"Que dis-tu ?" demanda la femme. La surprise colorait sa voix.
"C'est ça. Tu ne peux pas faire ça parce que même si tu brûles ton argent dans une bataille d'enfants, tu ne gagneras jamais." Ciel haussa les épaules nonchalamment, portant sa main à sa joue tout en gardant les yeux sur la femme en face d'elle. "Voyons, d'après mon observation, tu n'as pas vraiment une bonne réputation. Ces amis à toi n'étaient pas vraiment tes amis. Mais des gens qui savaient qu'ils bénéficieraient en restant autour de toi. J'ai rencontré beaucoup de gens comme toi, et je sais quel genre de personne tu es."
Le coin de ses lèvres se leva dans un sourire narquois, paupières tombantes. Son changement de comportement et la vue d'elle envoyèrent soudain une vague d'effroi le long de l'échine de la femme, comme si elle regardait un psychopathe au travail.
"Pendant ce temps, j'ai réussi à me peindre comme un être humain humble et décent. Même si je te blesse maintenant, tant que personne ne le voit, quelqu'un se portera garant de mon innocence," ajouta Ciel, en ricanant avec ses lèvres fermées. "D'un autre côté, les gens penseront que tu t'es blessée toi-même juste pour prouver tes mensonges. Ne sais-tu pas pourquoi le nom et la réputation des gens sont plus importants que l'argent ?"
"C'est parce que la réputation d'une personne t'amènera plus loin que ton argent," continua-t-elle. "C'est pour cela que des gens que tu ne peux pas atteindre peuvent facilement jeter de l'argent pour leur réputation. Bien sûr, tu ne comprendras pas puisque quoi que tu fasses, tu n'atteindras jamais l'un d'eux. Tu es coincée dans cette vie misérable."
Un son familier d'une main frappant un visage résonna. Le visage de Ciel fut projeté sur le côté alors que la main de la femme se connectait à sa joue. La femme bouillait de rage et son visage devint rouge de colère, se levant de son siège pour faire taire cette femme qui parlait de plus en plus.
Ceux autour d'eux ne purent s'empêcher de pousser des exclamations devant la scène qui se déroulait devant eux. Ils regardaient tous leur table. Même les amis de la femme ne pouvaient pas croire comment les choses se déroulaient.
'Aïe. Ça pique.' Ciel passa sa langue sur sa joue intérieure. Le côté de ses lèvres saigna alors que la bague de la femme se connectait à sa lèvre inférieure.
"Comment une personne insignifiante comme toi peut dire de telles âneries ? Qui pense-tu être ?" La voix de la femme tremblait de colère. "Penses-tu que tu t'en sortiras comme ça ? Tu ne sais pas qui je suis et ce dont je suis capable. Je m'assurerai que tu regretteras de m'avoir croisée," promit-elle.
Ciel claqua des lèvres alors qu'elle se tournait de nouveau vers la femme. Elle se leva lentement, les yeux aussi froids que la glace.
"C'est vrai. Je ne sais pas qui tu es, mais cela vaut aussi pour toi. Tu ne sais pas qui je suis et ce dont je suis capable." La voix de Ciel était basse et calme, s'assurant que ses mots étaient exclusivement pour les oreilles de la femme. "Tu ne sais pas quel genre d'accident ce psychopathe pourrait faire la prochaine fois. Mais ce que je peux te dire c'est que ce ne sera pas un petit."
Ciel se leva et passa autour de la table pour se tenir à côté de la femme. "Si j'étais toi, tu ferais mieux de faire attention. Vérifie toujours les voitures autour de toi. Tu ne sais pas quand un camion pourrait te renverser."
"Je pense que nous avons terminé ici. Je n'ai pas mille avec moi, mais je t'ai déjà permis de me gifler." Ciel sourit. "Ça devrait être un échange équitable, non ? Tu sais que tu auras de gros ennuis si je porte plainte. Le Groupe Lyon n'aime pas les scandales et ne s'associe pas avec des personnes qui sont empêtrées dans l'un d'eux."
Ciel recula la tête, maintenant le regard tremblant de la femme. "Je vais partir maintenant. Que ceci soit notre dernière rencontre parce que la prochaine fois que je te verrai, je te ferai pleurer et t'enseignerai ce qu'est un vrai tyran. Ciao."
Ciel ponctua ses remarques par un clin d'œil, ramassant ses sacs. Dès qu'elle se retourna, ses yeux se remplirent immédiatement de larmes contenues. Elle baissa la tête alors qu'elle s'éloignait de la table, donnant l'impression d'être la victime d'oppression.
Pendant ce temps, alors que Ciel s'éloignait, le cœur de la femme était rempli de rage et de colère. Mais ensuite, elle remarqua les regards étranges posés sur elle. On avait aussi l'impression qu'ils chuchotaient entre eux. Et ils n'avaient pas peur de laisser entendre leurs pensées.
"Mon Dieu. Elle est nouvelle ici ? C'est la première fois qu'elle tient de l'argent ? Comment peut-elle agir comme si elle possédait le monde ?"
"C'est le problème avec les gens qui viennent de s'enrichir. Ils pensent qu'ils peuvent tout faire juste parce qu'ils sont sortis de la pauvreté."
"Une telle personne non éduquée."
"Est-elle la maîtresse de quelqu'un ? Quelle humiliation. Cette robe ne coûte même pas grand-chose."
"C'est une bonne chose que l'autre personne ait eu beaucoup de patience. Si j'avais été à sa place, je lui aurais tiré les cheveux. Je m'en fiche si je dois dépenser ma fortune dans une bataille légale."
"Haha… elle ne vaut même pas le coup."
"Cette femme tout à l'heure me semble familière ? Je pense l'avoir vue quelque part."
[Madame, ne savez-vous pas pourquoi le nom et la réputation des gens sont plus importants que l'argent ?]
Soudain, les mots de Ciel résonnèrent dans la tête de la femme. Sa main se serra lentement en un poing serré, se sentant un peu petite sous le regard jugeant des gens sur elle. Tous les commentaires la piquaient comme s'ils la connaissaient. Pendant ce temps, ces spectateurs ne parlaient même pas de l'autre femme (Ciel) qui avait été impliquée dans la fiasco. Même s'ils l'avaient mentionnée quelques fois, Ciel ne recevait que leur sympathie.
'Cette femme... elle l'a fait exprès, n'est-ce pas ?' elle se demanda, regardant vers le bas alors qu'elle se remémorait tout ce que Ciel lui avait dit. Cette dernière avait laissé plein d'indices, confirmant qu'elle avait spécifiquement causé ce petit accident pour une raison que la femme ne connaît pas encore.
En y pensant, la colère dans le cœur de la femme fut remplacée par une légère peur. Si Ciel avait délibérément causé l'accident, elle aurait anticipé la réaction de la femme.
'Suis-je volontairement tombée dans le piège de cette psychopathe ? Pourquoi ? Que veut-elle de moi pour me prendre pour cible ?' Une myriade de questions défila dans l'esprit de la femme, ressentant soudainement un frisson le long de son échine.