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Les chapitres d'aujourd'hui sont dédiés à la lectrice "RMehrotra" pour avoir offert un château au roman. Merci beaucoup, Rajni. XOXO
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Après une courte pause, Cornelia demanda, "Quels sont les projets de Sa Majesté pour cet enfant ? Pour le moment, seuls les dirigeants et leurs subordonnés directs sont au courant de son existence, mais une fois que la nouvelle de son séjour ici à Ronan parviendra aux oreilles des gens ordinaires, le mécontentement est inévitable. Ceux qui ont perdu des proches aux mains des humains protesteront contre son séjour ici."
Leeora soupira. "Même au sein de mon clan, certains des elfes les plus âgés me demandent déjà une réunion."
"C'est une enfant curieuse, mais je ne comprends pas pourquoi Sa Majesté refuse de l'envoyer dans les villages humains. Par le passé, nous avons donné aux humains la chance d'interagir avec nous, espérant que peut-être cette fois ils seraient différents, mais nous avons payé cher cet espoir naïf. Même si elle est une enfant... C'est une règle que nous avons mise en place pour protéger notre paix et que nous suivons depuis plus d'un siècle. Sa Majesté lui-même l'avait approuvée..."
"Je suis sûre que Sire prendra la bonne décision," assura Leeora.
"Connaissant Sa Majesté, puisqu'il a fait en sorte qu'elle soit confiée à vos soins, cela signifie qu'il prévoit de la garder ici pour de bon," conclut Cornelia. "Si seulement nous pouvions prouver qu'elle n'est pas humaine, alors personne ne protesterait contre sa vie parmi nous. Les races la protégeraient même comme une famille."
"Cependant, le Roi a toujours été volontaire. Il ne s'immisce pas dans nos affaires, mais si Sire prend une décision, personne n'ose l'arrêter," ajouta Leeora, "Il a toujours fait ce qu'il voulait."
"C'est vrai, Aînée Leeora, mais pour la paix interne du royaume, il doit tenir compte de l'opinion de son peuple. Nous vivons ici en harmonie sans aucune perturbation du monde extérieur et nous ne devrions pas ruiner cela à cause d'un humain."
"Sire est celui qui a rendu cette paix possible. Je voudrais lui faire confiance. Peut-être pense-t-il déjà à une solution pour apaiser le mécontentement naissant des gens."
La Chef des Sorcières soupira. "J'aimerais le croire. J'aimerais que Son Éminence soit ici avec nous. Contrairement au Roi Draven, Son Éminence est facile à aborder et à parler. Si elle était là, nous ne serions pas laissés à spéculer ainsi."
"Cela fait-il un siècle depuis la dernière visite du Monarque chez nous ?" se souvint Leeora de l'apparence de la belle dame aux cheveux blonds miel. "Tous les deux étaient toujours sur la même longueur d'onde concernant leur vision du monde, et il est vrai que seule Son Éminence peut s'entretenir d'égal à égal avec le Roi Draven."
Cornelia acquiesça en poussant un soupir. "J'espère qu'elle reviendra bientôt."
"Pourquoi ne pas essayer de la contacter, Dame Cornelia ?"
"Impossible," répondit la Chef des Sorcières. "Son Éminence a parcouru le continent sans laisser de traces. On sait qu'elle suit ses paroles et elle ne romprait jamais son serment. J'aimerais en dire plus, mais il s'agit d'une affaire qui concerne nous, sorcières, donc je m'abstiendrai de tout commentaire."
Après avoir encore discuté un peu, Cornelia se leva. "Je vais prendre congé, Aînée Leeora. Veuillez transmettre mes salutations à Sa Majesté."
Leeora acquiesça et entendit la Chef des Sorcières continuer, "Je vous enverrai des potions de vitalité à intervalles réguliers que vous pourrez donner à cette fille humaine. Sa constitution est la plus faible que j'ai vue depuis des siècles. Elle est même pire que les orphelins de guerre que nous avons aidés la dernière fois."
Leeora sourit, acceptant la bonne volonté de la sorcière. "Merci, Dame Cornelia. Je prends note de cette faveur."
La Chef des Sorcières partit. Leeora avait initialement prévu d'emmener la fille humaine se promener dans la ville, mais elle changea d'avis et la laissa simplement se reposer et soigner ses blessures en premier. Les jeunes elfes de Ronan étaient curieux à son sujet, et elle craignait que la timide fille humaine ne soit mal à l'aise avec toute cette attention. Cela ne faisait même pas un jour qu'elle était arrivée dans la ville. Il serait approprié de ne pas la précipiter et de la laisser d'abord s'habituer à son environnement.
L'humaine passa sa journée à l'intérieur de sa maison, et il sembla qu'elle trouvait son endroit préféré— assise sur le large rebord de la fenêtre de sa maison. Elle ne partait que lorsque Leeora lui apportait de la nourriture à manger et retournait promptement à contempler le bel extérieur.
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