Chereads / Un slime chez les shinobis / Chapter 29 - ~ Petite vengeance ~

Chapter 29 - ~ Petite vengeance ~

"C'est parti."

Je quitte ma position seiza dès que l'horloge indique pile 1 heure du matin et prends ma sacoche préalablement vidée en sortant de chez moi.

À peine sorti, je me met à courir discrètement en direction de ma destination.

J'atteins rapidement la périphérie du village, à partir de ce moment là, je cesse de courir et déploie tous mes efforts pour être le plus furtif possible.

Je m'arrête un petit moment plus tard pour passer les environs au peigne fin avec mon ouïe, captant le moindre souffle dans un rayon de 100 mètres autour de moi...

"Bénie soit la guerre." je souris en voyant à quel point le village est désert, n'entendant rien à part quelques ronflements ci et là dans le coin.

"Forcément, avec le conflits en cours, la plupart des troupes sont au combat et les maigres réserves ont autre chose à faire que surveiller le quartier commerçant." je pense en reprenant mon chemin, restant tout de même dissimulé par précaution.

C'est là que je ma vision nocturne prends toute son efficacité, je vois quasiment tout ce qui se trouve autour de moi malgré l'heure et la non présence d'une quelconque source de lumière ici.

Avec ça, je déplacer dans la nuit est un jeu d'enfant, et c'est normal, j'en suis un.

Je me rapproche de plus en plus de mon objectif quand je commence à entendre non loin des bruits de gravier suivis de grommèlements.

"Je me disais bien..." je lève les yeux au ciel et m'arrête, observant vite l'environnement autour de moi avant de finir par trouver un une caisse en bois adossée au mur devant moi.

Je ne prend pas 3 secondes pour l'ouvrir et m'y engouffrer, me recrovillant tout au fond en position fœtale histoire de faire le moins de bruits et de vision possible s'il vient l'idée à ce gêneur de me chercher.

J'entends les pas se rapprocher de plus en plus et me tend quand je m'aperçois que la personne se trouve juste devant ma cachette

"Clang !!!"

Je sursaute légèrement lorsque un bruit de verre retentit à terre.

"Oh putain !" Le type crie avant de faire un bruit d'effort.

"Hmpffff..."

Je prends peur au moment où loquet de l'ouverture crisse et que je vois le bois au dessus de moi commencer à s'ouvrir.

Je me courbe au plus profond de la boîte et mets quelques vêtements éparpillés autour de moi pour essayer de me dissimuler quelque peu.

"Cling !"

Un autre bruit de verre parvient à mes oreilles quand je sens un objet dur et un peu lourd être lancé contre mon dos.

"Putain de bouteille de merde, putain de nuit de merde, putain de ronde de merde. Putain de poubelles de merde." L'homme grommelle à moitié éveillé.

"Ouf, c'est bon, juste un type bourré en pleine

dépression." je souffle lentement de soulagement.

J'ai à peine le temps de faire cela, que je sens un liquide chaud m'être versé dessus, coulant le long de mon dos et se répandant sur mes cheveux.

"Putain."

"LalalalalLAAAAAAAA." le garde commence à chanter avant de finir par crier à plein poumons.

"Hmmpffff, fuuuuuuuuu, " j'inspire et expire lentement en fermant les yeux, essayant de me calmer ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Le jet finit par s'arrêter et j'entends un son de braguette, puis l'homme semble se retourner et partir.

"Oh mais non, tu t'en tirera pas comme ça mon gaillard." je pense en sortant discrètement de la boîte tandis qu'il me tourne toujours le dos et arrête de bouger, l'air occupé à fermer sa braguette.

Je réduis rapidement la distance entre nous, alors que la colère résonne en moi. Me sentant terriblement humilié par cet acte odieux qu'il à osé faire, non que dis-je, diriger contre moi.

"Putain de merde." L'homme hurle en continuant à s'énerver contre sa braguette, ignorant encore totalement ma présence.

Ramassant une planche de bois qui traîne par terre, je la soulève et commence à sprinter en direction de l'objet de ma colère.

Arrivé à sa hauteur, je finis mon sprint par un saut, mon corps s'élançant du sol et ma tête finissant par dépasser la sienne.

Maintenant complètement à sa hauteur durant ces quelques centièmes de seconde, je n'hésite pas.

"Hein quoi ?" s'exclame le garde, maintenant conscient de ne pas être seul là, commençant à tourner la tête vers moi, mais ne me voyant toujours pas.

"Trop tard mon gros."

Je balance de toutes mes forces la planche à deux mains et le frappe en plein sur la tempe.

Un "Crackkkkkk !" résonne alors que mon arme se brise sur le crâne de l'ivrogne.

"Ohhhh" Il fait lentement en levant sa main en direction de la zone touchée.

Je prends donc peur, pensant qu'il est encore opérationnel, mais ce sentiment disparaît très vite quand il s'effondre avant même d'avoir touché sa tête.

Je regarde le corps inconscients devant moi durant plusieurs minutes en respirant longuement, reprenant petit à petit mon souffle.

Je commence ensuite à sourire un peu en le voyant.

"Alors on fait plus le malin ?" je demande de manière rhétorique en lui lançant le bout restant de ma planche.

Aucune réaction.

"Bon ben au moins je sais qu'il est bien évanoui." Je pense en me rapprochant de lui.

"Voyons voir, qu'est-ce que tu as à me donner." je continue en me mettant à le fouiller.

Les minutes passent et quand j'ai terminé ma fouille mon humeur en est grandement améliorée.

"Et bien même si je n'arrive à mon but de base, cette sortie en valait le coût." je souris en faisant l'inventaire.

17 Kunai et 10 shuriken, 3 bombes fumigènes, un parchemin de stockage, 5 bouteilles de liqueur (Que je vais jeter directement à la poubelle en rentrant chez moi), un bingo book de Taki, 3000 ryō, mais surtout, 2 rouleaux de techniques.

"Super ! Merci beaucoup monsieur." je chuchote en le saluant de manière effrontée puis en partant après l'avoir ramassé et foutu dans la poubelle où j'étais anciennement.

Je recommence ma marche dans l'obscurité de la nuit pour arriver devant ma cible initiale.

Je comtemple l'enseigne "Taki dango" puis débute le plan que j'ai mûrement réfléchis durant mon attente à la maison.

"C'est parti." Je pense en farfouillant dans ma sacoche pour y sortir un kunai.

"Plus que le deuxième." je murmure en utilisant pour la première fois en temps réel une capacité que j'ai découverte et apprises cette semaine de l'araignée qui m'a servi de proie.

Je commence à me concentrer sur ma main droite et retrousse ma manche pour y dévoiler un petit trou au milieu de ma paume.

Je place le kunai dessus et continue à m'y concentrer tout en envoyant une petite dose de chakra dans ma main et peu à peu, du trou sort une petite matière gluante semblable a un fil qui continue à s'allonger.

Passé une trente de secondes de création, je romps la connexion et je me retrouve avec un kunai attaché à 3 mètres de fil gluant.

"Parfait" je m'auto-congratule en testant la solidité avant de lancer l'objet sur l'enseigne surmontant la boutique de dango, mon grappin improvisé s'y plantant suffisamment profond.

Je m'attache ensuite au fil et tire dessus en escaladant le mur du magasin, arrivant rapidement sur son toit.

"Pfiouuu" je fais en m'essuyant le front du revers de la main. "Ma nouvelle aptitude est vraiment très utile."

Fatigué par l'effort, je m'assois et me laisse me reposer quelques secondes, réfléchissant à ce que je viens de faire.

J'aurais pas pu rêver mieux que cette capacité en dévorant l'araignée. La capacité de produire des toiles et vraiment incroyable, et surtout utile dans presque toutes les situations. Et même si je n'arrive pas encore à fabriquer du fil de fer, ma toile gluante est déjà en soi une arme redoutable.

"Allez, pause terminée." je me relève et marche vers une espèce de trappe située à l'autre extrémité du toit, je l'ouvre et vois ce qui semble être la cuisine du magasin.

Refaisant à nouveau mon fil, je pose sur le sol à côté de moi et l'utilise pour descendre en rappel.

Je descend lentement mais sûrement et finalement mes pieds touchent les sol et je me retrouve en plein milieu de la cuisine.

Je regarde autour de moi et aperçois une porte sur le côté. La prenant, j'arrive dans une sorte d'arrière salle où ne se trouve qu'un coffre fort de taille moyenne. Le même qu'on peut voir dans les films, en métal avec une grosse serrure à cadran et un levier en métal pour ouvrir.

"Peut-être que les serrures à chakra sont trop chers." je présume en voyant le type de serrure utilisée.

En même temps le fûinjutsu, vu le prix d'un parchemin de stockage, ça doit coûter une blinde.

"Faites que ça va marcher." J'espère en m'approchant du coffre et en posant mon oreille contre la parois, juste quelques centimètres à côté de la serrure.

La prenant, je commence à la manipuler lentement.

"Click, click, click, click..."

Les clicks du mécanisme se font entendre alors que je tourne la serrure soudain, un petit "clack" se fait entendre, signe que le premier chiffre a été trouvé. Je me mets donc à la tourner dans l'autre sens pour chercher le deuxième.

Je me suis toujours demandé si cette technique marchait, faut croire que oui.

"Heureusement que j'ai mes oreilles améliorées, sinon je n'entendrais rien." je me réjouis en entendant un deuxième "clack".

Finalement, après 5 longues minutes de silence pour un observateur extérieur, un grand clang retentit dans la pièce et j'abaisse le levier pour ouvrir le coffre fort.

Je regarde à l'intérieur et souris en regardant mon butin... 25 milles ryō !

"Avec ça, plus de problèmes de thunes !" j'exulte en ouvrant ma sacoche et y fourrant l'entièreté du contenu du coffre.

"Bon, maintenant, partir" je redeviens sérieux et sors du magasin une fois mon larcin commis.

Juste avant de partir de cette zone, je ramasse mon kunai et récupère l'ensemble de mes toiles.

"Éviter de se faire attrapé à cause de mes techniques." je pense en rangeant le kunai et en avalant tous mes fils.

"Hmmmm... c'est bizarre, c'est pas aussi horrible que je l'imaginais, c'est juste neutre au niveau du goût. Assez comestible" je m'étonne en ressentant le goût de mes toiles.

"Tiens, ça semble aussi me redonner de l'énergie..." je continue en sentant une partie de mes forces revenir.

"Mais bon, on verra ça plus tard..." je conclus en accélérant le rythme en direction de ma maison. Tout en gardant une certaine discrétion. Un sourire satisfait sur le visage.

Et une vengeance de faite.