A une vitesse oscillant entre vingt et vingt-cinq km/h, le jeune démon courait un total de dix heures par jour. Il couvrait ainsi une grande distance tous les jours mais il lui en fallut plusieurs pour arriver à sa destination. Durant cette période il passa par plusieurs villages et forêts, s'arrêtant la nuit dans les premiers et traversant rapidement les seconds, chassant quelques fois pour épargner ses rations. Le Kzhan'La pensait qu'il serait attaqué au moins une ou deux fois lors de cette période par des bandits ou des bêtes magiques mais il n'en fut rien. Cela le déçut légèrement. Il acheta une carte de l'Empire de Tsurannel au cours de l'un de ses arrêts et découvrit où il devait aller plus précisément. La cité forteresse de Maltar.
Il s'agissait d'une grande ville servant de bastion contre les invasions de bêtes magiques qui envahissaient à intervalle irrégulier. Ces invasions, où on pouvait compter des milliers, voire des dizaines de milliers, s'appelaient des Déluges à cause de l'apparence que donnaient les bêtes magiques en attaquant. De ce qu'Asgorath avait lu, chaque Déluge était un véritable flot de bêtes magiques. Celles-ci appartenaient à des espèces se reproduisant à très grande vitesse, comme les rats, les lapins ou les fourmis.
Cela n'avait néanmoins aucun rapport avec le réincarné. Ce dernier devait juste découvrir une nouvelle espèce. Il voulut donc traverser la ville rapidement avant de partir dans la montagne mais il changea d'avis. Il allait probablement se battre contre plusieurs bêtes magiques. L'idée du démon était donc de revendre les cadavres de ses proies et leurs noyaux, s'il n'en avait pas besoin. Il chercha donc un endroit où cela serait possible et tomba sur un bâtiment dont l'enseigne indiquait "Guilde des Mercenaires".
Après un court instant de réflexion, il entra et découvrit une grande pièce servant à la fois de bar restaurant et de guichets. Sur la droite du réincarné se trouvait le bar et, sur sa gauche, un large tableau de liège où étaient accrochés des dizaines de papier. Des requêtes et des missions pour les mercenaires. Asgorath se contenta d'y jeter un coup d'œil ainsi qu'aux mercenaires assis aux différentes tables avant de se diriger vers l'une des réceptionnistes. Les regards intéressés des mercenaires ne le quittèrent plus dès l'instant où il entra dans la guilde, mais c'était toujours ainsi lorsqu'un nouveau arrivait.
« Bonjour monsieur, commença poliment la réceptionniste avec un beau sourire. Etes-vous ici pour déposer une requête ou donner la preuve de réussite d'une mission ? A moins que vous ne souhaitiez intégrer notre guilde ?
-Bonjour. Je suis là pour m'inscrire mais je voudrais d'abord obtenir des informations sur la guilde et ses membres.
-Très bien. Que voulez-vous savoir ?
-Tout d'abord est-ce que vous achetez les corps et les noyaux de bêtes magiques sans qu'elles ne soient la cible d'une mission. Ensuite, y a-t-il des restrictions dues au statut de mercenaire, que ce soit de la part du pays ou de la guilde.
-Nous achetons bien tous les corps et noyaux à vendre. Il y a toujours des marchands et des particuliers pour nous les racheter et, même sans cela, nous leur trouverons toujours une utilité. En ce qui concerne les restrictions, il n'y en a qu'une. Il s'agit de venir à l'une de nos branches pour obtenir vos missions et faire votre rapport sur celle-ci, que ce soit une réussite ou un échec. Si nous découvrons que vous avez accepté une requête directement d'un particulier, sauf cas exceptionnels, vous ne serez plus accepté dans aucune de nos branches et perdrez votre statut de mercenaire. Et ce pour tout requête, et quel que soit la raison. Il reste deux points à noter. Le premier est en cas de guerre. S'il s'agit d'une guerre contre les démons, alors la participation est obligatoire. Ce n'est pas le cas pour une guerre entre nations. C'est même déconseillé puisqu'il y a toujours la possibilité de devoir changer de pays en tant que mercenaire. Personne ne veut se faire mal voir par un possible futur employeur. Le deuxième point est les missions spéciales. Dans le cas de Maltar, on parle généralement de combattre les Déluges occasionnels, mais il en existe d'autres, comme s'occuper de démons ayant infiltré le pays ou l'élimination de bêtes magiques ou de bandits créant beaucoup de problèmes. Suivant la gravité de la situation, les mercenaires peuvent être forcés de participer.
-C'est tout ? Il n'y a rien de plus, comme se présenter tous les x à une branche ou réaliser un quota de missions ?
-Non, il n'y a rien de tout cela. Tout du moins jusqu'au rang Or. Lorsqu'un mercenaire atteint le rang Or, la guilde et les nations essaient de garder un indicatif de où se trouve la personne, et quand, donc à moins d'être en mission, les mercenaires de rang Or ou supérieur doivent passer à la guilde au moins une fois par mois. À partir du rang Or, il devient possible de recevoir des quêtes nominatives et obligatoires, mais en général ce dont des missions d'élimination de bandits ou de bêtes magiques particulièrement puissants et dangereux.
-Je vois. Il doit y avoir une sorte de classement des mercenaires puisque vous parlez d'un rang Or. Vous pouvez m'en dire plus ?
-Bien sûr. Les rangs sont basés sur des minerais. Du plus bas au plus élevé, ce sont les rangs Fer, Acier, Bronze, Argent, Or, Mithril, Orichalque et Platine. Ce classement est basé non pas sur la force du mercenaire mais sur ses missions réussites et ses succès. En tant que nouveau mercenaire, vous recevrez le rang de Fer.
-Très bien. Comment se passe l'inscription pour devenir mercenaire ?
-Vous avez juste un papier à remplir, répondit-elle en tendant un crayon et le papier vers l'adolescent. Ce serait préférable si vous pouviez tout remplir.
-Je ferai ce que je peux. »
Asgorath attrapa le crayon et commença à remplir le papier. Il ne remplit presque rien, indiquant simplement qu'il était un orphelin de dix-sept ans appelé Harry Wells. Le nom était bien entendu faux. Il provenait de deux livres différents, un anglais et un français, qui avaient marquées sa vie précédente. De son point de vue, donner un faux nom était important pour que personne liée au monde des mercenaires n'entendent son vrai nom. Maintenant que j'y pense, j'aurai dû faire la même chose avant d'intégrer l''Académie, songea Asgorath avant de réagir violemment intérieurement. Merde ! Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ?! Mais qu'est-ce que je suis con ! Qu'est-ce qu'il va m'arriver si quelqu'un de haut placé dans le pays remarque que mon nom Strÿnkhar est le même que celui d'une famille Kzhan'La ? MEEEEEERDE !! Fais chier !
L'adolescent continua de vociférer et de s'insulter intérieurement sans qu'aucune trace de ce monologue interne ne se montre sur son visage. Aux yeux des personnes présentes, il était calme et tranquille, remplissant la feuille normalement. Tout le contraire de comment il était intérieurement. Ah, fais chier, ce qui est fait est fait. Je ne peux plus changer de nom à l'Académie, donc si je veux éviter les problèmes, ou tout du moins les fuir, je ferai mieux de devenir plus fort encore plus vite. Enfin, avec de la chance, les chefs au sommet de la hiérarchie humaine ne se sont jamais intéressés aux différentes familles de démons. Ou que je proviens d'une famille sans importance.
Le flot de colère calmer, sa position devint "qui vivra verra". Se calmer en quelques dizaines de secondes avait été normal pour le Kzhan'La, mais c'était loin de l'être. Tout comme s'énerver sans montrer le moindre signe extérieur de colère.
« Tenez, déclara le faux humain. J'ai fini de remplir la feuille d'inscription.
-Très bien, monsieur … Wells, c'est cela ? Euh, je voudrais savoir pourquoi la moitié des informations n'ont pas été remplies, si possible.
-C'est simple. Je suis un orphelin vagabond qui n'a ni maison, ni endroit où vivre. Et les informations demandées sont principalement liées à ce genre de critère.
-Je … je vois. Je suppose qu'effectivement, dans ce cas … … Hmm, excusez-moi. J'en ai trop dit.
-Non, c'est bon. Je suis habitué.
-… … Très bien. Je vais aller m'occuper de votre carte de membre de la guilde. Comme je vous l'ai déjà expliqué, vous commencerez au rang Fer. Il nous faudra environ une vingtaine de minutes pour faire votre carte. Vous pouvez aller boire ou manger quelque chose au bar en attendant, si vous voulez. »
Asgorath acquiesça et alla s'appuyer contre un mur à côté de la réception. Il ferma les yeux et réfléchit à la suite de sa mission. La chaîne montagneuse était grande et les cachettes pour les créatures qu'il cherchait innombrables. Il devait d'abord obtenir des informations plus précises sur leur localisation mais il ne pouvait pas le faire ouvertement, et ne voyait pas comment le faire secrètement. L'instant suivant, il écouta les discussions entres les mercenaires, essayant de glaner quelques renseignements. Le Kzhan'La n'obtint rien malgré son audition poussée au maximum. Il n'avait d'autres choix que de les rechercher tout en chassant d'autres bêtes magiques.
« Voilà votre carte, Monsieur Wells » déclara la réceptionniste en revenant après vingt minutes, tirant le jeune démon de ses pensées. Ce dernier récupéra sa carte et l'observa. Il repéra rapidement la magie à l'intérieur.
« J'aimerais bien savoir à quoi servent les enchantements dans la carte. Je peux voir par moi-même qu'il ne s'agit pas de magie d'attaque ou de traquer mais, … …
-Oh, désolé, j'ai oublié d'en parler. Il y a deux enchantements sur votre carte. Le premier sert à enregistrer les noms et le nombre, ainsi que le niveau, des bêtes magiques que vous tuez. Le deuxième permet à la guilde de savoir si vous êtes mort ou vivant, mais c'est tout. Il nous est impossible de déterminer votre situation ou localisation à partir de ces deux enchantements.
-Ces enchantements sont plutôt pratiques. Bon, pour ce genre d'effet, je ne vais pas me plaindre. Au revoir et merci pour les informations.
-Au revoir, monsieur. J'espère vous revoir bientôt. »
Avec un dernier geste de la main et un visage inexpressif, Asgorath quitta la Guilde des Mercenaires et marcha en direction des Montagnes Noires.
Asgorath passa un mois à vivre dans les abords des Montagnes Noires, là où les bêtes magiques n'étaient pas trop dangereuses pour lui. Tout en cherchant les créatures bizarres dont lui avait parlé la directrice il chassait les bêtes magiques qu'il trouvait, entrainant ses sortilèges et ses techniques martiales durant les combats. La majorité des bêtes magiques se trouvait au Domaine Originel, voire au début du Domaine Profond, bien que certains fussent faibles pour leur niveau, et d'autres forts. Malgré le niveau de cultivation et la férocité des bêtes magiques, le jeune démon ne rencontrait pas de grandes difficultés. Les bêtes d'un niveau égal ou inférieur n'avaient aucune chance, et même ceux d'un niveau un peu supérieur ne pouvaient rien. Outre les capacités propres du démon, son énergie vitale liquide lui donnait un énorme avantage en combat. Le ki liquide était plus dense, plus puissant, plus résistant et durait plus longtemps que le gazeux. Il avait ainsi pu tuer une bête magique au 5ème niveau du Domaine Profond avec juste ses techniques martiales.
La bête en question était un animal solitaire appelé le Blaireau Sanglant à cause de sa fourrure noire rayée de rouge sang et à ses tendances violentes et vicieuses. Il s'en prenait à des bêtes bien plus puissantes sans peur, utilisant toutes ses forces à chaque combat.
Le jeune démon la rencontra dix-huit jours après son arrivé dans la nature sauvage. L'adolescent démoniaque mangeait un Cerf Bicéphale. Le Blaireau Sanglant, attiré par l'odeur du sang et de la viande grillée, s'approchait en silence. Asgorath l'avait repéré mais le laissait avancer, faisant semblant de ne pas l'avoir remarqué. Le Blaireau Sanglant attaqua par surprise, lui sautant à la gorge. Le faux humain attendit le dernier moment et contra. Il réalisa un uppercut à la gorge tout en employant le [Poing Explosif Pénétrant]. L'avantage du ki liquide se montra pleinement avec cette attaque, une dizaine de fois plus puissante qu'avant. La gorge du blaireau fut déchiquetée par le coup. Le sang coulait à flot et respirer était difficile mais l'animal restait tout aussi féroce qu'avant. Il se battit violemment, échangeant coup pour coup, mais il était trop endommagé. Asgorath n'avait pas de mal à esquiver les attaques de l'animal agonisant et le décapita d'un coup net.
Ce combat, comme tous ceux qu'il eut durant le mois, avait été grandement simplifié grâce aux avantages de l'énergie vitale liquide. Et il y eut de nombreux combats alors que le jeune démon cherchait des indices. A la fin du premier mois il avait tué soixante-sept bêtes magiques. Quarante-et-une au Domaine Originel et vingt-six au Domaine Profond, dont sept au 5ème niveau et deux au 6ème. Asgorath fut forcé de débiter les cadavres de ses cibles et de ne garder que les parties les plus importantes pour essayer de gagner de la place dans son sac dimensionnel.
Le temps s'écoulait ainsi, partagé entre recherches et combats. A sa grande exaspération, il ne trouvait rien et avait l'impression de gaspiller son temps. L'obtention de noyaux l'apaisait néanmoins légèrement comme il pourrait les utiliser pour devenir plus puissant.
Au cours d'une autre de ces journées ennuyeuses de recherches infructueuses, le Kzhan'La courait dans la forêt tout en balayant les alentours de son énergie spirituelle. Il s'arrêta soudainement et tourna la tête vers l'ouest. Il fronça les sourcils et se concentra sur un son faible. Il partit quelques secondes plus tard dès qu'il comprit qu'il s'agissait de cris. L'adolescent ne comprenait pas les paroles mais il devinait ce qui se passait. Des humains se battaient, et perdaient.
Asgorath se dirigea dans la forêt à l'aide de son audition. Les sons étaient étouffés mais toujours perceptibles et, plus le jeune démon se rapprochait, mieux il entendait. Il localisa rapidement la zone de combat et accéléra dans sa direction. Il découvrit au fur et à mesure la situation. Un groupe de mercenaires s'était fait attaqué par surprise par des créatures qu'ils ne connaissaient pas. Ce point intéressa grandement le faux humain. Une voix d'homme retentit violemment.
« Merde, fais chier ! C'est quoi ces saloperies ?! Je n'ai jamais entendu parler de telles créatures !
-On s'en fout ! Contente-toi de te battre et ferme-là. Hé, Luc, on a besoin de ta magie !
-Je sais ! Je fais de mon mieux mais mes sorts sont anti-personnel. Ce ne sont pas des attaques de zone. [Bourrasque de Vent] ! »
Lorsque le faux humain arriva sur le lieu du combat, il grimpa en haut d'un arbre pour mieux voir. Il découvrit avec surprise cinq humains, dont deux morts, entourés par des créatures d'une taille variant de un mètre à un mètre vingt. Collés les uns contre les autres, ils formaient une masse grouillantes et apparaissaient plus nombreux qu'ils n'étaient. Ils dépassaient toutefois la trentaine. Leurs peaux étaient verdâtres et rugueuses. Ils avaient une tête ovale comme des œufs avec des oreilles pointues et des yeux globuleux. Ces créatures étaient malformées et hideuses, et la couche de crasse qui les recouvrait les enlaidissait encore plus. Ils portaient des armures de cuir primitives et des lances de bois avec une pointe en acier, des masses ou des épées. La qualité de ces dernières devançait largement le reste de l'équipement, prouvant qu'elles avaient été volées.
Incroyable ! Ces créatures ressemblent énormément aux gobelins des mythes terrestres. Mais comment c'est possible ? De ce que je sais, les gobelins n'existent pas plus dans ce monde que dans l'ancien. En plus, je ne ressens aucune énergie venant d'eux. Les bêtes magiques, les humains et les démons ont tous un noyau où on trouve de l'énergie. Eux, ils sont vides. Ce n'est pas normal. Vraiment pas normal. Et puis comment cela se fait-il qu'ils viennent juste d'apparaitre ? Cette espèce vient juste de naitre ou quoi ?
Tout à sa réflexion, l'adolescent resta immobile, laissant les mercenaires humains se faire tuer juste sous ses yeux. Même s'il les aurait laissé mourir sans cela. Les humains se battirent de leur mieux mais, si chacun d'entre eux était supérieur à n'importe lequel des gobelins, ces derniers étaient bien trop nombreux. Ces créatures avaient un autre avantage : leur absence de noyau et d'énergie. Alors que les mercenaires dépensaient leur énergie pour activer leurs sorts ou techniques, les gobelins ne fatiguaient que leurs muscles.
Le premier des humains restants à mourir fut le mage. Concentré sur ses sortilèges et les ennemis devant lui, il ne vit pas la lance derrière lui. Elle le transperça. Le mage tomba au sol, mourant. Les gobelins, à la vue de l'agonisant, se jetèrent sur lui et le déchiquetèrent de leurs dents et griffes. Tristesse et rage envahirent les deux autres humains. Ils chargèrent les gobelins défilant le corps de leur ami. Leurs épées tranchèrent trois gobelins et forcèrent les autres à se replier. Un bref coup d'œil leur suffit à comprendre que leur ami était mort. Le cadavre était marqué de lacérations et entailles, plusieurs morceaux de chair manquants. Bien que les deux mercenaires soient habitués aux spectacles écœurants, que cela arrive à leur camarade avait un tout autre effet et les faisaient pleurer et leur donnaient envie de pleurer.
L'humain qu'Asgorath avait entendu se plaindre observa les gobelins. Et découvrit l'un d'eux dévorant avec entrain un morceau de chair rouge sanglante. Il tremblât de rage et chargea. Il frappa de toutes ses forces, tailladant et tranchant les gobelins. Il employa technique martiale sur technique martiale, se vidant de toute son énergie vitale. Au moment où il acheva un septième gobelin, il s'effondra au sol, n'ayant plus aucune énergie. Il s'offrit aux monstres verdâtres déchainés, véritable cible sur laquelle ils libérèrent leurs pulsions. Ils le transpercèrent et le lacérèrent encore et encore, faisant jaillir sang et chair. Des piaillements gutturaux joyeux s'échappaient d'eux pendant qu'ils déchiquetaient l'humain.
Le dernier humain blêmit devant l'horrible spectacle. Il tenta de se battre, priant pour réussir à survivre. Mais les gobelins étaient trop nombreux. Il ne pouvait ni se battre, ni s'enfuir. La marée verdâtre le submergea alors que le mercenaire tentait tout ce qu'il pouvait dans son désespoir rageur. Il ne put que délayer l'inévitable et emmener des gobelins avec lui de l'autre côté. L'humain finit au sol, incapable de se défendre des attaques frénétiques des hideuses créatures. Il mourut alors que lames et lances plongèrent profondément dans son corps.