Download Chereads APP
Chereads App StoreGoogle Play
Chereads

All in:Deadly Game

Nilnot
14
chs / week
The average realized release rate over the past 30 days is 14 chs / week.
--
NOT RATINGS
4.5k
Views
Synopsis
**"Dans un monde au bord du chaos, l'inspectrice Diana Voss capture enfin Andrian Wess, un brillant manipulateur qu'elle traquait depuis des années. Mais cette victoire est de courte durée. Alors qu'ils sont enfermés dans le commissariat, une étrange tempête éclate, accompagnée de phénomènes inexplicables. Diana et Andrian se retrouvent contraints de collaborer pour survivre face à une menace inconnue, bien plus terrifiante que leurs rancunes personnelles. Entre méfiance, confrontations psychologiques et secrets enfouis, leur lutte pour échapper à l'inimaginable pourrait bien les changer à jamais. Mais, dans ce jeu de contrôle, qui manipule qui... et à quel prix ?"
VIEW MORE

Chapter 1 - Un Jeu de Contrôle

Le commissariat était silencieux, à peine troublé par le craquement des vieilles chaises en bois et le bourdonnement lointain de la pluie battante à l'extérieur. Les néons fatigués clignotaient de temps en temps, projetant une lumière blafarde sur les murs gris et ternes. L'air était imprégné d'une odeur de café froid, de papier humide et d'une légère senteur métallique de menottes.

La cellule était froide, presque glaciale. Andrian Wess, le génie, était assis sur le banc métallique, une posture décontractée qui contrastait bien avec l'étrangeté de sa situation. Ses yeux sombres brillaient d'une lueur arrogante, et le petit sourire qui étirait ses lèvres trahissait son absence totale d'inquiétude. Il n'avait pas l'air d'un prisonnier. Pour lui, ces barreaux n'étaient rien d'autre qu'un contretemps, un léger obstacle sur son chemin. Il se balançait légèrement, jouant avec l'idée que tout cela n'était qu'un jeu, une simple pièce dans un puzzle qu'il aurait déjà résolu, si ce n'était pour la petite entrave que représentait Diana Voss.

Face à lui, appuyée contre un bureau, se tenait Diana Voss. Une bouteille de bière à moitié vide pendait entre ses doigts, les gouttes de condensation tombant paresseusement sur le sol. Son uniforme était jeté sur le dossier d'une chaise voisine, révélant un débardeur simple qui épousait les courbes de son corps athlétique. Quelques mèches de cheveux s'étaient échappées de sa queue de cheval, encadrant son visage marqué par la fatigue.

Trois ans. Trois ans qu'elle le traquait. Et maintenant, il était là, derrière les barreaux, affichant ce même sourire suffisant. Elle, Diana Voss, la policière qui l'avait traqué pendant trois ans, était assise en face de lui, derrière une table en métal. Ses yeux brillaient d'un éclat indéchiffrable, mais Andrian n'avait pas de mal à lire ses pensées. Il savait ce qu'elle pensait : "Quand est-ce qu'il va tenter quelque chose ?". Cette idée de "jeu", au quel ils jouaient, le fascinait toujours autant. Il aimait voir les gens se débattre dans leur ignorance, incapables de comprendre qu'ils étaient déjà dans ses griffes.

Diana, qui n'avait pas encore dit un mot, brisa le silence d'un soupir fatigué. Elle prit une gorgée de sa bière, regardant Andrian comme si elle cherchait une brèche dans son masque de calme.

— T'as l'air bien confiant, lâcha-t-elle en levant son menton vers lui, avant de prendre une gorgée de sa bière. C'est rare de voir un mec aussi détendu en prison.

Andrian souffla un léger rire moqueur.

— Prison ? Non. Une prison, c'est un endroit où l'on enferme des gens incapables de s'en échapper. Il désigna les barreaux de la cellule d'un geste paresseux. Ça, c'est juste une salle d'attente.

Diana voss— Ouais, ouais. Tous les criminels disent ça avant de moisir ici.

Andrian wess— Je ne vais pas moisir. Sa voix était calme, maîtrisée, chaque mot soigneusement pesé. Parce qu'au fond, toi-même, tu sais que tu ne m'as pas attrapé par intelligence.

Elle plissa légèrement les yeux, son expression se durcissant.

Diana— Tu crois que j'ai eu de la chance, c'est ça ?

Andrian (sourire en coin, appuyé contre le mur de sa cellule) – Ne me fais pas rire, Diana. Tu crois vraiment que tu m'as attrapé grâce à ton intelligence ? Non… C'était plutôt… (il la regarde de haut en bas, un rictus au coin des lèvres) autre chose.

Diana (hausse un sourcil, prend une gorgée de sa bière) – Ah ouais ? Genre quoi ?

Andrian – Tu veux vraiment que je dise tout haut ce que tout le monde pense tout bas ?

Diana (ricane, secoue la tête) – Vas-y, assume. Tu veux dire que je t'ai eu grâce à mon cul, c'est ça ?

Andrian (hausse les épaules, amusé) – J'aurais pas dit ça aussi crûment, mais… ouais.

Diana (pose sa bière sur la table, s'approche de la cellule, le regarde droit dans les yeux) – Et pourtant, malgré mon soi-disant manque de cerveau, c'est moi qui ai les clés, et toi qui croupis ici.

Andrian (soupire, penche légèrement la tête) :C'est exactement ça, le problème.

Diana (fronce les sourcils) :Quoi encore ?

Andrian : Je suis un génie. Je vois à travers chaque piège, chaque plan, chaque variable. Il n'existe pas un être humain sur cette planète capable de me battre sur un terrain intellectuel.

Diana :Eh ben, t'es vraiment amoureux de toi-même, hein ?

Andrian (l'ignore et continue) :Tu me poursuis depuis trois ans. Tu n'as jamais réussi à anticiper mes mouvements, tu n'as jamais compris mes jeux, tu as toujours été en retard. Puis, d'un coup, comme par magie, tu me coinces ?

Diana (hausse un sourcil, sceptique) – Et alors ? Ça arrive.

Andrian (ricane doucement) – Non. Ça n'arrive pas. Pas sans un facteur extérieur. Pas sans une influence qui te dépasse.

Diana (croise les bras) – Et cette "influence", c'est quoi selon toi ?

Andrian (penche la tête, la regarde de bas en haut, puis esquisse un sourire) – Tu veux vraiment que je te l'explique ? Très bien. Tu veux savoir pourquoi tu m'as eu ? Parce que t'es une femme. Parce que t'as un joli minois et que les hommes autour de toi t'ouvrent toutes les portes sans que tu t'en rendes compte. Parce qu'au fond, t'as pas eu besoin d'être plus maligne que moi. T'as juste eu besoin d'un environnement qui travaille pour toi.

Diana (ricane, le regard provocateur) – Donc si je résume… Je suis trop conne pour t'attraper, alors c'est forcément mon cul qui a fait le boulot ?

Andrian (hausse un sourcil, amusé) - Plus ou moins.

Diana (ricane, lève les yeux au ciel) - Putain, t'es irrécupérable.

Andrian – Je suis rationnel. Et la rationalité, ça blesse souvent l'ego de ceux qui ne la maîtrisent pas.

Diana (se penche contre les barreaux, le regarde droit dans les yeux, sourire en coin) – Tu sais ce qui est drôle ? Peu importe la raison, peu importe le comment, au final, c'est moi qui ai gagné.

Et puis Merde, t'es vraiment un cas, toi. Elle prit une autre gorgée de bière avant de croiser les bras. C'est bien ce que je pensais: t'as tellement de mal à accepter la réalité que tu t'inventes des excuses.

Andrian ne répondit pas immédiatement. Il se contenta de l'observer, analysant chaque mouvement, chaque détail. Il n'avait pas l'habitude d'échouer. Mais ce n'était pas un échec. C'était juste une nouvelle partie qui commençait.

Et il comptait bien gagner.

Diana continua de boire sa bière, son regard toujours fixé sur lui. Il y avait quelque chose chez ce type qui l'exaspérait profondément. Ce n'était pas juste son arrogance – elle en avait déjà vu d'autres. C'était cette certitude absolue qu'il était au-dessus de tout, au-dessus d'elle.

Elle savait qu'il jouait un jeu. Mais elle ne comptait pas lui faciliter la tâche.

~Quelques minutes plus tard

Diana, adossée contre le mur du commissariat, buvait sa bière en jetant de temps à autre un regard vers la cellule d'Andrian. Il était assis sur le banc métallique, l'air détendu, un sourire amusé aux lèvres.

— T'es toujours là à me surveiller ? lança-t-il d'un ton désinvolte.

— C'est mon boulot.

— Ouais… Mais avec une bière à la main ? Drôle de méthode.

Diana haussa un sourcil.

— Parce que tu crois que j'ai besoin d'être à jeun pour te garder ici ?

Andrian éclata de rire.

— Ah, bien sûr que non. Après tout, tu ne m'as pas attrapé grâce à ton intelligence.

Son sourire narquois fit tiquer Diana, mais elle ne mordit pas tout de suite à l'hameçon.

— Si t'as envie de pleurer sur ton sort, fais-le en silence.

— Pleurer ? Moi ? Il se leva lentement, s'étira et s'approcha des barreaux, son regard perçant rivé sur elle. Dis-moi plutôt… Tu bois souvent en service ?

Diana prit une nouvelle gorgée, délibérément.

— Et alors ?

— Rien. Juste une observation.

Il la laissa dans le silence pendant quelques secondes avant d'ajouter, d'un ton calculé :

— C'est dommage, quand même.

— Quoi encore ?

— Que tu sois autant sur la retenue.

Diana fronça les sourcils.

— T'essaies de m'analyser, là ?

— Pas du tout. Il haussa les épaules. Je dis juste que c'est un peu triste, une flic qui passe ses nuits de garde à boire seule alors qu'elle pourrait vraiment profiter.

Diana roula des yeux.

— T'es hilarant.

— Non, sérieusement. Ça se voit que t'aimes ça. Détends-toi, bois pour de vrai, au lieu de juste picoler par habitude.

— C'est ce que je fais.

— Mouais… Il l'observa en silence, avant de lâcher d'un ton faussement désinvolte : Dommage que t'aies pas plus.

Diana arqua un sourcil.

— Qui te dit que j'en ai pas ?

— T'en as encore ? fit-il en feignant la surprise. Alors pourquoi tu bois au compte-goutte ?

Diana fit tourner sa canette entre ses doigts.

— Trop facile.

— Si tu le dis. Il haussa les épaules et retourna s'asseoir.

Elle ne dit rien, mais l'idée s'était installée. C'était stupide, certes. Pourtant, après quelques minutes, elle finit par soupirer et poser sa canette vide sur le bureau.

Diana— J'reviens.

Andrian — Ah ? Il releva la tête, sourire en coin.

Diana— Tais-toi.

Elle attrapa sa veste et quitta le commissariat sous la pluie battante. Derrière elle, Andrian se réinstalla confortablement sur son banc, un sourire satisfait sur les lèvres