver des informations sur la fille en question. Il me fallait trouver sa faiblesse pour mieux l'atteindre. La seule chose que je savais c'était juste qu'elle était femme de chambre à l'hotel. Il me fallait son nom afin de mettre mon plan à exécution. J'ai bien l'intention de lui pourrir la vie. Elle ne sait pas encore dans quel guêpier elle s'est fourrée.
Très rapidement, Andrews s'est exécuté. Dès que ce dernier est revenu et m'a fait parvenir l'information, je lui ai ordonné à nouveau d'appeller le service client afin de demander à ce que l'on assigne cette femme à ma suite. C'est là que ma vengeance commence. Pour un client vip, de mon calibre et qui occupe la suite présidentielle c'est le moins que l'on puisse faire pour moi. De toute façon, le client est roi.
Lucia Monica Fabien
Il m'avait assez fait perdre mon temps cet imbécile. Et à cause de lui, j'ai dû débuter plus tard que prévu. Ce qui signifiait moins de temps pour faire mon boulot. Pire encore, on m'avait assigné la suite présidentielle.
Pauvre de moi, je ne savais pas ce qui m'attendait... tout ce qui se complotait contre moi. On m'avait simplement annoncé qu'il y a eu un changement dans les chambres qu'on m'avait assigné en début de journée. Je ne m'attendais surement pas à tomber sur ce mec arrogant que j'ai croisé plus tôt dans l'ascenseur.
- Ah non ! Ce n'est pas vrai, je s'énerve dès que mes yeux accroche ceux de l'homme en question. Alors cela vient de vous je suppose ? Mais, vous êtes... vous êtes vraiment dérangé ma parole. Vous voulez vraiment vous rabaisser à ça ? Un grand homme comme vous ? C'est le comble.
- Ça doit être ça oui.
J'avais du mal à contenir ma colère. J'aurais voulu lui frapper la tête dans un mur pour lui enlever autant de suffisance. Mais je devais quand même effectuer mon boulot et ne pas faire de vague. Ça, c'était sans compter sur cet inconnu qui ne faisait que me déconcentrer avec son discours sans importance dépuis que j'ai passé la porte.
- Mais vous allez vous taire oui, je crie.
Narrateur externe
Et bien dis donc, cette femme ne cessait de l'épater. Elle a quand même eu, en toute connaissance de leur position à chacun d'entre eux, le cran de lui crier dessus. C'est peut être une comme celle là qu'il lui faut pour le contrat, il se mit à penser. Elle est belle. Elle a du caractère. Et ne semble pas être focus sur le statut social des autres. Ce qui manque peut très bien être travaillé. C'est la candidate idéale. Cette pensée un peu fou lui travailla l'esprit pendant tout le temps que la jeune femme nettoyait la chambre. Plus il la regardait, plus la pensée prenait vie en lui. Alors, dans un calme olympien, il fixa la jeune fille et il lui fait la plus incompréhensible des propositions.
- Epouse moi.
- Vous épouser ! Moi ? Vous êtes devenu fou, monsieur ? D'où est ce que je vous connais pour vous épouser ?