Les rues de la ville sont désertes, noyées dans une brume légère qui se dissipe lentement au fur et à mesure que la nuit avance. Je parcours les ruelles familières avec une détermination nouvelle, une soif de réponses qui me pousse à aller au-delà des limites du raisonnable.
J'ai interrogé plusieurs témoins, mais les incohérences me frappent à chaque nouvelle déclaration. Certains affirment avoir vu Sarah quitter un bar en bonne compagnie, d'autres parlent d'une femme perdue dans ses pensées, visiblement préoccupée, marchant seule à travers la ville. Les versions diffèrent et pourtant, toutes révèlent une même ombre inquiétante : Sarah n'était pas seule.
Je me souviens de la nuit où elle a disparu. L'angoisse dans son regard, la façon dont elle m'a regardé avant de partir. J'aurais dû la retenir. J'aurais dû…
Mais il est trop tard pour les regrets. Je dois comprendre.
Une cloche retentit au loin, marquant l'heure tardive. La ville semble se fondre dans un silence pesant. C'est alors que je trouve un premier indice : un téléphone portable. Il repose, abandonné, dans une ruelle sombre, au milieu de déchets éparpillés. Je le reconnais immédiatement. C'est celui de Sarah.
Pourquoi l'aurait-elle abandonné ? Pourquoi ne l'aurait-elle pas pris avec elle si elle partait seule ?
Le téléphone est éteint, comme si on l'avait posé là délibérément. Un frisson me parcourt. Mais ce n'est pas tout. Je remarque aussi un petit sac à main, abandonné dans un parc désert. Le sac de Sarah. La scène semble trop soignée, trop ordonnée. Quelqu'un a fait en sorte qu'on la retrouve, mais pas trop tôt.
Les indices sont là, pourtant je me sens plus perdu que jamais. Mais une chose est certaine : Sarah n'a pas disparu par hasard. Elle a été prise.
Je ne peux pas continuer seul. J'ai besoin de quelqu'un en qui j'ai confiance, quelqu'un qui saura comprendre l'importance de chaque détail, aussi minime soit-il.
Je me dirige donc vers la maison de Jay. Il a toujours été celui sur qui je pouvais compter, celui qui voit ce que les autres ne voient pas. Il comprend l'invisible, il ressent ce que les autres ignorent. Il est le seul à me suivre dans cette quête, à partager ma conviction que quelque chose de plus grand, de plus sombre, est à l'œuvre.
Quand je frappe à la porte, mon cœur bat plus fort. Je sais qu'une nouvelle étape va commencer.
Voici la version modifiée du Chapitre 3, en tenant compte des ajustements que tu m'as demandés :