\POV Kiyoshi/
"Hummmmmm..." je laisse échapper en finissant mon bouillon de ramen, prenant le bol et le lavant dans l'évier de la cuisine.
Deux jours sont passés depuis ma sortie nocturne, le cambriolage du magasin de dango ayant fait un peu de bruits, mais rapidement étouffé par la nouvelle du garde ayant été assommé et dépouillé, la chose étant même le principal sujet chez certains groupes composés de mes camarades de classe. À ce qu'il paraît il a été envoyé sur le front.
Pas de chance
"Voilà ce qu'il arrive quand on manque de discipline." je marmonne en essuyant mon bol, me faisant la promesse de ne jamais être négligent, même hors des missions pour ne pas finir comme ça. Le sort de ce type me marquant plus que je ne l'imaginais à la base et restant pour toujours en moi.
Mais pas par pitié, il a eu ce qu'il méritait, tu fait le débile, tu finis comme un débile. Plus comme un avertissement qui guidera ma vie à partir de maintenant. C'est à dire "Fait toujours ce qu'on te dit au maximum de ce que tu peux et dois faire, ni plus ni moins."
"Il est temps de commencer" je me dis en rangeant le bol dans une armoire.
Je quitte la cuisine et repars dans ma chambre, écoutant au passage si mon surveillant n'est pas trop proche.
"À 100 mètres dans le grand arbre à côté du chemin." je note en percevant un tapotement régulier contre l'arbre en question.
"Idiot. Mais Idiot gênant. " je pense.
Depuis l'événement du garde ainsi que le bazar et les nombreuses rumeurs d'espions étrangers infiltrés dans Taki que ça a déclenché, le village subit une espèce de paranoïa collective, le couvre feu qui était déjà d'application à cause de la guerre est maintenant élargi de 8 heures et demi du soir à 8 heures du matin, excepté pour les jōnins, le nombre de gardes et de patrouilles est renforcé, certains lieux comme le grand arbre ou les terrains d'entraînement sont interdits aux civils et le droit d'entrée et de sortie du village est aboli. Et vu comment la situation évolue, on est presque à deux doigts de déclencher une chasse aux sorcières.
En gros, bonne ambiance.
Et très bizarrement, la surveillance m'étant imposée semble être passée de "On vérifie de temps en temps que t'es toujours là et que t'as tué personne" à "Si tu bouge un pied de travers, je le saurais."
"Revenons à l'essentiel." je pense en glissant ma main sous mon futon et en y sortant les deux parchemins que j'ai empruntés à l'autre.
"Voyons voir." je sifflote en commençant à les examiner tous les deux. Le premier a sur ses deux extrémités une couleur verdâtre, semblable à du gazon, symbole d'un jutsu de rang E.
Je commence à l'ouvrir et à lire son nom écrit en gros au début.
"Suimen Hokou no Gyou ou art de marcher sur l'eau."
"Pas mal." je me réjouis.
Ce n'est peut-être pas très utile au combat mais ça sera très utile pour apprendre à mieux contrôler mon chakra, en plus d'augmenter ses réserves et de me pourvoir marcher sur les arbres bien entendu.
Le premier finit, j'examine alors le deuxième, celui-ci n'ayant non passés extrémités de couleur verte mais de couleur violette, symbolisant lui un jutsu de rang C.
"HmmmHmmmm." je fais, d'autant plus content maintenant.
Je l'ouvre lui aussi pour y déchiffrer "Ki Nobori no Shugyô ou marche sur les arbres" et "Kaihodan ou projectile de bord de mer." inscrits à la première ligne.
"Tiens donc, du suiton." je déclare pas vraiment étonné, me souvenant que Takigakure est surtout basé sur les techniques d'eau pour le ninjutsu.
Je commence ainsi à feuilleter les premiers mots.
"Kaihodan ou projectile de bord de mers, est une technique suiton permettant, avec suffisamment de réserves d'eau en stock dans son organisme ou assez de chakras, de cracher des masses d'eaux sous forme d'un jet sous haute pression. Réservée aux niveaux genins ou sur recommandation de jōnin
"Très bonne prise." je conclus en le remettant sous mon futon et en gardant la marche sûr les arbres.
"Je vais pas tenter le diable et d'abord apprendre la rang E." je choisis la sécurité et me mets à lire.
En plus, pas vraiment besoins d'arbres pour s'entraîner, les murs de la maison suffiront.
Il faut juste rester un peu discret.