Point de vue de Estelle
Adrien est parti depuis cinq jours, et la maison semble étrangement vide sans sa présence. L'absence de mon mari me laisse un goût amer, mais ce sentiment est rapidement remplacé par une autre sensation... un désir brûlant qui ne cesse de croître depuis hier. Mes pensées reviennent sans cesse à lui, mais en son absence, je sens un vide que mes propres mains ne parviennent pas à combler.
Ce matin, pendant la réunion des alphas, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer Tarek, un alpha second respecté dans la meute. Ses yeux se sont attardés un peu trop longtemps sur ma poitrine, et j'ai senti un frisson me parcourir. Tarek est un homme imposant, confiant, et même s'il n'a jamais vraiment montré d'intérêt pour moi auparavant, quelque chose dans son regard m'a fait hésiter. Il avait cette assurance tranquille que je trouve irrésistible.
L'idée a germé dans mon esprit sans que je ne puisse la chasser. Peut-être que Tarek pourrait être exactement ce dont j'ai besoin pour apaiser ce feu intérieur qui me consume depuis le départ d'Adrien. Bien sûr, cela reste un risque, mais après tout, je suis l'Alpha secondaire, la femme qui tient la meute en son pouvoir quand Adrien n'est pas là. Si quelqu'un peut prendre ce genre de décision, c'est bien moi.
Je décide de ne rien précipiter. Il faut être stratégique. Adrien ne reviendra pas avant quelques jours, et j'ai l'occasion d'exercer mon influence. Demain, j'inviterai Tarek à la hutte sous prétexte de discuter d'affaires concernant la sécurité de la meute. Les rapports de patrouille et l'organisation de la prochaine réunion des alphas feront des excuses parfaites.
Pour l'instant, je dois me calmer. Mon désir doit rester sous contrôle, ne pas troubler les autres membres de la meute avec mes états d'âme. Mais dès demain, je le verrai de plus près, je sentirai cette présence que j'ai aperçue dans son regard, et je découvrirai s'il est aussi intéressé que je le soupçonne.
Je passe le reste de la journée à me préparer mentalement, me répétant que ce n'est qu'une rencontre professionnelle... Mais au fond de moi, je sais que j'espère bien plus.
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Le lendemain matin, je me réveille encore agitée par mes pensées de la veille. L'idée d'avoir Tarek à ma merci a pris racine dans mon esprit. Je passe plus de temps à me préparer, ajustant chaque détail de ma tenue pour obtenir l'effet recherché. Je choisis une robe élégante, légèrement plus ajustée que d'habitude, qui souligne mes formes sans être trop provocante. Le tissu fluide épouse mes courbes, et la coupe met en valeur mes épaules et mon cou. Aujourd'hui, je veux que Tarek ne puisse pas détourner les yeux.
Lorsque je le croise plus tard près de la grande maison, je me fais charmeuse, souriant avec une douceur calculée. Je l'invite à me rejoindre à la hutte pour discuter de la sécurité de la meute, mais je laisse mon invitation ouverte à l'interprétation. Il accepte, et je le remercie d'un simple regard qui en dit long. En rentrant chez moi, j'essaie de calmer l'excitation qui grandit en moi. Mon cœur bat plus vite, mais je ne laisserai rien paraître.
Quand l'heure arrive, Tarek frappe doucement à la porte, et je le laisse entrer avec un sourire. Il semble calme, peut-être même un peu tendu, ce qui me plaît. Je l'invite à s'asseoir, et je fais exprès de lui offrir une chaise plus basse pour qu'il ait une vue imprenable sur ma silhouette lorsque je me penche légèrement pour lui remettre les rapports.
"Je sais que gérer la sécurité de la meute est un défi," dis-je d'une voix douce, tout en ajustant un des plis de ma robe, laissant ses yeux suivre le mouvement de mes mains. "Cela demande beaucoup de vigilance... surtout quand on est seul."
Je remarque son regard qui glisse malgré lui sur la courbe de ma taille. C'est exactement la réaction que j'espérais. Lentement, je me lève pour attraper un dossier sur une étagère, prenant soin de laisser la robe glisser un peu plus haut sur mes cuisses lorsque je tends le bras. Je sens qu'il m'observe, et je souris intérieurement. J'ai son attention.
Nous discutons des rapports de patrouille, mais je perçois son trouble croissant. Ses réponses deviennent plus courtes, ses regards plus fréquents. Alors, je décide d'accentuer encore un peu le jeu. Lorsque je m'approche pour montrer un détail sur un des papiers, je fais mine de trébucher légèrement, et ma main touche brièvement la sienne. Un contact à peine perceptible, mais suffisant pour éveiller la tension entre nous.
"Pardon," murmuré-je en me redressant, les yeux baissés. "Je suis un peu distraite aujourd'hui." Mes mots flottent entre nous, suggérant bien plus qu'une simple maladresse.
Tarek semble incertain, comme s'il hésitait à réagir. Mais je sais qu'il ne reculera pas si je pousse un peu plus. "Tu sembles... préoccupée," dit-il finalement, sa voix un peu rauque.
Je lui lance un regard mi-sérieux, mi-séducteur. "Disons que la solitude n'est pas toujours facile à supporter," dis-je en me penchant un peu plus vers lui, lui laissant une vue dégagée sur le haut de ma robe.
Il reste silencieux, ses yeux ancrés dans les miens, et je sais que le moment est venu de franchir la prochaine étape. Je me redresse lentement, et marche lentement jusqu'à la fenêtre, tournant le dos à Tarek. La lumière du jour illumine la pièce, dessinant la silhouette de mon corps sous le tissu léger. Je sais qu'il me regarde, que ses pensées se bousculent. Alors, je prends une inspiration et laisse tomber mes épaules, laissant ma robe glisser juste assez pour dévoiler la naissance de mon dos nu.
"Tarek," dis-je d'une voix presque timide, jouant le rôle de la femme vulnérable. "Tu crois que... tu pourrais m'aider à me détendre ?"
Le silence s'installe, lourd de sous-entendus. Je ne le vois pas, mais je sais qu'il se lève de sa chaise. Ses pas sont lents et mesurés, et lorsque je sens sa présence juste derrière moi, je me tourne lentement pour faire face à son regard intense. Nos visages sont proches, trop proches pour qu'il puisse reculer maintenant. Je pose délicatement une main sur son torse, sentant les muscles sous le tissu de sa chemise.