Le carosse roulait le long de la route sinueuse menant au château du roi-dragon. Elle écoutait le bruit des roues, l'air froid de la nuit lui remplissant les poumons.
Anne avait réfléchit à tout afin que sa fille soit en sécurité et grandisse dans une maison remplit d'amour. Depuis une vingtaine d'années, le Roi-Dragon prenait une nouvelle fiancée. Il vivait avec elle comme mari et femme pendant 6 mois. Échéance au bout de laquelle, il décidait de son sort.
Soit il la sacrifiait, soit il la libérait ou elle serait l'élue et il en ferait sa reine. Cette éventualité n'était jamais arrivée. La plupart du temps les fiancées du roi étaient sacrifiées quelques-unes furent libérées.
Anne était une des rares promises du roi qui avait consenti de son plein gré à se fiancer avec lui en ayant bien conscience du sort funeste qui planait au dessus de sa tête. Son choix avant été réfléchit pendant plus d'un an. Si après les fiançailles, sa majesté rejetait sa fiancée, par la mort ou la libération, une énorme compensation financière était versée au bénéficiaire du choix de la fiancée. Ces dernière volontés devaient également être respectées à la lettre sous peine de crime de lèse-majesté. Ceux qui enfreignaient cette loin étaient à risque de peine de mort.Cet acte était notarié avant les fiançailles dans la plus grande confidentialité et serait révélait qu'après les 6 mois de fiançailles. Dans une société patriarcale, ce contrat était marginale car, il était rédigé seul avec la fiancée du roi, son consentement d'un membre masculin de l'entourage de la fiancée. Une autre des clause du contrat devait être que la promise devait consentir à cette union. On demandait rarement leur avis aux femmes pour ce qui est des affaires matrimoniale. La plupart des unions n'était pas consenti par amour, mais comme un échange commerciale.
Vu la fin funeste souvent proposée aux femmes après une demi-année, peu de nobles proposaient encore leurs filles au roi-dragon et peu de filles de sang bleu contentaient aussi à ce contrat. Les dernières fiancées du roi étaient souvent des femmes désespérées ou ayant une famille avide lui ayant mis la pression ou des femmes pensant être l'élue, celle que le roi prendrait pour reine. Anne était une exception.
Contesse de Bruckmore, elle était la fille unique du conte. Ce dernier, pour rembourser des dettes de jeu, l'avait marié ou plutôt vendu, le jour de ses 14 ans, au baron Edward de Louvois. Le baron était un vieillard cruel et très riche. Il l'avait battu et prise de force durant tout leur mariage, qui avait pris fin quand lors d'une crise ou il avait battu Anne si fort que son coeur avait céder sous l'effort. La seule chose qu'Anne gagna de cette union fut sa fille Emma qu'elle aimait plus que tout et un handicap à une de ses jambes la contraignant, la plupart du temps, à marcher avec une canne.
Comme elle était baronne et n'avait pas d'héritier mâle, sa fille et elle furent dépouiller de leur biens au profit d'un cousin éloigné de son mari. Elle n'eut d'autre choix que de retourner vivre chez son père avec sa fille. À 25 ans, avec son handicap, son père n'arrivait plus à la "vendre" en mariage. Il misait plutôt sur sa fille Emma, de qui il savait, il tirait un bon montant lors de son union. Pour cela, le conte savait qu'il devait attendre 2 ans, l'âge légal du mariage avec consentement d'un parent étant de 12 ans.
Le carosse s'immobilisa. Madame, nous sommes arrivé dis le valet en ouvrant la porte. Anne pris une grande respiration. Voici l'endroit qui verrait ses derniers jours. C'était la première parti de son plan pour que sa fille échappe à un destin pire que la mort. Peu lui importait qu'elle doive le payer de sa vie.