Je me réveillai en sursaut, les yeux papillonnant face à la lumière crue et blanche qui baignait la pièce.
Une odeur d'asepsie emplissait mes narines, me rappelant que j'étais bel et bien dans un hôpital.
Mon esprit, encore brumeux, essayait de recoller les morceaux des événements passés.
Mon front me faisait mal, mais je pouvais sentir que la douleur était atténuée par les médicaments. Je portai instinctivement ma main à ma tête et sentis un bandage.
Avant même que je puisse m'asseoir, une silhouette familière entra précipitamment dans la pièce.
Ma mère...
Ses cheveux, toujours impeccables, étaient en désordre, et son visage affichait un mélange de soulagement et de profonde inquiétude.
Maman :
– Oh, Bora ! Ma chérie, tu es réveillée ! Comment te sens-tu ? Est-ce que ça va ?
Elle se précipita à mon chevet, scrutant mon visage avec une inquiétude palpable.
Un sourire forcé apparut sur mes lèvres.
Je pris une grande inspiration, essayant de la rassurer.
Bora :
– Je vais bien, maman... ne t'en fais pas. Juste un peu étourdie...
Je fis une pause, cherchant les mots justes.
Ce n'était pas le moment de parler de cette agression ou des menaces.
Ma mère était si fragile, toujours sur le qui-vive quand il s'agissait de ma sécurité.
Une simple inquiétude pouvait allumer en elle un feu d'angoisse incontrôlable, et je savais qu'elle ferait des tonnes si elle soupçonnait que j'avais été en danger.
Il fallait éviter de déclencher ce mode protecteur...
Bora(avec un sourire gêné) :
– Tu sais, après quelques bières avec Ara... on a sûrement un peu trop rigolé, et je suppose que j'ai mal géré mon équilibre en rentrant. J'ai dû trébucher et me cogner.
Je vis son visage se contracter, mélange de reproche et de soulagement.
Ses yeux s'emplirent de larmes, mais elle les chassa rapidement pour reprendre contenance.
Elle posa une main protectrice sur mon front, caressant doucement mes cheveux.
Maman(avec un soupir) :
– Bora, tu m'as fait tellement peur. Quand j'ai reçu cet appel, j'ai cru que... que quelque chose de terrible t'était arrivé. Tu sais combien je tiens à toi...
Je sentais la culpabilité se faufiler dans mon cœur.
Elle avait déjà tant sacrifié pour moi, et la voir dans cet état... c'était difficile à supporter.
Je pris doucement sa main, serrant ses doigts dans les miens.
Bora :
– Je suis désolée, maman. Promis, je ferai plus attention.
Elle me regarda avec des yeux pleins d'amour, mais aussi d'un reste de crainte...
Ara arriva en trombe, un large sourire aux lèvres, portant une petite bouteille d'eau qu'elle déposa près de mon lit.
Ara :
– Bora, enfin, tu es réveillée ! Mais qu'est-ce qui s'est passé... Comment t'as fait pour tomber comme ça ?
Je la regardai, l'air un peu coupable.
Je ne pouvais pas tout raconter avec ma mère juste à côté...
Alors, j'esquissai un sourire.
Bora :
– Mais rien, j'ai juste... trébuché.
Ara poussa un cri dramatique en roulant les yeux.
Ara :
– Mais Bora, tu es si maladroite... C'est pas possible, tu te blesses tout le temps !
Ma mère acquiesça, les bras croisés, et ajouta avec un soupir :
Maman :
– Tu as vu ? On dirait qu'elle ne sait même pas marcher correctement. On ne dirait pas une fille de 20 ans... c'est encore un bébé, je te jure.
Soudain, le médecin entra dans la pièce...
C'était mon oncle adoré, le meilleur ami de mes parents depuis des années...
Mon père était décédé avant ma naissance, et depuis ce jour, c'est mon oncle qui avait pris soin de nous.
Il avait toujours été là pour ma mère et moi, veillant sur nous à chaque anniversaire, à chaque fête, et à chaque fois que je tombais malade.
Il n'était pas seulement un médecin respecté, mais aussi une figure paternelle aimante et constante dans ma vie.
Il s'approcha de moi avec un sourire bienveillant...
Oncle :
– Qu'est-ce qui se passe avec notre petite Bora ? Pourquoi vous râlez sur elle ?
Il me prit dans ses bras pour un câlin chaleureux, et je fis mine de bouder comme une enfant...
Bora :
– Ils disent que je suis maladroite...
Il me regarda avec un sourire espiègle et fit semblant de réfléchir.
Oncle (taquin):
– Maladroite, toi ? Pas du tout ! C'est le sol qui t'aime tellement qu'il veut un câlin de temps en temps !
Je ris en secouant la tête.
Bora :
– Tontonnn... toi aussi !
Il me tapota gentiment la tête avant de se redresser.
Oncle:
– Repose-toi aujourd'hui. Je veux te voir en pleine forme demain, même si ça veut dire que les livres attendront un peu. Deal ?
Je me préparai à lui répondre avec un "deal" enthousiaste, mais une pensée me traversa soudain l'esprit...
Aujourd'hui, c'était vendredi, le jour tant attendu de la fête de Halloween.
Mes yeux s'illuminèrent, et je me redressai légèrement dans mon lit.
Bora:
– En parlant de ça... ce soir, il y a la fête de Halloween. Je suis obligée d'y aller, on a tout organisé avec notre groupe. Ça fait des semaines qu'on prépare ça !
Ma mère fronça les sourcils.
Maman:
– Pas question ! Tu dois te reposer.
Bora:
– Mais maman, c'est important, insistai-je. On a travaillé des semaines dessus !
Elle croisa les bras.
Maman:
– Après ce qui t'est arrivé, tu crois vraiment que c'est une bonne idée ?
Je jetai un regard désespéré à mon oncle, mon ultime sauveur...
Il me regarda, amusé par ma détresse, et finit par me soutenir, comme toujours.
Oncle:
– Allez, je pense qu'un peu de divertissement lui fera du bien... Elle a besoin de se détendre après tout ce stress. Mais pas question de rentrer tard, Bora. Avant minuit, compris ?
Je sautai presque de joie, un sourire radieux sur le visage.
Bora :
– Promis ! On a tout préparé d'avance, donc on va juste profiter de la soirée. Je ne boirai même pas un verre, parole de scout.
Ma mère soupira en me jetant un regard de désapprobation, mais elle finit par céder.
Maman:
– Bon, repose-toi d'abord. Et souviens-toi, tu rentres avant minuit.
Je levai la main, comme pour jurer solennellement.
Bora:
– Promis, maman.
Ma mère quitta la pièce, et je laissai échapper un soupir de soulagement.
Mon oncle me fit un clin d'œil complice avant de sortir lui aussi, et je me laissai retomber sur mon oreiller, le cœur battant d'excitation...
Ara observa ma mère et mon oncle quitter la chambre, un sourire taquin aux lèvres.
Elle s'affaissa à côté de moi sur le lit, théâtrale comme toujours.
Ara :
– Et voilà, ta mère n'accepte toujours pas le pauvre monsieur Kim. Ils seraient tellement mignons ensemble, non ? Comme dans un drama romantique !
Je secouais la tête en souriant, jetant un œil à mon téléphone pour éviter son regard accusateur.
Bora :
– Avec ma mère, les dramas, c'est tous les jours... Changer d'avis ? Mission impossible.
Ara se servit une clémentine, en mordant un gros morceau avant de continuer avec enthousiasme.
Ara :
– Et puis, t'as vu comme monsieur Kim est bien conservé ? C'est dingue, il défie les lois de la biologie ! Pas une ride, toujours le même depuis qu'on est petites.
Je piquai un morceau de clémentine, jouant le jeu.
Bora :
– C'est le secret des médecins, ça. Manger bio, courir des marathons... En gros, vivre tellement sainement que même la vieillesse prend des notes.
Elle rit, avalant de travers...
Ara :
– Exact, il est probablement son propre cas d'étude.
Un silence s'installa, je tournai la tête vers elle, une idée me traversant l'esprit.
Bora :
– Mais, tu devrais pas être en cours là ?
Ara fit une moue.
Ara :
– Je garde ma copinette malade, un rôle crucial, tu comprends. Sacrifice héroïque.
Bora :
– Mmmh, ta mère va adorer cette excuse.
Ara éclata de rire.
Ara :
– T'inquiète, j'ai le cours de sociologie des médias, le pire ennemi de mon attention. Fuir c'est aussi se battre, philosophiquement parlant.
Je l'observai, un sourcil levé.
Bora :
– Donc c'est ton alibi pour aujourd'hui ?
Ara acquiesça, victorieuse.
Ara :
– Exactement ! Ainsi, je garde ma conscience tranquille avec un empêchement sérieux. Un mal pour un bien, quoi !
Je la regardais, secouant la tête avec un sourire désespéré face à son éternel optimisme.
Ara pouvait toujours me faire rire, même dans les moments les plus absurdes.
Mon sourire s'estompait lentement alors que le poids de la veille me revenait en mémoire.
Avec une voix soudainement plus grave, je brisai le confort de notre légèreté...
Bora :
– Tu sais, Ara..., hier, je n'ai pas juste trébuché... J'ai essayé de fuir deux types masqués qui me menaçaient.
Ara se redressa brusquement, son visage passant de l'amusement à la stupeur.
Ara :
– Quoi ?!
Et sur ces mots, un silence lourd tomba entre nous, marquant la fin de notre insouciance momentanée...
***
La soirée d'Halloween s'installait doucement, teintant le ciel de couleurs sombres, tandis que je luttais désespérément avec mon déguisement.
Devant le miroir, je tirais sur la fermeture de mon haut en cuir noir qui refusait obstinément de monter plus haut.
Mon pantalon moulant était tellement serré qu'on aurait dit qu'il avait été taillé pour me rendre ridicule.
Je soupirai, me maudissant d'avoir commandé ce costume en ligne sans vraiment réfléchir.
Au même moment, Ara fit une entrée spectaculaire dans ma chambre.
Elle portait une veste en cuir rouge éclatante, une perruque blonde tombant élégamment sur ses épaules, et un pieu en plastique accroché à sa ceinture.
Elle leva son pieu et déclara d'une voix théâtrale :
Ara:
– Attention, créatures de la nuit ! Buffy est prête à vous éliminer !
Je ne pouvais m'empêcher de sourire malgré ma frustration.
Bora:
– Ton costume est vraiment parfait, Ara... Cette veste rouge te va trop bien. Moi par contre...
je levai les yeux au ciel, exaspérée
Bora:
- Je suis coincée avec un déguisement qui ne ressemble à rien.
Ara éclata de rire en me voyant lutter avec la fermeture.
Ara:
– Oh là là, on dirait vraiment que tu as mis un costume de Selene d'Underworld ... Tu es sûre que c'est censé être Anita Blake, la chasseuse de vampires ?
Je grimaçai, me tournant vers elle.
Bora:
– Mais oui, c'est Anita Blake ! Je voulais un truc badass, mais...
Je tirai encore sur la fermeture..
Bora:
- pourquoi est-ce que ça me colle autant ?! J'ai pris une taille au-dessus pourtant !
Ara:
– Eh bien, je crois que c'est parce que...
elle me lança un regard taquin...
Ara:
- tu as mangé un peu trop de ramens ces derniers temps... Ta poitrine a grandi ou quoi ?
Je rougis, un peu vexée.
Bora:
– Très drôle, Ara.
Je me dirigeai vers l'armoire pour chercher une veste..
Bora:
- Ce costume est juste trop moulant, et je pensais qu'avec ma petite poitrine, ça passerait... Mais non, c'est encore pire !
Ara:
– Franchement, Bora, ça te va super bien ! Ne t'inquiète pas trop, c'est Halloween, après tout. Tout le monde en profite pour oser un peu plus... Tu es juste dans le thème, rien de plus !
Je haussai les épaules, un sourire un peu forcé aux lèvres.
Bora :
— Bof, tu me connais, je préfère être à l'aise plutôt que de me sentir gênée toute la soirée...
Ara: (les yeux brillants d'amusement)
– T'inquiète, copinette, on va assurer ! Prêtes à chasser des vampires et à voler la vedette !
Bora: (secouant la tête, un sourire désespéré sur les lèvres)
– Si on survit à cette soirée sans que je meurs de gêne, ce sera déjà un miracle...
J'acquiesçai, un sourire timide se dessinant sur mes lèvres.
Je jetai un dernier regard dans le miroir, ajustai ma veste, et pris une profonde inspiration. C'était le moment de braver la soirée, avec ou sans embarras.
Au moins, avec Ara à mes côtés, je savais que rien ne pourrait vraiment mal tourner.
***
La grande salle des fêtes du campus était encore en plein chaos...
Les décorations étaient à moitié accrochées, et les membres du club couraient partout, ajustant les derniers détails avant que les invités n'arrivent.
Ara et moi nous précipitâmes vers l'entrée, légèrement en retard, essoufflées et en essayant de redresser nos costumes.
Min-ho, qui se tenait devant l'entrée, semblait déjà exaspéré.
Il était habillé en tenue normale, pas un déguisement en vue...
Ses bras étaient croisés, et son expression mêlait impatience et agacement.
Min-ho :
— Vous voilà enfin..., grommela-t-il en nous apercevant.
Il se tourna vers moi, et son regard se figea, glissant de ma tête à mes pieds...
Min-ho:
— Tu... tu portes quoi ?
Je me figeai, sentant le rouge me monter aux joues.
Il se moquait, c'était évident...
Déstabilisée, je me défendis aussitôt, les bras croisés pour essayer de cacher un peu ce costume plus serré que je ne l'avais prévu.
Bora :
— Quoi ? C'est Anita Blake, la chasseuse de vampires... La série, tu connais pas ?
Il détourna la tête en souriant, un sourire qui me donna encore plus l'impression qu'il se moquait de moi.
Agacée, je lançai une petite pique, les sourcils froncés.
Bora(avec un ton sarcastique) :
— Et toi, Min-ho, tu crois que t'es tellement un vrai chasseur de vampires que t'as pas besoin de déguisement, c'est ça ?
Sans attendre sa réponse, je tournai les talons et entrai dans la salle, essayant de cacher ma gêne tout en marchant le plus dignement possible...
Ara, qui avait suivi toute la scène, se mit à rire et me donna une légère poussée.
Ara(en riant) :
— Allez, calme-toi. Peut-être qu'il ne se moquait pas vraiment... Il avait juste l'air perturbé.
Je m'arrêtai net, la regardant avec étonnement.
Bora:
— Perturbé ? Pourquoi il serait perturbé ?
Ara me poussa à nouveau, cette fois plus fort, pour m'encourager à avancer.
Ara(avec un sourire malicieux) :
— Pour rien ! Allez, dépêche-toi, sinon les filles vont nous tuer pour notre retard.
Je soupirai, toujours un peu contrariée, mais finis par sourire malgré moi.
Après tout, nous avions une fête à organiser, et je devais me concentrer là-dessus.
***
Min-ho se tenait devant nous, l'air sérieux mais avec une lueur malicieuse dans les yeux.
Nous étions regroupés dans un coin de la salle de fête, encore en préparation.
Ara, Ji-eun, So-yoon, et moi, Bora, étions prêts à écouter ses nouvelles instructions, même si l'excitation de la soirée à venir flottait déjà dans l'air.
Min-ho :
— Bon, changement de programme... J'ai décidé de modifier un peu la façon dont les invités vont choisir leur camp. Au lieu de choisir librement, ils vont tirer un ballon au hasard dans une boîte... Rouge pour les vampires, bleu pour les chasseurs.
Ara fronça les sourcils, visiblement surprise.
Ara :
— Attends, pourquoi ce changement soudain ? T'avais dit à Jin que chacun pourrait choisir son camp !
Min-ho haussa les épaules avec un sourire.
Min-ho :
— Oui, mais j'ai discuté avec lui cet après-midi, et c'est lui qui a proposé cette idée... Il a raison : si on laisse tout le monde choisir, ils vont sûrement tous vouloir être des vampires, et il ne restera presque personne avec nous. Ce ne serait pas aussi amusant... Avec ce système, on introduit un peu plus de suspense dans la soirée.
Je ne pouvais pas m'empêcher de trouver ça intrigant, alors je demandai, curieuse.
Bora :
— Et du coup, c'est quoi le jeu exactement ?
Min-ho se redressa et expliqua avec enthousiasme.
Min-ho :
—Les chasseurs doivent trouver le tampon rouge caché quelque part sur le corps des vampires. Et les vampires doivent éviter de se faire repérer, tout en essayant de marquer les chasseurs avec un autocollant de morsure... qui doit être placé sur le cou pour que ce soit crédible. Ça ajoute une dose de stratégie et de fun. Les invités vont être dans l'ambiance, surtout avec la musique, les boissons et tout le reste...
So-yoon leva la main comme si elle était en classe, l'air amusé.
So-yoon :
— Attends… tu veux dire qu'il faut vraiment toucher pour trouver ce tampon rouge, même sous les vêtements ? Ce n'est pas un peu trop...oser?
Min-ho eut un sourire complice.
Min-ho :
— Oui, c'est le but... C'est une soirée de fête. Tout le monde va être en mode Halloween, et ce sera marrant de voir comment ils s'en sortent pour ne pas se faire prendre.
Ji-eun éclata de rire, les yeux pétillants.
Ji-eun :
— C'est osé, j'avoue... mais j'adore l'idée ! Ça va être une soirée mémorable.
Je soupirai, en lançant un regard complice à Ara.
Bora :
— Peu importe, je ne vais pas jouer... On est les organisateurs, et je préfère garder un œil sur tout le monde... Et puis, je suis une chasseuse, alors je ne compte pas aller chercher des vampires. Je vais m'assurer que tout se passe bien.
Ara me lança un regard taquin.
Ara :
— Oh, la maline... Mais je te connais, Bora. Un ou deux verres, et qui sait ? Tu seras peut-être la première à courir après des vampires.
Je roulai les yeux, feignant l'indignation.
Bora :
— Eh, qui a dit que j'allais boire ?
Ara haussa les épaules en riant.
Ara :
— Sérieux ? Tu ne peux rien me cacher. T'as toujours dit ça, mais on sait toutes les deux que tu vas finir par en boire un... ou deux.
Min-ho tapa dans ses mains pour nous recentrer.
Min-ho :
— Bon, on a tout compris, hein ? À l'entrée, je serai là avec deux gars de deuxième année que j'ai recrutés pour nous aider. On doit s'assurer que la file d'attente ne soit pas trop longue. Maintenant, allez, on se bouge et on finalise tout avant que les invités n'arrivent.
***
La fête battait son plein, l'atmosphère électrique portée par la musique et les éclats de rire.
Les étudiants, déguisés en sorcières, zombies et super-héros, se fondaient dans le décor, jouant leur rôle de chasseurs ou de vampires avec complicité.
Tout semblait parfait, presque trop beau pour être vrai.
Ara (inquiète) :
- Hé, tout va bien, Bora ? Tu es bizarrement silencieuse.
Je pris une profonde inspiration, essayant de chasser ces pensées troublantes de mon esprit.
Bora (avec un sourire forcé) :
- Oui, oui... Je pense que j'ai juste encore l'esprit embrouillé par l'hôpital. C'est tout.
Ara fronça les sourcils, me scrutant attentivement, comme si elle essayait de lire dans mes pensées.
Ara :
- Tu es sûre ? Parce que, honnêtement, si tu n'as pas envie de rester à cette fête...
Je secouai la tête, essayant de chasser l'inquiétude qui s'installait en moi.
Bora :
- Non, je dois être là. Pour l'équipe, tu sais. Et puis...Elle hésite, se rappelant les visages masqués.C'est juste ces types masqués. Je n'arrive pas à les sortir de ma tête.
Ara s'arrête, l'expression sérieuse, prête à s'inquiéter.
Ara :
- Si tu penses qu'on est en danger, il faudrait le dire à Min-ho ou...
Bora (coupant Ara) :
- Je t'ai dit, Ara... Peut-être qu'ils ont déjà senti que j'allais le dire à Min-ho. C'est pour cela que je ne veux pas prendre le risque...
Ara acquiesce lentement, mais son visage reste soucieux.
Ara :
- Je comprends... mais je n'aime pas l'idée de laisser ça sans en parler à quelqu'un.
Je soupirai, le regard fixé sur la foule qui nous entourait...
Puis, un silence tomba, suivi de murmures excités.
Le club du Cercle de la Nuit fit son entrée, habillé de rouge et de noir, charismatique et impressionnant.
Eun-mi, en diablesse étincelante, menait le groupe, attirant tous les regards avec son allure de star.
Le reste du club, tout aussi séduisant, dégageait une aura presque irréelle, captant l'attention de tous.
Je me mordis légèrement la lèvre, impressionnée malgré moi.
Min-ho avait eu raison de changer le programme : face à une telle présence, il était évident que tout le monde aurait choisi le camp des vampires...
Ara s'approcha de moi, les yeux écarquillés par l'excitation.
Ara :
— Sérieusement, Bora, tu as vu ces filles ? Avec des tenues pareilles, elles ne cachent rien du tout ! Allez, détends-toi un peu et enlève cette veste, tu vas étouffer là-dessous.
Je tirai sur le col de ma veste, mal à l'aise, et sentis mes joues s'échauffer un peu plus.
Bora:
— Ouais, ça leur va super bien... Elles sont tellement à l'aise dans leurs costumes. Moi, j'ai du mal à assumer, avouai-je, en espérant que ma gêne ne soit pas trop évidente.
Ara balaya la salle du regard, cherchant une figure particulièrement intrigante...
Ara :
— Tiens, je ne vois pas Jin. Il ne va quand même pas rater la fête, si ?
Sa question me fit sourire malicieusement, un brin de taquinerie perçant ma voix tendue.
Bora :
— Oh ? Ça te tracasse qu'il ne soit pas là ? Après ce qui s'est passé, tu trouves toujours le temps de t'inquiéter pour lui ?
Ara se mordit la lèvre, son visage se fermant un instant.
Ara :
— Ce n'est pas ça... après ce que tu m'as raconté la dernière fois, je me demande juste s'il cache quelque chose de plus sinistre. Ce mec me donne des frissons maintenant...
Bora :
— Oui, on devrait vraiment garder les yeux ouverts ce soir. Qui sait ce qu'ils peuvent manigancer ? Je n'aime pas ça, Ara... Je ne veux pas que l'histoire se répète.
Juste à ce moment, des cris d'admiration interrompirent notre conversation.
Jin fit son entrée, charismatique, vêtu de noir de la tête aux pieds, sa chemise partiellement déboutonnée invitant les regards à s'attarder sur sa peau.
Je sentais le regard d'Ara se fixer sur lui, une lueur de fascination mêlée de peur dans ses yeux.
Ara:
— Mon dieu, juste... wow. Ce mec a vraiment l'air d'un vampire trop sexy... c'est pas humain, murmura-t-elle.
Je ne pus m'empêcher de sourire, malgré le noeud d'angoisse dans mon estomac.
Bora :
— Regarde comme il joue bien son rôle, avec une assurance qui donne froid dans le dos... Lui et sa clique... ils sont trop parfaits..
Ara :
— Ne t'en fais pas, tant qu'on ne sait pas qui ils sont vraiment, je vais les surveiller de près. Ça devrait suffire pour éviter les surprises.
Bora :
— C'est une bonne idée. Je vais aussi rester alerte. Mieux vaut prévenir que guérir, après tout.
Tandis que la fête prenait vie autour de moi, une ombre de doute s'insinuait lentement dans mon esprit.
Était-ce vraiment judicieux de garder le silence sur ce qui s'était passé ?
Si quelque chose de grave se produisait ce soir, la culpabilité me rongerait...
Après tout, j'avais passé la dernière nuit à l'hôpital, trop secouée pour penser clairement à une quelconque stratégie.
Peut-être aurais-je dû envisager d'engager des agents de sécurité??
Mais ces types sont malins, trop malins pour commettre une erreur sous nos yeux, n'est-ce pas ?
Mon regard balaya la salle, scrutant chaque visage, chaque coin sombre, cherchant à anticiper le moindre signe d'alerte.
Il fallait rester vigilante, toujours un pas en avant, même si la musique et les rires faisaient facilement oublier les menaces voilées de la veille...