Dans un quartier reculé de la ville, le professeur m'avait amenée à un restaurant étrangement charmant, caché au fond d'une ruelle peu fréquentée par les jeunes de l'université.
Le lieu était connu pour sa viande exquise, et une ambiance de voyance y régnait, avec des bougies et des artefacts mystiques dispersés çà et là, créant une atmosphère à la fois intrigante et intime.
Nous nous installâmes dans un coin discret, sous le regard mystérieux des objets suspendus au plafond, contribuant à l'atmosphère envoûtante du lieu.
Le professeur, visiblement un habitué, me laissa choisir en premier, me suggérant leurs spécialités avec un enthousiasme qui semblait sincère.
Une fois la commande passée, notre discussion dériva naturellement sur l'université.
Nous parlâmes des cours, des défis des études et des recherches, les échanges fluides et ponctués de sourires.
Malgré la différence de statut, la conversation se fit étonnamment naturelle, un peu comme si ce dîner rompait les conventions habituelles.
Professeur :
– Ah, regardez, c'est Mademoiselle Léa, la voyante du restaurant. Elle fait le tour des tables… Ils ont incorporé ce petit spectacle pour ajouter une touche de mystère à l'ambiance.
Je me tournai pour suivre son regard et remarquai une femme qui se déplaçait entre les tables avec une aisance théâtrale.
Elle portait une robe pourpre aux reflets changeants et une écharpe aux motifs astrologiques qui lui tombait élégamment sur les épaules.
Ses accessoires, des colliers et des bracelets cliquetants, complétaient son allure de mystique itinérante.
Elle tenait dans ses mains une petite table ronde en bois, sur laquelle étaient gravés des symboles ésotériques qui scintillaient à la lueur tamisée du restaurant.
Bora :
– Une voyante ? C'est intéressant. Je n'ai jamais vraiment envisagé d'essayer... Je veux dire, si quelqu'un pouvait vraiment lire l'avenir ou les pensées, ne serait-elle pas ailleurs, à faire quelque chose de plus grand plutôt que de passer de table en table ici ?
Professeur :
– Vous pourriez être surprise... Peut-être que Mademoiselle Léa absorbe l'énergie de chaque client qu'elle rencontre. Peut-être même qu'elle collecte des fragments de leurs futures possibles, un peu comme des photographies de ce qui pourrait être.
L'idée me fit sourire, amusée par l'imagination débordante du professeur...
Bora :
– Je ne savais pas que vous aviez autant d'imagination, professeur...
Professeur :
– C'est précisément ainsi que commence l'art de créer des deepfakes, n'est-ce pas ? Avec une imagination débordante... Si on peut imaginer quelque chose, on peut souvent le rendre visuellement réel.
Bora :
– C'est vrai... Il y a des gens qui vivent tellement dans leur imaginaire qu'ils finissent par croire à leurs propres créations. Et vous, professeur, croyez-vous au paranormal ou à des choses similaires ?
Professeur :
– Je crois qu'il est sage de rester ouvert à toutes les possibilités, Bora. La science elle-même a souvent commencé avec des idées que l'on pourrait qualifier de paranormales ou fantastiques. Et vous, que pensez-vous de l'idée que certaines expériences paranormales pourraient un jour être expliquées par la science ou la technologie ?
Bora :
– Cela me rend curieuse, certainement... Imaginez si ce que nous appelons aujourd'hui paranormal n'était que des phénomènes naturels que nous n'avons pas encore appris à comprendre ou à mesurer...
Professeur :
– Exactement... C'est l'essence de la connaissance scientifique : transformer l'inconnu en connu. Chaque découverte commence par une question, parfois une question que personne n'ose poser.
Mademoiselle Léas'approchant avec un panier rempli de petites pierres lumineuses et une table en bois ornée :
Mademoiselle Léa :
– Bonsoir ! Je suis Mademoiselle Léa, la voyante de ce lieu. Ce soir, je vous offre un aperçu de votre aura à travers les pierres de lumière de ma table. Voulez-vous essayer ?
Professeur(souriant):
– Bien sûr, Mademoiselle Léa, montrez-nous ce que vous pouvez voir.
Mademoiselle Léa, avec un geste fluide, déposa une pierre lisse et opaque sur la petite table en bois entre nous.
Elle me regarda avec un sourire encourageant et m'invita d'un signe de la main à poser la mienne sur la pierre...
Selon elle, la table était conçue pour réagir à l'énergie de la personne la touchant, brillant de couleurs qui changeaient comme le kaléidoscope d'un rêve éveillé.
Mademoiselle Léa:
– Placez simplement votre main ici, jeune dame, et laissons les couleurs révéler votre essence.
Intriguée et quelque peu amusée par l'aspect théâtral de la situation, je posai ma main sur la pierre froide de la table.
Un silence s'étendit autour de nous, ponctué uniquement par le murmure discret des conversations alentour.
À ma grande surprise, et apparemment à celle de Mademoiselle Léa également, la table resta désespérément sombre, sans la moindre lueur ni changement de couleur.
Le regard de la voyante oscillait entre perplexité et une curiosité renouvelée, comme si elle venait de découvrir un puzzle particulièrement énigmatique.
Mademoiselle Léa(visiblement perplexe):
– Oh, c'est très inhabituel. La table ne réagit pas... Peut-être un peu de fatigue ou de stress ? Tentons encore une fois.
Je replaçai ma main sur la pierre, cette fois en appuyant un peu plus, pensant que peut-être le contact devait être plus direct.
Mais le résultat fut identique : aucune réaction, aucune lueur. Le visage de Mademoiselle Léa se ferma un peu plus, son regard scrutateur fixé sur ma main comme si elle tentait de comprendre l'inexplicable.
Bora(riant légèrement):
– Peut-être que je n'ai pas d'aura du tout, qui sait ?
Professeur(joignant le rire de Bora):
– Ou peut-être votre aura est-elle si unique qu'elle ne peut être capturée par notre table mystique.
Mademoiselle Léa(intriguée mais souriante):
– Cela arrive rarement, mais quand cela se produit, c'est souvent avec des personnes qui ont quelque chose de vraiment spécial. Vous avez peut-être des secrets cachés, ma chère.
La voyante, un peu déconcertée mais toujours professionnelle, s'excuse et continue vers la table suivante...
Professeur(se tournant vers Bora):
– Eh bien, cela ajoute un peu de mystère à notre soirée, n'est-ce pas ? Peut-être êtes-vous une princesse ou une fée, comme dans les contes.
Bora(souriant à la plaisanterie du professeur):
– Ou juste quelqu'un avec une énergie trop timide pour se montrer en public.
Le départ de la voyante laissa une atmosphère légère et presque comique autour de la table.
Bien que l'expérience fût intrigante, je n'y prêtais pas trop d'attention, préférant me concentrer sur le reste de la soirée.
Les plats arrivèrent et, comme l'avait vanté le professeur, la cuisine locale se révéla être un véritable délice.
Pendant que nous dégustions le repas, la conversation reprit avec aisance, abordant des sujets légers comme l'université, des anecdotes amusantes, et des perspectives sur le monde.
J'appréciais la façon dont le professeur explorait chaque sujet avec intelligence et un brin de malice, stimulant des discussions pleines d'esprit et d'humour.
Il avait une manière unique de voir les choses, qui, bien que différente de la mienne, éveillait une curiosité sincère en moi.
La soirée se déroula sans heurts, et je réalisai à quel point ce moment était agréable, sans arrière-pensée.
C'était juste un bon repas, dans un lieu atypique, avec des échanges intéressants qui laissaient place à un dialogue authentique.
En somme, une soirée plus enrichissante que je ne l'aurais imaginée.
***
Le lendemain, la journée semblait s'étirer à l'infini, marquée par une tranquillité presque étrange, comme un calme après la tempête...
Le professeur venait à peine de terminer sa séance, et voilà que mon téléphone vibrait avec insistance.
Je regardai l'écran : un message de Min-ho, encore. À ce rythme, il allait finir par nous installer des GPS, plaisantai-je intérieurement.
À côté de moi, Ara soupira en recevant aussi le même message.
Elle jeta un coup d'œil vers moi avec une expression de désespoir dramatique.
Ara :
– Non mais sérieusement, pile à midi ? J'espère que c'est vraiment important cette fois, parce que là, tout ce que je veux, c'est manger.
Je souris en rangeant mon téléphone.
Bora :
– Qui sait, peut-être qu'on va découvrir une énorme info... ou alors juste finir par distribuer des tracts au club.
Elle leva les yeux au ciel.
Ara :
— Depuis la fête, c'est comme si le mystère avait pris des vacances ! Sérieusement, Halloween approche, et tout ce qu'on fait, c'est parler de citrouilles et de faux toiles d'araignées... On est censés chasser les secrets, pas jouer les décorateurs d'épouvante, non ?
Je lui donnai un léger coup de coude, amusée par sa comédie.
Bora :
– Allez, viens, on verra bien ce qu'il nous réserve. Avec un peu de chance, ça inclut des snacks pour compenser.
Elle haussa les épaules en souriant, mais je pouvais voir qu'elle espérait surtout qu'on ait le temps de déjeuner avant quoi que ce soit.
***
Nous traversâmes les couloirs jusqu'à la porte du club, et à peine entrées, la scène qui se déroulait devant nous nous figea.
Jin était là, installé avec un air supérieur, discutant avec Min-ho comme s'ils étaient les meilleurs amis du monde...
Ji-eun et So-yoon, assises non loin, le regardaient bouche bée, leurs yeux brillants d'admiration...
Mon estomac se noua...
Voir Jin ici me donna la sensation d'une confrontation imminente...
Pourquoi était-il là ?
Je sentis mon regard croiser celui de Jin.
Un sourire en coin étira ses lèvres tandis qu'il inclinait légèrement la tête dans ma direction, comme s'il savourait le moment.
Ara (murmurant à mon oreille) :
– Est-ce qu'on est au bon endroit ? Qu'est-ce queluifait là ?
Je haussai les épaules, essayant de ne pas paraître perturbée, mais ma voix me trahit lorsque je balbutiai en saluant tout le monde.
Min-ho (faisant signe de nous asseoir) :
– Ah, Bora, Ara, vous êtes enfin là. J'ai eu une petite idée pour Halloween, et il se trouve que Jin avait quelques suggestions intéressantes à ajouter...
Je sentis mon estomac se tordre.
Jin, faire des suggestions ? Ça ne présageait rien de bon...
Jin (d'une voix posée et amusée) :
– Oui, comme tu sais, Halloween peut être... disons, un terrain de jeu pour l'imagination. J'ai pensé à une fête avec un thème de vampires et de chasseurs de vampires... Les invités pourraient choisir leur camp, ce qui rendrait la soirée plus... compétitive.
Les yeux de So-yoon s'illuminèrent d'excitation, et elle murmura un :
So-yoon:
- Oh, trop bien !
avant de se pencher vers Ji-eun pour chuchoter...
Ara(à voix basse, en roulant des yeux) :
– Compétitive, vraiment ? C'est pas comme s'il ne s'agissait que d'un simple déguisement...
Min-ho(avec une ironie perceptible) :
– Eh bien, dans ce cas, peut-être que notre club pourrait être les chasseurs, et le tien, Jin, pourrait représenter les vampires ? Histoire de voir si tu restes aussi à l'aise sous cette étiquette...
Jin laissa échapper un rire léger, apparemment amusé par la proposition...
Jin:
– Avec plaisir, Min-ho... Je pense que ce serait très... authentique. Après tout, tout le monde sait que les meilleurs rôles demandent un peu d'engagement.
Il me lança un regard lourd de sous-entendus, et je sentis le rouge me monter aux joues malgré moi.
Mon regard passa de Jin à Min-ho, et un frisson me parcourut l'échine...
Il faut absolument que je trouve un moyen d'arrêter Min-ho...
On ne sait même pas ce qui se trame exactement avec ce "Cercle de la Nuit" et encore moins avec Jin.
Ce club est tout sauf ordinaire...
Mais en voyant l'enthousiasme de Min-ho, je soupirai intérieurement.
Il est clairement ravi, comme si son plan pour s'approcher de ce club avait enfin marché.
Mais moi... je ne peux m'empêcher de penser qu'on s'aventure en terrain dangereux...
Bora:
– Ça... ça pourrait être intéressant. Mais tu penses vraiment que les étudiants vont être motivés pour choisir un camp ?
Jin (croisant les bras, un sourire tranquille aux lèvres) :
– Oh, bien sûr que ça va attirer du monde... Avec le Cercle de la Nuit dans l'événement, vous ne savez pas combien de demandes on reçoit chaque jour d'étudiants qui rêvent de rejoindre nos soirées...
Je le fixai, un peu déstabilisée...
Il frime sur leur popularité, comme si tout se passait parfaitement... mais il sait très bien ce qui s'est réellement passé cette nuit-là, non ?
Mes bras se croisèrent instinctivement...
Est-ce qu'il cherche à me provoquer, à me pousser à parler ?
À ce moment, il tourna son regard directement vers moi, son sourire s'étirant légèrement comme s'il insinuait quelque chose.
Il ne détourna pas les yeux, son regard perçant soutenant le mien, presque comme un défi silencieux.
Min-ho(en hochant la tête, regardant Jin fixement) :
– Alors, on est d'accord. Vous serez les vampires, et nous, les chasseurs. On pourra ajouter quelques effets spéciaux pour renforcer le thème.
Je pouvais déjà sentir que Min-ho préparait quelque chose de plus profond qu'une simple fête de vampires contre chasseurs.
La tension qui flottait dans la pièce était palpable, mais tout le monde semblait emporté par l'idée...
***
La nuit était tombée, enveloppant la ville dans une ambiance calme mais vibrante.
Après une longue journée de cours, Ara et moi nous étions dirigées vers le GS25, cette supérette ouverte 24 heures sur 24 où l'on venait parfois pour se détendre, discuter, et échapper un peu à la pression des cours.
L'endroit, baigné de lumière néon et de l'odeur familière des snacks, était un repaire pour les étudiants du quartier, un lieu simple mais réconfortant.
Je pris deux canettes de bière dans le rayon des boissons, une pour moi et une pour Ara, avec un sourire qui masquait difficilement mes pensées agitées.
Bora :
— Allez, on a bien mérité un peu de détente, tu trouves pas ?
Je lui tendis la canette, et nous passâmes à la caisse avant de nous installer à une table en dehors de la supérette.
C'était là que d'autres étudiants se posaient parfois pour discuter ou étudier, même tard dans la soirée.
J'ouvris ma canette, le bruit du métal se mêlant aux sons étouffés de la ville.
En prenant une gorgée, j'espérais que cela m'aiderait à dissiper les pensées qui tournaient en boucle dans mon esprit depuis la rencontre avec Jin.
Ara me regarda attentivement, brisant le silence d'un ton léger.
Ara :
— Honnêtement, depuis cette rencontre avec Jin, t'as pas l'air dans ton assiette... Ça t'a vraiment chamboulée, pas vrai ?
Je baissai les yeux, jouant distraitement avec le bord de ma canette.
Bora :
— Oui, c'est... bizarre. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose derrière tout ça. Il me met mal à l'aise, et je sais pas... j'arrête pas de penser qu'il a une raison pour vouloir se rapprocher de nous comme ça.
Je m'interrompis, prenant une profonde inspiration, cherchant mes mots dans la confusion de mes pensées.
Bora :
— Je pense qu'il a peur que je raconte au monde ce que j'ai vu... C'est peut-être pour ça qu'il ne voulait pas que je parte de cette soirée.
Je soupirai, exaspérée, les souvenirs de cette soirée étrange et tendue remontant à la surface malgré moi.
Bora :
— Pff... bref, je ne sais plus. J'avais vraiment cru que toute cette histoire était derrière moi, que c'était fini.
Ara fronça les sourcils, réfléchissant un moment avant de poser doucement sa canette sur la table.
Ara :
— Peut-être qu'il sent que tu représentes une menace pour lui ou pour son image... En tout cas, cette histoire ne semble pas vouloir nous laisser tranquilles.
Je hochai la tête, mordillant le bord de ma canette en regardant au loin.
Ara prit une gorgée de sa bière, son expression devenant plus sérieuse.
Ara:
— On pourrait en parler à Min-ho, non ? Juste pour qu'il sache que cette histoire n'est pas aussi anodine qu'elle en a l'air. Au moins, s'il est au courant, on aura fait notre part.
Je restai silencieuse un moment, pesant ses paroles. Ses mots résonnaient avec mes propres doutes.
Si je gardais tout pour moi et que quelque chose tournait mal...
Bora :
— T'as raison. Si je ne dis rien et que quelque chose arrive, je me sentirais vraiment responsable.
Nous restâmes là, silencieuses un instant, buvant nos bières sous les lumières de la ville, le bourdonnement lointain du trafic et le bruit des canettes formant comme une trêve à nos inquiétudes.
Une soirée simple, mais une de celles où la vie semble suspendue, juste pour un moment.
***
Alors que je venais de me séparer d'Ara pour rentrer chez moi, je sentais encore l'euphorie de notre conversation traîner en moi, comme un dernier souffle de légèreté.
Mais bientôt, ce sentiment s'effaça, remplacé par une étrange impression de solitude dans les rues calmes.
À mesure que j'avançais, des pas commencèrent à résonner derrière moi, réguliers, précis... Je secouai la tête, pensant que c'était simplement quelqu'un qui suivait le même chemin.
J'accélérai mon rythme, mais les pas derrière moi firent de même...
L'air me sembla plus lourd. Mon cœur s'emballa. Je jetai un coup d'œil derrière moi : personne, juste des ombres immobiles.
Peut-être que je me faisais des idées... Pourtant, lorsque j'entendis les pas à nouveau, ils étaient plus proches, presque pressants, me traquant.
Cette fois, la peur me gagna...
Je me mis à courir, espérant que cela ne serait qu'un mauvais rêve.
Mais au détour d'une ruelle, un homme surgit devant moi, masqué et imposant.
Mon élan se stoppa net, et mon souffle se bloqua...
Avant que je ne puisse reprendre mes esprits, un autre homme apparut derrière moi, me coupant toute échappatoire.
Leurs visages masqués cachaient toute expression, mais je pouvais sentir leur menace silencieuse.
Bora :
- Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous voulez ? parvins-je à dire, ma voix trahissant ma peur.
L'homme devant moi s'avança, me fixant avec intensité.
Homme 1 :
- Ça ne te regarde pas. Mais si tu tiens à la vie, tu ferais bien de ne jamais ouvrir la bouche à propos de ce que tu as vu, murmura-t-il, la menace sourde dans sa voix glaciale.
Je sentis un frisson me parcourir, le désespoir me gagnant.
Ma tête tournait de plus en plus, cherchant une échappatoire dans cette ruelle étroite.
L'autre homme s'approcha à son tour, ses yeux sombres et perçants.
Homme 2:
- On ne veut pas te faire de mal... tant que tu restes à ta place.
Je fis un pas en arrière, mais je butai contre le mur froid de la ruelle.
Je n'avais aucune issue.
Dans un dernier geste, je tentai de m'échapper sur le côté, mais mon pied glissa sur un trottoir légèrement incliné, me faisant perdre l'équilibre...
Je tombai durement, ma tête heurtant violemment le trottoir...
Tout devint flou.
Un bourdonnement résonnait dans mes oreilles, et je pouvais à peine bouger.
À moitié consciente, j'entendis les voix des deux hommes s'élever au-dessus de moi, comme dans un rêve.
Homme 1 :
- Il faut qu'on parte ! On ne peut pas prendre ce risque... si quelqu'un apprend qu'on l'a touchée, on est finis.
Homme 2 :
- Allez, on dégage d'ici !
Leurs voix s'estompèrent progressivement, tandis que je sombrais dans l'inconscience, étendue sur le sol...
Mon dernier souvenir fut celui de leurs pas qui s'éloignaient, me laissant seule dans cette ruelle, perdue dans le brouillard de l'évanouissement.