La ministre de la guerre ! Dans un monde où la loi du plus fort était partout, elle détenait une position de choix et elle était définitivement une des femmes les plus fortes du Royaumes Humain.
« Je salue... la ministre de la guerre. »
Max ne se souvenait plus très bien de qui était cette femme mais grâce aux paroles de Vanessa et Médeilla, il a pu se rattraper convenablement. La femme en question a montré un grand sourire.
La princesse Vanessa a pris les devants et a demandé.
« Que fait la ministre chez moi ? Si vous avez besoin de quelque chose n'hésiter pas à demander. »
« Tu n'as jamais montré tes intentions depuis toute petite et maintenant voilà que tu fais beaucoup de bruit... dans tous les sens du terme. »
Face à ce qui était presque une tatie qu'elle connaissait depuis toute petite, elle s'est sentie rougir. Toutes ses palettes d'émotions étaient nouvelles pour elle et elle ne savait pas comment réagir.
« Tatie... . »
« Hahaha ! Cela fait des années que tu ne m'appelles plus comme ça. Au fond tu es encore une jeune. Concentre toi sur tes objectifs et ne laisse pas passer ta chance. Avant de t'en rendre compte, tu seras déjà vieille comme moi. »
« Je heu... d'accord. »
Médeilla semblait ne pas croire de voir la princesse avoir une telle attitude. La ministre de la guerre, Ataga, a regardé Max avec cette fois un air plus sérieux pour la suite de la conversation.
« Jeune homme ! Je n'irais pas par quatre chemin. T'entraîner avec Médeilla pourra donner des résultats oui mais ce n'est pas la bonne méthode pour toi... . Tu vas avoir une vie trop spéciale à la capitale. Faisons ça alors ! Je t'entraînerais ! »
C'était une chance inouïe mais qui avait ses raisons.
« Au moins si c'est moi même les autres princesses te laisseront en paix en me voyant. Aucune personne de ce royaume ne veut être en mauvaise relation avec moi après la reine. »
« L'entraînement sera rude car je sais que tu es spécial. Utilise tout ce que tu as pour toi pour progresser. A chaque fois que tu réussiras tu auras quartier libre. »
C'était une récompense pour lui. Quartier libre signifiait clairement aller voir de belles femmes car même sans qu'elle ne fasse rien, les femmes allaient venir à lui. Max l'a très bien compris.
« Alors on commence ! »
Ataga a pris une épée en bois sur le promontoire.
« Et comment on s'entraîne. »
« Je dois avouer que je n'ai appris à personne car je suis nulle pour entraîner dit-on. Le meilleur moyen que je connaisse est de frapper encore et encore et encore. »
En somme l'entraînement serait uniquement du combat car rien de mieux pour apprendre à tenir une épée, bouger avec une épée, défendre et attaquer avec une épée. Bien sûr la différence de culture et donc de force entre les deux était si grande que ce n'était même plus drôle.
Ataga faisait tout pour le bouger correctement et le faire progresser sans que cela ne se voit vraiment. En quelques minutes, elle a pu faire un constat assez étrange.
Il n'a aucun talent pour l'épée mais il y a quelque chose de plus profond que ça. C'était comme s'il tentait de comprendre sa propre épée en plus de la manier. Était-ce ce dont il voulait parler.
Max était en effet complètement dépassé par la technique à l'épée de la ministre de la guerre.
Aaahhh... j'en peu plus. Même sans connaître les différents stades de compréhension d'une épée, je peux dire que si je lui explique elle pourra les apprendre en un rien de temps et atteindre un niveau époustouflant.
Pour le moment, Ataga n'utilisait que le premier niveau, la Maîtrise de l'Épée, car elle devenait naturelle à utiliser pour n'importe qui de ce niveau. On attendait au moins ça de la ministre de la guerre !
« Déjà fatigué ? »
« Vous êtes juste trop forte et rapide. »
« Et encore, je ne suis pas à fond. »
Max s'en doutait. Elle ajustait sa vitesse pour arriver à sa propre limite de réaction. Ainsi, il était certain qu'elle avait aussi deviné indirectement son propre niveau de culture.
S'il voulait le cacher, c'était foutu à présent mais il s'en fichait. Au contraire, montrer son talent était une des choses primordiale à faire. Si je me montre talentueux la reine me remarquera.
L'entraînement a duré toute la matinée jusqu'à ce qu'il soit sur le sol tremblant et transpirant du sang.
« J'ai pu voir ton niveau. Je reviendrais demain même heure. »
« … . »
Il n'a pas essayé de répondre pendant qu'il reprenait sa respiration. Médeilla est venue lui donner à boire. La princesse est venue aussi se reposer. Max a regardé ce qu'elle avait fait.
Son entraînement était comme une impasse. Même avec toute sa tête, elle n'a pas trouvé un moyen de faire une entaille profonde dans le pilier avec sa compétence la plus simple.
Voyant ça, Max a ri.
« Tu peux me donner un conseil au lieu de rire de moi. »
Max riait intérieurement. Il pensait à comment l'aider. Une Aura d'Épée lui permettrait certainement de trancher le pilier mais comment lui faire penser à ça ? Une personne au moins avait pensé à mettre de l'énergie spirituelle dans l'épée !
Alors pourquoi ce n'était pas utilisé ?
Il devait réfléchir pour arriver à une sorte de réponse. Sûrement que le problème venait du maniement de l'énergie spirituelle. Pour former une Aura d'Épée, il ne suffisait pas d'injecter l'énergie spirituelle.
Même si on là contrôlait parfaitement l'épée finirait par se briser avec le temps. Il fallait trouver la forme parfaite adapté pour l'épée et l'énergie spirituelle afin que les deux se superposent parfaitement.
Et cette pensée, il fallait aller là chercher un peu plus loin. Ce monde était technologiquement comparable au moyen-âge et il n'y avait pas tellement de chercheur voir peu.
Chaque avancée dans la vie de tous les jours ou dans la culture était faite à la sueur de quelques personnes seulement. Max a regardé Vanessa et a dit.
« Si tu veux briser le pilier qui est plus dur que ton épée, rend ton épée plus dure. »
Un conseil simple mais qui voulait dire beaucoup. Elle devait comprendre comment renforcer l'épée et de quelle manière pour que l'épée tienne. Une sorte de deux en un.
Rien n'était simple même pour une princesse. Parfois on est tellement dans sa propre façon de faire qu'on ne voyait pas les choses évidentes. Il a pu se reposer. Restait à savoir quoi faire à présent.
La réunion des trois pouvait commencer Médeilla, Vanessa et lui-même.
« Je vais aller voir la reine aujourd'hui. Dit la princesse. Comme je te l'ai dit tu dois passer des épreuves pour qu'elle te reconnaisse. A vrai dire je ne sais rien de ses épreuves seulement que les quelques hommes qui les ont tenté en sont ressortis différents. »
Les trois hommes qui avaient réussi étaient les trois pères des princesses. Cela prouvait que c'était dur de la réussir. Et même les trois hommes qui ont réussi étaient maintenant un peu fous.
Voilà pourquoi aucun roi ne se trouvait avec la reine maintenant. C'était une place vide à occuper.
« Cela devrait prendre un peu de temps que tout soit mis en œuvre donc tu as de quoi t'entraîner avec Ataga. C'est une bonne chose pour toi. »
« Je sais, je vais en profiter. »
« Médeilla quand à toi, j'espère que tu pourras l'accompagner correctement. Une fois que j'irais voir la reine, les autres princesses me mettront des bâtons dans les roues sans parler des personnes qui les supportent. Je peux m'occuper de leurs partisans mais les princesses peuvent venir ici et te demander une audience. Quand aux raisons, elles peuvent en inventer. »
« Princesse, dit Médeilla, je le protégerais avec toute ma force. »
« J'espère qu'elles n'iront pas jusqu'à faire des choses qu'elle regretterons plus tard car elles peuvent aussi faire ça. »
Les trois se sont regardés. Les choses allaient s'accélérer dans les prochains jours.