Le soleil déclinant baignait l'arène d'une lumière orangée. Après avoir traversé l'épreuve du premier jeu, les joueurs étaient regroupés dans un vaste entrepôt aux murs métalliques. Le silence oppressant n'était brisé que par le souffle irrégulier des participants, encore marqués par le carnage récent.
Les doutes et la tension
Loan, visiblement troublée, s'approcha de ses amis :
— Je ne sais pas si je peux continuer…
— Tu n'as pas le choix, répliqua Arthur. Si on abandonne, on sait ce qui nous attend.
Étienne, habituellement calme, haussa la voix :
— Mais à quel prix ? On risque tous de mourir ici !
Maylan observa ses amis un à un, cherchant des mots pour les rassurer. Il ressentait lui-même une peur viscérale, mais il comprenait qu'ils devaient rester unis.
— Écoutez, dit-il, si on se soutient, on a une chance. Mais si on se laisse submerger par la peur, on est fichus.
Chaque joueur semblait perdu dans ses pensées, certains pleurant silencieusement, d'autres affichant une détermination froide.
— Vous croyez qu'il y aura d'autres alliances ? demanda Loan
— C'est presque sûr, répondit Arthur. Mais faire confiance ici, c'est jouer avec le feu.
— Alors on reste ensemble, conclut Étienne. Pas de pacte avec les autres.
Le groupe hocha la tête en silence. Pourtant, Maylan ne put s'empêcher de remarquer un homme au coin de la salle qui semblait les observer. Il portait un numéro : 147. Ses yeux étaient perçants, et un sourire énigmatique flottait sur ses lèvres.
Après le repas, les joueurs furent conduits dans un autre espace, cette fois une immense salle avec des gradins en hauteur. Au centre, une structure massive était dissimulée sous une bâche. Les murmures se firent plus nombreux jusqu'à ce qu'un garde masqué, vêtu de rouge, prenne la parole :
— Félicitations pour avoir survécu au premier jeu. Vous êtes 156 joueurs encore en lice. Le prochain jeu commencera demain matin. Préparez-vous.
Un grand écran s'alluma, affichant un compte à rebours : 12:00:00. Chaque chiffre qui clignotait semblait peser lourdement sur les épaules des participants.
Un joueur s'avança brusquement vers un garde :
— Je veux partir ! Vous entendez ? Laissez-moi sortir !
Le garde le regarda en silence avant de sortir son arme. Le coup résonna, et le joueur s'effondra sous les cris horrifiés des autres. La salle retomba dans un silence glacial.
— La règle est simple, annonça froidement le garde. Maintenant que vous avez voté Vous restez, ou vous mourrez.
Arthur et Étienne serrèrent les poings, leurs visages marqués par une colère contenue.
De retour dans le dortoir collectif, les joueurs se regroupèrent en petits clans. Maylan observa les autres, analysant discrètement les alliances qui se formaient. L'homme au numéro 147 semblait diriger un groupe de six personnes.
— On devrait faire attention à eux, chuchota Maylan. Ils sont trop nombreux.
— Et trop bien organisés, approuva Arthur. On doit rester vigilants.
Loan, fatiguée, s'assit sur son lit.
— Vous croyez qu'on a une chance ? demanda-t-il faiblement.
— On n'a pas le choix, répondit Maylan. Si on est là, c'est pour gagner.
Dans un coin de la pièce, un murmure discret se fit entendre. Maylan et il tourna la tête et aperçut une jeune femme, numéro 271, qui semblait vouloir attirer son attention. Il hésita, mais son instinct le poussa à s'approcher.
— Tu veux quoi ? demanda-t-il doucement.
— Juste te prévenir, dit-elle en baissant la voix. Fais attention à 147. Il n'est pas ici pour jouer.
— Ok merci répond doucement Maylan.
La nuit avant le chaos
La lumière s'éteignit brusquement, plongeant le dortoir dans l'obscurité. Les joueurs se figèrent, certains murmurant des prières. Mais dans cette obscurité, des bruits de pas et des murmures conspirateurs se faisaient entendre.
— Restez près de moi, dit Maylan à ses amis.
Le groupe forma un cercle défensif autour de leurs lits. Une tension palpable flottait dans l'air, chaque son devenant suspect.
Alors que les heures s'étiraient, Maylan se demanda si leur amitié serait suffisante pour survivre aux épreuves à venir.