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Chapter 13 - Chapitre 12 : Quelque part dans l'espace

Vaisseau LV-39642-feinVol : Distance estimée, 5395 A.L. rapport de maintenance annuel.

Alors qu'Ailon Nogar, le responsable maintenance des expéditions d'exploration, s'apprêtait à ouvrir la boite noire du vaisseau à destination de Nekea, dernière étape du protocole Sanchez, un rigoureux protocole de maintenance évitant les disruptions des systèmes de communications intergalactiques longues distance. Il s'attendait à sanctionner le capitaine à son bord d'un simple rappel à l'ordre, comme il se doit bien souvent, suivit d'une tape dans le dos et de quelque encouragement afin de ne pas perdre courage dans l'exécution de ses périlleuses missions. Mais ce à quoi Ailon, ex-expert en mécanique spatial, placé ici parce qu'il fallait bien que quelqu'un le fasse. Non ce à quoi il ne s'attendait certainement pas lors de l'ouverture de la boite Quantique N502 synchronisée à la signature d'état quantique du vaisseau Hakkenru était de découvrir un aléatoire pur, des données récrite plusieurs fois, crypté, incohérente. Le pire était à craindre. 

« Mais c'est impossible, se dit-il » 

Constatant pléthore de bug dû à des corruptions dans les données du vaisseau. 

« Mais comment ces idiots ont-ils réussi à détruire mon vaisseau ! ». Ailon ayant toujours eu beaucoup d'affecte pour la beauté mécanique de chacun de ses vaisseaux les connaissaient tous sur le bout des doigts. Mais ses connaissances, étendues sur le sujet, étaient aussi la raison pour laquelle il savait très bien que seul bien peu de raison pouvait provoquer cela. 

Car pour corrompre les données à ce point corrompre les données à ce point, il fallait s'y prendre de l'intérieur, soit Argueiss s'était écrasé sur une étoile à neutrons, soit il se foutait ouvertement de lui. Voilà les seuls deux possibilités qui lui passaient par la tête. Argueiss avait réalisé là un exploit. De toute sa carrière, c'était bien la première fois qu'il constatait ce cas théorique, la plupart des formations passe ce chapitre tant il est absurde. Celles qui ne le font pas, elles recommandent de ne rien faire. Car il est inutile de chercher un phantom, cela représente bien trop d'effort et il n'y a que trop peu de chance de succès. Alors en théorie, le vaisseau serait perdu à jamais, sans aucune chance de retrouver le vaisseau mère, condamné à errer s'il n'était pas déjà détruit. Ce serait effectivement le cas si Ailon ne connaissait pas en personne le capitaine. Il avait auparavant couver nombreuses de ses fourberies, Ailon n'appréciant pas particulièrement non plus le manque de confiance et le contrôle qu'exercer l'alliance sur ces divers agissements. Il collaborait aisément avec Argueiss, mais cette fois, c'était trop. Pas son vaisseau, pas des années de recherche et de développement, pas son poste, il ne sacrifiera pas encore une fois tout cela pour un capitaine à l'esprit rebelle. Ailon était furieux. Il chercha dans tout l'historique de navigation, tout les rapports. Toutes les données de vols, toutes les trajectoires disponibles. Ailon prépara un rapport béton. Ils avaient été trop loin. Cette fois, il ne leur pardonnerait pas. Que le capitaine Argueiss en soit damné quitte à déranger les plus hautes instances même lors de leur partie d'Ugnou sacrée du dimanche. Célébration réservée à l'élite de la hiérarchie, planifiée de longue date afin de se synchroniser avec la révolution rare de quelques astres locaux. 

Un phénomène stellaire aussi unique que fascinant dont les effets gravitationnels rendaient le jeu d'autant plus somptueux. Un événement ne pouvant se produire qu'une seule fois toutes les cent cinquante journées universelles.

Autrement dit, Ailon était prêt à tout pour laver cet affront. À moins que ce soit, car il ne savait que trop bien que de toute façon, pour la hiérarchie, toutes les raisons seraient bonnes pour éviter de gérer un problème. 

Autrement dit, Ailon était prêt à tout pour laver cet affront. À moins que ce soit, car il ne savait que trop bien que de toute façon, pour la hiérarchie, toutes les raisons seraient bonnes pour éviter de gérer un problème. 

Il prit une dernière respiration avant de commettre l'irréparable. Ferma les yeux quelques secondes, le temps de s'assurer de ne commettre d'erreur. Puis lança l'escalade de criticité de la chaîne de maintenance, tout en savourant une gorgée d'hyper kaz doux remède à la fatigue et savant mélange au demeurant explosif conçut spécialement pour savourer les longs voyages intersidéraux en toute tranquillité.

h-3 :

"Manager maintenance"

"A303 génère le rapport statistiques des derniers événement majeur et publie le dans la navette."

Une simple ligne noire, le manager aurait pu y faire attention, mais il n'avait pas le temps. Il préférait largement jouer au dernier space explorer sur les serveurs privés de la navette. 

h-2 :

"Directeur de maintenance"

"bwarq !" 

À peine reçut-il le rapport qu'il manqua d'avaler de travers son hyper tasse de kaz. 

"Comment ?" 

Il ne comprenait pas par quel vent de mauvais augure avait transiter ce message. 

"Nous avons perdu un vaisseau ?" 

Bien sur le directeur ne s'en faisait pas vraiment pour le vaisseau, mais plutôt pour sa prime d'intégrité ou pire pour les heures de travail et de justification interminable alors même qu'il ne maîtrise ni les tenants ni les aboutissants du sujet. Seul solution envisageable pour lui, passer le ballon.

h-1 :

"Directeur finance"

Lorsqu'il vit son budget s'envoler alors même qu'il n'avait pas eu le temps de financer son CE personnel, il fit un bond au plafond. Le sang qui remontait rapidement le sommet de son crâne le teintait d'un rouge colérique.

"Quoi ? Hors de question !"

h :

"Directeur général"

"Et c'est le but." Après quatre essaie seulement, voilà qu'il venait enfin de dépasser ses compagnons diplomates.Un record pour lui. Généralement, les parties d'Ugnou se finissait sur une victoire écrasante des représentants démocratique de Knoman, mais miraculeusement la gravité chaotique du system laissait une chance même aux plus médiocre d'entre eux. Les diplomates baissèrent les yeux, signe qu'il ne savait que trop bien qu'il entendrait parler de cette glorieuse victoire pendant des siècles, si ce n'est plus. Puis le directeur Heinary, se tournant avec un sourire qui en disant, eu un aperçu sous ses yeux du seul véritable tableau des scores. 

"Putain, de merde, va me chercher le général Monar."