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Chapter 19 - Chapitre 14: Le Passeur

Les pieds plongés dans la boue, un grand-père porte un jeune enfant sur ses frêles épaules. Il marche lentement, prudent à chaque pas.

Le jeune garçon fredonne un son joyeux mais inquiétant dans l'épaisse brume.

Ses jambes battent allègrement la poitrine du vieil homme au rythme de la mélodie.

Le marais autour d'eux semble pétrifié dans le temps. Les branches d'arbres à l'écorce noire, ont l'apparence de mains griffues tendues vers le ciel gris.

Quelques corbeaux croassent sur les troncs morts qui jonchent les lieux.

Le duo trouve un sol plus ferme, et avec difficulté, le grand-père se baisse pour ramasser un long bâton.

Il s'appuie dessus, haletant, et le garçon, comme pour l'encourager, chante.

Sa voix juvénile est envoûtante.

-Il y avait un rat, qui s'est perdu dans la cave ~

L'homme se lève et reprend sa marche. Son bâton transformé en canne heurte le sol devant lui. Quelques oiseaux menaçants s agitent au-dessus, et les fixent de leurs yeux noirs.

Les nuages ​​viennent en masse cacher les faibles rayons du soleil.

-Il y avait de tout, mais rien d'assez gras ~

Les bottes de cuir du vieil homme s'enfoncent légèrement dans la terre avec un bruit étouffé. Le gamin a un sac en tissu plein en bandoulière, il le tient d'une main tandis que son autre bras encercle le cou du grand-père.

Ses cheveux ne sont faits que de nœuds et son menton repose sur ceux gris du vieil homme. Des lèvres roses dessinent un sourire taquin sur son petit visage tandis qu'il chante.

-Triste il monte à l'étage, où il y a de tout ~

Le grand-père a un visage sombre, ses yeux scrutent les environs au moindre bruit. Au début, il n'y avait que des arbres, des flaques d'eau et des étangs brunâtres autour d'eux. Des troncs morts, des corbeaux et de hautes fleurs jaunes.

Mais maintenant la forêt se dégage tandis que la brume s'épaissit. le brouillard réduit drastiquement leur champ de vision, devant eux il n'y a que du blanc.

La canne heurte l'écorce d'un arbre, ce qui permet au grand-père de l'éviter à temps.

-Mais rien n'est assez frais, alors le rat monte~ jusqu'au deuxième étage avec intérêt~

Un crapaud évite d'être écrasé par la semelle du vieil homme et saute avec empressement par-dessus la botte marron. Il coasse de panique et lorsqu'il disparaît dans la brume, d'autres crapauds lui répondent.

-Il y trouve un berceau, et le bébé à l'intérieur rencontre le rat. C'est triste~c'est triste~

Un lac à la surface noire, comme une perle d'obsidienne apparaît petit à petit. La rive de l'autre côté est à peine visible dans le brouillard. Ce n'est qu'une ombre vague au loin.

Il y a une tache grise qui avance vers le duo, le bruit humide des rames frappant l'eau accompagne le chant de l'enfant.

-Parce que le bébé est frais et gras ! ~

Le bateau est maintenant bien visible mais il n'accoste pas. Quelqu'un se lève sur ce qui n est finalement qu une barque tanguant légèrement sous le mouvement.

Un lac à la surface noire, comme une perle d'obsidienne apparaît petit à petit. La rive de l'autre côté est à peine visible dans le brouillard. Ce n'est qu'une ombre vague au loin.

Il y a une tache grise qui avance vers le duo, le bruit humide des rames frappant l'eau accompagne le chant de l'enfant.

-Parce que le bébé est frais et gras ! ~

L'inconnu porte une robe à capuche d'un bleu crasseux, qui se fond dans le paysage. La brune lui donne l'apparence d'un spectre qui hanterai ses eaux noires.

Le visage du passeur est soigneusement dissimulé. La main qu'il tend en direction du grand-père et de l'enfant est un amas pourri. Il ne lui reste que trois longs doigts, légèrement bleutés, les deux autres ne sont plus que des morceaux d'os.

Le passeur n'a qu'une grinçante demande;

-Le paiement.

Le grand-père lance un coup d' oeil au garçon sur ses épaules. L'enfant jette à terre le sac qu'il tenait.

Sous le mouvement, sa manche dévoile sur son avant-bras une tache bleu noir où sa chair semble pourrir.

D'un coup la besace heurte la boue éclaboussant le pantalon du vieil homme. Le cordon qui fermait le sac se détend et deux yeux globuleux apparaissent sur une tête mangée par des larves.

- Un mort pour deux passagers.

Fin de la nouvelle : "Le passeur de maladie".

Six cauchemars dont celui-ci à vivre avant de pouvoir demander l'exaucement de votre vœu le plus cher !

S'il vous plaît, gardez en tête tous les indices ! Invité de l'horreur, réveillez-vous et survivez!