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Chapter 6 - chapitre 5: je vous attends..

Le lendemain , un certain 14 août 2019 , décidé à jeter la lumière sur ces obscurs événements , je trancha de rester  caché chez moi ce jour-là , après avoir été le siège d'une violente hésitation entre l'idée de signaler ces faits à la police ou de résoudre cette énigme par mes propres moyens .  Après mûre réflexion, cette dernière perspective , avait gagné la bataille dont un long examen me faisait clairement voir de  l'inutilité de faire intervenir les forces de police dans une situation où toutes mes tentatives citérieur de résolution m'avaient laisser entrevoir que désigner cette situation comme une violation de domicile s'avérait fort mal aisé  dans  le cas échéant où rien ne laissait croire que la maison avait été violée et ou rien n'avait été dérobé .  Ainsi je statuais donc pour résoudre cette énigme d'user de  mes propres moyens.

Pour ce faire, j'avais feiné sortir comme à mes habitudes , en direction de l'université Johnson  , après avoir été assez loin pour que mon voleur -si voleur il y a - ne se  douta de rien quant à mon absence . À environ 200 m je croisais la rue st. Michel , je l'emprunta comme détour dans l'objectif de rentrer chez moi par la rue Jacckard parallèle à celle du bourg street . La rue Jacckard était celle qui passait par l'arrière de ma maison , en l'emprunta ,je prévoyais ainsi ,une fois chez moi de passer par la porte de derrière de telle sorte que personne ne se douta de ma présence à l'intérieur . Bien entendu , j'avais pris soin de vérifier si je n'étais pas suivi . 

Une fois à l'intérieur , je décida de me dissimuler dans l'une des armoires de ma cuisine . Un peu de ménage et la position adéquate suffisaient à faire de ce lieu, dont personne n'aurait soupçonné ce genre d'usage , une cachette incroyable, bien que trop étriqué pour offrir du mouvement , sa position très proche du salon et donc de la porte d'entrée , faisait d'elle  l'observatoire idéal . J'avais prévu de laisser la porte du de l'armoire légèrement ouverte afin de m'alimenter première en oxygène ,mais aussi pour avoir une vue sur les mouvements à l'intérieur au cas où mon ouïe ferait défaut .

Doucement , je commençais à me glisser dans le sombre espace étriqué de l'armoire , ma disposition devrait être telle , que mes pieds devaient se recroquevillés  assez  pour que ma tête n'eut guère de mal à porter mon nez et mes yeux sur la petite ouverture qui me servait de respiratoire et de Judas . Vous devez vous en douter, mes premiers instants dans cette armoire furent un calvaire . Je me retournais  sans cesse dans toutes les directions à la recherche de la position idéale , si bien que mes acrobaties mon value quelques entorses dues à la collision de mes membres sur les parois étroites de cette armoire  en bois .  J'avais eu tort de me croire assez habile pour oser rentrer dans un telle endroit sans avoir pensé à une disposition au préalable . Après une longue lutte entre les membres et les parois en bois de l'armoire , j'arrivais enfin , par je ne sais quel moyen à trouver la position idéale qui répondait parfaitement à mes plans .       

9h30 , me voilà installé dans la lourde obscurité de l'armoire traversée par un unique rayon de lumière filtré par mon Judas .  mon corps recroquevillé de toute sa masse ne permettait pas au rayon de lumière d'atteindre  la parois opposée à la porte  .

10h00 ,  un silence assourdissant parcourt toute la maison , je m'ennuie un peu donc pour m'occuper , je mâchouiller le bord en plastique de mon bracelet .

12h15 , toujours rien , la chaleur devient insupportable , j'agrandis donc l'ouverture de l'armoire pour laisser passer plus d'air.

14h00 , rien n'y fait , mes articulations ne tiennent plus le coup . Je n'avais pas vraiment faim , j'avais pris soin de me  remplir la pance au petit déjeuner , sachant que je devrais limiter mes déplacements au maximum .

14h30 , Mes articulations me font énormément souffrir , la chaleur est insupportable ,je transpire abondamment . J'hésitais pour sortir ,car j'avais peur une fois dehors, de ne plus être capable de retrouver ma position . Je m'en voulais de ne pas avoir mémorisé les gestes que j'avais posés pour atterrir dans cette posture .

15h00 ,  pas une mouche ne vole , incapable de supporter plus longtemps cette enfer ,je me décidait à sortir . Les articulations en compote . Les premiers pas que je pose libèrent un enchaînement de bruit sec dû à mes articulations qui se relâchent .

17h00 , je me réveille brusquement sur mon énorme divans en bois sculpté tiré d'une somnolence par les bruits de la voiture de mon voisin Brade qui revenait du travail et des cris d'oiseaux qui annonçaient le crépuscule de cette journée infructueuses . Je me suis levé ,puis, fût  un tour dans la maison . Rien n'a été déplacé , pas même mes vêtements , me disais-je soulagé et un peu déçu de ne pas avoir résolu cette affaire .

Moi et mon armoire étions frappés par une vive lumière rougeâtre qui laissait penser à une de ces catastrophes que l'on ne voit que dans les films d'Hollywood. Je me rapprochais de la large fenêtre et vue s'offrir à mes yeux un spectacle d'une telle beauté qui m'emplissait d'un sentiment étrange. Une sorte de joie avortée entre ma répugnance pour la sentimentalité et la grandeur de ce phénomène qui  ressassait dans ma mémoire  les descriptions du trône de Dieu et de sa venue dans l'Apocalypse de saint Jean . Est-ce qu'il va descendre ? murmurais-je , non , bien sûr  que non , répondais-je à  ma moi même . Je contemplais encore pendant quelques minutes ce spectacle , torturant ma mémoire  à  la recherche des quelques vers magnifiques en rapport avec le coucher du soleil que j'avais lu par ci ,par là ,chez Lovecraft ou  Allen poe mais... en vain , elle ne me revinrent . Déçu que mon vocabulaire n'ait pas pu mettre des mots sur ce spectacle , je tirais le rideau de ma main droite , en murmurant , cette sentimentalité bon marché , je n'en mange pas .

Je m'affalais  de tout mon corps sur le lit sans crier  , comme pour me dédommager de cette journée méprisable.