Quelques jours après les funérailles, nos jeunes héros s'étaient enfin décidés sur la date à laquelle ils allaient quitter ForteMarbre. En effet, maintenant qu'Angela était enfin bien installée, que la menace du dragon fut écartée et qu'ils purent se reposer, leur quête pouvait reprendre. Ils se devaient de ramener Marlène auprès de ses parents et donc à Elmoth, la ville des gladiateurs.
Drôle de nom tient mais soit. Mylon n'avait pas encore pris le temps de discuter avec Angela, de lui demander au sujet de l'ombre. C'est qu'elle l'évitait lui et Adamantine étrangement. La date de leur départ arrivant, il se devait lui demander en cette matinée.
C'était le moment idéale, Adamantine et Marlène étaient parties de leur côté faire des emplettes mais Angela se trouvait toujours dans sa chambre. Il trouva cela étrange et décida de s'y rendre. Une fois devant la porte, il toqua en demandant :
— Angela, vous êtes réveillée ? J'ai besoin de vous parler de quelque chose …
Il put alors entendre du mouvement. Quelques instants d'après, Angela lui ouvra la porte. Elle l'accueilli d'une façon étrange, en tenant se tenant la tête. Cela fit lever un sourcil à Mylon mais il avança tout de même, s'installant sur une chaise pendant qu'Angela s'assit sur son lit. Se faisant face, elle lui rétorqua avec le sourire :
— De quoi veux tu me parler alors ?
— C'est … compliqué, voyez vous. Vous y connaissez vous vraiment si bien que ça en démonologie ?
Il aurait bien crut la voir un instant serré des dents mais celle-ci cachait toujours aussi bien sa douleur. Elle lui répondit calmement :
— J'ai quelques connaissances, je ne suis pas vraiment une experte. Mais je croyais t'avoir déjà parlé de tout ce que je savais non ?
— Vous êtes sur ? Ne connaissez vous rien au sujet d'une ombre ?
— Une ombre ? Non, la seule créature qui pourrait s'y référer est un MangeCoeur… Mais où veux tu en venir ?
— Il y a une chose, une chose cachée au plus profond de moi … Elle, elle se sert de la haine je crois. De la sienne et de la mienne, voulant me contrôler par ce moyen … Vous ne pouvez pas vraiment la discerner avec vos capacités ?
La femme âgée prit alors une expression plus sérieuse, elle l'observa tant bien que mal mais contesta :
— Non je ne discerne rien. Je ne perçoie que ton mana … Mais tu es sur de ce que tu racontes ?
— Malheureusement, oui, souffla-t-il. À chaque fois que je frôle la mort je peux converser avec elle et à chaque fois, elle prends en forme. J'ai l'impression qu'elle cherche à me contrôler, à prendre possession de mon corps … Cela m'effraie, si jamais cela arrivait pendant que je voyage avec eux … Je ne sais pas si je pourrais la retenir, sa haine est si … forte. En plus, c'est elle qui a envoyée le dragon, c'est à cause de sa corruption qu'il est devenu aussi fou.
Il se mit à trembler inconsciemment lorsqu'il put la sentir, elle écoutait aussi la conversation. Il ne pouvait l'en empêcher, l'ombre était tapi au plus profond de son âme. Comme enchaînée à son être… Cependant, Mylon fut ramené à la discussion en voyant que qu'Angela versa une larme.
— Tout va bien Angela ?! demanda Mylon.
— Oui … Oui, ce n'est rien, affirma-t-elle en la séchant. J'ai moi même une chose à t'avouer mais on attendra le retour de la petite Ada. Revenons en au sujet … Je n'ai jamais rien entendu de tel. Si un inconnu serait venu me voir et m'aurait fait part de la même histoire, je l'aurais pris pour un fou. Un être lié à l'âme ? Qui pourrait corrompre un dragon et commander des créatures ? Ne serait-ce pas comme …
Elle se secoua la tête avant de continuer :
— Ne t'inquiète pas, je te crois. Si mes aventures m'ont appries une chose, c'est que rien est impossible. J'ai même peut être une solution à te proposer …
— Vraiment ?!
Mais au moment même, il put sentir l'ombre méfiante, poussant au maximum son contrôle or elle échoua. Mylon serra son poing pendant qu'elle affirma avec le sourire :
— Oui, en plus ce qui est pratique c'est que tu t'y rends déjà. Vois tu, dans la ville d'Elmoth sont entreposé deux armes.
— Deux armes ?
— Oui, je ne sais pas vraiment où ni qui les détient mais aux dernières nouvelles, elles s'y trouvaient : les dagues de l'ancien héros.
C'était la première fois qu'il en entendait parler. C'est que son père adoptif ne l'avait mentionné que peu de fois. Il se demanda à quoi pouvait bien ressembler un tel homme pour se faire appeler « héros » mais il revint au sujet :
— Les armes du héros ? Comment pourraient-elles m'aider ?
— Il paraît qu'elles ont un lien avec l'âme, qu'elles peuvent y accéder et déterminer ceux qui sont dignes de les manier. Peut être pourrais-tu y accéder ?
— Vous dîtes cela mais je pense ne pas être digne, réfuta Mylon. J'ai commis des actes horribles envers des hommes aussi …
Il repensa aux brigands qui avaient attaqués le village de Marlène, à la façon dont il s'en était débarrassé… Toutefois, il ne le regrettait pas. S'il fallait recommencer, il le ferait comme lorsqu'il a choisi de privilégier la vie d'Adamantine à celles des gardes.
— Tu es sûr ? Pourtant de ce que j'ai entendus, tu as laissé vivre ces voyous, tu as protégé tout ceux de la ville du dragon. Tu es mêmes aller rendre hommage aux victimes …
Elle attrapa sa canne et vient tapoter sur le cœur de Mylon puis continua en souriant :
— Je pense de mon côté que tu guéris ici, tu as même tenu ta promesse. Tu t'es bien amuser avec elles lors de ton séjour, non ?
— Oui, souffla Mylon en lui donnant un sourire. Je n'ai pourtant pas abandonner ma vengeance !
— Mais c'est déjà ça ! Au moins, ton chemin ne sera pas aussi sombre qu'il aurait put être avant …
À cette affirmation, Mylon put sentir l'ombre rire à l'éclat mais n'en fit pas part à Angela. Il ne voulait pas plus l'inquiéter, non. Déjà qu'elle lui avait donner un espoir, un espoir de peut être la faire disparaître ! Il lui dit alors :
— Je vous serais toujours reconnaissant pour ce que vous m'avez apportée. Je ne saurais comment vraiment vous le repayer…
— Ce n'est rien voyons ! Je vous ais juste transmise les connaissances d'une vielles femmes dont l'avenir est déjà terminé. C'est un parie sur la nouvelle génération ! Que ce soit démons ou humains, chacun d'eux en restent des êtres conscients. Je pense qu'un jour tu feras le p-
Cependant elle fut coupée par les cries d'une Marlène surexcitée :
— Grand-frère, mamie Lépine ! On est rentrée du marché !! Vous êtes où ?! Venez voir ce qu'on a trouvée !!
— Je pense qu'on va en terminer là, affirma alors Angela. Je ne parlerais pas de notre discussion auprès d'elles. Je pense que tu ne veux pas les inquiéter plus que déjà, c'est ça ?
— Vous lisez en moi comme dans un livre !
Ils descendirent donc tous deux les rejoindre et purent voir les trouvailles d'Ada et Marlène : de la viande de Beru de haute qualités, plusieurs fruits bleus que l'on appelait Lingo et d'autres belges nommés Dulci. Mais ce n'était pas ça la trouvaille la plus importante, c'était en fait une pierre mauve en forme de losange. Adamantine lui expliqua que c'était un des nouveaux catalyseurs qu'il y avait sur le marcher. Une pierre qui permettait de manipuler plus aisément le mana en même temps que d'en consommer moins. Vraiment pratique ! Et elle allait l'incruster sur son nouveau plastron ? Peut être lui faudrait-il aussi un jour un tel équipement … Mais se reposer sur de tels objets n'était pas son style, sa force devait venir de lui même.
Ils préparèrent alors tous ensemble le déjeuner. En même temps, Adamantine l'interpella :
— Ah au fait Mylon, cela te dit de sortir se coir ?
— Sortir ce soir ? s'étonna t-il. Comme une rendez vous galant ?!!!!!
Elle lui en proposait un ? Il ne la connaissait pas aussi entreprenante. Ils venaient à peine de s'avouer leur sentiment il y a quelque jour quand même. Il l'avait fait mais ce n'était pas facile non plus, c'était sa première fois ! D'ailleurs même s'il avait fait le fier, cela lui avait demander tout son courage … Cependant, il fut vite ramener à la réalité par une Marlène toute enjouée :
— Ah oui grand-frère ! On a croisée la montagne tout à l'heure et il a dit qu'il nous invitait avec ses hommes à une soirée !
— Vraiment ?! rétorqua Mylon.
— Elle a tout dit ! ajouta Adamantine. Je leur ai parlé de notre départ et ils voulaient nous remercier une dernière fois. Tu es partant ?
— Je ne sais pas… marmonna-t-il. Je ne suis pas trop fête et je n'ai pas besoin d'être remercié.
— Voyons ! s'interposa Angela en lui tapant le dos. Ça te feras du bien, vas-y ! Tu verras, je suis sûr que tu en seras surprit. Oh et j'imagine que c'est Alban qui vous l'a dit ?
— C'est bien ça mamie Lépine, affirma Marlène tout sourire. Il t'a même invité !
— Ohohoh, ria Angela. Et bien, je ne vais pas me gêner de mon côté ! Il y a bien longtemps que je n'en ai pas fais.
— Huh, râla Mylon. Bon, allons-y alors ! Il y a une première fois à tout.
Marlène s'excita encore plus à cette annonce, pour elle aussi cela allait être une première. Ils continuèrent ainsi leur vie quotidienne jusqu'au soir.
Le moment vint ainsi, chacun s'habilla normalement. D'après Adamantine, ce genre de fête n'était pas vraiment cérémoniale. Marlène s'était alors habillé de son équipement d'aventurière. Elle adorait le porter et se trouvait cool dans cette tenue. Pour Mylon et Adamantine, ils restaient avec leur vêtements basiques, chemises et pantalons. Angela les accompagna ainsi jusqu'à une taverne, le ciel s'était assombrit et l'air se rafraîchi un peu mais c'était la fin de l'été. Cette petite brise douce, ce vent humide et cette odeur de nourriture flottante dans l'air, oui, cette soirée allait être plaisante ! Ils entrèrent alors et furent surpris : toute la garnison de gardes occupaient les lieux. Ils chantaient, buvaient et jouaient tout en se délectant de plats préparer par un des leurs. Marlène en eu les yeux qui brilles, c'était comme une vraie fête d'aventuriers après qu'ils aient vaincus un horrible monstre ! À leur entrée, ils furent accueillis par un Alban déjà à moitié soul, une choppe de bière à la main.
— Ah ! s'exclama-t-il. Les voilà enfin !! Nos fameux héros sont là et la vieille s'est même pointée ! Venez, ne faites pas les timides, ce soir c'est notre soir. Pas vrais les gars ?!
— Ouais !!! clamèrent-ils tous à haute voix.
— Et bien, marmonna Adamantine au groupe. J'ai l'impression que nous sommes les seules femmes de cette soirée …
— Ça?! s'étonna Alban. Heh, c'est pas ma faute si aucune ne réussie mon entraînement ou ne se présente à l'agence ! C'est que la plupart préfère rester à la maison qu-… ARWOU !
Alban hurla de douleur lorsqu'il se prit un coup de canne sur la tête, c'était Angela. Elle lui en mit un rapidement avant qu'il ne puisse finir sa phrase et le sermonna :
— C'est comme ça que je t'ai appris ? J'espère que ce n'est que l'alcool qui parle !
— Ailleuuuh … se plaignit Alban. Je retire ce que j'ai dis maître … Mais il faut juste avouer que niveau physique, elles sont désavantagées ! Et vu que la magie reste très limitée d'accès, peu d'entre elles arrivent à rentrer dans ma garnison …
— Tiens, s'exclama Angela. J'ai une idée, pourquoi n'affronterais tu pas la petite Ada dans une compétition de bras de fer alors ? Je suis sûr qu'elle pourra te prouver le contraire !
— Moi ?! s'exclama la concernée. Je ne sais pas si je-
— Tu ne veux pas tenter ? rajouta Angela. Je suis sûre que tu en es capable !
— Arrête un peu Angela, râla Alban. On sait tout deux qui va l'emporter !
Adamantine regarda un instant Mylon, comme pour savoir si elle devait accepter. Il ne lui répondit que d'un haussement des épaules. Il n'en avait que faire de cette guerre des sexes. Pour lui de toute façon, chaque personne était unique et ne devait pas se limiter à son origine. Il ne pouvait que trop bien le savoir vu qu'il est un hybride démon.
De son côté Adamantine souffla avant de se remonter les manches. Une lueur de détermination apparut dans son regard et elle répondit :
— Faisons le ! Vous allez êtres surpris de ce que donne la capitaine des chevaliers d'Aladanne.
En entendant cette déclaration de duel, les gardes se mirent à crier avec engouement « Bras de fer ! Bras de fer ! ». L'ambiance devint plus que festive et ce, bien que certains soient amputés, atrophiés ou encore recouvert de bandages et de cicatrices.
Une telle fièvre festive surprit Mylon. Il n'avait jamais vraiment assisté à une telle fête ni de telle joies sur les visages. Une joie qu'il avait du mal à comprendre mais soit, il ne fit que regarder pour le moment.
Adamantine et Alban se placèrent tous les deux assis face à face devant un tonneaux. Chacun se mit en position pendant qu'Angela fit l'arbitre. Après un décompte et sous les acclamations des gardes, ils commencèrent enfin cette lutte acharnée ! Ils forcèrent tous deux, faisant ainsi gonfler chacun leur biceps. Cela étonna Mylon d'ailleurs : Adamantine était vraiment si musclée ? Pourtant, cela ne se voyait pas vraiment sur son corps pour l'avoir vu n-. Non, non, non. Il chassa cette image de sa tête et se concentra sur la situation, étudiant le flux de mana de chacun. Ils utilisaient la magie de renforcement ? Et bien, c'est qu'elle avait l'air efficace. Il ne comprenait pas vraiment comment cette magie fonctionnait bien qu'il l'eut tenté. Mais bon, ce n'était pas vraiment grave : il s'en sortait déjà bien sans. Alban avait l'air de l'emporter petit à petit même s'il luttait, cela pouvait se voir sur son visage crispé et grinçant des dents. Voyant cela, Marlène se mit à clamer :
— N'abandonne pas, grande-sœur ! Vas-y, met lui une raclée !! Enseigne lui qui est la plus forte !
De leur côté, les gardes encourageaient leur chef. Peu la soutenait … enfin, c'était leur chef donc il en allait de leur honneur peut-être ? Mais voyant cette injustice, Mylon se mit alors aussi à l'encourager :
— Courage Ada ! Je suis sûr qu'il t'en faut plus pour te faire plier, rappel toi tout ce qu'on a vécu ce dernier mois. Ce n'est pas maintenant que tu vas te faire battre ?!
Ces encouragements avaient l'air de fonctionner. Ada serra des dents et ses veines se mirent un peu à gonfler. Elle regagna ainsi du terrain !Revenant à égalité, elle grogna à Alban :
— Je… Je ne peux pas perdre. Il en va de mon honneur de chevaleresse !
— Et moi donc ! pouffa Alban. Il en va de mon honneur d'homme …
Ils forcèrent chacun encore plus ce qui fit trembler le tonneau, cela dura plusieurs minutes mais vint enfin le moment, Alban se mit à perdre. Son bras fléchit alors qu'il était en nage et le dos de sa main toucha le bois ! Tous les gardes se mirent à se plaindre en voyant la défaite de leur chef mais Adamantine n'en fit pas gare et se leva avec fougue er leva son poing en l'air pour crier :
— J'ai réussie !!!
— Bravo grande sœur ! acclama Marlène en applaudissant des mains. Je savais que t'étais la plus forte.
Adamantine prit alors un regard gêné en se grattant la tête. Elle avait tout donner et ce, tellement qu'elle en était en nage. Bravo vraiment, elle allait sentir la sueur pour le reste de la soirée maintenant ! Cela la frustra un peu mais elle fut plus surprise quand elle sentit une brise sur son visage. C'était Mylon qui utilisait de la magie de vent pour la rafraîchir. Il lui dit alors en posant une main sur son épaule :
— Bravo, tu t'es bien battus ! J'étais sûr aussi que tu allais gagner.
Elle rougit ainsi à cette déclaration et pendant que cela tournait à l'eau de rose de leur côté, Alban s'était écroulé à quatre patte au sol.
— Bordel, pleurnicha-t-il en tapant du point. De quoi j'ai l'air maintenant moi ?!
— J'avais tous misé sur vous chef ! s'exclama un de ses hommes. Bordel, maintenant c'est José qui à raflé toute la mise.
— Que ?! bafouilla Alban. José !!!! T'as pariés contre moi ?!
— Eheehheehee, ricana l'homme chauve à moustache. Il ne faut jamais sous-estimée les femmes chef ! Elles peuvent être effrayante parfois…
— Salaud !! protesta un autre garde. Je suis pauvre à cause de toi maintenant ! Comment je suis sensé l'annoncer à Christine maintenant ?
— Voyons, voyons les amis, continua José avec malice. Je ne suis pas un truand non plus, je vais repartager la somme avec vous … Bon, je vais quand même me garder un bon pourcentage !
Cependant cela ne plût pas vraiment aux autres et ils commencèrent à se battre pour l'argent ! De son côté, Alban ne les arrêta pas. Son ego brisé, il observait simplement le sol. C'est alors qu'Angela vint tapoter son dos de sa canne et lui affirma :
— Voyons, voyons … Ce n'est rien. Tu devrais même en être fier ! Cette nouvelle génération à l'air d'avoir quelque chose de prometteur. Ne te plain pas sur ta force de maintenant, tu peux encore t'améliorer !
— Facile à dire, la vielle ! Je crois que j'ai atteins ma limite. Cela fait un moment que je stagne. Je ne suis plus tout jeune non plus…
Cependant à cette mention de jeunesse, il repensa aux exploits de ce démon. Il se releva et interrompu son moment avec Adamantine en l'agrippant à l'épaule.
— Au fait toi, dit-il. Je vois que tu portes encore ton cache-œil et ton gant ! Tu n'as pas besoin de te cacher, tout le monde dans la garnison est au courant tu sais.
Lorsqu'il mentionna ce fait, Mylon écarta froidement la main de l'homme de son épaule et les étudia avec méfiance. Il leur jeta froidement :
— Et ? Si vous souhaitez me menacer, vous allez en trouver les conséq-
— Non, non !! répliqua-t-il. Il y a méprise ! Aucun d'entre nous ne compte te dénoncer. Mes hommes ont tous fais un serment et savent le sort qu'ils leur est réservé s'ils le brisent …
— Ne me dites pas que vous pratiquez toujours la peine de mort ? s'offusqua Angela. Ces techniques barbares appartiennent à un passé désuets…
— Et bien si, c'est le seul moyen pour s'assurer une fidélité. Un homme sans honneur n'en est pas un …
Angela lui fit un regard noire, amenant ainsi une tension et un silence dans la salle. Cependant, un garde vint les interrompre :
— Voyons, voyons … Pas besoin de se chamailler !
— André… grommela Alban.
— Ne t'inquiète pas, continua André en se tournant vers Mylon. Nous te sommes tous reconnaissant ici. Sans toi, aucun de nous serais là pour pouvoir fêter cette victoire ! On souhaite juste que tu puisses pouvoir le fêter avec nous tout en restant toi même …
Il sourit à Mylon pour se donner un air de confiance. Lui se mit à juger toutes les personnes de la pièces : aucun de leur regard ne portait ce jugement ou bien ce dégoût dont il avait l'habitude…
Adamantine serra soudainement sa main, lui sourit comme pour approuver et Marlène, elle, lui fit un pouce en l'air. Il souffla ainsi et se mit à son tour à sourire : il les enleva, attirant les regards de tout le monde.
— Wow ! s'étonna un garde. Je n'avais jamais vraiment vu de démon de près …
— D'hybride ! contesta Marlène. Un peu de respect s'il vous plaît …
— C'est possible ça ?! dit un autre garde.
— J'en ai aucune idée.
— Je n'avais jamais vraiment vu de personnes à écaille avant !
— Allons, allons les amis ! s'interposa André. Nous nous sommes jurées de ne pas juger ce soir. Buvons plutôt à notre victoire. C'est notre soirée comme l'a dit notre chef !
— À notre soirée ! rétorquèrent-ils en unissons.
Ils passèrent ainsi le reste de la soirée sur un ton de fête. Mylon apprit à connaître un peu tout le monde même s'il resta principalement avec Ada et Marlène. Il eu beaucoup de questions sur ses origines mais ne leur répondit que vaguement. C'était ses affaires et il ne voulait pas en faire tout un plat. Hormis tout ça, c'est la première fois en dehors de ses proches qu'il fut accepté et non rejeté par des humains. C'est une expérience qu'il allait toujours garder dans son coeur, oui. Il se rendit enfin vraiment compte que l'homme n'était pas simplement ce que décrivait l'ombre. Qu'il y avait plus derrière, que chaque vie avait son importance, sa vie, ses joies, ses peines. Toutefois, il n'en restait pas que certains pouvaient être irrécupérable comme les bandits de FarTown, comme Lancelot ou bien certainement cette Reine, ce mur qui se tenait devant lui …
Le lendemain s'annonçait en tout cas chargé, ce jour fut enfin celui de leur départ. Rien de trop particulier en soit, sauf les au revoir. La seule variable dangereuse serait cette elfe… Un mystère qu'il n'avait pas encore percé.