À qui la faute ?
Épisode 4
Laurine
Je m'appelle Laurine, je suis la meilleure amie de Safilia.
J'ai fait mes études à l'étranger. Je suis venue passer quelques jours dans mon pays, surtout pour assister au mariage de ma copine. Mais là, je ne sais pas si ce mariage tient toujours, puisqu'elle m'a dit que son homme vient de rompre avec elle sans aucune raison.
Elle est très importante pour moi, je ne peux pas la laisser dans cette condition.
Elle a besoin de moi, c'est pour cette raison que j'ai accepté de l'aider dans son.
Je ne sais pas si j'ai pris la bonne décision, mais tout ce que je fais, c'est venir en aide à une amie dans le besoin.
Je m'apprête à quitter la maison.
Laurine : Je suis prête, comment tu me trouves ?
Safilia : Tu es très belle, mais je ne veux pas que tu portes cette robe. Elle n'est pas assez sexy. Va porter une robe qui mettra ta forme en valeur. N'oublie pas que tu es sur le point de séduire un homme. Je veux que tu sois sexy, mets en valeur tes potentiels.
Laurine : D'accord, aide-moi alors dans mes choix. J'ai choisi quelques robes mais je ne sais pas laquelle je vais porter.
Safilia : D'accord, laisse-moi faire.
Elle m'a choisi une robe courte, je l'ai portée malgré moi.
Laurine : Je peux partir maintenant ?
Safilia : Non, ça reste une chose.
Laurine : Quoi encore ?
Safilia : Tu ne t'es pas maquillée.
Laurine : Maquillage ? Oooh non, je déteste ça. Je n'aime pas les maquillages, s'il te plaît.
Safilia : Tu veux m'aider ou pas ?
Laurine : Oui mais...
Safilia : Pas de \"mais\" s'il te plaît, fais tout ce que je te demande si tu veux vraiment m'aider.
Laurine : Franchement, je ne sais plus quoi dire.
Safilia : Ne dis rien alors, allez viens avec moi. Je vais bien te maquiller. Tu ne t'es même pas parfumée et comment tu comptes le séduire ?
Laurine : Je n'aime pas trop tout ce que tu me demandes, mais comme c'est pour quelques jours, je vais garder la tête haute. Bientôt, ça prendra fin.
Safilia : Oui, très bientôt, mais pour le moment, tu dois accepter mes conditions.
Laurine : À vos ordres, madame.
Elle m'a maquillée, je me trouve vilaine dans tout ça. C'est comme si je n'étais pas dans ma peau, mais je dois continuer de faire semblant, en fait c'est ce qu'elle veut. Je dois accepter tout ce que je n'aime pas, tout ça pour séduire un homme. Je ne sais même pas si je serai capable d'assurer.
Safilia : Maintenant, tu peux partir, il serait déjà là. Ne sois pas en retard.
Laurine : D'accord, je m'en vais.
Safilia : Bonne chance, ma puce.
Laurine : Merci, bon je suis partie.
Safilia : À bientôt.
Je quitte la maison et j'ai pris un taxi pour me rendre au fameux restaurant où je dois rencontrer Tony.
Arrivée là-bas, tous les regards sont braqués sur moi. J'avoue que j'ai un peu honte mais je fais comme si de rien n'était.
Je promène mon regard pour voir si Tony est déjà là mais je ne le trouve nulle part.
Je prends mon téléphone et je regarde encore une fois sa photo, peut-être qu'il est déjà là et que c'est moi qui n'ai toujours pas retenu son visage. Je regarde encore une fois mais je ne trouve pas cet homme. En tout cas, je suis là pour le rencontrer donc j'ai tout le temps.
Je prends place autour d'une table et je commande à boire.
Quelques minutes plus tard, Tony vient de faire son entrée dans le restaurant.
Waouh, qu'il est mignon cet homme. Il est encore plus beau que ce que je pensais.
Ouf, qu'est-ce que je raconte? Laurine, c'est le fiancé de ta copine et n'oublie pas que tu es là juste pour une mission.
Oui, c'est vrai, je n'ai pas le droit de complimenter ou d'admirer le fiancé de ma meilleure amie. En tout cas, ça ne fait pas partie des règles du jeu.
Je vois Tony qui vient de s'asseoir autour d'une table. Il est seul, ça tombe bien. Je peux facilement mettre mes plans en oeuvre.
Quelques minutes plus tard, je me lève de ma table et je marche vers Tony avec ma marche de séduction.
Je tire une chaise et je m'assois juste en face de lui.
Laurine : Coucou le beau des beaux. Je peux te tenir compagnie ?
J'ai fini ma phrase en mordant mes lèvres.
Tony : Je veux être seul.
Laurine : S'il te plaît, accorde-moi juste quelques minutes.
Tony : Jeune fille, on se connaît d'où déjà ? Tu n'as pas entendu que je veux rester seul ?
Laurine : Désolée, je voulais juste te tenir compagnie. Je ne savais pas que tu étais de mauvaise humeur.
Tony : C'est vous les femmes qui me mettez de mauvaise humeur. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez vous ? Non franchement, je vous déteste.
Laurine : Vraiment, tu parles de la femme en général ou tu parles d'une seule femme ?
Tony : Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Vous êtes tous pareilles, j'ai dit. Maintenant, quitte ma table.
Laurine : Tu peux te confier à moi si tu veux. Peut-être je peux t'aider.
Tony : Tu n'as pas compris, espèce de pute, tu veux que je couche avec toi, n'est-ce pas ? Non, je ne le ferai pas, va trouver d'autres clients. Je ne suis pas intéressé, grande pute.
Laurine : Pardon, je ne te permets pas de me traiter de pute. Qu'est-ce que tu as bu ? Tu ne connais pas les bonnes manières ?
Tony : C'est à moi que tu poses cette question ? Tu ne veux pas partir, n'est-ce pas ? Je vais donc t'aider, espèce de prostituée.
Laurine : Ça suffit maintenant, tu te prends pour qui ? Non, je ne te laisserai pas me traiter de tous les noms. Je t'interdis de me parler comme ça.
Tony : Et qui es-tu pour me dire ce que je dois faire ou non ?
Il m'a tirée par le bras et m'a traînée jusqu'au dehors.
Je me sens humilié. Tous les regards sont braqués sur nous. J'ai eu la plus grande honte de ma vie. Je regrette vraiment d'avoir agi ainsi. Jamais je n'aurais dû accepter ce plan. C'est Safi qui m'a entraîné dans tout cela, mais c'est fini maintenant. J'ai eu ma leçon, qu'elle règle le problème qui existe entre eux et me laisse en dehors de leurs affaires. Je n'en peux plus, j'aime ma vie et j'ai aussi ma dignité.
Laurine : Maintenant lâche-moi, qui t'a pris de me traiter ainsi devant tout le monde ?
Tony : Tu l'as bien cherché, tu n'as eu que ce que tu mérites.
Laurine : Tu vas me le payer pour ça.
Tony : Tu ne feras rien du tout, pute.
Pafff pafff.
Je l'ai giflé parce que j'en ai plus que marre de l'entendre me traiter de pute. Je ne suis pas une pute, je respecte mon corps et je ne couche pas avec le premier homme venu. Il va trop loin dans ces propos.
Tony : Tu m'as giflé.
Laurine : Oui, espèce d'idiot, ne me traite plus jamais de pute. N'importe quoi comme ça.
Je prends mon sac et je m'en vais.
Oh non, quelle honte.
Je me suis fait humilier, et tout ça à cause de cette fille. Elle va m'entendre aujourd'hui.
Je reviens à la maison et elle est devant la télévision, pendant que moi, j'ai subi toutes les humiliations de ce monde.
Dès qu'elle m'a vue, elle s'est levée pour me prendre dans ses bras, mais je l'ai repoussée.
Laurine : Ne me touche pas.
Safilia : Mais quoi, qu'est-ce qui t'arrive ?
Elle s'approche de moi et je recule.
Laurine : Reste loin de moi, ne t'approche surtout pas, j'ai dit.
Safilia : Mais je suis perdu, Lauri, qu'est-ce qui t'arrive soudainement ?
Laurine : Il m'arrive que plus jamais, tu ne m'envoies séduire ton arrogant de fiancé. Je dépose, je ne fais plus partie de ton petit jeu. Trouve-toi quelqu'un d'autre pour continuer ton plan.
Safilia : Tu peux me dire au moins ce qui s'est passé pour que tu reviennes à la maison dans cet état ?
Laurine : J'ai été humiliée par cet homme, tu comprends ? Il m'a traitée de la pire manière et m'a jetée dehors comme une malpropre.
Safilia : Tony a fait ça ? Il est malade ?
Laurine: demande-moi, c'est clair que cet homme est singlé. Je suis devenu le sujet de moqueries dans ce restaurant aujourd'hui. Il m'a traité de tous les noms avant de me jeter comme un objet vulgaire. Tous les regards sont braqués sur moi.
J'ai honte de moi-même. C'est la première fois que quelqu'un m'a traité ainsi et tout ça, c'est par ta faute.
Safilia: je suis vraiment désolée, ma copine. Je ne savais pas que les choses allaient se passer ainsi.
Je suis vraiment désolée, je te demande pardon.
Laurine: désolée pour toi, je ne veux plus faire partie de ton plan. Trouve une autre personne.
Safilia: ne dis pas ça s'il te plaît, tu sais très bien que j'ai besoin de toi maintenant plus que jamais.
Laurine: Écoute-moi bien, ne compte pas sur moi pour récupérer ton homme. Au lieu d'aller le voir pour lui demander pardon, tu es là à dire n'importe quoi. D'après ce qu'il m'a dit aujourd'hui, une femme l'a vraiment blessé et apparemment, il déteste la gente féminine. Je suis sûr que le problème vient de toi, Safi.
Safilia: Tu penses vraiment que c'est moi le problème?
Laurine: Oui, Safi, et si tu veux mon avis, eh bien va lui demander pardon, essaie de régler le problème qu'il y a entre vous au lieu de m'envoyer le séduire.
Safilia: Tu penses qu'il va m'écouter?
Laurine: Ça te coûte quoi d'essayer? Non mais voyons. En tout cas, j'ai déjà dit ce que je pense. Je t'ai déjà assez aidée.
Safilia: Très bien, demain j'irai le voir.
Laurine : tant mieux .
Tony
Je me demande ce qui peut bien arriver à certaines femmes. Cette fille qui insistait pour coucher avec moi a finalement obtenu ce qu'elle voulait. D'habitude, je ne me comporte pas mal envers les femmes, mais celle-ci a réussi à m'énerver. Je rentre chez moi fatigué, en pensant sans cesse à elle. Les événements de la journée au restaurant ne cessent de me tourmenter, me faisant réaliser que j'ai peut-être été un peu trop sévère avec elle.
Dois-je lui demander des excuses ?
Non, je pense que non. C'est elle qui m'a provoqué et d'ailleurs je ne vois pas pourquoi je devrais lui demander pardon alors que c'est elle qui a commencé. Même si je décide de m'excuser, comment vais-je y arriver alors que je n'ai pas son numéro ? Je ne connais rien d'elle.
J'ai réfléchi toute la nuit mais je n'ai pas eu de réponse à ma question.
Je me lève à peine de mon lit quand j'entends quelqu'un frapper à ma porte.
Qui est cette personne qui me dérange à cette heure-là?
J'ouvre la porte, eh non, pas toi ici.
Tony : Qu'est-ce que tu fous chez moi ?
À suivre...