Aucun accueil.
Aucune question sur son état.
Aucune interrogation sur leur enfant à naître.
Isla s'attendait à ce que son mari pose cette question, mais quelque part au fond de son cœur, elle avait encore une petite attente pour l'opposé de ses actions.
Maintenant, il devait anéantir cette attente en demandant après sa maîtresse. Il ne voyait pas son épouse enceinte, mais une autre femme, qui porte également son enfant.
Isla s'est toujours demandé pourquoi elle ne pouvait pas avoir l'amour de son mari. Elle savait que l'intrigue du roman pourrait en être la cause, mais elle se demande... pourquoi ?
Pourquoi ne pouvait-il pas la voir ?
Pourquoi ne pouvait-il pas voir leur enfant à naître ?
''Alors c'était vrai… Toi et cette femme…'' Isla se détourna de lui pour regarder son paysage favori, les fleurs prêtes à éclore.
Comme si un seau d'eau froide avait apaisé sa colère, le duc se calma et réalisa sa bêtise.
Même s'il s'était indirectement exposé, il voulait une réponse de son épouse.
''Que lui as-tu fait à Annalise ?'' répéta-t-il sa question.
Alors qu'il s'apprêtait à quitter le palais impérial, il entendit parler de la fête du thé de l'impératrice par deux nobles qui en discutaient. Ils ne savaient pas qu'il les écoutait.
Pourquoi son épouse ne le lui avait-elle pas dit ?
Il se le demandait, car il savait que pour ce genre de choses, son épouse voudrait certainement qu'il soit informé. Son regard plein d'anticipation était celui d'un enfant attendant des compliments de ses parents.
Mais elle ne l'avait pas fait... et il pourrait savoir pourquoi, car l'atmosphère au duché devenait différente.
Son épouse, qui avait l'habitude de le saluer au départ, n'était plus là.
Le dîner fumant qui l'attendait à la maison, même s'il avait mangé chez Annalise, n'était plus sur la table.
Les discussions de Spencer à propos de la duchesse l'attendant à une heure tardive étaient également terminées.
Et son épouse, qui lui souhaitait toujours bonne nuit, ne venait plus.
Le duc avait remarqué que bien des choses avaient changé chez lui, et cela apportait un léger inconfort à son cœur.
''J'ai entendu dire que sa majesté impériale avait également invité la maîtresse du duc Hayes à la fête du thé.''
''Quoi ? Sa majesté impériale a fait cela ? Déteste-t-elle la duchesse ?''
Sans écouter leurs autres mots, le duc Hayes se concentra sur la première phrase.
''Sa majesté impériale a également invité la maîtresse du duc Hayes à la fête du thé…''
''Annalise,'' le visage angélique de sa maîtresse passa devant ses yeux, et sans perdre de temps, il se rendit à leur petit domicile.
Il ne changea pas de tenue aristocratique pour sa tenue de commun, car il dit au cocher de se dépêcher vers la maison qu'il partageait avec Annalise. Elle résidait quelque part dans la capitale, mais loin de toute résidence noble.
il était évident qu'il ne pouvait penser à se déguiser car son esprit était fixé sur Annalise.
''Annalise !'' Le duc entra en trombe dans leur chambre et il put voir sa maîtresse sur le point d'enlever sa robe verte. Quelque chose qu'il avait acheté pour leur anniversaire comme partie de ses cadeaux.
''Dante...'' Annalise rougit sous son regard brûlant, puis l'évita comme si elle avait fait quelque chose de mal.
Le duc Hayes avança plus loin dans la pièce sans détacher son regard de son corps. Son regard montait et descendait jusqu'à se fixer sur le petit bleu rougeâtre sur son bras.
Il lui souleva le bras et gronda, ''Qui a fait ça ?''
''Dante, laisse tomber. Ça va.'' En le regardant, Annalise essaya de calmer sa colère, mais cela le mit encore plus en colère.
''Qui. a. fait. ça ?'' Le duc Hayes ne voulait rien entendre et demanda à nouveau.
''L'Impératrice ?''
Il n'y eut aucun changement dans l'expression d'Annalise, et il continua à parler.
''Ces dames nobles ?''
''Dante...'' Annalise voulu parler à nouveau jusqu'à ce qu'il appelle une autre personne.
''La duchesse ?''
Son silence lui dit tout. Il savait qu'Annalise ne pouvait pas mentir, et être avec elle depuis quatre ans lui avait permis d'étudier ses habitudes.
Comme maintenant, quand elle ment, ses yeux verts clairs tremblent de peur comme un lapin effrayé.
''Comment ose-t-elle !'' Le duc Hayes lâcha son bras et se détourna d'Annalise. Il ne pouvait pas supporter que sa maîtresse, qu'il cajole, soit blessée par son épouse, qu'il n'aimait pas.
''Dante !'' Il ne regarda pas Annalise l'appelant, et dit au cocher.
''Au duché.''
Maintenant, il était ici pour obtenir la réponse de son épouse, mais elle le repoussa en ignorant sa présence, et cela le mit en colère.
Isla continua à regarder les fleurs jusqu'à ce que le corps de son mari bloque sa vue. Elle leva alors les yeux vers des yeux rubis en colère.
Être confronté à ces yeux vides rendit le duc en colère et inconfortable.
''Je vous ai posé une question, duchesse.''
''Duc… Vous êtes si sans cœur,'' dit simplement Isla. Elle n'a ni approuvé ni désapprouvé. Elle a juste dit quelque chose qui dépassait les bornes.
Le duc fut un peu abasourdi par ses mots, mais se reprenant, il avertit, ''Ne changez pas de sujet, et vous n'avez pas le droit de juger mon caractère.''
''Et la maîtresse, elle a le droit ?'' demanda Isla.
Dante répondit rapidement sans réfléchir. ''Annalise n'est pas une maîtresse. Elle est l'amour de ma vie. Ne salissez pas sa réputation.''
Il détestait ce mot 'maîtresse' pour deux raisons. L'une parce que ce mot insulte Annalise, et l'autre à cause de son passé.
''Mais une maîtresse est une tierce personne dans un couple marié. Si ce n'est pas cela, alors qu'est-elle ? duc. J'aimerais entendre votre réponse,'' dit Isla doucement. Elle n'a pas crié comme une épouse en colère ou pleuré comme une épouse blessée. Elle parlait juste comme si son mari ne se battait pas pour sa maîtresse alors qu'elle était l'épouse.
Le duc Hayes ne savait pas quoi dire. C'était vrai qu'il était marié et qu'Annalise était sa maîtresse, mais il ne supportait juste pas d'entendre ce mot.
''Ou épouse ?'' La douce voix d'Isla vint encore.
Ses yeux bleus, dépourvus de ses sentiments qui disaient habituellement tout au duc, fixaient ses yeux rubis qui tremblaient légèrement.
''Ne me dites pas que le duc veut me remplacer comme duchesse ?''
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