Trois mois ont passé depuis la capture du sénateur Octavius et la première chose qu'on pouvait remarquer à Baïes était maintenant le grand mur que la cité possédait. Les constructions avaient été rapides et assez bien encadrées. Orion avait ordonné que plus un romain travaillait bien et mieux il serait traité, il avait même rendu la liberté à ceux qui se tenaient bien.
Bien évidemment, tout n'était pas toujours tranquille, en ces trois mois, Rome avait essayé de reprendre la cité par deux fois mais ils avaient lamentablement échoué à chaque tentative.
Orion était retourné à Crête avec de nombreux navires pour aller chercher les célestes restés là-bas et les installer à Baïes.
une grande fête avait été donnée à cet événement car les célestes étaient heureux de retrouver leurs frères.
Baïes était pour Rome officiellement perdue et servait maintenant de QG pour les célestes sur leur propre territoire.
Au Sénat, beaucoup refusaient encore d'accepter ce fait mais c'était trop tard et ça, Orion leur avait fait savoir à sa manière. Pour les deux attaques que Rome avait tenté sur Baïes, Orion avait également attaqué deux autres cités en représailles et les avait pillé.
Le sénateur Metellus et les autres qui voulaient soumettre Orion et les célestes à Rome avaient déjà abandonné cette idée par peur. À la dernière attaque de Rome sur les célestes qui avait lamentablement échoué, Orion avait envoyé au Sénat la main gauche d'Octavius en guise d'avertissement mais ce n'était pas tout car ils avaient également kidnappé un autre sénateur imprudent, Lucius Testicus Varde pendant un certain temps avant de le relâcher pour montrer aux membres du sénat qu'ils n'étaient pas à l'abri des griffes des célestes.
Les défenses de Baïes étaient assez simples, Orion avait reproduits des objets et machines de défense et d'attaque qu'il avait mis au point il y a plus d'un an à Crête . Les célestes ne comptaient pas que sur leur force monstrueuse mais également sur les inventions d'Orion car sur le plan technologique, Orion, très avancé sur son temps ne s'était pas focalisé que sur leurs navires.
L'invention la plus importante d'Orion et qui aurait une utilité cruciale dans une guerre n'était qu'un liquide, un liquide extrêmement inflammables dont une seule fiole jetée sur un navire pouvait le réduire en cendre en moins d'une minute.
Ce liquide, il était l'arme la plus utilisée par les célestes autant dans l'attaque que pour la défense alors que sa fabrication connue d'Orion seul était en fait très simple pour lui.
Le liquide était assez étrange, il était gris comme de l'eau de lessive mais une fois enflammé, ses flammes étaient bleues et horriblement chaude. Le nom donné à ce liquide était « le sang de Vulcain » et il était l'accessoire préféré des archers célestes.
Orion fabriquait de très petites capsule de verre pour contenir le sang de Vulcain qui était ensuite fixé sur une flèche et quand celle-ci était tirée, elle provoquait une grosse explosion et un grand incendie à son impact.
Orion la première fois qu'il avait assisté à ça était aussi choqué que ses hommes, il s'attendait certes à ce qu'à l'impact il y ait un feu mais pas une explosion d'abord, c'est une réaction extrêmement satisfaisante qui a fait des archers célestes les tyrans sur les champ de batailles.
Pour sa fabrication, il faisait purifier de la poix par ébullition, il faisait également de même avec des excréments de porc dont il prélevait matière liquide concentrée par ébullition en la purifiant telle qu'elle serait aussi limpide que de l'eau, il faisait de même avec des légumes pourris puis rajoutait du salpêtre purifié ainsi que de la chaux. Le processus était horriblement délicat et Orion mélangeait d'autres ingrédients bien plus secrets mais pour lui, c'était une fabrication facile à exécuter.
Comment avait-il eu cette recette ?! Voyages, curiosité, expérience. D'autres personnes avant lui avaient déjà essayé ce genre de chose, créer quelques choses de plus inflammable et efficaces que la poix mais Orion était le seul à avoir réussi, du moins à sa connaissance.
La dernière attaque de Rome sur Baïes est celle où les romains ont fait la connaissance du sang de Vulcain et les archers célestes ne s'étaient pas gênés pour leur montrer le désespoir absolu.
Des quatre légions qui avaient attaqué, seuls un peu plus de 1700 romains avaient survécu. Quant aux autres, ils ont été brûlés ou tués directement par les célestes , les premières cibles des archers n'étaient pas les soldats mais les machines romaines, il fallait détruire les catapultes et balistes qui pourraient éventuellement leur poser problème.
L'arme secrète et préférée d'Orion était Ikaros qui servait de bombardier en larguant des fioles du sang de Vulcain à des endroits stratégiques où les officiers de l'armée se trouvaient et une fois que le terrain avait été bien préparé, les célestes sont entrés sur le champ de bataille pour récolter des vies romaines.
Les plus malheureux dans cette histoire étaient les romains esclaves qui en sachant que la République attaquait les célestes commençaient à regagner confiance et espoir mais au final, ils étaient condamnés.
Orion ne voulait perdre aucun de ses hommes alors il favorisait les tactiques et les armes de destruction pour bien préparer le terrain avant d'y envoyer ses hommes, ce n'était pas parce qu'ils étaient forts qu'ils étaient à l'abri de morts stupides car malgré leurs forces sur le champ de bataille, ils restaient des humains et même un guerrier légendaire pouvait mourir d'une flèche perdue.
Ça faisait plus d'un mois et demi que les célestes avaient commencé l'entraînement des anciens esclaves de la cité au combat et tout se passait plutôt bien, les affranchis donnaient tout car ils voulaient ressembler aux célestes.
Galatae avait également repris l'entraînement des jeunes célestes venus de Crête et Salma essayait tant bien que mal de se rapprocher à nouveau d'Orion, il ne l'a pas repousser car elle reste une céleste et un de ses lieutenants mais il a refusé de partager sa couche avec elle.
En ce moment, Orion était entrain de boire et manger avec un groupe lambda de célestes, il faisait habituellement ça pour être proche de chacun de ses hommes et les connaître personnellement car il estimait que c'était ce qu'un vrai chef devrait faire.
Pour ça, il était aimé et respecté de ses hommes qui ne voyaient pas qu'un chef en lui mais un ami également.
Ils organisaient même des jeux ou concours de beuveries par exemple où Orion perdait involontairement pour montrer à ses hommes qu'ils pouvaient lui être supérieurs dans bien des domaines.
Parfois, il allait même chez d'autres qui savaient jouer des instruments rien que pour les écouter jouer, cela faisait chaud au cœur à ses hommes et les rapprochait.
Alors qu'il rentrait à sa villa, Apollos est venu lui rapporter que deux des hommes de Spartacus étaient présents et voulaient le voir. Orion était un peu surpris car il avait même oublié la campagne de Spartacus et des rebelles, il s'était rendu compte qu'il n'avait même pas besoin au final de l'armée rebelle pour faire face à Rome.
Il est rentré chez lui avec Apollos qui l'accompagnait pour trouver dans sa villa Oenomaus et Saxa qui l'attendaient.
Il y avait également près de vingt autres hommes à eux dehors mais Orion les avait ignoré. Une fois entré dans la pièce, Orion les a salué et quand Saxa l'a vu, son regard s'est illuminé et elle s'est jetée sur lui pour l'embrasser au grand Étonnement d'Oenomaus.
Saxa : Mes cuisses sont restées fermées depuis ton départ, je ne veux plus attendre !!
Orion : Wow, du calme ! Moi aussi je suis content de te revoir ma blonde , nous serons occupé à ce que tu voudras tout à l'heure mais discutons d'abord de pourquoi vous êtes là.
Oenomaus : Merci de nous avoir reçu Orion, je suis content de revoir et vraiment impressionné de ce que tu as accompli ici.
Saxa : Nous avons entendu parlé de la prise de cette cité par toi et tes hommes puis comment tu as fait crucifié un sénateur et en faire prisonnier un autre mon amour. Nous avons cru que c'était tout mais quand on appris que tu avais sévèrement battu Rome dans deux de leurs attaques à grande échelle, c'était une fête pour nous.
Orion : C'était assez facile à exécuter pour nous ! J'ai moi-même entendu parler de vos exploits, battre Scropha puis Cossinius et Furius, des généraux de Rome. En plus de cela, je sais que votre armée est devenue très grande, vous allez avoir l'avantage du nombre.
Saxa : Comment tu sais tout ça !
Orion : J'ai mes sources, en plus le échos des actions des rebelles sont partout en ce moment, vous êtes des célébrités ahahah !
Oenomaus : Nous avons besoin de reproduire le même exploit que le tien. Crassus vient pour nous avec une armée de 10 000 hommes et nous avons besoin d'une cité où nous abriter et nous nourrir car l'hiver est bientôt là.
Orion : Hum, Quelle cité ?!
Oenomaus : Sinuessa.
Orion : Très bon choix, je voulais également la prendre dans les semaines à venir pour montrer à Rome ce qu'il en coûte d'essayer de m'attaquer quand je reste dans mon coin. Pourquoi vous avez besoin de mon aide d'ailleurs ?! Vous êtes assez nombreux pour attaquer la cité…à moins que…
Oenomaus : Les remparts de la cités ! Le mur de la cité est vraiment haut, épais et impénétrables la seule entrée est la porte de la ville, elle est solide et épaisse, une fois baissée, il est impossible de la franchir.
Orion : Il y'a un port pourtant à Sinuessa.
Oenomaus : Nous n'avons pas de navire. On a besoin de toi pour nous aider à la prendre Orion.
Orion : Hum très bien, demain nous irons vers Spartacus et je vais discuter de mes conditions avec lui. Pour l'heure, repose toi Oenomaus, mes gens vont te conduire à une chambre pour toi, manges, bois et dors bien. Quant à cette demoiselle et moi (soulève Saxa) nous avons des choses à rattraper.
Orion est parti pour sa chambre avec Saxa alors que Oenomaus s'est fait guidé par une céleste vers une chambre pour lui, il était emmené aux bains avant de prendre un repas et de se coucher en soupirant du niveau de confort d'Orion.
Dans la chambre d'Orion, ce dernier et la jeune blonde s'embrassaient continuellement en se déshabillant, les préliminaires ont duré un certain temps mais ils sont très vite passé au vif du sujet. Orion cette fois a pris Saxa des deux façons, parfois il la baisait violemment et parfois il était d'une tendresse innocente avec elle pour le grand plaisir de cette dernière qui aimait les deux manières.
Comme d'habitude avec lui, Saxa a eu plusieurs orgasmes et a été surprise qu'Orion décide non seulement d'éjaculer cette fois mais de le faire en elle. Elle n'arrêtait pas de lui dire à quel point il lui a manqué, qu'elle est amoureuse de lui et qu'elle ne voulait plus rester loin de lui en pleurant.
Orion lui a promis qu'ils allaient être ensemble maintenant et elle n'a pas arrêté de pleurer de joie. Cette nuit, ils ont baisé à plusieurs reprises avant de prendre un bain et de s'endormir complètement nus.
Orion n'était pas amoureux de Saxa mais il se sentait aimé par la fille à sa manière et en plus elle était énergique au lit alors faire d'elle sa compagne ne lui dérangeait aucunement en plus d'une qualité qu'elle avait, sa franchise et préférait être avec elle pour ça.
Le lendemain, Orion a préparé une autre cinquantaine d'hommes avec lui dont Galatae, Apollos, Salma, Ajax, Vayline et Demiclas comme lieutenants pour l'accompagner chacun avec son capitaine sous ses ordres. Stratos et Theokoles sont restés pour veiller sur la cité avec le reste des célestes.
Le trajet jusqu'au campement des rebelles s'est passé tranquillement sauf quelques espions romains sur la route, repérés par Ikaros dont ils se sont occupé après les avoir interrogé. Orion ne tortura personne mais il a fait boire à chacun d'eux un sérum de vérité pour découvrir si oui ou non ils avaient affaire à des espions avant de les tuer en conséquence .
Ils sont arrivés au campement le lendemain et Orion a été surpris du nombre de tentes qui étaient plantées là, il y en avait énormément, à perte de vue et celle de Spartacus était sur une colline où il a été emmené.
Quand les rebelles ont vu le groupe arriver, ils ont donné l'alerte et ont pris les armes pour se préparer à accueillir un ennemi mais quand ils ont vu Oenomaus et Saxa à l'avant, ils se sont très vite calmés .
Orion : Vos hommes sont vraiment obéissants, ils se sont calmés dès qu'ils vous ont vu Oenomaus et toi Saxa.
Saxa : Nous les commandants avons une certaine renommée à cause des batailles que nous avons mené. Surtout Oenomaus qui forme encore un bon nombre de recrues.
Orion : Oh ! Et comment se passe la formation ?!
Oenomaus : Ils sont nuls ! Il y en a qui sont un peu prometteurs mais ils sont assez mauvais, je vais en faire des combattants acceptables quoi qu'il en coûte quand-même.
Orion : Toujours aussi noble Doctore !!
Oenomaus a sourit avec Nostalgie
« Il y a longtemps que je n'ai pas été appelé comme ça ! (soupir) Ce temps est révolu »
Orion : Ce n'est pas parce que tu ne t'occupes plus de gladiateurs au compte de Romains que tu n'es plus digne de ce titre au contraire, il va prendre tout son sens dans votre quête de liberté. Tous ces hommes ont besoin que tu transmettes ton savoir faire et en plus cette cicatrices sur ton œil te donne un air beaucoup plus dangereux, tu pues le respect Doctore.
Oenomaus : Ahahahahahaah !! C'est assez clair mais pour le moment ce n'est pas moi sur qui leurs yeux sont rivés, tu devrais parfois cacher ton beau visage mon ami.
En effet, quand Orion a mieux prêté attention autour de lui, il a remarqué que beaucoup de gens avaient leurs regards fixés sur lui et C'étaient surtout des femmes, ce qui était entrain d'énerver Galatae, Saxa et Salma.
Ils sont finalement arrivés à la tente de Spartacus et tous les autres commandants y étaient déjà en attente car ils avaient été alertés de l'arrivée d'Orion.
Ils ont été salués et accueilli par tous, Orion a été étonné par les expressions sur certains visages. En regardant les visages d'Agron et Duro, il a remarqué qu'ils avaient gagné en maturité et aussi en cicatrices.
« Orion ! Je suis très content de te revoir champion ! » Segovax est venu saluer Orion avec le même enthousiasme et ce dernier se demandait s'il ne devrait le prendre avec lui pour en faire un céleste.
Segovax avait toujours été admiratif et enthousiaste en face d'Orion qu'il considérait comme un véritable dieu fait de chair sans compter que son potentiel était excellent.
Orion :Moi aussi je suis content de te voir Segovax ! Pas trop difficile la campagne ?!
Segovax : Rome ne nous lâche pas mais le goût de la liberté nous donne des forces et les batailles nous rendent plus forts.
Orion : Garde cet esprit mon ami !
Crixus : Tu as l'air différent d'il y'a quelques mois où tu ressemblais à une statue de glace.
Orion : Et toi moins bête que quand tu étais champion.
Spartacus +Oenomaus + Varro : Ahahah !
Varro : Bonjour Orion.
Spartacus : Orion.
Il a hoché la tête pour les saluer et ils sont entrés pour parler. Orion ne voulait pas perdre de temps dans les mots et est directement allé au vif du sujet.
« Pourquoi avez-vous précisément besoin de mon aide ?! » il a demandé indifféremment.
Spartacus : Oenomaus t'a sûrement raconté le gros de l'affaire mais notre plan est d'infiltrer la cité puis d'ouvrir les portes de l'intérieur pour laisser entrer le reste de nos hommes.
Orion : Comme je l'ai déjà dit à Oenomaus, vous n'avez pas spécialement besoin de moi pour un plan aussi simple.
Varro : Si, justement car notre principale problème reste la porte principale de la cité surveillée, gardée et contrôlée sévèrement par les gardes. Tous autant que nous sommes portons les marques de nos maîtres ou de nos fraternité de gladiateurs.
Orion :Tous ?! Vraiment ?!
Segovax : Les seuls candidats pour cette mission étaient parmi nous car nous ne pouvons pas faire courir ce risque aux autres bien moins préparés à ce genre de manœuvre mais hélas la surveillance de la ville est bien trop minutieuse pour nous qui sommes marqués.
Gannicus : Grâce à ton exploit avec Baïes, Rome a renforcé la sécurité dans toutes ses cités.
Orion : Hum je vois et j'ai déjà un plan mais si j'interviens j'aurais mes conditions.
Spartacus : Lesquelles ?!
Orion : À la prise de la cité il sera interdit de violer qui que ce soit, j'ai horreur des viols.
Naevia : Qu'est-ce ça peut bien faire ?! Ce ne sont que des romains !!
Orion : Naevia, ton regard est bien guerrier maintenant et tu as l'air d'avoir été formée correctement !
Naevia : J'ai été formée par un véritable dieu de l'arène, Crixus !
Orion a regardé Crixus avant d'éclater de rire tout comme Apollos et ceux qui avaient assisté à leur combat.
Orion : Bref, comme je le disais tout à l'heure je ne veux pas de viols ni de morts inutiles d'ailleurs, les romains peuvent se montrer utiles quand on sait s'y prendre. Il faut-(interrompu)
Naevia : ET PUIS QUOI ENCORE ?! SI NOUS ÉTIONS À LEURS PLACES ILS NE FERAIENT PREUVE D'AUCUNE CLÉMENCE !
Spartacus : NAEVIA !
Crixus : Mon amour, tu dois te calmer. Je sais que tu as souffert mais…prends ton mal en patience.
Salma : Si d'aventure elle interrompt encore mon seigneur en haussant le ton, je trancherai sa gorge devant toi le gaulois ridicule.
Naevia a dégainé son glaive comme pour défier Salma qui a juste fait un sourire moqueur en la regardant. À sa posture, elle avait déjà vues toutes les failles de Naevia pour la tuer en un instant.
Saxa : Gaulois, si ta femme ne se calme pas tout de suite nous aurons des problèmes.
Crixus voulait répondre mais quand il a regardé les yeux d'Orion, il a très vite calmé Naevia. Il savait quand quelqu'un était dangereux et a réalisé qu'il s'était trompé tout à l'heure sur Orion. Orion n'avait pas changé comme il le pensait depuis la dernière fois, il est toujours aussi glacial émotionnellement mais il a recouvert le tout d'une façade et c'était ce qui le rendait encore plus dangereux.
Orion : Calme toi Salma, nous ne sommes pas là pour intimider les autres. (regarde Spartacus) Ensuite, pour ce qui est des ressources nous allons les partager en parts égales et pour le reste nous verrons.
Gannicus : En parts égales ?! C'est trop !! Regarde à quel point nous sommes nombreux !!
Spartacus : Orion, s'il te plaît…
« Ahahahahahah ! Tu devrais voir ta tête ! Je blague, nous prendrons ce qu'il nous faudra uniquement mais je veux la villa de l'édile»
Spartacus : D'accord, c'est correct.
Orion : Bien, je vais lancer le plan tout de suite avec mes hommes, nous partons pour Sinuessa dans une heure exactement. Suivez-nous de très loin et venez près de la cité à la nuit tombée et nous allons vous ouvrir les portes.
Segovax : Quoi ?! Maintenant ?! Aujourd'hui ?!
Orion : Bien sûr, je vous rappelle que Crassus est en route pour vous combattre. Nous n'avons pas de temps à perdre et j'ai déjà ce qu'il faut pour mettre mon plan à exécution. DEMICLAS !!!
Demiclas : Boss ?!
Orion : Tu aimes vanter ton élégance légendaire n'est-ce pas ?! On va voir si tu as ce qu'il faut pour revêtir la toge d'un sénateur de Rome.
Demiclas est resté pendant quelques secondes sans rien dire alors que les autres célestes ont commencé à rire de lui. Quant à Spartacus et les rebelles, ils étaient encore choqués de la spontanéité d'Orion.
Près du groupe, Salma observait la scène quand elle a entendu une voix féminine et familière l'interpeller, c'était Sura qui marchait vers elle avec Mira à ses côté.
"Salut" Salma a déclaré avec indifférence et Sura pouvait jurer en la regardant que Salma l'avait déjà tué trois fois dans ces quelques mots, c'était dire à quel point la différence de force était grande entre elles. Salma n'avait jamais pardonné à Sura d'avoir osé levé la main sur celui qui leur avait tout donné. C'était la première la dernière fois qu'elle voyait Orion se faire frapper directement et elle ne pouvait pas le tolérer.
Sura : Tu as l'air bien portante, ça faisait longtemps.
Salma : Il s'est bien occupé de moi comme il l'a toujours fait.
Sura : Salma je-(interrompue)
Salma : Garde ta salive, les choses n'ont pas changé entre nous et mon avertissement tient toujours. Si par malheur tu l'approche devant moi je te vais te tuer peut importe le lieu et vu ton niveau actuel, cela ne serait qu'un jeu.
Salma s'est retournée pour rejoindre les autres et Mira voulait lui dire quelque chose mais Sura l'a très vite retenu.
"Ne te mêle pas de ça Mira, Salma est beaucoup plus forte que moi à l'heure actuelle et elle pourrait te tuer sans même sourciller"
Mira : Et tu sais ça rien qu'en ayant discuté avec elle ?! C'est vraiment....
Mira a arrêté de parler car elle avait observé la main de Sura et celle-ci tremblait. C'était de la peur, Sura avait extrêmement peur par Instinct de Salma et ça a vraiment choqué Mira car Sura était la femme la plus forte qu'elle connaissait.
Quelques dizaines de minutes après, Orion et ses hommes étaient déguisés et totalement méconnaissables. Orion s'était déguisé en riche marchands étrangers, Demiclas avait eu les cheveux taillés et sa barbe coupée. Il portait une toge blanche et rouge, c'était celle du Sénateur Octavius dont ils avaient même pris le sceaux.
Et oui, Orion avait tout prévu.
Les autres célestes étaient déguisés soit en soldats romains pour les hommes et en esclaves ou servantes pour les femmes. Le plan d'Orion était simple, Demiclas allait se faire passer pour le nouveau sénateur élu en intérim à la place de Titus Clivius Octavius et il devait porter le nom de Gaius Marcelus Octavius, un cousin de Titus qui l'avait succédé au sénat en attendant qu'il revienne à son poste.
Marcelus devait venir à Sinuessa pour acheter des céréales avec son ami le riche marchands égyptien Tameknon Hayek pour de futurs négociations avec la cité de Sinuessa comme point de ses transactions futures avec Rome. Il savait que l'édile de la cité prendrait cela pour un honneur qu'un sénateur de la République et une riche marchands d'un puissant empire étranger choisissent sa cité comme lieu de leur alliance.
Demiclas (Marcelus) était vraiment énervé et gêné par ce plan, non seulement il ressemblait vraiment à un Sénateur de la république mais les autres se moquaient de lui car en apparence, il était vraiment trop crédible.
Orion(Tameknon) : Tu avais raison sur ton élégance naturelle Demic…Oups ! J'ai failli dire une bêtise Sénateur Marcelus ahahahahah !
Demiclas : J'aurai ma revanche boss !
Orion : Hein ?! Où ?! Arrête d'être si égoïste nos amis ont besoin de nous Marcelus Ahahahahah !
Demiclas :…
Les autres riaient encore pendant un moment alors qu'Orion leur donne le signal et ils se sont dirigés vers la cité de Sinuessa. Sur la route, aucun rire si ce n'étaient ceux du sénateur en intérim Marcelus et de son ami /collaborateur Tameknon le riche marchands égyptien qui discutaient de leurs futurs transactions.
Bien évidemment, le jeu d'acteurs des célestes n'allait pas commencé devant les portes de la cité mais sur la route, soit pour se préparer ou alors pour détourner la méfiance des patrouilles.
Qu'importe leurs vigilance, aucun romain hors de Rome ou du sénat surtout ne pouvait connaître les visages de tous les sénateurs et leurs noms. Ainsi, par prudence, aucun romain ne se permettrait de les offenser, au contraire surtout que Demiclas disposait d'un seau officiel.
Ils sont arrivés après des heures de route à Sinuessa et à la porte de la cité, les gardes de étaient non seulement nombreux mais sévères dans leurs inspections. Pourtant, les célestes étaient confiants dans le plan d'Orion et ils avaient raison.
Apollos qui jouait le rôle d'officier romain à l'avant-garde s'est avancé vers les gardes et du haut de son cheval, il leur a parlé avec un profond dédain.
« Voici à la porte de la cité de Sinuessa le sénateur par intérim Gaius Marcelus Octavius venu pour parler affaire dans une alliance avec le riche marchands égyptien Tameknon ! Où est l'édile de cette cité ?! Nous avons à lui parler ! »
Chef des gardes : Un sénateur ?! Nous n'avons pas été averti de cela !! Pardonnez nous mais nous devons le vérifier depuis que des chiens ont envahi Baïes. Avez-vous un sceau pour attester de votre authenticité ?!
Apollos : Misérable Chien, tu oses remettre en question l'identité d'un sénateur de la République ?! (Dégaine son glaive) Je devrais te faire décapiter sur le champ.
Marcelus AKA Demiclas : Anus Apolodorus il n'y a pas besoin d'être aussi sévère avec des êtres de son engeance ! Montrez lui le sceau et qu'on en finisse.
« Anus ?! Il vient de m'appeler Anus ?! » Apollos s'est demandé en regardant Demiclas, Orion et les autres qui combattaient de toutes leurs forces pour éviter d'éclater de rire.
Personne n'était prêt à écouter ça, c'était une pure improvisation de Demiclas pour se venger d'Apollos qui s'était moqué de lui.
Orion qui se retenait de rire a juré en lui-même que c'était le combat le plus difficile qu'il avait eu, il avait trop envie de rire. Les gardes en écoutant le nom de l'officier Anus AkA Apollos ont eux aussi failli rire de lui et certains C'étaient même cachés dans la foule pour le faire.
Ajax un peu plus en arrière a failli perdre le contrôle et commencer à rire quand il a pensé à quelque chose qui l'a immédiatement rendu horriblement triste. Il avait fait des jeux similaires avec Marco et Celia, les deux enfants morts de Marius où il déformait les noms des gens pour les amuser . C'était un souvenir qu'il chérissait car lui aussi aimait vraiment ces enfants et des larmes commençaient à apparaître au bord de ses yeux.
Anus…pardon, Apollos a finalement montré le sceau aux gardes et on les a laissé entrer dans la Cité sans réclamer leurs armes et l'édile qui avait été averti de cet événement était venu les accueillir chaleureusement avec son épouse Laeta, une très jeune et belle femme romaine rousse.
L'édile : Bienvenue dans l'illustre cité de Sinuessa sénateur Marcelus, veillez pardonner aux gardes cet accueil insensé mais nous n'avions pas été informés de votre venue. Avec les mouvements du rebel Spartacus et ses chiens en plus de la prise de Baïes par d'autres voyous venus piller la république, nous devions adopter certaines méthodes.
Marcelus : C'est légitime, nous comprenons. Je tiens à vous présenter mon ami le grand marchand Tameknon, le riche égyptien ami et collaborateur de la république. Il nous fournira des esclaves et des richesses de son peuple, c'est votre cité que nous avons choisi pour le centre de l'affaire.
L'édile a regardé sa femme et il ont eu un grand sourire, « C'est un grand honneur que vous faites à cette cité Sénateur ! » l'édile a dit avec gratitude.
Laeta : Je vous en supplie, notre villa est très grande et confortable ! Ce serait un honneur pour nous de vous y loger aussi longtemps que vous voudrez.
Tameknon : Ne dérangerions-nous pas ?!
L'édile : Soyez assuré que non !! Vous ne ferez que nous faire honneur !
« Votre générosité est grande et je m'en souviendrai, soyez-en assuré ! » Orion a dit alors qu'un sourire malsain se dessinait légèrement sur ses lèvres ainsi que celles de quelques autres parmi les célestes.
Marcelus : Pourquoi tant d'agitation dans la cité ?! Est-ce toujours comme ça ici ?!
L'édile : Spartacus et sa rébellion sont une fièvre qui contamine même nos esclaves ici dans MA cité !! L'un des esclaves a essayé de s'échapper pour aller rejoindre les rebelles mais nous l'avons attrapé sans aucun problème. Maintenant, il devra payer le prix de sa trahison.
Il les a guidé vers la grande place où l'esclave avait été enchaîné sur un mur et en face de lui, la foule de citadins armés de pierres prêt à mettre fin à ses jours par lapidation. Des femmes, des hommes adultes ou enfants, il y avait d'ailleurs beaucoup d'enfants qui criaient et réclamaient le sang d'un pauvre homme qui voulait juste être libre. Peu importe l'âge d'un romain, il reste un romain.
« Veuillez me pardonner, je dois aller donner le signal pour mettre fin à la vie de ce traître ! » l'édile les a laissé pour aller parler à la foule assoiffée de sang.
Marcelus a regardé Laeta en demandant « Vous cautionnez cette pratique ?! »
Laeta : N'importe quel esclave dans cette cité vu comment sont traités certains voudrait être libre. Je ne suis pas d'accord avec ce châtiment. Et vous sénateur ?!
Marcelus : Nul homme ne mérite de finir ainsi.
Tameknon : Pourtant cet esclave va mourir d'une mort bien cruelle, une décision extrêmement stupide.
L'édile avait terminé son discours pour donner le signal de la lapidation mais alors que les citoyens s'apprêtaient à verser le sang de l'homme.
« SPARTACUUUUUUS ! SPARTACUS ! IL VIENDRA RÉDUIRE VOTRE PRÉCIEUSE RÉPUBLIQUE EN UN TAS DE CENDRES » l'homme a crié comme un lion poussant ses derniers rugissements.
Les gens ont commencé à l'insulter avant de commencer à lui lancer les pierres. Pendant la lapidation, les célestes ont senti la colère monter en eux et ils voulaient se précipiter dans la foule pour y débuter un vrai massacre mais il se sont retenus, Orion a promis au martyr dans son esprit qu'il sera vengé ce soir même.
L'édile est revenu vers eux pour s'excuser de cette scène macabre et Tameknon l'a regardé curieusement en demandant « Était-ce vraiment nécessaire ?! »
Laeta :?!
L'édile : Que voulez-vous dire par là ?! Cet homme était un traître qui nourrissait le désir de suivre un ennemi de la république.
Marcelus : Alors vous auriez dû le garder en vie et l'interroger sur les autres esclaves voulant également s'échapper non ?! Pourquoi le tuer alors qu'il aurait pu se montrer utile ?!
L'édile : Sénateur je…vous avez raison !! Vous devriez être fatigué de ce voyage, allons dans ma villa.
Marcelus a demandé à l'officier "Anus" de trouver un local pour ses hommes et L'édile les a aidé. Ils sont parti avec l'édile vers sa villa avec les femmes "esclaves" de Tameknon qui les suivaient docilement.
Pendant presque tout l'après-midi, l'édile leur avait fait découvrir la cité après qu'ils se soient reposés, ils ont vu les grandes réserves de céréales de la cité et étaient vraiment impressionné tant en quantité qu'en qualité des produits. Ils ont ensuite visité le port et sont retournés à la villa où ils ont mangé avant de discuter du futur de la cité et son rôle dans les transactions à venir.
Sur le balcon de la villa qui surplombait la cité, ils ont observé la cité alors que le soleil était déjà couché. De là où ils étaient, ils ont entendu les gardes demandant aux gens de rentrer chez eux car un couvre feu était imposé. Pourtant, quelques heures après qu'il n'y ait plus personne dans les rues, des gens se faisaient massacrer et une grosse agitation a été remarquée.
Marcelus, Tameknon, l'édile et sa femme Laeta mangeaient, buvaient et riaient ensemble dans la grande salle de la villa. Dans la pièce, les jolies « esclaves » de Tameknon étaient là pour servir tout comme les esclaves de l'édile. Alors que la belle ambiance de joie régnait dans la salle, un garde est entré blessé et à bout de force dans la pièce.
Garde : Mes… mes excuses Edile, il y'a une urgence des plus graves !
L'édile : Qu'y a-t-il ?! Parles !!
Le garde a pointé son doigt sur le sénateur Marcelus qui souriait bêtement en disant
« Des soldats, SES hommes venus avec lui…il…il sont entrain de tuer les gardes du mur ! Je n'avais jamais vu des gens se battre et se déplacer comme ça, il ne sont pas-(interrompu) »
Le pauvre garde n'avait même pas encore terminé sa phrase que Galatae près de lui en un mouvement trop rapide lui a tranché profondément la gorge ! Cette scène a pétrifié tout ceux qui n'étaient pas des célestes dans la salle pendant quelques secondes .
En ce court laps de temps, les autres filles avaient déjà tués rapidement les autres gardes dans la pièce sous les cris des esclaves de l'édile. Ce dernier d'ailleurs a tourné lentement sa tête vers le soit-disant sénateur qui avait dîné à sa table et bu de son vin mais ce qu'il vit n'était qu'un doux sourire sur les visages de ses deux invités spéciaux.
« VOUS… ! » L'édile a essayé de faire un mouvement vers Orion qui était le plus proche de lui et souriait toujours mais à la seconde même, Galatae et Salma ont lancé leurs dagues qui se sont logées pour l'une dans le cou de l'édile et l'autre dans sa tempe, il est mort sur le coup.
Orion : Merci pour votre hospitalité mais nous ne sommes là que pour ouvrir une porte, c'est sans rancune J'espère !
Laeta toujours figée par la tournure des événements n'a pas tenu le coup et a perdu connaissance.
Les célestes n'ont pas eu de mal à s'occuper des soldats avant d'ouvrir les portes de la cité pour accueillir Spartacus et son armée qui ont commencé un carnage dans la cité en attaquant tout sauf ceux qui étaient à la porte.
Ça allait être une nuit de sang et les célestes sont montés sur les toits pour regarder le spectacle et intervenir dans certaines situations.