La pièce était baignée dans une lumière blafarde, accentuée par les néons qui crépitaient au plafond. Maylan, un jeune homme qui avait 20 ans , fan de vélo , il fixait un écran d'ordinateur fissuré. Les chiffres de son compte bancaire, écrits en rouge, semblaient presque se moquer de lui. Les dettes s'empilaient, et chaque jour devenait une lutte pour garder la tête hors de l'eau.
"On est foutus...", murmura Loan, assise sur le canapé délabré du petit appartement qu'ils partageaient à quatre.
Arthur, un jeune homme courageux et joyeux malgré les circonstances, était assis par terre, entouré de feuilles de CV qu'il avait imprimées en masse. "Foutus, c'est un grand mot, Loan. On a encore une chance. Il suffit juste que je décroche ce boulot demain."
Étienne, le plus discret des quatre, jouait avec un vieux stylo entre ses doigts. Il releva la tête et déclara d'une voix calme : "On devrait penser à un plan de secours, au cas où rien ne fonctionne. Ces dettes ne vont pas disparaître par magie."
C'est à ce moment-là que Maylan se redressa. Une lueur étrange brillait dans ses yeux. "Un plan de secours, hein ? Peut-être que j'en ai un."
Plus tard ce soir-là, alors que Etienne était partie chercher de quoi manger, Maylan reçut une visite inattendue. Un homme en costume élégant, portant une mallette noire, se tenait sur le seuil de la porte.
"Vous êtes Maylan ?" demanda-t-il d'une voix calme mais autoritaire.
Maylan hésita. "Oui… pourquoi ?"
L'homme lui tendit une enveloppe rouge. "Je viens avec une proposition qui pourrait changer votre vie. Lisez ceci. Si cela vous intéresse, appelez le numéro à l'intérieur."
Avant que Maylan ne puisse poser la moindre question, l'homme tourna les talons et disparut dans les escaliers.
De retour dans l'appartement, Loan, Arthur et Étienne écoutèrent attentivement Maylan leur lire le contenu de l'enveloppe. Il s'agissait d'une invitation à participer à un mystérieux jeu. Le gagnant remporterait une somme d'argent astronomique : de quoi non seulement régler leurs dettes, mais aussi réaliser leur rêve de voyager au Japon.
"C'est quoi cette blague ? Ça sent l'arnaque à plein nez," s'exclama Arthur, croisant les bras.
"Et si ce n'était pas une arnaque ?" rétorqua Étienne. "Regarde autour de nous. On n'a plus rien à perdre."
Loan ajouta, d'un ton plus léger : "Moi, je suis partant. C'est pas comme si ma vie actuelle valait le coup, de toute façon."
Maylan regarda ses amis. Il savait que cette décision serait risquée, mais quelque chose au fond de lui le poussait à tenter sa chance. "On le fait ensemble. Si ça tourne mal, on part. Mais on ne peut pas continuer comme ça."
Ils composèrent le numéro indiqué sur la carte, et une voix monotone leur donna un lieu et une heure de rendez-vous.
Le jour du rendez-vous, les quatre amis se retrouvèrent dans un parking désert à l'écart de la ville. Une camionnette noire s'arrêta devant eux. Un homme masqué leur fit signe de monter à bord.
"Vous êtes sûrs ?" murmura Loan, hésitant.
Maylan hocha la tête. "Ça va aller."
Ils grimpèrent dans le véhicule, où plusieurs autres personnes étaient déjà assises, l'air nerveux. Une odeur d'antiseptique flottait dans l'air, mêlée à un étrange parfum de danger.
Quelques instants plus tard, une fumée épaisse envahit l'habitacle, et Maylan sentit ses paupières s'alourdir. Ses amis tombèrent un à un, sombrant dans un sommeil profond.
La dernière pensée de Maylan, avant que l'obscurité ne l'emporte, fut un mélange d'excitation et de peur : "Et si c'était notre seule chance ?"