"Ah !"
La dame bondit de son siège, criant d'horreur. Sa robe autrefois crémeuse était maintenant tachée de la boisson renversée sur elle. Ciel affichait un sourire intérieur, mais quand elle se retourna, elle fit semblant d'être choquée dramatiquement.
"Oh, mon dieu ! Je suis tellement, tellement désolée !" Ciel inclina son bras pour que le sac en papier glisse jusqu'à son coude. Elle tenta d'essuyer la tache sur la robe de la dame, mais ensuite les sacs provoquèrent un désordre sur la table. Leurs boissons furent renversées et le liquide commença à se répandre sur le côté.
"Oh, mon dieu !" l'autre dame s'écarta de la table avant que le liquide renversé ne la touche. L'autre se leva aussi, incrédule devant le désordre qui se produisait.
"Je suis désolée, je suis désolée —"
"Ne me touchez pas !" la dame, qui était apparemment la mère de celui que le fils de Ciel avait frappé, repoussa et cria sur Ciel. Ses yeux étincelaient de fureur. Elle regarda sa robe. La tache semblait pire maintenant parce que Ciel avait tenté de l'enlever, mais elle ne faisait que l'étaler !
"Vous avez perdu la tête ?!" la femme cria de colère. Sa voix tonna dans tout le magasin, faisant sursauter Ciel de surprise. "Savez-vous combien cette robe coûte ?!"
Ciel cligna des yeux, maintenant un air innocent. Elle porta sa main près de sa poitrine et dit, "J'ai dit... je suis désolée."
"Regardez !" La femme montra avec colère leur table, maintenant recouverte de boissons renversées. Tout sur la table était mouillé et mou, et même leurs gâteaux étaient trempés ou nageaient dans le thé. "Regardez le désordre que vous avez fait ! Êtes-vous aveugle ou stupide ? Comment pouvez-vous faire un tel gâchis ?!"
"Excusez-moi. Que se passe-t-il ?" une voix retentit derrière eux avant que Ciel ne puisse dire quoi que ce soit. C'était la manager de l'établissement qui s'approcha d'eux.
"Que se passe-t-il ?" la dame à la robe maintenant tachée renifla, et lança un regard assassin à Ciel avant de se tourner vers la manager. "Vous ne voyez pas ? Cette femme a mis le désordre sur notre table ! Savez-vous combien ma robe a coûté ?!" s'exclama-t-elle.
"C'était un accident," Ciel dit d'une voix apologetique. Elle pinça les lèvres et baissa les épaules. "Je ne voulais pas causer un tel énorme désordre."
La manager soupira et secoua la tête avant de se tourner vers les autres dames. "Madame, je suis désolée..."
"Désolée !?" Le nez de la femme se dilata de colère. "Si désolée est la seule façon de réparer un accident, alors pourquoi avons-nous besoin du système judiciaire ?!"
"Mais madame —" La manager essaya d'expliquer, seulement pour être interrompue par un cri de colère.
"Appelez la police maintenant !"
"Quoi ?" La manager fronça les sourcils. Avait-elle bien entendu cette femme ?
"Appelez la police — non, appelez mon avocat." La femme regarda une de ses amies, lui faisant signe de prendre son téléphone. "Je ne laisserai pas passer ça."
"Madame. Êtes-vous blessée quelque part ?" la manager demanda nerveusement. "Je ne pense pas que nous devrions encore aggraver la situation."
"Non !" la femme dit d'une voix aigüe. Elle était catégorique et continua de fixer Ciel. La femme regarda Ciel de la tête aux pieds. Ciel ne portait rien d'autre qu'un tee-shirt uni et un jean. Rien qu'à la regarder, elle n'avait rien de spécial. Bon, elle était assez jolie, mais sa peau était sèche.
"Je vous ferai payer pour tout," elle avertit froidement et renifla, supposant que Ciel n'était personne d'important. Elle avait raison, cependant. Actuellement, Ciel n'était que l'épouse de Dominique.
"Madame, s'il vous plaît écoutez la manager. La police n'est pas nécessaire dans cette affaire — les petits accidents arrivent tous les jours. Je ne sais pas combien coûtait cette robe, mais je vous en achèterai une nouvelle," Ciel supplia d'une voix tremblante, mais la femme lui lança seulement un regard noir.
"Madame —"
"Cette robe coûtait environ mille yuans. Pouvez-vous la payer tout de suite ?"
"Quoi ?" Ciel sursauta, surprise. 'C'est si bon marché ?' demanda-t-elle intérieurement.
Ciel se racla la gorge et pinça les lèvres. Sa réaction fut captée par la femme qui ricana.
"Ceci était autrefois un centre commercial exclusif pour la classe supérieure, mais maintenant, n'importe qui peut venir ici et faire du shopping." La femme se moqua avec incrédulité des gens qu'elle avait vus entrer et sortir du centre commercial. Elle reporta ensuite son attention sur la manager, cherchant clairement à humilier ceux qui n'étaient pas de son niveau. "Comment pouvez-vous permettre à une personne si inculte d'entrer ici ? Des gens comme vous sont la raison pour laquelle la réputation d'une entreprise chute !"
"Madame..."
"Je vais vous apprendre une ou deux choses. Savez-vous même qui je suis ?" elle railla Ciel.
"Non," fut la réponse rapide de Ciel.
Sa réponse semble avoir surpris la femme. Elle resta muette un instant. Elle se redressa, croisant les bras sur sa poitrine, et demanda, "Êtes-vous sarcastique maintenant ?"
"Madame." Ciel répondit patiemment, "Je me suis déjà excusée. La manager s'est aussi excusée, mais vous continuez à faire durer cette situation, allant jusqu'à appeler votre avocat et la police. Vous ai-je tuée ?" Ciel pencha la tête sur le côté. "Je remplacerai la robe même si je dois utiliser toutes mes économies pour l'acheter. S'il vous plaît, pouvons-nous régler cela sans impliquer d'autres personnes ?"
La manager regarda Ciel et lui sourit secrètement. En tant que manager d'un établissement connu, elle avait affaire à différents clients. Comme cette succursale était située dans un centre commercial de luxe, la plupart de leurs clients avaient de l'argent à dépenser. Cependant, il était rare de voir quelqu'un d'aussi humble pour même considérer les travailleurs pour éviter de les entraîner dans quelque chose de futiles.
"S'il vous plaît, Madame," Ciel supplia et se concentra de nouveau sur la femme. "Pouvons-nous en parler ?"
La femme se redressa toute sa hauteur et essaya de regarder Ciel de haut. L'effet fut comique. Ciel était un peu plus grande que la femme, elle dut donc lever le menton pour regarder Ciel. "Vous voulez parler ? Alors parlez à mon avocat. Il sera celui qui réglera les choses avec vous."
'Heh... une personne tellement orgueilleuse.'
"D'accord," Ciel soupira de soulagement, lançant un sourire à la manager. "Désolée de vous déranger."
La manager pressa ses lèvres en une ligne mince puis hocha la tête. Comme le problème n'était pas résolu, la manager leur offrit une place plus large dans un coin. Ciel et la femme s'assirent l'une en face de l'autre. Les laquais de la femme s'installèrent à la table près de leurs sièges en attendant l'avocat de la femme.
"J'ai rencontré beaucoup de gens comme vous, donc je sais quel type de personne vous êtes. Les gens comme vous sont le type que je déteste le plus." La femme rompit le silence entre elle et Ciel. "Pensiez-vous qu'en faisant du lèche-vitrine dans ce centre commercial, vous deviendriez comme l'une d'entre nous ?"
Ciel baissa la tête avant de se pencher en avant, reposant ses bras contre le bord de la table. "Madame, voulez-vous vraiment passer par un processus légal ?"
"Pff. Si vous vous agenouillez et suppliez, je pourrais changer d'avis," la femme se pencha en arrière et sourit en coin à Ciel.
"Cela vous fera-t-il sentir mieux ?" Ciel inclina la tête sur le côté. "Intimider une personne que vous pensez plus faible que vous, ça va vous faire sentir bien ? Madame, c'est juste un petit accident et cela peut être résolu si je paie pour la robe ruinée. Mais vous, vous irez jusqu'à appeler votre avocat pour quelque chose d'aussi insignifiant. Si vous pouvez faire ça, ne devriez-vous pas poursuivre ce gamin qui a frappé votre fils gâté ?"