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Chapter 14 - Alcool

William était assis à sa table en classe. C'était vendredi, le jour convenu pour la soirée. Léon son ami le plus proche s'arrêta devant sa table et demanda :

- Tu as eu l'autorisation de tes parents ?

William répondit :

- Oui, ils ont accepté.

Le jeune homme s'exclama :

- Super, on peut y aller alors.

William sourit devant l'enthousiasme de son ami. Il se leva et suivit son ami hors de la salle. Ils sortirent du lycée et rejoignirent le reste du groupe qui les attendaient au dehors.

Le groupe de 5 amis partit donc pour leur virée. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent à destination. Ils furent accueillis par une enseigne brillante et une musique atténuée par les portes fermée. L'enseigne du bâtiment affichait : « Bar Millenium »

Les 5 garçons entrèrent excités de découvrir ce bar pour certains, détendus par l'atmosphère familière pour d'autres et inquiets par l'atmosphère étrangère pour les derniers. 

William faisait partie de ces derniers inquiets. Il entra dans le bar emplit d'appréhension.

Mais bientôt, il se détendit. 

Les 5 jeunes hommes furent conduits à une salle privée. L'un des garçons demanda des boissons et un serveur arriva le plateau plein. 

Léon se leva et s'exclama :

- Aujourd'hui on est là pour s'amuser les gars Je ne laisserai personne partir sans avoir bu.

Puis, il donna un verre à William et lui dit :

- Allez, descend moi ça cul sec.

William le regarda incrédule et Léon en profita pour lui mettre le verre devant sa bouche entrouverte. Il lui dit alors :

- Bois tout d'un coup. Tu verras, c'est génial.

William, ne pouvant plus refuser, prit le verre et avala son contenu sans réfléchir.

La boisson lui brûla la gorge mais il avala tant bien que mal. En y réfléchissant la boisson n'était pas si mauvaise, juste très forte.

Léon fit un large sourire et s'exclama :

- Je paries que c'est la première fois que tu bois de l'alcool.

William hocha la tête. Alors tous les garçons du groupe se tournèrent joyeusement vers lui et lui proposèrent à boire. 

William avait lu quelque part que l'alcool aidait à oublier les problèmes. Lui, voulait oublier tout ces cauchemars et ce qui se rapportait à son passé ou son père qui apparaissait sans cesse devant lui. 

Il accepta alors les verres d'alcool avec joie, sentant déjà l'effet inhibant de l'alcool.

Une heure passa et tout le monde était très alcoolisé. De tous, William était le plus saoul. Il était affalé sur la table en murmurant des phrases incompréhensibles. Parfois il se redressait et parlait plus fort. Tous autour de lui riaient et parlaient bruyamment. 

Léon regarda alors l'heure et s'exclama :

- Wesh les gars les nombres de mon téléphone ils bougent. Non attendez c'est bon.

Puis il reprit :

- Putain il est déjà l'heure de rentrer les gars. 

Il se tourna alors vers William et lui demanda :

- Tu peux te lever Willou ?

William essaya de se redressa sur la table et essaya de se relever mais ses jambes chancelantes ne le tenaient pas. 

Léon demanda alors :

- Quelqu'un sait où il habite les gars ? Je crois qu'il a trop bu pour sa première fois.

Personne ne répondit. William murmura alors :

- Veux… pas… rentrer…

Léon le prit alors par le bras et le porta sur son dos en demandant aux autres de trouver le téléphone de William dans sa poche.

L'un des amis de Léon trouva le téléphone en question et Léon chercha dans les contacts. Il trouva un contact nommé « Papa(1) »

Il appela le numéro sans réfléchir très longtemps. La sonnerie retentit de l'autre côté de la ligne et quelqu'un décrocha en demandant :

- William qu'y a-t-il ? Ce n'est pas habituel que tu m'appelles comme ça, il s'est passé quelque chose ?

Léon répondit :

- Je suis Léon un ami de William. On était à notre petite fête. Est-ce que vous pourriez ramener William chez lui ? Il ne peut plus marcher et il est tout bizarre.

La personne de l'autre côté répondit avec inquiétude mais fermement :

- Pas de problème, dites-moi juste où vous êtes. 

Léon allait répondre quand William se redressa le déstabilisant. William se mit à murmurer plus fort. A travers le téléphone on put l'entendre dire :

- Esentio lupus eractum sectrema misidem. Artifice… serpent… ouvert… rouge…

Léon éloigna William du téléphone et vit alors des larmes dans ses yeux. Il posa William au sol, surpris et légèrement exaspéré. Il reprit alors :

- On est en face de la gare routière. Il serait mieux de venir rapidement, notre Willou a pas l'air d'aller bien.

La voix des l'autre côté du téléphone répondit d'une voix troublée :

- Merci de m'avoir appelé, je m'en charge.

Léon répondit alors :

- De rien m'sieur, et puis je fais ça pour Willou, après tout on s'est bien amusé, et puis l'est sous ma responsabilité.

Il regarda William et reprit :

- Bon bah je vous laisse, je vais pioncer un peu en vous attendant.

Puis il raccrocha. Ensuite, il s'assit à côté de William et lui demanda :

- Willou, ça va ? T'as l'air pas bien.

William continua à pleurer. Alors, Léon fit s'allonger William en lui mettant la tête sur ses genoux. Puis, il lui dit doucement :

- Désolé de t'avoir emmené là dedans, mais je crois que ça t'as permis d'oublier un minimum tous tes problèmes. 

Puis, il caressa doucement les cheveux de William et déposa un baiser sur la cicatrice de son front. Ensuite, il ferma les yeux pour se reposer en murmurant :

- Bon dodo mon Willou.

Evhan était entrain de préparer son prochain cours de littérature quand il reçu un appel de William. Il avait autorisé William à sortir avec ses amis mais ne savait pas vraiment ce qu'ils faisaient, il était donc inquiet à propos de cet appel. Il décrocha donc et demanda :

- William qu'y a-t-il ? Ce n'est pas habituel que tu m'appelles comme ça, il s'est passé quelque chose ?

La voix d'un jeune homme qu'il ne connaissait pas répondit à la place de celle de William, rendant Evhan plus anxieux encore. Le jeune homme déclara :

- Je suis Léon un ami de William. On était à notre petite fête. Est-ce que vous pourriez ramener William chez lui ? Il ne peut plus marcher et il est tout bizarre.

Le jeune homme semblait légèrement saoul à sa manière de parler. Evhan comprit que William avait dû boire lui aussi s'il ne pouvait pas marcher comme son ami le disait. Evhan n'avait jamais interdit à William à toucher à l'alcool, mais sachant qu'il était encore mineur, il n'aurait pas penser à la possibilité qu'il veuille en goûter.

Perdu dans ses pensées, Evhan répondit :

- Pas de problème, dites-moi juste où vous êtes. 

Evhan entendit alors de l'agitation de l'autre côté du téléphone et il entendit la voix de William marmonner :

- Esentio lupus eractum sectrema misidem. Artifice… serpent… ouvert… rouge…

Evhan ne comprenait pas ce que son fils voulait dire. Confus, il entendit alors l'ami de William répondre à sa question nonchalamment :

- On est en face de la gare routière. Il serait mieux de venir rapidement, notre Willou a pas l'air d'aller bien.

Evhan resta coincé pendant quelques secondes sur l'étrange surnom qu'était « Willou », mais revint à ses sens et déclara :

- Merci de m'avoir appelé, je m'en charge.

Le jeune homme de l'autre côté du combiné répondit :

- De rien m'sieur, et puis je fais ça pour Willou, après tout on s'est bien amusé, et puis l'est sous ma responsabilité.

Et après quelques secondes de pause le jeune homme reprit :

- Bon bah je vous laisse, je vais pioncer un peu en vous attendant.

Alors, l'ami de William raccrocha, laissant Evhan abasourdi. 

Il sortit rapidement de la maison pour prendre sa voiture. Sur le chemin il croisa Robert qui lui demanda :

- Tout va bien mon amour ?

Evhan secoua la tête et répondit :

- Il faut que j'aille chercher William rapidement.

Robert l'arrêta et lui demanda anxieusement :

- S'est-il passé quelque chose ?

Evhan répondit :

- Je crois qu'il a bu avec ses amis. Il faut que je le ramène à la maison.

Puis, il partit sans donner plus de précisions à celui qu'il aimait.

William flottait sur un nuage. Il ne voyait plus se cauchemars n'entendait plus les voix qui le hantaient et ne pensait plus qu'à la chaleur de son ami contre lui. Il murmurait dans phrases que lui seul comprenait et voyait milles couleurs autour de lui. 

Son esprit s'éclaircit et il dit plus fort : « Esentio lupus eractum sectrema misidem » puis, il murmura des mots éparses. 

Alors qu'il profitait de la chaleur de son ami, quelque chose lâcha en lui et il se mit à pleurer. Il ne pouvait plus arrêter de pleurer même quand son ami lui posa la tête sur ses genoux. Pourtant, son cœur se calma quand les lèvres de son ami touchèrent la cicatrice par un doux baiser. Une douce chaleur se propagea en lui et il sentit les larmes se tarir. 

Quelques minutes plus tard, Evhan arriva devant la gare et vit les deux jeunes hommes. William avait la tête posée sur les genoux de son ami. Tous deux semblaient endormis. Pourtant quand Evhan s'approcha, les deux garçons ouvrirent les yeux. 

William se redressa rapidement mais il tituba et faillit tomber. Léon le rattrapa et se leva difficilement. Il pris William sur son dos et avança vers Evhan. Celui-ci était choqué par l'état de William. Le jeune homme s'exclama : 

- Nilus Etaernatium… Maison !

Léon expliqua :

- Désolé s'il est un peu saoul, je savais pas que ça allait être à ce point. 

Il déposa William sur le siège passager de la voiture de Evhan qui déclara :

- Ce n'est pas grave, l'important c'est qu'il aille bien.

Léon hocha la tête et toucha une mèche des cheveux de William en murmurant :

- A demain Willou, reposes-toi bien.

Puis, il s'éloignant de la voiture en s'exclamant :

- Au revoir m'sieur, bonne chance pour la suite.

Evhan regarda le jeune homme s'éloigner sans savoir quoi dire. Puis, il observa William. Celui-ci s'exclama :

- Papa ? Maison ?

Evhan le prit dans ses bras et murmura :

- S'il te plaît ne me fait plus peur comme ça.

Ils rentrent chez eux et une fois arrivés, Evhan ouvrit la portière de la voiture sur un William endormit. Il le prit dans ses bras et le porta à l'intérieur où Robert l'attendait.

Quand il entra, le professeur de sport se précipita vers eux. Il soupira de soulagement quand il vit que William dormait. Tous deux emmenèrent William dans sa chambre et le mirent dans son lit. 

Ils allaient devoir attendre le lendemain pour savoir ce qu'il s'était passé.