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Chapter 55 - Chapitre 54 : retour au bercail

En survolant Raccoon City, un sourire se dessina sur mon visage. La vue était tout simplement spectaculaire. Là où autrefois se dressaient des ruines et des bâtiments délabrés, s'étendait désormais une mégalopole éclatante de vie et de diversité. Les gratte-ciels de verre scintillaient sous la lumière du soleil couchant, et les rues en contrebas bourdonnaient d'activité. Cette ville, reconstruite de mes mains, représentait un symbole de renaissance et de résilience.

L'hélicoptère atterrit en douceur sur le toit de mon immeuble principal, tandis que le reste de la flotte se dirigeait vers la base de King Pharmaceutique pour décharger les nouvelles recrues, données et matériels récupérés lors de notre mission. Je descendis lentement, savourant le vent frais qui balayait le toit. La familiarité des lieux était réconfortante après les événements intenses des derniers jours.

En franchissant les portes de mon bureau, je n'eus même pas le temps de poser mon sac avant d'être littéralement plaqué au sol. Deux boules d'énergie, Lisa et Sherry, venaient de bondir sur moi avec toute la force de leur enthousiasme. Je tombai avec un léger « oof », pris au dépourvu mais heureux.

« Papa ! » s'exclama Lisa, s'asseyant sur ma poitrine et me pointant du doigt comme un juge sévère. « Tu avais dit que tu serais parti deux jours, mais ça fait quatre jours ! On était super inquiètes ! Tu sais qu'on a compté chaque heure ? » Ses yeux brillaient de reproche, mais son ton était plus mignon qu'accusateur.

Sherry, quant à elle, se tenait juste à côté de nous, souriant doucement en croisant ses bras. Elle ajouta d'un ton taquin : « Oui, et Lisa n'a pas arrêté de faire les cent pas en parlant de toutes les raisons pour lesquelles tu avais sûrement oublié de revenir. »

« Je n'ai pas fait les cent pas ! » protesta Lisa, rougissant légèrement, avant de se tourner de nouveau vers moi, le regard déterminé. « Mais tu vas devoir nous expliquer ! »

Je ris doucement, posant une main sur la tête de Lisa et l'autre sur celle de Sherry. « D'accord, d'accord, vous avez raison. Je vous dois une explication. » J'attrapai doucement Lisa et la soulevai pour me redresser. Sherry m'aida à me relever, son sourire amusé ne quittant pas son visage.

Une fois debout, je m'agenouillai pour être à leur niveau. « Écoutez, mes petites princesses, je suis désolé de vous avoir inquiétées. Une personne était très malade et avait besoin de soins urgents, et je ne pouvais pas partir avant d'avoir réglé la situation. »

Lisa croisa les bras, son expression toujours boudeuse, mais je pouvais voir qu'elle commençait à céder. « Mais tu aurais pu nous prévenir, au moins ! »

« Tu as raison, ma grande. Je promets de vous prévenir la prochaine fois si je dois rester plus longtemps, » dis-je avec un sourire sincère. Je tendis les bras et, comme je l'espérais, Lisa s'y jeta pour un câlin. Sherry, plus discrète, s'approcha également, et je les étreignis toutes les deux, appréciant ce moment précieux après plusieurs jours d'absence.

« On te pardonne, mais seulement si tu passes la soirée avec nous, » déclara Lisa en me regardant avec ses grands yeux brillants.

« Marché conclu, » répondis-je en les serrant un peu plus fort. « Alors, quelles aventures avez-vous prévues pour ce soir ? »

« On sera quatre ce soir, Tata Jill nous rejoint ! » déclara Lisa avec enthousiasme, ses yeux pétillants d'excitation. Elle sautillait presque sur place, mais son bonheur fut vite interrompu par un secouement énergique de Sherry.

« Lisa, arrête de rêver ! On a un tournage au studio 4 dans une demi-heure ! On va être en retard ! » s'exclama Sherry, son visage blême d'inquiétude.

Lisa se figea, ses yeux s'élargissant. « Oh non… Mr Lee va nous tuer ! » balbutia-t-elle, la panique montant rapidement.

Je levai les yeux au ciel tout en sortant mon téléphone, essayant de calmer la tempête. « Respirez, mes tornades. Je vais régler ça. »

Je composai rapidement le numéro de mon pilote, qui venait à peine de décoller après m'avoir déposé. « Hey, fais demi-tour et dépose mes filles au studio 4 avant d'aller à la base. Considère ça comme une priorité absolue. »

« Reçu, Monsieur King. Je serai là dans dix minutes, » répondit le pilote, professionnel comme toujours.

Je rangeai mon téléphone et me tournai vers mes filles, leur adressant un sourire rassurant. « Problème réglé. Votre chauffeur arrive. Allez chercher vos affaires et soyez prêtes à partir. »

« Merci, Papa ! » s'exclamèrent-elles en chœur avant de s'élancer vers leurs chambres pour récupérer leurs affaires. Je soupirai, amusé par leur énergie débordante, et les regardai partir. Ces deux là étaient un ouragan, mais elles rendaient ma vie tellement plus vivante.

Avec le départ des filles et un peu de calme enfin revenu, j'appelai Delphine, ma fidèle assistante. Sa voix claire et posée répondit presque immédiatement.

« Oui, Monsieur King ? »

« Delphine, un briefing rapide. À quoi ressemble mon emploi du temps pour la semaine à venir ? » demandai-je en m'installant dans mon fauteuil, profitant du rare moment de sérénité.

« Vous avez une semaine tranquille, Monsieur. Aucun rendez-vous majeur prévu. Cela dit, la semaine prochaine sera bien plus chargée. Vous avez des réunions avec plusieurs politiciens, une audience avec le président américain, et une présentation devant le Conseil de santé. Tout cela aura lieu à New York. »

Je laissai échapper un léger grognement. « New York, hein ? Très bien. Assurez-vous que tout soit prêt pour les déplacements et les documents nécessaires. »

« Considérez que c'est fait, Monsieur. D'autres demandes avant que je ne finalise le planning ? » demanda-t-elle, toujours aussi efficace.

« Non, ça ira. Merci, Delphine, » répondis-je avec un sourire. Sa fiabilité était inestimable.

Je pris l'ascenseur pour descendre au sous-sol de mon immeuble, où le laboratoire principal était situé. Les portes s'ouvrirent sur une vaste pièce immaculée, emplie de machines sophistiquées et d'écrans clignotants. L'atmosphère y était studieuse, presque austère, mais elle bourdonnait d'activité.

Je fis discrètement sortir les personnes dans mon usines comme si elle m'avaient accopagné dans l'ascenseur.

Marcus et Wesker junior étaient déjà là, entraînant Alexia dans une discussion animée sur une méthodologie de recherche.

« Si vous voulez comprendre nos standards, il faudra d'abord revoir vos bases. Ici, nous ne faisons pas d'expérimentations inutiles ou sacrificielles. L'efficacité prime, » expliqua Marcus, son ton presque paternaliste.

Wesker ajouta avec un sourire en coin : « Et n'essayez pas de brûler quelque chose pour le plaisir. Gérald déteste les surprises pyrotechniques. »

Alexia sembla légèrement agacée mais finit par hocher la tête. « Très bien, je m'adapterai. » Elle se tourna vers moi, un brin hésitante. « Et si je veux proposer une idée… ? »

« Tu passes par eux, » répondis-je en désignant Marcus et Wesker. « Ils te guideront. »

Pendant ce temps, les triplés Jordan, toujours inséparables, s'étaient dirigés vers l'unité de traitement pour saluer les autres chercheurs. Je pouvais les entendre plaisanter à distance.

« Alors, qui va gagner le concours du plus grand cerveau ici ? Toi, Marcus, ou toi, Wesker ? » lança l'un des Jordan.

« Arrête de chercher des ennuis, on sait tous que Marcus a un léger avantage… pour l'instant, » répliqua un autre, provoquant des rires.

Je secouai la tête, amusé, et conduisis Alfred vers un bureau adjacent. Là, Delphine l'attendait déjà pour organiser un poste et des responsabilités pour lui.

« Alfred, je te laisse avec Delphine. Elle va tout t'expliquer et t'installer correctement à Raccoon City. C'est une experte, alors écoute ses conseils. »

Alfred acquiesça, bien que légèrement nerveux. « Merci, Monsieur King. Je ferai de mon mieux. »

Je retourne dans mon espace personnel pour récupérer une cage contenant plusieurs rongeurs mutés. Ces petites créatures, dociles depuis leur intégration dans l'usine, m'ont permis d'isoler un échantillon de sang contenant une forte concentration de virus T Veronica grâce à Marcus.

Après avoir déposé quelques spécimens dans le laboratoire principal pour que Marcus et les autres chercheurs poursuivent leurs travaux, je me dirige vers mon propre laboratoire privé. L'idée d'une trahison ou d'un accident ne me traverse même pas l'esprit. Mes chercheurs, complètement loyaux grâce aux modifications apportées par le virus G, sont dévoués à ma cause, et les mesures de sécurité dans l'usine rendent une épidémie presque impossible.

Je ferme soigneusement la porte blindée de mon laboratoire et m'avance vers une grande capsule d'acier renforcé, un espace spécialement conçu pour des expériences à haut risque comme celle-ci. À l'intérieur, chaque surface est doublée de matériaux ignifuges et résistants aux acides. La lumière blanche stérile éclaire chaque détail.

Je place la seringue contenant le virus T Veronica sur une petite table devant moi. Mes doigts hésitent un instant sur l'aiguille. Je sais que ce que je m'apprête à faire est extrêmement risqué, même avec mes capacités actuelles. Mais si cela fonctionne, je pourrais dépasser mes propres limites, récupérer une partie de ma puissance perdue, et peut-être bien plus encore.

« Allez, Gérald. On a survécu à bien pire que ça, » murmurai-je à moi-même avant de planter l'aiguille dans une veine de mon bras gauche. Je presse le piston lentement, injectant le liquide écarlate dans mon système. Une vague de chaleur se propage immédiatement dans mon corps.

En moins de cinq secondes, la douleur frappe comme un ouragan. Une chaleur insupportable envahit mes veines, brûlant chaque centimètre de mon corps de l'intérieur. Je m'effondre sur un genou, haletant, alors que mes veines deviennent violettes et ressortent grotesquement sous ma peau. Mon épiderme rougit rapidement, comme si j'étais en train de cuire de l'intérieur. Puis, soudain, ma peau s'enflamme brièvement, des flammes dansantes couvrant mes bras et mon torse.

La douleur est indescriptible, mais elle est suivie immédiatement par une sensation étrange de régénération. Ma peau brûlée se reconstitue en quelques secondes, chaque cellule semblant renaître plus forte. Mais ce n'est pas fini. Le cycle se répète : brûlure, régénération, brûlure. Je suis pris dans un cercle infernal, chaque instant intensifiant l'agonie et le renouveau.

Cela dure presque une heure. Chaque minute me semble une éternité, mais je m'accroche, mes dents serrées, refusant de céder à la douleur. Enfin, le feu intérieur s'apaise, laissant place à une poussée de puissance que je ne peux pas ignorer. Mes mains tremblent légèrement alors que je me lève, sentant les changements dans mon corps.

En observant mon reflet dans le verre de la capsule, je remarque immédiatement des changements. Ma peau a pris une teinte légèrement plus vive, comme si elle était infusée de vie. Mes lianes dorsales sortent d'elle-même me donnant un vue dégagé sur elle.

Je tends une main vers l'une de mes lianes dorsales, qui semblent plus épaisses et robustes qu'avant. En testant la sensation, je remarque qu'elles sont devenues ignifugées, leur texture rappelant celle de l'acier trempé.

Je fais un geste, libérant un nuage de pollen de mon corps. À ma surprise, le pollen, autrefois irritant, s'enflamme en un éclair au contact de l'air, créant une chaleur intense. Je souris légèrement. « Incendiaire, hein ? Intéressant. »

En testant mes épines dorsales, je découvre une nouvelle capacité : je peux désormais injecter mon propre sang à travers ces pointes. Cela ouvre des possibilités presque infinies pour des attaques offensives et des capacités de soutien.

(Note d'auteur : petit chapitre de mise au point pour améliorer un peu mon Mc, prochain chapitre retrouvaille avec Léon, Claire et Ada pour la suite des opérations, ne manquez pas le prochain chapitre de détective raccoon ^^)