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Heir of the Lost Wish (FRENCH.ver)

HILLIAS
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Synopsis
Il était une fois, avant même que le temps ne prenne forme, un Vide infini, un néant total et absolu. Le Vide, bien que dépourvu de tout mouvement, n'était pas sans désir. Dans une pulsion de création, une aspiration secrète, il concentra son essence en un point unique. Et de ce point surgit le Puits des Souhaits, un abîme sans fin où reposait la possibilité pure, un lieu où se croisaient la potentialité de ce qui était et de ce qui pourrait être. Au commencement, le Vide n'avait ni forme ni conscience. Il n'était qu'un espace silencieux, un abîme d'inertie où le souffle du néant ne murmurait qu'une chose : un vœu primordial. Ce vœu, né des profondeurs du Vide, était à la fois un espoir et une erreur, une prière envoyée dans l'obscurité, demandant la naissance d'un équilibre. Mais ce vœu, bien que silencieux, ne pouvait échapper à son destin : celui de devenir le Puits des Souhaits, capable de donner vie. De ce puits jaillirent deux entités opposées : L'Être de Lumière, figure parfaite d'ordre et de pureté, qui cherchait à créer, à structurer, à apporter la paix et la clarté. L'Être d'Ombre, reflet chaotique du néant, dont la volonté se tournait vers la destruction, vers l'instinct, vers l'invisible qui s'échappait des formes et des lois. Ces deux êtres opposés mais intrinsequement liés engendrèrent des créatures, divisées selon leurs natures. L'Être de Lumière fit naître des êtres purs, des âmes éclairées, des créatures lumineuses qui suivraient l'ordre. Une page fut tournée, dans un léger bruissement de papier *Les êtres humains ?* murmura une voix curieuse. Tandis que l'Être d'Ombre donna naissance aux monstres des ténèbres, des êtres sauvages et dévastateurs, incarnant l'instinct et le chaos. *On ne devrait pas plutôt les appeler les êtres de l'ombre ?* murmura-t-il, pensif.* Mais en eux, une tragédie sommeillait. Chaque lumière cachait une ombre, chaque ordre un grain de destruction. Le Puits des Souhaits avait donné naissance à des êtres opposés, mais à travers cette dualité, une question se posait : l'équilibre pourrait-il vraiment durer ? Ainsi se déroulait le début de tout. Un rêve, une prière, un vœu perdu dans le silence du Vide. Un vœu oublié. Un équilibre brisé. Écrit par : Elion Kline Un soupir s'échappa et le livre se ferma, laissant apparaître son intitulé : Le Premier Vœu
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Chapter 1 - The First Wish

Il était une fois, avant même que le temps ne prenne forme, un Vide infini, un néant total et absolu. Le Vide, bien que dépourvu de tout mouvement, n'était pas sans désir. Dans une pulsion de création, une aspiration secrète, il concentra son essence en un point unique. Et de ce point surgit le Puits des Souhaits, un abîme sans fin où reposait la possibilité pure, un lieu où se croisaient la potentialité de ce qui était et de ce qui pourrait être.

Au commencement, le Vide n'avait ni forme ni conscience. Il n'était qu'un espace silencieux, un abîme d'inertie où le souffle du néant ne murmurait qu'une chose : un vœu primordial. Ce vœu, né des profondeurs du Vide, était à la fois un espoir et une erreur, une prière envoyée dans l'obscurité, demandant la naissance d'un équilibre. Mais ce vœu, bien que silencieux, ne pouvait échapper à son destin : celui de devenir le Puits des Souhaits, capable de donner vie.

De ce puits jaillirent deux entités opposées :

L'Être de Lumière, figure parfaite d'ordre et de pureté, qui cherchait à créer, à structurer, à apporter la paix et la clarté.

L'Être d'Ombre, reflet chaotique du néant, dont la volonté se tournait vers la destruction, vers l'instinct, vers l'invisible qui s'échappait des formes et des lois.

Ces deux êtres opposés mais intrinsequement liés engendrèrent des créatures, divisées selon leurs natures. L'Être de Lumière fit naître des êtres purs, des âmes éclairées, des créatures lumineuses qui suivraient l'ordre.

Une page fut tournée, dans un léger bruissement de papier

*Les êtres humains ?* murmura une voix curieuse.

Tandis que l'Être d'Ombre donna naissance aux monstres des ténèbres, des êtres sauvages et dévastateurs, incarnant l'instinct et le chaos.

*On ne devrait pas plutôt les appeler les êtres de l'ombre ?* murmura-t-il, pensif.*

Mais en eux, une tragédie sommeillait. Chaque lumière cachait une ombre, chaque ordre un grain de destruction. Le Puits des Souhaits avait donné naissance à des êtres opposés, mais à travers cette dualité, une question se posait : l'équilibre pourrait-il vraiment durer ?

Ainsi se déroulait le début de tout. Un rêve, une prière, un vœu perdu dans le silence du Vide. Un vœu oublié. Un équilibre brisé.

Écrit par : Elion Kline

Un soupir s'échappa et le livre se ferma, laissant apparaître son intitulé :

Le Premier Vœu

Dans une petite bibliothèque délabrée, où la poussière semblait être une éternité, un jeune garçon aux traits fins et délicats se leva. Ses yeux, d'un noir profond comme l'encre, brillaient d'une lueur curieuse, tandis que ses cheveux argentés, légèrement épars, capturaient les faibles rayons du soleil filtrant à travers les fenêtres poussiéreuses. Il saisit le livre d'une main, son geste lent et respectueux.

*Ah... je ne m'en lasserai jamais. À chaque fois que je lis ce livre, je me demande ce qu'est devenu ce chercheur, Elion Kline...* pensa-t-il, ses lèvres murmurant presque ces mots.

Le garçon, bien qu'il portât l'apparence d'un noble avec sa silhouette élancée, semblait loin de l'opulence qu'on pourrait attendre. Sa chemise marron, usée et délabrée, était déchirée sur les bords, et un long sac, aux couleurs fanées par le temps, reposait négligemment autour de son cou, comme un fardeau invisible qu'il portait avec une étrange sérénité.

Lorsqu'il aperçut le jeune garçon, un sourire chaleureux se dessina sur ses lèvres, illuminant brièvement son visage marqué par les années. Ses yeux s'illuminèrent, et un éclat de bienveillance s'y lisait.

"Lucian, encore plongé dans ce livre, hein ?" dit-il d'une voix grave mais douce, marquée par la sagesse.

"Il semble que tu n'en aies jamais assez de l'histoire de ce chercheur."

Lucian répliqua d'un ton chaleureux, sa voix empreinte d'une certaine curiosité :

"Je me demande toujours comment cet Elion a pu connaître autant de choses concernant l'aube du temps. C'est fascinant, vraiment."

Le jeune garçon, les yeux brillants d'enthousiasme, déposa délicatement le livre sur la table du comptoir, un léger sourire aux lèvres. Il prit une pause, comme pour savourer un dernier instant dans cet endroit empli de savoir.

"J'y vais, oncle Al, à bientôt."

L'homme, qui se tenait toujours près du comptoir, esquissa un sourire bienveillant, une lueur tendre dans son regard fatigué. Ses traits, marqués par le poids des années et des expériences, semblaient s'adoucir face à l'affection évidente qu'il portait à l'adolescent.

"Prends soin de toi, Lucian," lui dit-il d'une voix grave mais rassurante.

Lucian hocha la tête, empli d'une étrange sérénité, avant de se retourner et de s'éloigner vers l'entrée de la bibliothèque. Derrière lui, l'homme observait la silhouette du jeune garçon s'éloigner, un léger soupir d'admiration effleurant ses lèvres.

"Cet enfant m'impressionne toujours autant, tu peux être fier de lui Hector." dit-il d'une voix emplie de tristesse.

En sortant de la bibliothèque, Lucian marcha lentement dans les rues sombres du faubourg. Une puanteur âpre et nauséabonde se dégageait de l'air, imprégnant chaque recoin. Des enfants, négligés et mal vêtus, jouaient avec des canettes rouillées qu'ils utilisaient comme ballons, riant dans une sorte d'insouciance désespérée. Autour d'eux, de nombreuses personnes étaient affalées sur le sol, leur corps émacié souffrant de faim et de maladies visibles. Leurs joues creuses et leurs yeux ternes témoignaient de la misère qui régnait dans ce quartier abandonné.

Lucian marchait d'un pas tranquille, comme si cela faisait partie de son quotidien, et en réalité, c'était le cas. Il vivait ici depuis sa naissance. Aujourd'hui, à 15 ans, il connaissait chaque ruelle, chaque coin du quartier. Autrefois, ce faubourg était un lieu dynamique et populaire d'Avalone, où les habitants vivaient dans une relative prospérité. Mais depuis le couronnement du nouveau prince, la ville avait été négligée et ce quartier abandonnée, laissant place à la dégradation et à la misère.

Arrivant devant une grande maison qui, jadis, avait dû être splendide, Lucian observa la façade marquée par les ravages du temps. Les pierres autrefois lisses étaient désormais fissurées, et les fenêtres, couvertes de poussière, semblaient éteintes, comme si la maison elle-même avait cessé de respirer. Il poussa la porte en bois, usée par les années, et, d'une voix empreinte de mélancolie, murmura :

*Papa, maman, je suis de retour.*

Lucian poussa lentement la porte de la maison. Le bois usé grinça sous son poids, l'intérieur baignait dans une pénombre familière, éclairée seulement par la lueur dorée du soleil couchant filtrant à travers les volets entrouverts.

Dès qu'il franchit le seuil, une vision fugace le frappa.

Son père se tenait là, comme s'il n'avait jamais quitté cet endroit. Grand, imposant, il dégageait une présence qui imposait le respect, même dans le silence. Ses cheveux bruns encadraient un visage marqué par les combats et les années, et son regard perçant, empreint d'une sévérité naturelle. À ses côtés, une femme aux longs cheveux argentés lui souriait tendrement. Son visage doux et lumineux portait encore l'éclat d'une bienveillance infinie, contrastant avec la dureté de son époux.

Lucian ferma les yeux un instant, mais lorsqu'il les rouvrit, la maison était vide.

Cela faisait quatre ans que son père était tombé, emporté par une guerre aux côtés du nouveau Roi actuel. Il était un guerrier redouté, mais avant tout un homme de principes. Il lui répétait sans cesse que « le savoir est la plus grande des forces », et qu'il regrettait profondément certaines choses qu'il aurait faites différemment s'il les avait comprises plus tôt.

Deux ans après lui, sa mère avait succombé à la maladie, incapable de supporter l'absence de l'homme qu'elle aimait. Lucian s'était retrouvé seul à onze ans, livré à lui-même dans un monde sans pitié.

Lucian s'approcha de la vieille commode en bois, dont les tiroirs grinçaient sous la pression de ses doigts. Il ouvrit lentement l'un d'eux et en sortit une enveloppe, scellée d'un cachet royal.

Lucian s'arrêta un instant, fixant la lettre dans ses mains. C'était le dernier cadeau de son père : une lettre recommandée, envoyée par le nouveau Roi lui-même. Par bonté et respect pour son ancien camarade de guerre, le Roi avait permis à la famille de Lucian de déménager à Edonia, la capitale d'Elden, pour une nouvelle vie. À ses 16 ans dans 1 mois, Lucian serait autorisé à entrer à l'Académie d'Ether, la plus prestigieuse institution de formation militaire et magique du pays. Bien que son père lui ait laissé un héritage de savoir et de respect, Lucian se demandait ce que cet acte de générosité du roi disait sur son père. Quels sacrifices ou gestes de bravoure avaient mené à une telle faveur ?

Tout ce qu'il savait, c'était que sa vie allait changer à jamais.