Chereads / Fantasia : La dernière épopée / Chapter 23 - Souvenir 1 : Anniversaire.

Chapter 23 - Souvenir 1 : Anniversaire.

 La date de son 18ème anniversaire arrivait, ce jour fatidique où il allait atteindre la majorité. Quitter définitivement l'enfance … enfin cela aurait été vrai s'il n'avait pas déjà dût définitivement la quitter à l'âge de 14 ans. Cela faisait en effet quatre ans qu'il vivait seul dans ces bois, non loin du petit village de FarTown et pour ce jour fatidique, il avait décider d'entreprendre un voyage. Un voyage de deux semaines semaines, il allait en prendre une pour se rendre à destination et l'autre pour revenir. Mais pourquoi un tel voyage ? Quel était sa destination ? Et bien, il voulait tout simplement faire face à son passé. La solitude lui pesait beaucoup sur le cœur, surtout quand il se rappelait ses anciens anniversaires, ceux joyeux qu'il avait put passer avec ses parents. Il voulait revenir à cet endroit, lié au commencement de sa vie mais aussi au début de sa fin. Il n'y avais pas mis les pieds depuis au moins huit ans, huit longues année … Rien que d'y penser, un sentiment de nostalgie surplombé de tristesse s'empara de lui, faisant couler quelque larme qu'il ressuya rapidement.

Il était presque arrivé en ce lieux, la forêt était calme, la nature grise et rougeâtre, les feuilles ayant, pour la plupart, tombées des arbres. Le froids de l'automne se faisait ressentir tout autant dans la température que dans la tristesse du paysages. Cette période sonnait le déclin de la nature, de cette verdure mais aussi de la variété des animaux. La plupart d'eux commençait à hiberner ou ne bougeait plus trop de leur nids, ayant fait leur réserves pour l'hiver. Chacun de ses pas s'enfonçaient dans ce sol humide et recouvert de feuille mortes, ce qui le ralentissait un peu, de même que la météo avec une pluie glaciale qui s'abattait. Il n'entendait que le bruit des goûtes s'écrasant sur le sol et les feuilles restantes, venant arracher ces dernières qui s'étaient accrochées si vaillamment aux branches…

Mylon arriva enfin le jour même de son anniversaire comme prévu. Poussant une branche il la vit : son ancienne maison. Elle se tenait là, délabrée, le toit s'étant écroulé et la nature ayant reprit ses droits. Des lianes s'étaient emparées des murs, et l'herbe avait énormément poussée. Il observa aussi le ciel, ce temps gris et pluvieux se contrastait beaucoup de ses souvenirs. Il se rappelait d'un endroit chaleureux, où cette petite clairière magique baignait dans les rayons du soleil, au milieu de la forêt. Tout en ce lieux n'était plus que métaphore de la mort à ses yeux maintenant.

Un point au niveau de son cœur apparut quand il voulut s'en approcher, tremblant il se mit difficilement à parler :

— Aller … Tu as déjà fais tout ce chemin, ce n'est pas le moment de reculer … 

Il s'avança en titubant, non que le voyage l'avait fatigué mais il fut assaillit d'émotions, de souvenirs. Se revoyant heureux avec le petit Fenrir, avec son père et sa mère, s'entraînant à l'épée, suivant les cours de sa mère… . Il chercha autour de la maison, il s'attendait à retrouver un corps … mais rien. Il se dirigea ensuite vers la maison, en posant sa main sur la porte il fut prit de vertige et d'une crise de panique. Il n'arrivait pas à reprendre son souffle, il devait sûrement s'y trouver, était-il prêt ? Cela ne devait être plus qu'un squelette en armure… Il prit son courage à deux mains et rentra. Il n'y avait cependant plus rien, l'herbe avait envahit ce salon autrefois si chaleureux, les insectes s'étaient servis des restes de meubles pour se construire des abris. Il y avait aussi cet énorme trou dans le mur, dernière trace et preuve qu'un combat avait eu lieu dans cette maison.

Cependant, lorsqu'il vit qu'il n'y avait plus rien, pas même le reste des corps de ses parents, sa vison se troubla et il tomba à genoux dans une flaque. Il n'y avait plus rien, plus rien auprès duquel il pouvait se rattacher. Tout avait vraiment disparut, toutes traces qu'ils avaient vécus ici, plus rien … Il se tint alors le cœur, ressentant une énorme douleur pendant que la pluie commençait à se calmer. Ce fait lui fit relever la tête, il aperçut alors dehors deux pierres blanches, agencées côte à côte et recouvert de lianes. Il se précipita alors vers celle-ci, s'écroula à genoux devant elles tout en retirant les lianes. Ce fut un choc, il y avait marqué : « Ici repose Einberg et Léana Grimorl, héros tant aimés et chéris. En l'honneur de vos sacrifices. ». Il se mit alors à entrer en sanglot. Quelqu'un, oui, quelqu'un était venu leur offrir un enterrement digne de ce nom … . Mais qui ? Qui ... ? Il n'en avait pas idée, un poids se libéra de son cœur mais cela n'enleva pas tout de même la tristesse. Il posa sa main sur l'une des pierres et dit en sanglotant :

— Salut vous deux, j-j-je suis revenus vous donner des nouvelles … Je suis sûr que vous auriez aimer voir si je m'en suis sortis. Après tout, c'e-e-st à cause de moi tout ça … J'ai 18 ans aujourd'hui, je suis en bonne santé et j'essaie de m'en sortir comme je peux, tu m'as demandé de vivre maman … Sans regret, de ne jamais abandonné … De ne jamais céder à la vengeance … J'essaie tellement, tu sais, mais c'est si dure. Je … je … la solitude me pèse tellement. Si je ne dois pas vous venger, à quoi bon continuer ? Je n'ai pas de but, pas de rêve, je ne fais que souffrir tout ceux que j'approche … . Même votre amie Liz elle s'est sacr… . Tout ça pour que je puisse vivre !

Il frappe alors violemment le sol, il le frappe alors violemment avant d'hurler :

— Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi … Pourquoi je suis nez avec ces maudites écailles ! Pourquoi vous m'avez recueillit et sauvé, vous auriez du me laisser mourir … Sans ça vous seriez peut être toujours en vie !

Il sortit alors une dague et d'un moment de rage envers lui même, il se mit à poignarder son bras droit en hurlant dans ses sanglots :

— Tout ça ! Tout est ta faute ... disparaît, malédiction !!

Cependant, ses écailles étant trop dures, il ne put les transpercer … . Il abandonna alors et resta planter là pendant plusieurs minutes, sans bouger sous cette petite pluie. L'esprit vide, il voulut se laisser dépérir juste ici, au moins il aurait put reposer auprès d'eux comme ça. Tout se terminerais ainsi …

Hors, un bruit attira son attention, un craquement de branche. Il se mit alors à regarder dans cette direction et aperçut dans un buisson deux petites choses. Il remarqua une fourrure rousse ainsi que deux paires d'œil luisantes en provenant. Il put comprendre ce que racontait les deux créatures :

— Dit sœurette, ce ne serait pas … Un humain ?

— Un humain ici ? C'est rare … mais tu crois pas qu'il pourrait nous aider ?

— Surtout pas ! Il paraît qu'ils nous chassent pour le plaisir et nous mange après. C'est ce que maman nous a toujours dit.

— Oui mais-mais !! Maman est sur le point de mourir quand même !

— Je sais mais …

Mylon s'exprima en se relevant :

— Des Relins ? La même espèce que Fenrir ...

—AAAhH ! Il nous a remarqué, vite on doit fuir !

— Attends grand-frères, il y a quelque chose qui cloche. Pourquoi on a compris ce qu'il racontait ?

— Tient c'est vrai maintenant que tu le dis …

La petite Relin sortit alors du buisson, étudiant Mylon avec précaution. Elle lui dit alors :

— Mais tu peux nous comprendre ? Tu peux nous aider à sauver maman ?

Mylon s'agenouille alors devant la petite créature en lui tendant la main. Bien qu'il ne se sentait pas bien mentalement, de revoir une de ces petites créatures lui fit afficher un sourire. Il lui dit :

— Je suis à moitié démons, pas vraiment un humain alors je vous comprends… . Vous avez dit que vous vouliez de l'aide pour sauver votre maman, c'est bien ça ?

— Oui ! répondit l'autre Relin en sortant du buisson. Elle à reçut un coup de griffe d'un gros ours en nous protégeant, on a réussit à tous s'en sortir mais si on fait rien maman va finir par mourir …

Encore un parent qui s'était sacrifié pour ses enfants, même dans le monde animal il n'y avait pas de distinction. Cela raisonnait directement avec lui, bien qu'il n'en gagnerait rien, bien que cela pouvait paraître futile d'aider un animal avec une longévité si petite comparée aux autres, il ne pouvait pas se résigner à ne rien faire. Il répondit alors :

— Je vois, si vous me menez à elle je pourrais certainement la soigné avec de la magie.

— Vraiment, vraiment ? rétorqua la petite Relin.

— Suit nous alors ! dit le deuxième avant de se mettre à courir dans une direction suivit de sa sœur.

Les deux petits Relins le conduisirent alors rapidement jusque leur mère. Elle se trouvait là, au pieds d'un arbre sous cette pluie battante. Elle avait l'air d'avoir du mal à respirer, cela faisait longtemps qu'elle s'était fait attaquer on dirait et elle luttait pour survivre, il put l'entendre marmonner :

— Mes enfants, mes enfants … Je dois au moins les sauver, s'il vous plaît mère nature, sauvez mes enfants…

Mylon se mit rapidement à soigner la mère avec de la magie de soin. Cependant il avait peur d'être arriver trop tard. La plaie avait du mal à se refermer surtout qu'il n'était pas expert en magie de soin. Il y mit alors tout le mana qu'il pouvait et une fois terminé, la pluie s'arrêta étrangement. Les rayons du soleil réapparurent, éclairant Mylon et les deux petits Relins qui se trouvaient autour de la mère. Celle-ci reprit ses esprits et se leva tout en disant :

— Mais que, les enfants ?! Je croyais que … Un humain !!!

— Il n'y a rien à craindre maman, dit le frère.

— Oui, il t'a sauvé ! ajouta la sœur en se blottissant contre la mère, le frère fit de même.

— Mes chéris …

La mère Relin se mit alors à câliner ses petits ce qui réconforta Mylon, il avait réussit pour une fois à sauver une famille. Tout ce qu'il avait appris, l'entraînement qu'il avait suivit … Tout ça avait mené à la survie de cette mère, à la survie de cette famille. La mère dit alors en le regardant dans les yeux :

— Merci, merci beaucoup ! Je ne sais pas comment vous le repayer …

— Ce n'est rien, répliqua Mylon. Vous pouvez me remercier en restant là pour eux et en leur offrant une bonne vie.

— Je le ferais, je vous en fais la promesse ! dit elle en regardant Mylon.

Ils partirent ensuite se réfugier plus loin dans les bois, laissant Mylon seul. Il les regarda en souriant, peut être qu'il était trop tôt pour qu'il abandonne. Il y avait ce village non loin de là où il habitait, ce fameux village qui était souvent attaqué par des monstres comme l'ours. Il n'y était pas vraiment le bienvenue, les habitants le craignaient mais il pouvait au moins les aider. Il comptait d'une certaine manière en chassant lui même les monstres. Cette rencontre lui fit réaliser qu'il permettait à des familles comme la famille de Relins de pouvoir vivre heureux et ensemble, sans tragédie … Oui, c'est ça ! C'est ce qu'il allait continuer de faire, c'est ce qu'il ferait jusqu'à trouver ce qui compte vraiment pour lui. Une autre raison pour laquelle vivre. Il se dirigea alors une nouvelle fois vers son ancienne maison. Il ramassa sur son chemin une belle fleur rouge qu'il déposa devant la tombe de ses parents avant de leur faire un dernier adieux.

Cet anniversaire fut mouvementé en terme d'émotions pour Mylon mais il eut du bon. Bien qu'il restait sentimentalement instable, il avait trouvé une raison de continuer. Surtout lorsqu'il rentra, son aide fut grandement importante dans la survie de Marlène et sa mère …