J'ai avalé la boule dans ma gorge puis j'ai levé les yeux vers lui tout en réprimant mes larmes.
Une paire de beaux yeux gris mont regardé. Ils étaient auparavant remplis de chaleur et de rire lorsqu'ils me regardaient, mais maintenant ils ne montraient rien d'autre qu'une civilité glaciale.
Il a chuchoté d'une voix à peine audible: "Je ne peux pas continuer comme ça, Lily. La meilleure chose à faire est de se séparer."
"S'il te plaît, Grey, je suis prête à te donner tout ce que tu veux, mais pas divorcer. S'il te plaît, donne une chance à notre mariage." Je l'ai supplié, en tendant la main vers la sienne. Mais quand ma main a finalement touché la sienne, il l'a rapidement retirée.
"Ma décision est prise. Il n'y a rien que tu puisses faire pour la changer." En entendant ce qu'il venait de dire, on pouvait dire qu'il a déjà pris sa décision et qu'il ne changera plus d'idée.
"Mais..."
Grey a immédiatement coupé court à mes paroles: "Non. Ma décision est définitive." Il s'est levé de son siège en fronçant les sourcils. Il a dit : "J'avais gâché quatre ans de ma vie avec toi. Il est temps pour moi de passer à autre chose et de lâcher prise. Que ça te plaise ou non, je vais divorcer."
Les mots ont douloureusement résonné dans mes oreilles. Pendant un instant, j'ai fermé les yeux pour me ressaisir avant de succomber aux larmes devant lui. Lorsque mes yeux se sont enfin ouverts, j'ai pu contrôler mes émotions.
J'ai fait de mon mieux pour rassembler tout le courage dont j'avais et j'ai rencontré son regard. L'apitoiement que javais envers moi-même s'est effacé de la haine a pris le dessus.
Je me suis levée de ma chaise avec la grâce d'une reine : "J'ai fait de mon mieux pour être une épouse parfaite pour toi et j'ai fait pas mal de sacrifices afin que nous puissions rester ensemble, mais au final, j'ai échoué. Tu as peut-être raison, nous avons besoin d'espace l'un l'autre. Si le divorce est tout ce que tu veux, je te l'accorde." Grey m'a fixé du regard, la bouche entrouverte.
Sil pense que je vais continuer à supplier pour son amour, il se trompe !
Sans dire un mot, j'ai retiré mon alliance de mon doigt et l'ai posée sur la table.
Ce geste signifie que j'ai fini d'accomplir les vœux que j'ai prononcés devant l'autel, et que je le libère. Sans perare un instant, je me suis dirigée vers la porte, sans prendre la peine de lui jeter un dernier regard
L'amour que javais pour lui a disparu. La haine a pris le dessus.
J'ai marché jusqu'au parking où ma voiture m'attendait. Une fois arrivée, j'ai ouvert la porte puis je me suis installée sur le siège du conducteur.
Mon cœur martelait toujours à l'intérieur de ma cage thoracique, même après m'être assise sur le fauteuil en cuir. Notre conversation se ressassait dans mes pensées, ce qui m'a fait de la peine. J'ai dû fermer les yeux pour me calmer avant d'éclater en sanglots.
Lorsque mes yeux se sont ouverts, l'agitation à l'intérieur de moi s'était calmée.
Après avoir pris une profonde inspiration pour me calmer, j'ai allumé le moteur avant de manœuvrer la voiture pour la sortir du parking.
Bientôt, la voiture a traversé paisiblement l'autoroute sous un ciel sans étoiles.
Même si j'avais déjà quitté le restaurant, les mêmes pensées ont toujours occupé mon esprit. Je ne pouvais pas croire que Grey a mis fin en un clin d'œil à ce que j'essayais de sauver depuis des années. Il pourrait choisir n'importe quel autre jour pour demander le divorce, mais il l'a fait exprès le jour de notre quatrième anniversaire de mariage. Il est si cruel !
J'ai poussé un soupir. Mes émotions se sont à nouveau déchaînées en moi. J'ai pris une profonde inspiration et me suis calmée une fois de plus. Je ne devais pas laisser mes émotions prendre le dessus alors que j'étais en train de conduire.
Quelques minutes plus tard, ma voiture s'est arrêtée juste devant un simple immeuble de deux étages où vit ma mère. Après être sortie de la voiture, je me suis précipité vers la porte et l'ai déverrouillée à l'aide de mon double de clé.
Celine, l'infirmière qui veillait sur ma mère, attendait déjà dans le salon. Dès qu'elle m'a vu franchir la porte, elle s'est levée du canapé victorien.
"Comment va maman ?" Je lui ai demandé, la peur s'accumulant en moi alors que j'attendais sa réponse.
"Elle n'allait pas très bien", a répondu
Céline. Elle avait beau essayer mais na pas pu contenir ses larmes. Ces dernières ont scintillé au coin de ses yeux.
Céline est l'infirmière privée de ma mère depuis des années maintenant. Elles sont si proches qu'elle traite maman comme sa propre mère. Elle se scuciait tellement de maman et nous sommes comme des sœurs l'une pour l'autre.
J'ai avalé de travers. "Est-ce qu'elle va s'en sortir?" ai-je demandé, la voix tremblante.
"Je ne peux pas te le dire, Lily. Seul le temps nous le dira." Elle a chuchoté, puis a détourné le regard pour essuyer les larmes de ses yeux.
Ces mots étaient comme des ongles qui s'enfonçaient profondément dans mon cœur. "Je vais monter voir comment elle va, Céline. Merci de la surveiller, même si c'est censé être ton jour de congé."
"Je te l'ai dit, Lily, je veillerai sur elle même si tu ne me paies pas.
"Merci beaucoup, Céline. Tu es vraiment un ange qui ma été envoyé. Fais un bon voyage sur le chemin du retour. N'oublie pas de mettre tes ceintures avant de conduire."
"A demain", Céline s'est dirigée vers la porte et l'a doucement refermée derrière elle.
Quand elle est partie, j'ai monté les escaliers pour me rendre dans la chambre de ma mère.