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Chapter 8 - Ch 8 : Je Veux Être Célèbre.

Wei Rong se débattait encore, vivant et criant, alors que la corde lui remplissait la bouche.

Même s'il était dégoûté, Hua Rong choisit de se sacrifier.

Il prit sa partie génitale découpé dans la main avant de la fourrer dans ses orbites vides.

Voyant cela, Xiao Yan hocha la tête avec satisfaction et frappa des mains.

"Bien, vous avez fait du bon travail. Vous pouvez maintenant aller rencontrer la vieille femme ingrate."

Avant que les gens dans la pièce ne puissent comprendre ses paroles et l'identité de cette vieille femme ingrate dont il parlait, Xiao Yan claqua des doigts.

Hua Rong assista alors à un spectacle terrifiant.

Tous, à l'exception de lui, furent décapités sur place.

Leurs corps s'effondrèrent, vidés de toute vitalité.

Terrifié, il observa la facilité avec laquelle ils avaient été tués.

Il ne pouvait même pas concevoir un tel pouvoir.

C'était quelque chose qu'un grand maître des arts martiaux n'aurait pu jamais accomplir.

Ce jeune homme à la peau pâle devant lui fauchait des vies comme on cueille des herbes.

Il s'accroupit au sol, le désespoir inscrit sur son visage, et murmura.

"Pourquoi ? Pourquoi nous tuer ?"

Xiao Yan ne lui répondit pas.

Il se contenta de marcher jusqu'à Wei Rong, toujours allongé, à l'agonie, au seuil de la mort.

Il posa alors la main sur sa tête.

Bien que déjà brisé par la douleur des derniers instants, Wei Rong poussa un hurlement déchirant en sentant son âme lui être arrachée.

Xiao Yan, qui pouvait la voir, observa son apparence.

Noire, pourrie, parcourue de petits asticots qui frémissaient de peur à sa surface.

Sans la moindre émotion, il l'absorba, ignorant le visage tordu de Wei Rong qui se débattait en vain.

Hua Rong, quant à lui, n'avait plus la force de comprendre ce qui se passait.

Son esprit était déjà brisé.

Il resta assis, attendant son tour.

Il ne pouvait même plus ressentir une once de courage ni nourrir la moindre pensée de résistance.

Depuis le début, ce n'était qu'un massacre unilatéral.

Xiao Yan s'amusait simplement avec eux.

Après avoir absorbé l'âme de Wei Rong, Xiao Yan prit une profonde inspiration avant de se réinstaller tranquillement sur sa chaise.

Son expression restait impassible, comme si rien de tout cela ne méritait plus d'attention.

Hua Rong, lui, était figé.

Son regard vide, sa respiration hachée.

Tout ce qu'il venait de voir le dépassait.

Il ne savait plus s'il devait ressentir de la peur, du soulagement ou simplement abandonner toute émotion.

Xiao Yan l'observa un instant avant de soupirer, l'air légèrement ennuyé.

"Tu as du potentiel."

Ces mots firent vaciller quelque chose en Hua Rong.

Une lueur, infime mais bien réelle, revint dans ses yeux.

Il ne comprenait pas ce que signifiait cette déclaration, mais il savait qu'il devait écouter.

"Tu veux gagner en puissance ?"

Hua Rong sentit son cœur rater un battement.

Il était persuadé que son heure était venue, mais voilà qu'au lieu de la mort, on lui offrait une opportunité.

Une chance inespérée.

Il acquiesça sans la moindre hésitation.

Il ne voulait plus jamais être aussi faible.

Xiao Yan sourit légèrement en le voyant réagir.

Il hocha la tête, comme satisfait.

"Ça peut se faire. D'autant plus que tu possèdes une lignée de rang faible... scellée."

Hua Rong fronça les sourcils.

De quoi parlait-il ?

Il n'en avait jamais entendu parler.

Pourtant, il choisit de ne rien dire.

Il savait déjà que demander des explications ne servirait à rien.

Xiao Yan poursuivit d'un ton calme, comme s'il annonçait une évidence.

"Ta force ne m'intéresse pas. Mais ta capacité à gérer les affaires, si. Désormais, tu es mon esclave. Tu travailleras pour moi en bâtissant une organisation spécialisée dans la collecte d'informations."

Hua Rong tressaillit à l'entente du mot esclave.

Son orgueil lutta un instant contre cette idée, mais la logique reprit vite le dessus.

Être sous l'aile d'un être aussi puissant pouvait être une bénédiction bien plus qu'une malédiction.

Après un moment d'hésitation, il ne put s'empêcher de demander.

"Puis-je savoir… qui êtes-vous ?"

C'était la question qui le hantait depuis le début.

Xiao Yan esquissa un sourire énigmatique.

"Disons simplement que j'ai horreur des âmes corrompues."

Hua Rong ne comprenait pas vraiment la réponse, mais il choisit de ne pas insister. Il pressentait que peu importait combien il creusait, il n'obtiendrait que des fragments de vérité.

En réalité, Xiao Yan lui-même ne savait pas pourquoi il lui laissait cette chance.

Autrefois, il se contentait d'errer de ville en ville, absorbant les âmes impures sans distinction, avant de disparaître.

Peut-être avait-il simplement voulu essayer quelque chose de nouveau.

Et aujourd'hui, le hasard avait désigné Hua Rong.

Hua Rong hésita avant de prendre la parole, pesant soigneusement ses mots.

"Mais… les gens vont se douter de quelque chose. Lorsqu'ils remarqueront que tous les membres haut placés du dojo ont disparu, des soupçons naîtront inévitablement."

Xiao Yan esquissa un sourire amusé, comme si cette inquiétude était triviale à ses yeux.

"Je ne compte pas te laisser ici. Tu vas quitter cet endroit et choisir un lieu propice pour établir la base de notre organisation. Tu connais mieux la géographie de ces royaumes que moi, alors je te laisse cette tâche."

Hua Rong acquiesça, comprenant que son avenir ne lui appartenait plus.

Xiao Yan tendit alors la main, sortant quelque chose de sa large manche.

"Mais d'abord…" dit-il avec un léger sourire, dévoilant un petit ver blanc, translucide, qui se tortillait entre ses doigts fins.

Un frisson parcourut l'échine de Hua Rong.

L'aspect répugnant de la créature contrastait avec l'élégance glaciale de Xiao Yan.

Il sentit son estomac se nouer et demanda prudemment, la voix légèrement tremblante.

"Maître… qu'est-ce que c'est ?"

Le mot Maître lui avait échappé naturellement.

Il savait que sa vie ne lui appartenait plus.

Xiao Yan plissa légèrement les yeux, son sourire s'étirant imperceptiblement.

"Oh, ce n'est rien d'inquiétant. Il grandira simplement en toi si jamais tu développes des intentions malveillantes à mon égard. Et si un jour tu envisages de me trahir…"

Il s'arrêta un instant, observant Hua Rong avec une indifférence glaciale.

"Il te dévorera de l'intérieur en une seconde."

Hua Rong sentit un froid mordant l'envahir.

C'était une menace d'un genre qu'il n'avait jamais connu, une horreur tapie dans l'ombre, invisible mais omniprésente.

Il déglutit avec difficulté.

Tout son être lui criait de refuser, de fuir, mais il savait qu'il n'avait pas ce luxe.

D'une main tremblante, il saisit le ver entre ses doigts et, ravalant son dégoût, l'enfourna dans sa bouche.

À sa grande surprise, contrairement à ce qu'il imaginait, il ne ressentit ni nausée ni malaise.

Au contraire, une étrange douceur se répandit sur sa langue, un goût sucré et envoûtant.

Puis, en un instant, le ver disparut.

Et Hua Rong comprit que sa vie, désormais, appartenait entièrement à Xiao Yan.

À vrai dire, Xiao Yan n'avait que faire de cette organisation.

Les intrigues et les manigances humaines n'étaient que des distractions insignifiantes à ses yeux, de simples jeux destinés à briser l'ennui qui le rongeait depuis des siècles.

Il n'était pas un justicier.

Sa traque des asticots du péché n'était pas motivée par un quelconque sens du bien ou du mal.

Il ne ressentait ni aversion pour la cruauté, ni compassion pour les victimes.

Le monde pouvait brûler ou prospérer, cela lui était égal.

Si ces créatures répugnantes éveillaient son dégoût, ce n'était pas à cause de leur nature perverse, mais en raison d'une vieille rancune, un conflit ancien entre lui et l'ancêtre de leur race.

Un contentieux si lointain que même lui, parfois, se demandait s'il valait encore la peine d'être poursuivi.

Mais la haine est une flamme tenace.

Alors, chaque fois qu'il croisait un de leurs descendants, il se contentait de l'éradiquer.

Il n'était ni un saint, ni un démon.

Mais si le monde osait se dresser sur son chemin… il n'hésiterait pas à devenir le mal incarné aux yeux des hommes.

Après tout, quelques millénaires d'existence suffisent à dissiper toute illusion de moralité.

Mais ne croyez pas que l'ennui ait affaibli la volonté de Xiao Yan.

Au contraire.

Sa volonté avait transcendé le banal, surpassé les limites du possible pour s'élever au rang des légendes.

Il avait été forgé dans une ère lointaine et cauchemardesque… une époque que l'on nommait l'Ère des Cieux Rongeurs.

Ce nom venait de l'ennemi qui avait marqué cette ère d'une empreinte indélébile.

Une race maudite, les Rongeurs des Cieux.

Ces créatures n'attaquaient pas directement. Non.

Leur pouvoir était bien plus terrifiant.

Elles s'infiltraient dans le Dao Céleste lui-même, le rongeant lentement de l'intérieur.

Et leur méthode était perfide.

Elles se logeaient dans le Cœur Dao des cultivateurs.

Le Cœur Dao, essence pure de la volonté d'un pratiquant, était autrefois un domaine incontrôlable.

On ne pouvait pas l'entraîner comme un muscle, ni le forger à volonté.

Il ne se renforçait qu'à travers l'expérience.

La douleur, la proximité de la mort, la trahison…

Un chemin incertain, aléatoire, où peu survivaient.

Mais lorsque l'Ère des Cieux Rongeurs débuta, un nouveau moyen d'éveil émergea.

Les cultivateurs qui parvenaient à contrer l'influence des Rongeurs des Cieux voyaient leur Cœur Dao croître à un rythme effroyable, transcendant des siècles de souffrance en un instant.

Bien sûr, peu y survécurent.

La folie en emporta des milliers.

Mais Xiao Yan, lui, avait traversé cet enfer… et en était ressorti plus grand.

Il avait forgé le Cœur du Dao Céleste.

Un cœur inébranlable, presque divin.

Dans les annales de l'histoire, sur des millions d'années, seuls quelques immortels avaient réussi cet exploit.

Et Xiao Yan en faisait partie.

C'est ce qui l'avait rendu imperméable aux préoccupations des mortels.

Il les observait de haut, comme des marionnettes agitées dans un théâtre insignifiant.

S'il s'était réveillé en cette ère, ce n'était pas par hasard.

Un de ses plans était en marche.

Mais il n'était pas pressé.

Il savourait le voyage, s'amusait des rencontres, jouait avec le destin des autres comme un enfant démonterait un jouet par curiosité.

Fonder une organisation ?

Une simple distraction.

Tuer un homme ?

Une pulsion passagère.

Détruire une ville entière par ennui ?

Une possibilité comme une autre.

Sauver un criminel ou un innocent ?

Tout dépendait de son humeur.

Il n'avait ni morale pour l'entraver, ni justice pour le juger.

Et c'était précisément cela qui le rendait terrifiant.

Un cauchemar que ce monde n'allait pas tarder à découvrir.

Pendant les minutes qui suivirent, Xiao Yan expliqua patiemment sa vision de l'organisation.

Il laissait à Hua Rong une liberté totale dans le recrutement, mais imposait une règle absolue.

Lorsqu'il serait question de lui, les membres ne devraient prononcer qu'une seule phrase.

"On a un chef."

Jamais plus.

Jamais moins.

Hua Rong, toujours sous le choc de la soirée, hochait la tête sans poser de questions, absorbant les directives comme une éponge.

Lorsque Xiao Yan eut terminé, il se leva, s'étira légèrement et déclara d'un ton détaché.

"Bon, il est temps pour moi de partir. J'ai un repas qui m'attend. Toi aussi, tu devrais quitter cette ville dès maintenant. Quand je te reverrai, si ce que tu as construit me satisfait, alors peut-être que je t'ouvrirai les portes d'un domaine plus vaste des arts martiaux."

Ces mots enflammèrent instantanément l'esprit de Hua Rong.

Oubliant l'horreur qu'il venait de vivre, il ne voyait plus qu'une opportunité inespérée.

Il s'était accroché à une puissance insondable, une cuisse divine, et comptait bien prouver sa valeur.

Prenant son courage à deux mains, il hésita, puis proposa.

"Voulez-vous que je vous transmette des informations sur les deux autres dojos et la demeure du Duc ?"

Il ignorait les véritables intentions de Xiao Yan, mais supposait qu'il voulait établir son influence sur la ville… ou peut-être s'emparer de ses trésors ?

C'était l'explication la plus logique.

Mais la réponse de Xiao Yan le laissa sans voix.

Alors qu'il s'éloignait vers la sortie, le jeune homme sourit avec dédain et lâcha simplement

"À quoi bon observer les mouvements des fourmis… quand il suffit d'un seul pas pour écraser leur nid ?"

Hua Rong resta figé, abasourdi.

Alors qu'il s'apprêtait à quitter la salle, la porte déjà entrouverte, Xiao Yan s'arrêta brusquement.

D'un mouvement fluide, il sortit un petit sac de sa manche et le jeta en direction de Hua Rong.

"J'oubliais… Prends ce sac et remplis-le de toutes les techniques martiales en ta possession ainsi que de l'argent de ta trésorerie. Ça t'aidera à poser les bases de l'organisation."

Hua Rong attrapa le sac sans même chercher à comprendre comment un tel objet avait pu sortir d'une simple manche.

Après tout, ce jeune homme était déjà un mystère en soi.

Mais en voyant la taille du sac, une expression de confusion traversa son visage.

Il était minuscule, à peine capable de contenir deux livres, alors toute une trésorerie…

Xiao Yan, percevant son trouble, esquissa un sourire amusé.

"C'est un sac spécial. Peu importe ce que tu y mets, il garde cette forme. Et si tu veux récupérer quelque chose, il te suffit d'y penser, et il apparaîtra dans ta main."

Hua Rong ouvrit de grands yeux, totalement sidéré.

Un tel trésor… Se pourrait-il qu'il provienne des immortels ?

Mais comment était-ce possible ?

Dans ce monde maudit, tous les objets issus de la sphère immortelle perdaient leur pouvoir.

Même les immortels eux-mêmes devenaient des coquilles vides après un certain temps.

Alors comment Xiao Yan pouvait-il posséder une chose pareille ?

Mais avant qu'il ne puisse poser la moindre question, le jeune homme plongea son regard gris dans le sien.

Un froid glacial parcourut la colonne vertébrale de Hua Rong lorsqu'il entendit la menace cinglante qui suivit.

"Si tu le perds… je te trucide."

Hua Rong s'apprêtait à jurer de ne jamais, jamais le perdre, mais avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche, Xiao Yan abandonna soudain son regard menaçant.

Il lui tapota l'épaule d'un geste presque amical ou presque.

Un frisson de glace s'infiltra dans la chair de Hua Rong.

"Je plaisante. Je m'en fiche s'il est perdu. Par contre, tâche d'accomplir ce que je t'ai confié… au risque de m'ennuyer."

Puis, sans attendre de réponse, il tourna les talons et quitta la salle, laissant Hua Rong seul avec un mélange de soulagement et d'effroi.

En marchant d'un pas nonchalant dans les rues animées, Xiao Yan attirait peu l'attention.

Qui aurait pu deviner qu'il venait à peine de réduire en cendres les fondations d'un dojo vieux de plusieurs décennies ?

Il arriva à l'auberge du Poulet Rouge et balaya la salle du regard.

Han Yu était assis seul à une table, savourant une bière, tandis que plus loin, son frère Han Wei rougissait sous les taquineries de deux jeunes femmes, un sourire béat aux lèvres.

Un léger sourire étira les lèvres de Xiao Yan alors qu'il s'installait tranquillement à côté de Han Yu.

"On dirait que ton frère s'amuse bien."

Surpris, Han Yu sursauta légèrement et, par réflexe, s'apprêta à se lever pour montrer son respect.

Depuis qu'il avait compris que Xiao Yan était un expert insondable, il n'osait plus être aussi désinvolte qu'avant.

Mais Xiao Yan secoua légèrement la tête, son ton empreint d'ennui.

"Reste assis. Les politesses inutiles m'agacent."

Han Yu obéit aussitôt et se rassit, le dos droit.

Un bref silence s'installa entre eux, avant qu'il ne prenne une profonde inspiration et ne parle d'une voix mesurée.

"J'ai réfléchi à ce que vous m'avez dit tout à l'heure… et j'ai trouvé ma véritable réponse."

Xiao Yan haussa un sourcil et le fixa, attendant qu'il poursuive.

Han Yu hésita un instant, comme s'il pesait ses mots, puis il déclara avec une sincérité crue.

"Je suis obsédé par le fait de me mettre en valeur. Je veux être célèbre, que mon nom soit connu et respecté. Je veux être fort… pour pouvoir être arrogant devant ceux qui me sont inférieurs."

Un silence pesant s'abattit sur la table.

Xiao Yan continua de le fixer, son expression indéchiffrable.

Ses doigts tapotaient distraitement la table en bois, un rythme lent et régulier.

Puis, après un instant qui sembla s'étirer, il esquissa un sourire.

"Et donc ?"

Han Yu sentit son cœur se serrer.

Il ignorait si cette réponse cachait de l'approbation, du mépris ou simplement une totale indifférence.

Il se força à ne pas baisser les yeux et reprit, cette fois avec plus d'assurance.

"J'en ai assez d'être un figurant dans l'histoire des autres. Je veux que mon nom résonne dans tout le royaume, que même les plus puissants hésitent avant de me défier. Peu importe si c'est par crainte ou par admiration… tant que je suis au centre de l'attention."

Xiao Yan haussa légèrement un sourcil, amusé.

"Intéressant."

C'était un simple mot, mais Han Yu sentit un frisson lui parcourir l'échine.

Il n'avait jamais avoué cette ambition à quiconque, préférant la masquer derrière une façade de modestie et de bienséance.

Il s'attendait à une moquerie ou à un sermon sur son arrogance.

Mais au lieu de cela, Xiao Yan murmura doucement.

"C'est bien que tu sois sincère avec toi-même. C'est une première étape. Il n'y a pas de honte à être arrogant ou à vouloir être le centre du monde, tant que cela te permet de puiser dans ta volonté... Par contre, si tu t'étais menti dès le début, tu n'aurais jamais eu la force de poursuivre les arts martiaux."

Han Yu fronça légèrement les sourcils, méditant sur ces paroles.

Il n'était pas sûr de comprendre entièrement ce que Xiao Yan voulait dire.

Mais avant qu'il ne puisse y réfléchir davantage, la prochaine question du jeune homme le prit de court.

"Et lorsque tu seras assez fort, as-tu l'intention de quitter ce continent pour devenir immortel ?"

Le cœur de Han Yu manqua un battement.

Comment savait-il cela ?

Il n'en avait jamais parlé à qui que ce soit.

Était-il si prévisible ?

Après un instant de silence, il acquiesça, un éclat déterminé dans les yeux.

Xiao Yan l'observa un moment, puis sourit doucement avant de chuchoter quelque chose qui fit écarquiller les yeux de Han Yu.

"Et si je te disais que tu n'avais aucun talent pour l'immortalité... Serais-tu toujours aussi motivé ?"