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('En théorie, un Maître devrait m'offrir sa tutelle une fois que je deviendrai un Apprenti Martial. Le problème, c'est la faible probabilité, ainsi que la différence dans les critères que les Maîtres utilisent pour évaluer les disciples potentiels. Chaque Maître doit chercher quelque chose de différent chez les étudiants. On peut seulement en déduire qu'ils recherchent probablement des traits uniques. Après tout, ça n'aurait pas de sens s'ils cherchaient quelque chose qui se trouve en abondance chez tous les élèves, si c'était le cas, être accepté comme élève serait une question triviale et facile.')
Ainsi, on pourrait déduire que la probabilité d'être accepté comme disciple d'un Maître est d'autant plus grande que l'on est unique.
('Alors maintenant, la question est de savoir si je suis suffisamment unique.') Rui se gratta la tête.
('Bon, je suis réincarné, c'est quelque chose dont je suis relativement certain qu'aucun autre élève ne peut se vanter. Mais révéler cela reviendrait à demander à être brûlé sur le bûcher comme un alien. Même s'ils ne me croyaient pas, ils en concluraient au moins que j'ai un grain. Rien dans cette option n'est souhaitable.')
Le problème, c'était que Rui n'était pas sûr d'être vraiment unique en pratique. L'Examen d'Entrée Martiale le lui avait montré.
('Certes, mes connaissances scientifiques et mon expérience de recherche en arts martiaux et sports de combat me permettent de faire quelques tours de passe-passe comme je l'ai fait au second tour de l'Examen Martial, mais c'est tout. Ce n'est pas si impressionnant. Cela m'a permis de faire face à la différence de compétences entre moi et les autres candidats. Mais est-ce que cela justifierait l'attention d'un Maître Martial ?)
Rui ne le pensait pas.
('Un autre élément qui influence probablement leur critère est la compatibilité des Arts Martiaux. Je doute fortement qu'un Maître Martial avec un Art Martial défensif prenne un élève avec un Art Martial offensif ou axé sur la manœuvre, peu importe le génie de l'élève.')
C'était logique. Pourquoi un Maître Martial se préoccuperait de ce qui n'est pas sa spécialité ?
('Cela suppose aussi que les élèves qui sont choisis sont probablement des Apprentis Martiaux. En supposant qu'ils choisissent des élèves avec des Arts Martiaux compatibles et similaires, seuls ceux qui ont découvert et choisi leur Art Martial sont éligibles pour être choisis.')
Cela signifiait que la meilleure chose que Rui pouvait faire pour être éligible était de devenir un Apprenti Martial. Il doutait sérieusement que les Maîtres Martiaux se soucient des élèves en dessous de ce rang. Les étudiants qui n'avaient pas atteint le rang d'Apprenti Martial n'étaient même pas des Artistes Martiaux, ils n'étaient tout simplement pas dignes du temps et de l'attention de telles personnalités éminentes.
('Au final, ni mon objectif, ni mes décisions n'ont changé. Je dois juste devenir un Artiste Martial digne de leur attention.')
Bien plus facile à dire qu'à faire, Rui en était conscient, mais il n'allait pas se laisser arrêter pour autant.
"...Et cela conclut la première partie de notre présentation." Chancellier Callux conclut, souriant.
"Je vais maintenant parler des droits et privilèges ainsi que des responsabilités des élèves. Comme introduction, permettez-moi de vous informer de l'objectif et de l'intérêt que nous recherchions en élaborant la version actuelle des règles et réglementations, ainsi que des droits et privilèges des élèves. Nous souhaitons créer un environnement où les élèves peuvent consacrer leur temps et leur énergie au développement et à la poursuite de leur Art Martial sans fardeau, entrave ou restriction inutiles."
"Le cadre des règles et réglementations est centré sur l'objectif de prévenir les élèves de se nuire à eux-mêmes ou à d'autres élèves par des pratiques indésirables. Les lignes directrices que nous présentons visent à aider les élèves à adopter le bon état d'esprit et le tempérament nécessaires pour devenir des Artistes Martiaux couronnés de succès. Nous avons un système rigoureux d'évaluation des élèves qui mesure les fautes telles que définies par le code pénal des règles et réglementations de l'Académie Martiale Kandrienne."
"Les conséquences de trop nombreuses fautes seront simplement l'expulsion. L'Académie cherche à ne conserver que les élèves qui ont la motivation de devenir Artistes Martiaux. Une autre chose dont je vais parler est..."
Bien sûr, la plupart des élèves qui ont réussi les examens étaient généralement tous ceux qui souhaitaient fortement devenir des Artistes Martiaux, sinon ils n'auraient même pas passé le premier tour. Pourtant, il y avait une plus petite proportion d'élèves qui avaient réussi l'examen sans posséder une motivation pure pour devenir un Artiste Martial. Les fortes pénalités pour fautes et violations ont été amendées dans les règles et les réglementations de l'Académie pour cette raison même.
"... etc. Tout cela n'est, bien sûr, que la philosophie et le principe qui conduisent les règles et privilèges dont disposent les élèves, pas les règles et privilèges en eux-mêmes, vous recevrez tous un règlement lorsque vous partirez. J'encourage fortement tous les élèves et tous les gardiens à les lire attentivement." Il a dit, en tenant un exemplaire du règlement.
('Ce livre est épais comme pas possible.') Rui grogna intérieurement.
"Eh bien, on dirait que tu auras beaucoup de lecture à faire quand on rentrera à la maison Rui." Julian rit joyeusement.
"C'est ce que je me disais. Je peux te demander de le lire puis de m'en donner une version abrégée ?"
"Ne décharge pas ton travail sur les autres, jeune homme." Julian a dit, tout en donnant à Rui un coup de karaté en plaisantant. "C'est une partie du processus."
Rui soupira, mais il était quand même soulagé de voir que les règles étaient prises au sérieux et appliquées sérieusement. Sur Terre, l'intimidation était omniprésente car les écoles manquaient simplement des moyens pour les faire appliquer. Les enseignants ne pouvaient pas être dérangés par l'intimidation à moins qu'elle aille trop loin ; ils n'étaient tout simplement pas assez payés. Beaucoup d'enfants souffraient d'antagonisme, en particulier parmi les adolescents, ils ne pouvaient pas compter sur les enseignants.
Et s'ils décidaient de régler les choses par eux-mêmes, la situation s'intensifierait et le conflit serait assez intense pour que l'école s'en mêle, dans de tels cas les victimes étaient presque toujours punies pour avoir escaladé la situation, tandis que les intimidateurs recevaient des punitions à un degré moindre ou dans certains cas pas du tout.
('Je n'ai absolument aucun intérêt à gérer ces conneries pour une seconde fois.') Rui serra le poing de colère. Il avait été intimidé au collège et au lycée, après tout, c'était un gamin faible et chétif qui se mettait à haleter chaque fois qu'il était tendu. L'une des principales forces motrices de sa motivation pour les arts martiaux sur Terre était parce qu'il admirait la force que possédaient les artistes martiaux.
Ils pouvaient se défendre eux-mêmes, peu importe qui, peu importe quoi. 'C'est tellement cool !' Rui se souvint avoir pensé étant enfant dans sa vie antérieure. Bien sûr, à mesure qu'il grandissait, son amour et sa passion pour les arts martiaux et les sports de combat grandissaient aussi. Ce qui était autrefois une infatuation enfantine pour l'esthétique et la force exagérée a mûri en une passion intellectuelle, le conduisant à devenir un chercheur en arts martiaux et sports de combat.
('Je suppose que, d'une certaine manière, je devrais être reconnaissant envers mes intimidateurs ?') Rui secoua la tête, cette seule pensée était répugnante.
('Mettant cela de côté, il semble que je ne revivrai pas cela une fois de plus dans cette Académie. En supposant que ce Chancelier ne raconte pas de bêtises.') Rui lança un regard sceptique à son encontre.
C'était la Cérémonie d'Induction de l'Académie, après tout. Quel chancelier dirait du mal de son Académie en ce jour? Si quoi que ce soit, il était possible qu'il ne fasse que couvrir le véritable état de l'Académie avec des mensonges vagues et fleuris qui étaient juste là pour enjoliver l'Académie. Ce phénomène n'était pas rare dans sa vie antérieure non plus.
('Bon, pour être honnête, il vient de décrire un système d'évaluation des élèves élaboré. Ce serait un sacré mensonge s'il avait inventé tout cela. Habituellement, lorsque les représentants des institutions mentent sur l'état des choses, ils sont vagues et ambigus, mais lui, il n'a été que détaillé, élaboré et précis, même maintenant.') Rui nota tout en écoutant attentivement les paroles du Chancelier Callux.
('Bon, la seule chose que je peux faire de toute façon, c'est attendre et voir.')
Il découvrirait par lui-même ce qu'était réellement l'Académie, assez tôt. Il prit des notes mentales minutieuses de la vaste présentation sur les règles et réglementations, les droits et privilèges et les moyens par lesquels ils étaient appliqués.
"Cela nous amène au dernier segment. L'avenir qui se trouve au-delà de l'Académie." Chancelier Callux continua. "L'Académie, comme vous le savez tous, est détenue et financée par l'Union Martiale Kandrienne. L'Union investit dans les étudiants afin de maintenir un apport frais d'Artistes Martiaux. Une partie de la raison à cela est bien sûr de compenser pour les Artistes Martiaux qui périssent en mission..."
(' 'Une partie de cela' hein? Il semble qu'il y ait plus, comme je le soupçonnais.')
"Une fois que vous êtes diplômé, vous pouvez vous enregistrer immédiatement auprès de l'Union Martiale Kandrienne. L'Union a un système de contrats flexibles. Les diplômés avec des capacités plus élevées, tels que mesurées par l'Académie, recevront des contrats plus avantageux, en ce qui concerne la réduction des coûts de commission qu'ils reçoivent. Votre performance à l'Académie influencera le contrat que vous négocierez avec l'Union." Chancelier Callux sourit.
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