(J – 174)
« Quel est cet endroit ? Je marche sur une espèce de sentier plutôt étroit, je dirais. Je regarde à gauche et à droite, il n'y a rien. Vraiment rien. Je marche sur un sentier bleu sombre suspendu sur rien. Je veux dire rien de rien. Ce rien a la couleur de l'obscurité la plus complète. Je pense même qu'il est trois fois plus sombre que le vantablack. Il faut que je pense à autre chose pour ne pas perdre l'équilibre. Tant bien que mal je réussis à arriver jusqu'au bout. Une porte devant moi s'ouvre. J'entre dans la pièce. Qu'est ce que c'est beau ! Je crois que suis arrivé dans une espèce de parc rempli de cerisiers ? Je crois. Normalement les fleurs de cerisiers sont roses là elles sont d'un bleu très clair. On dirait qu'il n'y a que deux couleurs ici. Le noir et le bleu. Mais je vois bien que ce n'est pas la réalité. Est-ce ce qu'on appelle un rêve lucide ? J'ai des doutes. Je me retrouve tout à coup sur une plaque de verre transparente. Tiens, les couleurs sont revenues.
Je vois des personnes en dessous. Je crois que j'ai déjà vu cette personne. C'est le PDG qui pense très sérieusement qu'il est le concurrent de mon père. LOL. Avec qui est-ce qu'il discute ? Cette personne a l'air… très peu recommandable. Je n'arrive pas à entendre ce qu'ils se disent. C'est une drôle de sensation là ; je dois sûrement être en train de me réveiller.
J'ouvre les yeux. Est-ce que c'est Venitia ? Pourquoi est-ce qu'elle colle son front contre le mien comme ça ? On a pas que ça à faire. Il faut qu'on aille au repaire. Je passe devant pour lui montrer le chemin. Et là j'entends de drôles de voix dans ma tête. Je ne sais pas comment mais je sais. Je sais que c'est Stéphano qui discute avec quelqu'un. Mais avec qui ? Chaque chose en son temps. Je le saurai tôt ou à temps.
LixLi ouvrit les yeux. Il avait dormi comme un loir. Peu après avoir envoyé le message à son père la veille, celui-ci avait lancé un appel. Il ne se rappelait même pas de la dernière fois avant. Son père avait tenu à ce qu'ils se voient pour discuter. Une voiture viendrait les chercher Venitia et lui ce matin. Il soupira. « Quel ennui, dit-il tout haut, en se levant.
Venitia dans sa chambre, elle repensait à la drôle de sensation qu'elle avait ressenti lorsqu'elle avait collé son front contre celui de LixLi la veille. Ce n'était pas douloureux, mais extrêmement désagréable. Elle avait senti quelque-chose vibrer dans sa tête. Elle avait aussi décidé de lui parler de ses différentes expériences avec Xana et des différents échantillons qu'elle avait en sa possession.
Elle sauta de son lit pour faire sa toilette et descendit dans la cour. LixLi l'attendait à côté de la porte. Ils sortirent, et cette dernière se verrouilla automatiquement. Ils partirent en direction d'une station de recharge pour voitures électriques. Ils attendirent une dizaine de minutes avant qu'un petit drone ne se dirige vers eux discrètement. LixLi le regarda arriver sans en avoir l'air ; l'appareil, après avoir tourné autour d'eux, s'envola plus haut pour avoir une meilleure vue des environs. Après quoi, il repartit d'où il était venu. Cinq minutes plus tard, un SUV noir très élégant venait se garer devant eux. LixLi invita son amie à monter et la suivit à l'intérieur.
Van Seo-C-E-O, attendait calmement dans une pièce toute spéciale. Elle était entièrement verte, et tous les objets à l'intérieur avaient la même couleur. Il attendait son fils qui devait arriver d'une minute à l'autre. La porte s'ouvrit. Bertrand entra, suivi de LixLi et Venitia, salua Seo-C-E-O, puis se retira.
- Bonjour oncle Van.
- Bonjour Venitia. Le voyage n'a pas été trop épuisant ?
- Non. Le siège était très confortable.
- Ha ha ha. D'accord. Bonjour LixLi.
- Hi dad, répondit l'adolescent sur un ton de défi.
- Tu as l'air d'aller bien. J'irai droit au but. J'ai fait vérifier les informations que tu as envoyé hier, et elles sont correctes. Est-ce que je peux savoir où est tu te les procurer ?
- Non. Pas maintenant en tout cas.
- Est-ce que je peux savoir pourquoi ?
- ...
- Très bien. Je ne te forcerai pas. Est-ce que tu comprends la gravité de la situation ?
- Tout à fait.
- Est-ce que tu as une solution à proposer ?
- J'y réfléchis.
- D'accord. Quoiqu'il en soit j'aurai besoin de ton cerveau et de tes talents.
- J'accepte de t'aider à condition d'avoir mes propres quartiers et d'être en binôme avec Venitia.
- Parfait ! Marché conclut. Est-ce que tu as des questions ?
- ....C'est vrai que tu sors avec sa mère ? Et tu m'as rien dit ??
- Depuis quand est-ce que tu t'intéresse à mes affaires ?
- Quand-même !
- Non mais ! Regardez-moi ça. Est-ce que moi je fouille dans ton historique ?
- Mais ça n'a aucun rapport ?
- Venez je vais vous présenter aux autres.
- Quels autres ?
- Tu verras.
Van sortit de la pièce longea le couloir, puis ouvrit une porte sur la gauche.
- Bonjour les jeunes ! Dit Van en entrant la tête.
- Bonjour monsieur Van, répondirent les jeunes gens presqu'en chœur.
- LixLi, Venitia, je vous présente Raymond, Lucie, Simone, Hugo, Benoît, Pierre, le blondinet là c'est Renaud, le maigre c'est Châteaubriand. Où il est Patrick ?
- Dans un ananas au fond de la mer. Je plaisante. Il est à l'atelier 3.
- Ah. Continuons. La dernière assise tout au fond, c'est Alanna. Les jeunes, je vous présente mon fils LixLi, et ma future belle-fille, Venitia. Entendez-vous bien. À plus.
- Et le voilà qui est parti, dit LixLi en regardant son père s'éloigner.
- Il va sûrement rejoindre ma mère, répondit Venitia. Mais future belle-fille ? Ils ne sont même pas encore fiancés non ?
- Excuse moi, tu es le LixLi ? Celui qui a mis au point le système de détection qui est aujourd'hui utilisé par tous les avions et les satellites à sept ans ?
- Oui c'est moi, répondit LixLi sans vantardise. Toi c'est Châteaubriand c'est ça ? Enchanté Châteaubriand.
- Enchanté aussi.
- Dites, qu'est-ce que vous faites ici ?
- Nous avons envoyé des résumés de nos projets en ligne et nous avons été sélectionnés.
- Et avec la situation actuelle, disons que nous sommes, réquisitionné, ou plutôt engagés. On est censés trouver des solutions à la situation actuelle et à d'autres problèmes que rencontrent les ingénieurs et autres scientifiques qui travaillent ici.
- Je vois. Des consultants en quelque sorte.
- Et vos parents ?
- Bof certains d'entre nous ont des parents à l'étrangers, et pour les autres, leurs familles sont relogées par ton père.
- Est-ce que vous êtes au courant des dernières nouvelles ?
- Non je ne crois pas ?
- D'accord. Il voulait donc que ce soit moi qui l'annonce. Nous avons au plus cinq mois avant que la plus grande catastrophe de l'histoire mette l'humanité en danger. Nous devons donc trouver une solution, tester cette solution et l'appliquer à grande échelle avant l'échéance. À partir de maintenant nous n'avons plus de temps à perdre. Voici les détails. Cela étant dit, nous devons maintenant vous laisser. Mon amie et moi nous avons faim.
Bureau du ministre de la sécurité.
- Ce n'est plus juste une affaire de sécurité nationale ; c'est toute la planète qui est en jeu, dit le ministre. Il faudrait un sommet avec les autres nations.
- Je pense que ce serait l'idéal, répondit Stéphano.