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Chapter 24 - Rêve ou cauchemar

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Ravina sentait qu'elle devait connaître la maladie qui l'avait infectée pour pouvoir la guérir. Elle raconta à Ester son rêve et comment elle se sentait ces derniers temps, à l'exception de quelques petits détails concernant le prisonnier. Elle ne lui parla que de la partie où elle l'a vu presque nu.

L'expression d'Ester prit un aspect qu'elle ne pouvait comprendre, mais on aurait dit qu'elle tentait de retenir un éclat de rire tout en étant surprise et excitée.

« Ma Dame, vous vous comportez comme si vous veniez tout juste d'atteindre la majorité. » Elle gloussa en se couvrant la bouche de la main. « Il n'y a rien de mal à cela. Même à cet âge, j'éprouve parfois ce sentiment. Ou souvent. Je suis faible de cœur. » Elle avoua.

« Mais pas moi, » dit Ravina. « En tout cas, comment me débarrasser de ces sentiments ? »

« Pourquoi le feriez-vous ? Vous vous mariez et à propos du prisonnier…» Elle haussa les épaules. « Vous n'avez tout simplement jamais vu un homme nu auparavant. C'est une réaction normale. Je rougirais certainement aussi. »

« Oubliez pourquoi. Je veux juste le faire. Dites-moi comment si vous savez. »

« Hmm, » Ester parut songeuse. « Je pense… vous devez satisfaire votre curiosité. »

Ravina fronça les sourcils. Elle ne pensait pas que c'était la solution.

« Ne vous inquiétez pas. Vous le ferez seule. » Elle se pencha en avant comme si elle allait lui révéler un secret. « J'ai des livres. » Elle lui dit.

Ravina était confuse. Que venaient faire les livres dans cette histoire ?

« Des livres érotiques. »

« Hein ? » Ses yeux s'écarquillèrent.

« Ils sont rédigés par des femmes qui les vendent en secret à d'autres femmes. Moi et mes amies avons mis la main sur quelques-uns. Vous devez les lire, Ma Dame. Vous allez les apprécier. »

« Non, » Elle fronça le sourcil perturbée, agitant sa main comme si elle chassait une mouche. C'était l'idée la plus stupide.

« Alors si vous ne voulez pas satisfaire votre curiosité par la lecture, il ne reste qu'une autre solution. »

« Non.. » dit Ravina. « Vous ne m'aidez pas du tout, Ester. »

Ester gloussa. « Vous me demandez comment vous débarrasser de sentiments naturels. »

« Ce n'est pas naturel pour moi, ce qui signifie que je peux m'en débarrasser. J'ai juste besoin de retrouver mon ancienne normalité. »

Le sourire disparut du visage d'Ester qui regarda Ravina avec une expression sérieuse. « Votre nouveau vous est plus normal que votre ancien vous. » Elle dit en sortant du lit. « Je vais vous apporter les livres. Vous pourrez décider si vous voulez les lire ou tenter l'expérience. » Elle lui fit un clin d'œil avant de fermer la porte derrière elle.

Une fois qu'Ester lui eut apporté les livres qui ressemblaient à des cahiers normaux, elle fixa les trois exemplaires étalés sur son lit. Peut-être qu'Ester avait raison. Elle devrait simplement en finir. Satisfaire sa curiosité et voir que ce n'était pas aussi excitant qu'elle l'avait imaginé, une fois qu'elle aurait tout découvert.

Elle prit l'un des cahiers, s'allongea sur le ventre et ouvrit les pages pour lire. Ça commençait normalement.

Une femme vivant dans un village trouva un chevalier blessé dans les bois un jour. Elle soigna le chevalier et après quelques conversations emplies de tension, ils cédèrent à leurs désirs et firent l'amour dans les bois. La scène était décrite en détail et au fur et à mesure que Ravina continuait de lire, sa bouche s'ouvrit de stupéfaction et son visage s'embrasa.

Lorsqu'elle eut fini, elle se servit du livre pour s'éventer. Quelle femme avait écrit cela ? Les femmes imaginaient-elles vraiment de telles choses ? Combien de temps avaient-elles à perdre ?

Une fois remise, elle passa à la prochaine histoire. Cette femme était une servante dans la demeure d'un puissant seigneur. Il y avait surtout des regards ardents et des effleurements légers échangés entre les deux jusqu'à ce que la tension devienne insupportable et que, une nuit…

Oh seigneur. Ravina toute échaudée, les yeux parcouraient les mots, son cœur battant au rythme de celui de la servante. L'auteure avait osé des mots plus audacieux et laissé la gorge de Ravina sèche.

Ravina souffla lorsqu'elle eut terminé. Ça ne pouvait pas être plus chaud et plus explicite que ça. Elle était encore surprise que quelqu'un ait écrit ça. Pourquoi ?

L'auteure avait perdu la tête au fil des pages. La prochaine histoire concernait une femme s'intéressant à deux hommes. L'un était un ami d'enfance et l'autre un ami de son père. Ravina était curieuse de savoir lequel la femme choisirait et à qui elle ferait l'amour mais... à mesure qu'elle continuait à lire ses yeux s'écarquillaient de plus en plus puis…

Ravina ferma le livre et le jeta. C'était n'importe quoi ! Pure absurdité ! Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle avait lu. Elle était furieuse, troublée et interloquée…

Elle prit quelques respirations profondes pour se calmer puis alla ramasser le livre. C'était celui d'Ester et elle ne voulait pas l'abîmer. Elle cacha tous les livres sous le matelas sachant qu'il serait scandaleux que quelqu'un d'autre les trouve puis elle alla se coucher.

Au milieu de la nuit, un coup frappé à la porte la réveilla. Elle se leva du lit et alla ouvrir. Arès se tenait de l'autre côté, ses cheveux détachés tombant sur ses épaules. Ses yeux verts paraissaient plus sombres dans la lumière tamisée et se posaient sur elle avec une intention mystérieuse.

Il entra sans invitation et ferma la porte derrière lui sans détacher son regard d'elle. Puis il fit un pas en avant et elle un pas en arrière, et lui un pas en avant et elle un pas en arrière… jusqu'à ce qu'elle se retrouve coincée entre lui et le lit.

Il la poussa doucement et elle tomba sur le lit sans émettre un son. Soudain, deux mains solides saisirent ses poignets par derrière et les clouèrent au-dessus de sa tête.

Ravina leva les yeux pour voir qui la maintenait. Elle vit l'ennemi planant au-dessus d'elle, ses cheveux noirs tombant autour de son visage et un sourire malicieux courbant ses lèvres. « Vous aimez être enchaînée, princesse ? »

Elle lutta pour se libérer mais en vain. Il rit. « Vous aimez les expériences. » Continua-t-il de sa voix profonde et sombre.

Son attention revint rapidement sur Arès qui rampait sur elle. « Il reste tant à explorer, » il sourit en coin. « Ne vous ai-je pas promis de vous faire plaisir. »

Non ! Elle ne le voulait pas. Elle se débattit à nouveau mais les mains du prisonnier étaient comme des menottes d'acier autour de ses poignets et Arès la piégea entre ses cuisses.

Elle tenta de parler, mais ses lèvres refusèrent de bouger. Arès saisit les lanières de sa chemise de nuit et les dénoua rapidement.

« Qu'est-ce qui vous fait plaisir, Ravina ? » Il demanda en se penchant pour l'embrasser sur la poitrine.

Elle se raidit, toujours incapable de parler.

Arès continua de la couvrir de baisers, sa bouche remontant pour embrasser sa clavicule et montant encore pour lécher son cou avec ardeur. Ravina se laissa emporter par la sensation lorsque sa bouche laissa des picotements de feu le long de sa mâchoire et recouvrit finalement sa bouche.

Quand il se recula, elle le vit. Le prisonnier. Il était toujours presque nu. « Tu seras ma partenaire de reproduction. » Il sourit sournoisement puis écrasa ses lèvres contre les siennes.

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