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Chapter 23 - Je promets

Marcy était sur le point d'abandonner et de rejoindre les autres à la table à manger, redoutant de devoir révéler la disgracieuse vérité. Elle ne savait vraiment pas où se trouvait son neveu.

Cependant, elle manqua de chavirer en voyant Daniel descendre l'escalier en traînant les pieds, Naomi juste derrière lui.

"Bonjour". Daniel dit tandis que Naomi répétait ses mots. Ils se dirigèrent vers la cuisine, Naomi presque au trot pour suivre les longs pas en colère de Daniel.

Marcy cligna plusieurs fois des yeux. Si ce n'était pas pour le fait qu'elle avait tenté de les joindre toute la matinée, elle n'aurait pas cru que ces deux-là avaient disparu depuis la nuit dernière.

Elle entendit Ciara l'appeler pour quelque chose. Un dur combat s'entama sur qui suivre, mais après que Stacey l'a appelée également, elle alla à contrecoeur au salon à manger pour affronter les Alpha en colère.

La cuisine était tranquille, les autres Omegas étant rentrés chez eux pour retrouver leurs familles et ne revenant qu'en fin d'après-midi pour préparer le dîner et pour la cérémonie de nomination de l'Alpha.

Naomi empilait ses pancakes sur une assiette et commençait à verser le sirop dessus.

Daniel bouillonnait silencieusement de rage. Il n'avait jamais été giflé de sa vie!!! Jamais!!! Ni par sa tante, ni par son défunt père, ni par sa nounou, Naomi. Et la première fois qu'il est frappé, c'est par Dora parce qu'elle a mal compris une scène simple de lui quittant une pièce avec une Oméga aux vêtements en désordre le matin alors que tout le monde pensait qu'il était absent du manoir.

D'ailleurs... même si elle avait supposé qu'il avait couché avec une Oméga, pourquoi cela la met-elle en colère autant. En quoi cela la concerne-t-il s'il décide de coucher avec tout le monde dans la Meute des Sombre-Levants. Ce n'est pas comme s'ils étaient fiancés ou liés ou quoi que ce soit. Pourquoi a-t-elle dû le gifler. Comment ose-t-elle ?

S'il y avait une chose qu'il avait apprise de sa tante, c'était ne jamais lever le doigt sur une femme peu importe qui et peu importe ce qu'elle avait fait.

Mais Daniel savait que sa retenue touchait à sa fin, et qu'un jour il pourrait bien étrangler quelqu'un à mort.

Ses pensées en colère furent cependant mises de côté et ses yeux durement rétrécis se détendirent et s'adoucirent, une lueur dans ses yeux bleus étincelants quand il remarqua la façon dont Naomi avait étalé le sirop sur ses pancakes.

La manière dont ses mains les parcouraient, saupoudrant le liquide épais et caramel sur les pancakes, lui rappelait...

FLASHBACK

"Non... fais-le comme ça". Daniel insista d'une voix enfantine, ses grands yeux adorables pétillants alors qu'il prenait la carafe des mains de l'Oméga pour verser le sirop sur ses pancakes empilés dans son assiette.

L'Oméga était irritée de voir comment il se penchait par-dessus la chaise en renversant du sirop partout par terre dans le but de l'étaler sur ses pancakes.

Elle le lui arracha des mains et le garçon chavira par-dessus la chaise et tomba au sol.

L'Alpha était parti pour le travail et même s'il avait été là, il n'avait guère de temps pour son fils et ne remarquerait pas si quelqu'un avait réellement kidnappé Daniel à moins qu'il ne soit éjecté de son bureau juste à l'entrée. Donc, ce n'était pas surprenant que les cris de Daniel résonnent seulement dans la cuisine pendant que la servante le fixait avec tant de haine.

"Oh... comme je te déteste !! Tu penses que c'est facile de nettoyer après chaque bazar que tu fais dans cette maison et regarde !! Regarde le désordre que tu as fait au sol. Tu n'auras pas une seule bouchée à manger tant que tout n'aura pas été essuyé par terre. Tiens!! Prends ça". Elle jeta une serviette au garçon en pleurs et elle atterrit sur la masse de boucles noires brillantes sur sa tête.

"Nana !!". Le garçon hurla soudainement, lâchant la serviette et courant vers une fille maigrelette qui venait d'entrer avec un panier de linge sale.

Naomi se figea en voyant ses larmes et n'hésita pas à tout laisser tomber pour l'accueillir dans ses bras. Ses lèvres s'ouvrirent de surprise lorsque la servante plus âgée s'approcha, ayant l'intention de saisir le garçon.

La jeune fille utilisa son corps comme un bouclier humain, cachant le garçon derrière elle.

"Ne te mêle pas de ça. Ce garçon doit apprendre sa leçon. Il pense qu'il peut faire tout ce qu'il veut parce qu'il est le fils de l'Alpha. Je vais lui montrer comment être plus prudent et utile la prochaine fois. Pousse-toi de là !!".

Naomi écarta grand ses bras, empêchant la femme cruelle de le toucher.

"Il n'est qu'un enfant, Tasha. Tu t'attends à ce qu'il comprenne ce qu'il a fait de mal. Il n'a même pas quatre ans !!".

"Les autres avaient raison. Tu joues soudainement le rôle de sa mère juste pour gagner les faveurs de l'Alpha. Tu n'es qu'une petite fille. Tu ne peux pas m'empêcher de le punir".

Naomi ignora ses mots mais ne laissa pas la femme s'approcher du garçon.

"Je nettoierai moi-même".

La femme ricana.

"Je suis responsable du déjeuner plus tard cet après-midi. Je vais m'assurer que tu ne goûtes pas une miette jusqu'au soir. Peut-être que la prochaine fois, tu te mêleras de tes affaires". Avec cela, la femme s'éloigna.

Naomi ne dit pas un mot de plus et tomba simplement à genoux, serrant le garçon contre elle pendant qu'il sanglotait, se demandant ce que la femme lui ferait si Naomi n'était pas là. Peut-être qu'il recevrait quelques pincements rugueux sur la joue ou que sa portion de nourriture serait réduite de moitié comme les autres fois ?

"Nana, promets-moi que tu ne me laisseras pas seul. Tout le monde est si méchant avec moi et très effrayant".

"Je ne te laisserai jamais Danny. Je te le promets". Elle dit doucement, l'embrassant plus fort les yeux fermés.

Après un moment, elle l'envoya jouer et attrapa une serviette pour nettoyer le désordre. Daniel ne partit pas comme elle le voulait et resta simplement à la porte, nourriture tremblante en main, la regardant nettoyer le bazar qu'il avait fait.

Quand Naomi eut terminé, elle était prête à partir quand elle vit Daniel toujours là.

"Pourquoi es-tu encore ici Danny. Tu n'as même pas touché à ta nourriture. Tu n'aimeras pas ça si c'est froid".

"Je veux qu'on mange ensemble Nana". Le garçon commanda soudainement quand elle allait porter le panier de vêtements qui faisait deux fois sa taille puisqu'elle était trop maigre pour son âge.

Naomi se figea et allait décliner l'ordre quand son estomac gargouilla dans le silence de la cuisine indiquant combien de temps Tasha l'avait laissée affamée.

"Regarde... même ton ventre dit que tu devrais manger".

"Les ventres ne parlent pas". Elle faillit rouler des yeux.

"Mais tu as dit si mon ventre gargouille, ça veut dire qu'il veut que je mange".

Naomi se retrouva soudain sans voix quand il utilisa ses propres mots contre elle. Elle ne pouvait pas le forcer à manger seul. Il ne mangerait certainement pas et s'il tombait malade parce qu'il avait sauté le petit-déjeuner, ce serait de sa faute.

À contrecœur mais avec gratitude, elle le rejoignit pour manger, veillant à ce qu'il se remplisse le ventre avant de manger les restes ensuite. Il avait remarqué cela mais n'insista pas sur le sujet. Le fait qu'elle ait quand même mangé signifiait beaucoup pour lui.

FIN DU FLASHBACK

Il pouvait imaginer sa conscience intérieure soupirant en tenant l'arête de son nez.

Pourquoi ne peut-il pas juste laisser tomber le fait que Naomi était morte, le laissant seul dans ce monde cruel sans se soucier s'il se sentirait perdu sans elle, sans se soucier de tenir sa promesse de ne jamais le laisser.

C'était la raison pour laquelle il avait été envoyé loin, et pourtant il attendait toujours de la revoir avant que son père ne lui annonce la nouvelle.

"Tiens". Naomi dit soudainement, le tirant de ses pensées. "Tu veux des myrtilles ou...,".

"C'est bon". Dit-il brusquement, prenant l'assiette.

"Tu ne veux pas d'elle comme garniture cependant". Kelvin dit soudain. On pouvait l'imaginer en train de hausser les sourcils en le notant.

Daniel leva les yeux au ciel et ne put s'empêcher d'imaginer Naomi au lit avec du sirop éparpillé sur son corps nu tout comme il l'aimait sur ses pancakes.

La pensée de lécher chaque pouce de son corps, l'adorant et le vénérant jusqu'à ce qu'elle le supplie de la prendre là était...

"Ferme-la". Il hurla soudainement à Kelvin lorsque son imagination commença à galoper et c'était tout sa faute au départ.

Kelvin se retira à l'arrière de son esprit avec un ricanement tandis que Naomi sursauta en entendant crier.

"Quoi?". Elle n'était pas sûre d'avoir bien entendu. À qui parlait-il ?

"Rien". Il répondit, agacé.

"Okay..euh..". Son regard se posa sur la marque sur sa joue. "Tu veux une poche de glace pour ça".

Ses yeux exquis pénétraient son âme et il fut choqué par ses mots et le soin sincère dans ses yeux.

"Non, je vais... bien. C'est juste un petit bleu". Il murmura, pas habitué à ce que les jeunes femmes prennent soin de lui. Les femmes étaient des outils de plaisir. Comment pouvait-elle se soucier d'un stupide gonflement sur sa joue.

Il n'attendit pas qu'elle dise quoi que ce soit avant de quitter la cuisine, le parfum de liqueur de chocolat et d'agrume le rendant fou.

Si seulement il pouvait passer une nuit avec elle, assuré d'avoir goûté à l'Oméga mystérieuse qui ne se révélait même pas à lui, il la rejetterait en tant que sa compagne avant de passer à des femmes plus belles pour se pavaner dans son lit.

Comme cette beauté aux cheveux blonds qu'il était presque parvenu à baiser au club avant que Naomi ne les surprenne en train de s'embrasser et n'éteigne son désir avec son parfum.

C'était un échec total cependant. Au moins, il commençait l'école la semaine suivante (si Marcy ne le tuait pas d'ici là) et il la reverrait probablement et ils pourraient s'éclipser plus souvent vers plus d'endroits. Ouais...

Il arriva finalement au salon à manger et une fois là, il se dirigea directement vers sa place qui était jadis la place de son père, la plus grande chaise avec des sculptures complexes et exclusives à la tête de la table.

Tout le monde interrompit leurs conversations pour le fixer, presque comme s'ils regardaient un fantôme. La salle était silencieuse sauf pour les faibles sons des plus jeunes sauvages se prélassant dans le jardin tout dehors.