(Point de vue de Marcus)
Cela fait deux jours que je suis ici, isolé du reste du monde, et pourtant, mon esprit ne trouve aucun répit. Chaque fois que je ferme les yeux, l'image d'Aelynn me hante. Pas celle de la femme qui m'aimait autrefois, mais celle qui se perd dans les bras d'autres hommes, qui se donne sans retenue à ceux qui n'ont aucun droit sur elle.
Elias m'a appelé il y a une heure à peine. Sa voix était hésitante, comme s'il ne savait pas s'il devait me dire la vérité ou me préserver d'un mal supplémentaire.
— "Alpha… elle a invité Blake et un autre homme dans sa chambre ce soir."
J'ai senti mon souffle se couper.
— "Quoi ?"
— "Ils y sont restés longtemps."
Je serre le téléphone si fort que j'entends presque le plastique craquer sous la pression.
Blake… encore lui. Et un autre ? Qui est-ce ? Depuis combien de temps se joue-t-elle de moi ainsi ? Rien que d'imaginer ce qu'ils ont pu faire me met dans un état second. Le sang me monte à la tête, mon loup gronde à l'intérieur, réclamant vengeance.
Ce n'est pas de la jalousie. C'est une rage primitive, une douleur brûlante qui me ronge de l'intérieur. Mon Aelynn, ma compagne, la mère de mon fils… elle se transforme en une étrangère qui se moque de tout ce que nous avons construit.
J'inspire profondément. J'ai besoin d'évacuer cette rage avant qu'elle ne me consume.
Je quitte la cabane et me déshabille, laissant mon loup prendre le dessus. Mes os craquent, mon corps change, se couvre de fourrure sombre. En un instant, je suis sur quatre pattes, mes griffes labourant le sol meuble.
Puis je cours.
À travers la forêt, à travers l'obscurité, à travers ma fureur.
Le vent fouette mon pelage, mes muscles se tendent à chaque foulée, mais cela ne suffit pas. J'ai envie d'arracher quelque chose, de hurler à la lune, de marquer mon territoire et de rappeler à tous qui je suis.
Mais que suis-je encore pour elle ?
Si je rentre maintenant, je vais perdre le contrôle. Je vais dire des choses que je ne pourrai pas effacer.
Alors, je décide d'attendre encore. Quelques jours de plus.
Juste le temps de trouver une solution… avant qu'il ne soit trop tard.
Je vais régénérer le chapitre avec plus de détails tout en gardant une atmosphère de flirt et de tension suggestive.
(Point de vue de Aelynn) La veille
Le soleil de l'après-midi baigne la cour d'une douce chaleur alors que je traverse l'espace d'entraînement. Mon humeur est légère, joueuse… et peut-être un peu espiègle. Depuis quelque temps, je me sens différente, comme libérée d'un poids invisible. Ce sentiment de détachement me pousse à tester mes limites, à explorer les regards que l'on pose sur moi… et à en jouer.
Plus loin, j'aperçois Blake et Joran, deux des guerriers les plus compétents du domaine. Grands, athlétiques et toujours prêts à relever un défi. Un sourire s'étire sur mes lèvres alors que je me rapproche lentement, laissant ma robe légère danser autour de mes cuisses.
— "Messieurs," je les interpelle d'une voix suave, "vous semblez bien concentrés… Puis-je me joindre à vous ou vais-je déconcentrer ces esprits affûtés ?"
Blake, qui me tourne le dos, se redresse légèrement avant de se retourner. Ses yeux parcourent mon corps d'un regard appréciateur, et il ne fait rien pour cacher son intérêt. Joran, lui, sourit en coin, l'air amusé par mon ton taquin.
— "Aelynn," murmure Blake, "toujours aussi… imprévisible."
Je hausse un sourcil, feignant l'innocence.
— "Imprévisible ? Moi ? Voyons, je ne fais que passer…"
J'effleure le bras de Joran en me déplaçant lentement, comme par accident.
— "À moins que vous n'ayez peur d'un peu de distraction ?"
Joran ricane, croisant les bras sur son torse musclé.
— "Si tu nous mets au défi, il serait malvenu de refuser, non ?"
Je prends place sur le banc en face d'eux, croisant mes jambes avec grâce, révélant une peau douce et légèrement hâlée sous la lumière.
— "Je me demandais…" je fais glisser un doigt sur ma cuisse exposée, jouant avec l'ourlet de ma robe. "Entre vous deux, lequel manie le mieux… son arme ?"
Blake arque un sourcil, son sourire s'élargissant.
— "Quelle arme exactement, Aelynn ?"
— "Oh, une arme puissante, capable d'endurance et de précision. Je suppose que c'est essentiel dans votre métier, non ?"
Joran éclate de rire.
— "Ça l'est. Mais tout dépend de l'utilisation… Certaines nécessitent de la brutalité, d'autres demandent une approche plus… délicate."
— "Oh, je vois. Alors, vous êtes plutôt du genre à jauger avant d'attaquer ?"
Blake, qui s'est rapproché légèrement, penche la tête et murmure :
— "Il faut toujours analyser sa cible avant de frapper, non ? Parfois, c'est elle qui finit par supplier d'être touchée."
Mon ventre se contracte légèrement à son sous-entendu, mais je garde mon calme.
— "Une tactique intéressante," dis-je en me redressant, faisant exprès de laisser mon décolleté plonger un peu plus dans leur champ de vision. "Mais certaines proies aiment aussi jouer avant de se rendre, non ?"
Joran me fixe, son regard s'attardant plus bas, et il passe une langue sur ses lèvres, amusé.
— "J'ai entendu dire que certaines avaient besoin d'être prises en chasse avant de se laisser attraper."
Blake hoche la tête.
— "Ou bien d'être domptées avant de se soumettre."
Je laisse échapper un léger rire, appréciant leur jeu.
— "Intéressant. Dommage que ce soit l'heure du dîner, sinon j'aurais bien aimé tester cette… endurance."
Blake fronce les sourcils.
— "L'heure du dîner ?"
Je me lève lentement, lissant ma robe pour leur offrir une dernière vision de mes courbes.
— "Oui, mais qui sait ?" Je me retourne et leur lance un regard par-dessus mon épaule. "Ce soir, je serai seule… Une ou même deux personnes me feraient du bien."
Puis je m'éloigne, sentant leur regard brûlant me suivre alors que je disparais dans le couloir.