Chereads / La Grande Fracture / Chapter 45 - Chapitre 17 - Partie 2 :

Chapter 45 - Chapitre 17 - Partie 2 :

Dans les jours qui suivirent, les morts-vivants et les gobelins continuèrent avec des attaques surprises. Cela fonctionna bien sur les trois assauts qui eurent lieu après la toute première bataille, mais ils firent beaucoup moins de victimes. Il y avait eu deux cent mille morts durant la première bataille, mais le nombre de victimes des trois suivantes n'atteignait même pas cinquante mille. Jorges Aryl avait rapidement et correctement préparé ses troupes pour réduire les dégâts subis. Et le nombre de mort-vivants détruits augmenta exponentiellement à mesure des affrontements.

Mais le rythme de la guerre changea plus tard. Sans commandant et individus dotés d'une intelligence développée, les créatures du sorcier ne s'en rendirent pas compte et continuèrent avec leur stratégie. Tout comme l'espérait Jorges Aryl. Cinq jours après la première attaque, il attendait patiemment la nouvelle attaque "surprise" hors de sa tente, les yeux fixés sur le ciel noir. Plongé dans ses pensées, il réfléchissait à cette guerre, à ses implications et aux avantages qu'il pourrait en tirer. Finalement, ces créatures ne seront pas un danger. Elles sont complètement débiles. Je croyais qu'elles possédaient une certaine intelligence. Ou au moins une. Leur première attaque était excellente mais ces créatures ne font que répéter le même schéma, donc la première attaque devait être à cause d'un ordre de ce sorcier. Pfff, elles n'ont même pas été fichues de remarquer qu'elles ne nous surprenaient plus et qu'elles prenaient d'énormes pertes. Rien que dans le dernier combat, on a détruit cinq cent mille de ces squelettes, à peu près. Avec l'embuscade mise au point, si je ne finis pas les combats, je mutilerai cette armée de monstres. Ce sera avantageux pour la suite. Même si les récompenses ne sont pas importantes, je me ferai toujours une bonne réputation. C'est toujours bon à prendre. Le général s'arrêta de réfléchir un moment et fronça les sourcils en se souvenant du point qui le gênait. Mais qui est ce sorcier ? Pourquoi attaque-t-il l'Empire de Tsurannel ? Je ne vois que quatre possibilités mais chacune à d'importantes ramifications. Il serait soit un démon ou un de leurs alliés, un membre d'un autre pays, le membre de l'une des Cinq Grandes Sectes ou quelqu'un haïssant l'Empire. Ah, il y a une autre possibilité. Ce mec est simplement un taré. Hmmm. Je n'ai aucun moyen de savoir l'identité du sorcier donc ses motivations resteront un mystère pour le moment. Mais une chose est sure, le monde va s'agiter après cette guerre. Je suppose que je pourrais utiliser cette opportunité pour provoquer une nouvelle grande guerre avec les démons. Enfin, on verra bien comment les choses se présentent. Je n'ai pas besoin de prendre de décision pour le moment. Je vais me contenter d'observer et d'attendre le bon moment. Le temps est de mon côté de toute façon. Après tout, Marc a … …

Les oreilles de Jorges frissonnèrent un court instant. Elles avaient capté le bruit des monstres approchant. D'un geste de la main, il indiqua à ses soldats de se préparer. Ceux-ci se mirent en position dans des tranchées et des caves cachées par les tentes et les murailles en bois. Comme à chaque fois, une unique créature vert-rouge avançait jusqu'à cinq cent mètres et sortait un parchemin. Encore une fois, le sol ondula et un geyser de terre détruisit la muraille et les tentes qui se trouvaient derrière. Une pluie de flèches enflammées suivit une seconde plus tard et les mort-vivants chargèrent au même instant. Ils s'engouffrèrent tous dans la brèche. La pluie de flèches détruisait des squelettes et des zombies de temps en temps mais c'était négligeable.

Une énorme explosion retentit au centre du camp. Une colonne de flamme s'éleva et se répandit, accompagnant l'onde de choc, balayant le campement. La chair des zombies brûla. Les os furent réduits en poussière par l'onde de choc. Ceux des mort-vivants les plus près fondirent sous l'effet de la chaleur. Les créatures les plus éloignées, celles qui venaient d'entrer dans le camp, furent projetées dans les airs comme des poupées. La base, en proie aux flammes, était complètement détruite. Il ne restait qu'une ombre se dessinant dans les flammes. L'ombre d'un homme grand et musclé. Elle ondulait au milieu des flammes et était loin des gobelins. Mais pour eux, c'était comme l'ombre d'un géant d'une trentaine de mètres. Ils étaient oppressés. De la sueur coula le long de leur visage et de leur dos. Ils avaient peur. C'était la première fois qu'il ressentait ce sentiment. Ou plutôt la seconde, la première étant avec leur créateur.

« OOOOOOOOOOH ! »

Des hurlements retentirent soudainement et des cavaliers apparurent derrière les gobelins, chargeant. Les chevaux, de grandes bêtes magiques, faisaient deux à trois fois la taille d'un cheval normal, et cinq fois le poids d'un. Leur peau était plus robuste que de l'acier et des flammes sortaient de leurs naseaux à chaque expiration. Leurs sabots de roches écrasaient et broyaient les gobelins tandis que leurs cavaliers, armés de lances, transperçaient leurs crânes ou leurs poitrines avec des coups brefs, rapides et précis. Les créatures verdâtres, toujours pétrifiées devant l'ombre dans les flammes, furent incapables de réagir à la soudaine charge. L'attaque éclair clairsema leurs rangs.

L'instant où les cavaliers finirent leur charge, des soldats à pied surgirent de toute part. La confusion régnant parmi les monstres grandit encore plus. Ils ne comprenaient pas ce qui venait de se passer. Et cela les empêcha de correctement réagir. Les soldats purent prendre leur temps pour les massacrer un à un. Les gobelins au 2ème et 3ème Domaine étaient incapables de se défendre. Les épées des soldats tranchaient dans leur chair et les tuaient avec une facilité déconcertante. Mais cela ne voulait pas dire que la bataille était finie, et gagnée.

Les gobelins de taille humaine et à la peau vert-rouge avaient été tout aussi effrayés par Jorges Aryl que les autres, et la cavalerie les avait surpris et décontenancé. Ils se remirent néanmoins assez rapidement de leurs émotions. L'un d'eux avait de petites cornes noir sortant du haut de son front. Il observait les soldats humains massacrer ses camarades esclaves d'un œil froid et désintéressé. Autour de lui se trouvaient cinquante gobelins à la peau vert-rouge.

« Massacrez les humains, ordonna le gobelin à cornes. »

Un hurlement lui répondit. Les cinquante créatures dégainèrent leurs épées et se jetèrent dans la mêlée. Elles ne connaissaient rien de l'épéisme, même pas le mot. Elles n'utilisaient que la force brute pour découper en morceaux les humains et répandre sur le sol leur sang et leurs organes. Ces monstres suivaient leur instinct et, plus ils combattaient, plus ils utilisaient leurs armes, mieux ils les maitrisaient. Leurs instincts guerriers et les pulsions de leur sang les rendaient meilleurs.

Aucun soldat dans l'armée ne pouvait résister ces cinquante monstres. Partout sur le champ de bataille les humains s'effondraient face aux créatures. Une nouvelle fois, le vent avait tourné. Les gobelins sauvés obtenaient ainsi un instant de répit. Ce qui les rendait plus facile à rallier. Les gobelins se regroupèrent et opposèrent aux soldats un humain un front unis. Ensemble, alignés comme dans une phalange, ils combattirent les humains beaucoup plus facilement. Les épées frappèrent les unes contre les autres, ou avec des lances, ou bien les lances entres elles. Le tintement caractéristique de l'acier frappant l'acier résonnait, tout comme les cris de douleur des blessés, les jurons et les supplications des mourants. Mais rien ne stoppait le combat.

Ayant perdu l'avantage de la surprise, les humains se retrouvaient à égalité avec les monstres. Le combat s'éternisa et les pertes augmentèrent. Petit à petit, les humains, rompus aux combats, prirent l'avantage. Ils étaient plus endurants et savaient mieux se battre. Mais les monstres étaient féroces et puissants. Finalement, Jorges Aryl ordonna à ses troupes de se replier lentement tout en continuant à se battre. Les créatures artificielles voulaient poursuivre et attaquer. Ils n'en eurent pas l'occasion. Leur commandant les força à se replier d'un grognement. Bien qu'ils aient l'initiative de l'assaut, ils avaient pris beaucoup plus de dégâts. Cette bataille était une défaite.

La retraite ne fut pas facile. Furieux, Jorges Aryl s'acharna sur les créatures, utilisant son énergie vitale pour créer des bombes qui détruisirent la forêt. Nombre de mort-vivants et de gobelins se firent happer dans les explosions, ne laissant rien derrière eux. Au loin, les grands gobelins cornus servant de chefs militaires observèrent en silence avant de partir. Cette armée était finie.

Le calme revint pendant plusieurs jours. Les créatures monstrueuses créées par le sorcier n'apparaissaient plus, mais Jorges Aryl savait, tout comme ses soldats, que les choses n'allaient pas s'arrêter là. Et effectivement, cela ne dura pas.

Plus d'une dizaine de jours après leur disparition, les créatures réapparurent devant l'armée de Jorges Aryl. Celle-ci s'était préparée longtemps auparavant et était en formation. La forêt ayant disparu, il était désormais impossible aux créatures de duper une armée professionnelle. Néanmoins, le simple nombre des monstres effraya les soldats. Un million à l'origine, leur nombre avait grandement diminué et moins de la moitié avait survécu. D'un autre côté, les pertes de leur adversaire avait été plus lourde mais il ne semblait pas y avoir de différence entre maintenant et la première bataille. En fait, le nombre de zombies et de squelettes dépassaient très légèrement les quatre millions. Parmi eux se trouvait un petit groupe très différent. Environ quinze mille, leurs apparences étaient aberrantes et cauchemardesques. Les squelettes étaient composés de plusieurs os, certains humains, d'autres de bêtes magiques. Chaque os géant était soit composé de multiples autres os attachés entre eux, soit des os artificiels créés par magie noir. Certains squelettes avaient plusieurs bras, ou jambes, ou se tenaient comme des bêtes. Il y avait aussi des ailes pour quelques-uns, et des sortes de tentacules osseuses créées avec du cartilage et les os de queue de bêtes magiques. Des os étaient également taillés et aiguisés pour ressembler à des lames ou des lances. Les zombies se trouvaient dans la même situation, avec des morceaux de chair de différentes sources cousues les unes aux autres. Il y en avait dix mille qui étaient des masses de chair vaguement humanoïdes avec des traits hideux. Pour certains, il s'agissait de tentacules, d'autres de plusieurs yeux et bouches présents partout sur le corps. L'un des zombies géants ressemblait à une boule gigantesque composée de bras humains avec des yeux, des bouches et des langues dans tous les sens sur toute sa surface. L'apparition de cette galerie des horreurs suffit à terrifier la majorité des humains.

Derrière, des hordes de gobelins de toute taille et couleur s'amassaient. Ils dépassèrent rapidement le million et atteignirent un choquant cinq millions. Beaucoup moururent durant les batailles précédentes, mais il y en avait encore plus maintenant. Mais c'était normal. Les premiers gobelins naquirent d'expérimentations sur des êtres humains. Expérimentations désormais inutiles, les gobelins étaient devenus une race à part entière, avec leur propre système de reproduction. Ajouter à cela les capacités étranges du sorcier Edward Miltral et la création d'une telle armée de gobelins n'était pas un problème.

L'armée humaine gardait toutefois l'avantage. Outre son équipement très clairement supérieur, elle possédait des formations militaires et une discipline que la légion monstrueuse ne pouvait comprendre ou imiter. Et il y avait la présence de plusieurs experts ayant atteint de haut niveau dans leur entrainement martial et le développement de leur énergie interne.

Le meilleur moyen pour les humains de vaincre était de faire bloque et de laisser les monstres venir à eux avant de les détruire avec leur défense. Ce qui avantageait aussi les monstres car ils pouvaient donner libre cours à leurs instincts et pulsions.

Les deux armées s'observèrent quelques minutes, chacune se préparant au combat. Puis, un rugissement retentit et les mort-vivants chargèrent. Cachés derrière eux se trouvaient les gobelins. Ils utilisaient les cadavres non seulement pour se dissimuler, mais aussi pour bloquer la pluie de flèches que l'armée humaine projeta. Du côté humain, des mages jetèrent leurs sorts. Une grande variété déferla sur l'armée monstrueuse. Boule de feu, tornade, explosion, aiguilles terrestres et tout un tas d'autres sortilèges frappèrent. Les mages utilisaient des sortilèges à zone d'effet pour éliminer la plus grande quantité de créatures possibles.

En moins d'une minute, les zombies et squelettes normaux se firent décimer. Mais il en restait, et ils approchaient. Parmi eux se trouvaient leurs versions géantes et aberrantes. Quelques minutes avant le contact entre les créatures géantes et l'armée, des hommes en armures de plaques lourdes et épaisses sautèrent à leur rencontre pour les combattre. Ils étaient armés d'une épée et d'un bouclier, chacun aussi grand qu'eux-mêmes. Un léger halo de lumière dorée s'échappa de leurs corps et enveloppa leurs boucliers. L'instant suivant, ils frappèrent les monstruosités géantes violemment avec. Les créatures furent repoussées plusieurs mètres plus loin, mais les chevaliers enchainèrent rapidement. Avant que les mort-vivants ne puissent se relever, ils apparurent au-dessus d'eux et attaquèrent de toutes leurs forces. Une aura dorée étincelante entoura chacune des armes. Les épées descendirent et découpèrent les squelettes et zombies géants sans difficulté.

« Ha ha ha, ces monstres sont trop faibles, s'exclama l'un des chevaliers. Le général est devenu trop prudent après les dernières batailles.

-Exactement ! Nous sommes des élites ! Comme si des créatures abrutis de ce genre pouvaient nous faire quoi que ce soit. On devrait tout simplement foncer dans le tas et s'occuper d'eux. Qu'est-ce que vous en pensez ?

-Très bonne idée !

-Ouais, allons-y !

-Hmm.

-Attendez, ce ne sont pas les ordres, cria l'un des chevaliers alors que ses compagnons s'apprêtaient à partir plus avant.

-AAAAAAAARRRRRGGHHHH !!! »

Un cri de douleur retentit. Tous les chevaliers se tournèrent dans sa direction. Pour découvrir l'un de leurs alliés agrippé par de petites créatures verdâtres similaires aux gobelins, mais en plus petit. Il y en avait une vingtaine, avec tout autant de poignards enfoncés dans les interstices de l'armure de plaque. Les autres chevaliers se précipitèrent pour aider mais n'en eurent pas le temps. De nombreuses autres créatures sortirent du ventre et de la poitrine des zombies géants et se jetèrent sur les chevaliers les plus proches. Presque tous se firent attraper et poignarder. Des rires stridents provenant de ces nouvelles créatures accompagnaient chaque coup de poignard.

Les créatures verdâtres avaient beau être faibles, leur peau était comme dotée de ventouses. Les chevaliers n'arrivaient pas à les détacher et puisque plusieurs s'accrochaient à leurs dos, ils ne pouvaient pas les atteindre seuls. Après quelques secondes, ils se mirent à travailler par groupe de trois ou plus. Ils formaient des cercles dans lesquels chacun se débarrassaient des monstres d'un compagnon. Les chevaliers n'ayant pas été attaqués couraient dans tous les sens pour aider.

Ils n'eurent le temps d'en aider que quelques dizaines. De la bouche des minuscules abominations s'échappèrent de grosses larves blanches, répugnantes et couvertes d'un liquide visqueux. Et alors que ce liquide rongeait les armures tel un acide, les écœurantes larves se faufilèrent dans les heaumes sous des yeux et des cris horrifiés. Là, elles ouvrirent de force la bouche des chevaliers et rentrèrent dedans. Sans les larves dans leurs corps, les créatures verdâtres perdirent conscience et moururent en quelques secondes.

Un feulement strident provint d'un des chevaliers. La seconde suivante, son épée trancha en deux un camarade. Un second chevalier attaqua, puis un troisième et, en une dizaine de secondes, tous les chevaliers contaminés par les larves changèrent de cibles.

« PARASITES !!!! Les larves sont des parasites !!

-Merde ! Quelqu'un a une idée ?

-Tuez-les ! Décapitez-les ou détruisez leurs corps pour être sûr, rugit Jorges Aryl depuis l'arrière des lignes. »

Les chevaliers serrèrent les dents, leurs visages cachés se tordant de colère et de tristesse. Ils n'étaient que dix-sept mille, mais entre onze et douze mille venaient d'être parasités. Et allaient devoir mourir. Le combat entre plus de onze mille chevaliers parasités et un peu moins de six mille chevaliers commença.

Pour le reste de l'armée, le combat avait déjà commencé. Les premières lignes de soldats affrontaient déjà les mort-vivants suffisamment chanceux pour éviter les flèches et les sorts. Leur intellect limité ne permettait aux mort-vivants que de charger et d'attaquer avec d'amples mouvements. Ils s'écrasèrent contre les phalanges humaines et furent rapidement éliminés. Seulement quelques dizaines d'humains périrent dans l'assaut. Mais alors que la charge des zombies et squelettes se terminaient, ce fut au tour de l'assaut des gobelins. Et celui-ci était beaucoup plus violent.

Tel un raz-de-marée, ils frappèrent forts et s'infiltrèrent par toutes les fissures. Beaucoup se firent empaler sur les lances des humains, mais bien plus passèrent au travers. Les plus petits se faufilèrent sous les boucliers. Leurs dagues primitives se plantèrent dans les interstices des armures. Un liquide noir se répandit ensuite dans le sang des soldats. Le poison tua les humains en une quinzaine de secondes. L'effondrement de la première ligne qui s'ensuivit prit le reste des soldats par surprise, réduisant leur résistance à l'attaque des gobelins. Et la bataille rangée, avantageuse aux humains, se transforma rapidement en mêlée générale, avantageuse aux monstres. Les humains abandonnèrent les lances et saisirent haches, masses et épées. Les deux armées se confrontèrent et s'entremêlèrent, devenant une masse informe dans laquelle alliés et ennemis ne pouvaient être reconnus.

Dans l'enfer de la bataille, humains et monstres donnaient tout ce qu'ils avaient pour vaincre, et survivre. Frapper, frapper, frapper ! Sans relâche, encore, et encore, et encore ! Une véritable frénésie guerrière s'empara de tous les combattants. Le sang vola. Des cris de douleur, de rage et de tristesse résonnèrent. Des corps s'effondrèrent, toute vie l'ayant quitté, et s'empilèrent.

Les humains étaient désavantagés. Moins nombreux depuis le début, le retournement de plus de la moitié des chevaliers à cause de parasites était coup dur. Et avec l'effondrement de la première ligne d'infanterie, le moral était au plus bas, les affaiblissant encore un peu plus.

De son poste d'observation, Edward Miltral souriait joyeusement à la vue des soldats se faisant massacrer, plus particulièrement celui des chevaliers. Il leva le bras et chanta des incantations. Une énergie noire s'échappa du sol par filet et rejoint le devant de sa paume. Les monstres autour du sorcier reculèrent tant l'aura négative et de désolation irradiant de l'énergie était forte. Même ces créatures dont le seul intérêt était la destruction et la mort étaient intimidées et effrayés par l'aura émanant de l'énergie s'accumulant.

« Ha ha ha ha ! Prenez ça et mourrez, [Pluie Dévoreuse] !! »

L'énergie noire fut propulsée dans les airs avant d'exploser et de retomber sur le sol telle la pluie. Les gouttes noires percèrent les soldats. Une fumée âcre et nauséabonde s'échappa des trous réalisés par les gouttes tandis que des milliers de soldats mourraient. Les gobelins, pris dans la mêlée, ne pouvait échapper à la pluie acide, et mourraient avec les humains. Très rapidement, le nombre de victimes dépassa largement dix mille et s'approcha des cent mille. La différence de force entre les deux camps s'agrandit énormément à cause de cette unique attaque.

Un jet de flamme énorme traversa les airs et frappa le sorcier puis explosa. Sur un rayon de deux cents mètres, il ne restait plus que des centres. De nouveaux jets de flammes apparurent dans les airs et évaporèrent les gouttes d'énergie noire.

« Jorges Aryl ! Ta mission est d'éliminée toutes ces créatures anormales, pas de les laisser éliminer les soldats de l'Empire, rugit une voix masculine et puissante. Nous allons nous occuper de ce mage noir alors fais ton boulot !

-Bien sûr, Protecteur.

-Hmph ! »

Un court instant après, le ciel se mit à trembler et des explosions retentirent. Tsk, ce connard se contentait d'observer la bataille sans faire le moindre mouvement envers le nécromancien et il ose me réprimander ? Si ce n'était pas pour apprendre aux soldats ce qu'est un champ de bataille et risquer sa vie, il pense que j'aurai autant de problèmes ?! Et il va utiliser ça pour affaiblir ma position à la cour, je parie ! Ah, on verra bien qui gagnera à ce jeu ! Le général dégaina son épée d'un mouvement rageur et large. Une forte lumière accompagna son mouvement. Des centaines de dards lumineux furent projetés sur les chevaliers parasités et détruisirent leurs têtes. Des dizaines d'autres transpercèrent les gobelins et les zombies infligeant le plus de dommages à l'armée. Des milliers d'ennemis tombèrent en un instant.