Emma, Léondine, Arthur et moi devions pliés bagages et retourné au château de mon père.
Dans le carosse de retour, je conçus un plan avec Léondine et Arthur. Il fallu d'abord les convaincre, car ce plan impliquait ma mort.
Chaque 6 mois, le Roi-Dragon prenait une femme comme fiancée. Bien qu'il y eu quelques exceptions, certaine femmes étant épargnées, mais répudiées par le roi, ses fiancées étaient, pour la plupart exécutées dans la salle du trône par un des dragons du roi. Cette salle fut surnommée la salle sanglante, car ses murs avait vu plus de sang que certains champs de bataille.
Pour devenir fiancée du roi, la future épouse devait consentir de son plein gré à cette union. Pour la remerciée, le Roi-Dragon offrait une énorme sommes d'argent au bénéficiaires de son choix. De plus, les dernières volontés de la fiancée devait être respectées à la lettre, sous peine de crime de lèse-majesté, un crime conduisant à la mort par d'ignobles tortures à tous ceux ayant la mauvaise idée d'aller contre les demande de la promise, défunte ou répudiée. Un acte notarié était consignée dans la plus grande confidentialité entre promise et l'ambassadeur du Roi-Dragon. Si le roi choisissait sa promise pour reine, le contrat n'avait plus raison d'être, le roi s'engageant à prendre tout les besoins de sa femme en compte.
Évidemment, dû au destin funeste de ses dernières, peu de femme consentait à cette union de leur plein gré. Et le choix des candidates diminuait au fil des années. Pratiquement plus de nobles se présentaient au titre de fiancée du roi. Je savais que son titre de contesse pèserait dans la balance du choix du roi.
De retour au château de son père, je savais qu'il ne se passerait pas longtemps avant que mon père tente d'offrir ma fille Emma en mariage, tout comme moi à l'époque. Il était hors de question que ma fille,vive les mêmes horreurs que moi, qu'elle soit envoyée dans un mariage sans amour pour devenir l'esclave d'un mari cruel.
Anne voulait devenir fiancée du Roi-Dragon afin que lors de son sacrifice, elle puisse offrir à sa fille une vie heureuse. Elle voulait accordé, lors de son décès, les droits parentaux d'Emma à Arthur et Léondine afin que sa fille soit élevée dans l'amour, loin de noblesse et de sa cruauté. Avec l'argent remis en dédommagement, elle savait qu'il pourrait ouvrir une petite boulangerie et vivre une vie paisible. Léondine et Arthur étaient horrifiés à l'idée de me perdre, mais je réussis à les convaincre que c'était la meilleure avenue pour le bonheur d'Emma.
Convaincre mon père et ma mère fut une tâche aisée. Pensant hériter de l'énorme fortune léguée par le Roi-Dragon pour compenser leur perte, ils me firent même faire plusieurs jolies robes pour me mettre à mon avantage.
J'appris aussi à cacher mon handicap en marchant sans canne. La douleur était décupler, ayant à prendre appui sur mes jambes et je fatiguais vite dû à la douleur, mais j'endurais en silence. Une seule chose comptait, le bonheur de ma fille.
La semaine suivant l'envoi de ma candidature, le Roi-Dragon envoya son ambassadeur me rencontrer, Lord Yvanhoé d'Eskor. Lord d'Eskor évalua ma culture générale, mes talents et fit faire des miniatures de mon portrait qui seraient remises au roi. J'étais heureuse d'avoir parfait mes connaissances générales par la lecture. La seule chose qui me taraudait était mon portrait. Je savais ne pas avoir hérité d'une grande beauté.
2 semaines après le départ de son émissaire, je fus convoqué, ainsi que mes parents, au palais du Roi-Dragon pour célébrer mes fiançailles dans 1 mois. Mon coeur se gonfla. J'avais réussi. Je savais que c'était aussi les 30 derniers jours que je passais avec ma filles...