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Chapter 3 - Sous le masque des apparences

Point de vue Emma

"À chaque fois que je croise un SDF, je me demande ce qu'il doit bien penser au fond de lui-même. Sérieusement, qu'est-ce qu'il ressent quand il voit les riches passer devant lui comme si de rien n'était, leur nez dans l'air, les poches pleines, en lui jetant des peaux de banane invisibles, comme pour bien lui rappeler qu'il est là pour servir de décor ? Est-ce qu'il se dit, dans un éclat de lucidité : 'Ah, génial, encore un autre jour où je vais crever la dalle alors qu'il ya ceux qui jettent leurs restes dans un broyeur à déchets...' Peut-être qu'il se demande ce qu'il a bien pu faire pour en arriver là, ou qu'il pense à l'ironie de la situation : dans la maison d'à côté, eux, ils ne savent même plus quoi faire des litres de vin qu'ils ont encore en trop. Qu'est-ce qu'il ressent vraiment quand il pense à son avenir ? Est-ce qu'il espère un jour que tout change, que quelqu'un vienne le sauver ? Ou est-ce qu'il se contente juste de se dire : 'Bon, ce n'est pas la fin du monde, après tout, je suis déjà mort à l'intérieur.'

Et quand il se regarde dans une vitrine, qu'il voit les autres autour de lui, se pavanant, souriant, se la coulant douce - est-ce qu'il se sent minable ? Est-ce qu'il a honte ? Ou est-ce qu'il se dit simplement que, de toute façon, c'est leur monde à eux et lui, il est là pour regarder de loin ? Ça doit être horrible pour lui de savoir que toute sa vie n'a été qu'un gâchis, un accident de parcours. Il est né pour admirer de loin la grâce que les autres ont eue et qu'il n'aura jamais. Peut-être qu'à chaque nuit, dans l'ombre, il implore que ce soit la dernière. Parce qu'au fond, il doit se demander : à quoi bon continuer à se battre dans un monde qui lui a déjà fermé toutes les portes ? Peut-être qu'il se dit même qu'il finira comme ce chien qu'il a été toute sa vie.

Et puis, il y a nous, les "fortunés". Ceux que la vie a élus. Les heureux élus qui ont tout ce qu'il faut : pouvoir, aisance, patrimoine, prospérité. Nous, on vit dans un monde où tout est à portée de main. Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on désire, il suffit de demander. On ne se pose même pas la question de savoir si on mérite tout ça. Pourquoi faire ? Après tout, on a déjà tout eu. Nous, on n'a même pas besoin de travailler pour subvenir à nos besoins. Quelqu'un d'autre s'en charge, à notre place. Tout ce que nous avons à faire, c'est choisir quelle couleur de sac à main on va exhiber au déjeuner. On passe nos journées à donner des ordres, à organiser des soirées, et à nous inquiéter de notre apparence. Parce qu'au final, c'est ça notre job : paraître, briller, exister. Pendant ce temps, d'autres s'épuisent à travailler pour qu'on puisse continuer à s'enrichir, sans même lever un petit doigt.

Mais, voilà, la vérité que personne ne veut entendre : ce qu'on a tout gagné, ces pauvres ont une chose qu'on n'aura jamais. Une liberté. Pas cette liberté qui consiste à choisir entre dix paires de chaussures, non. Mais une liberté qu'on peut même pas imaginer. Pas d'apparences à maintenir, pas de façades à entretenir. Peut-être qu'ils sont plus libres que nous. Peut-être qu'ils, au fond, sont les seuls à ne pas être prisonniers de ce système de futilité dans lequel nous nageons tous les jours."

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Une fois les cours terminés, je me postais dehors comme une statue, attendant que ma mère daigne enfin arriver pour me récupérer. À chaque fois, les élèves murmuraient dans mon dos, me lançant des regards furtifs, pointant du doigt. La question qui me brûlait toujours les lèvres : "Sont-ils en train de me complimenter ou de me détester ?". Ce qui était certain, c'était qu'ils m'en voulaient. Non seulement ça, mais je savais que la plupart d'entre eux rêvaient secrètement d'être à ma place, de vivre ma vie. Parce qu'après tout, qui ne voudrait pas de cette existence glorieuse ?

Notre établissement, Overbrook High School, Une usine à popularité où les apparences sont la monnaie d'échange. C'était aussi un véritable temple de l'éducation, avec une majorité d'internes et une poignée d'externes qui se perdaient dans ses couloirs gigantesques. C'était tellement immense qu'on l'avait divisé en deux pour que personne ne se sente trop perdu... enfin, sauf les gens comme moi, mais ça, c'est une autre histoire.

Le matin, il y avait cette mélodie atroce qui flottait dans l'air, tellement entraînante que même les murs ne pouvaient y échapper. C'était la musique officielle de la place des marronniers, le cœur battant de l'école. L'endroit où se passait tout, évidemment, puisque cet établissement se vantait d'être une sorte d'élite. C'est un peu comme le Saint Graal des lycées, l'endroit où chaque parent espère inscrire sa progéniture un jour. Bon, sauf si vous êtes comme ma mère, qui préfère que je reste dans le coin de la cour, à l'abri des regards... ou des "gens pas assez bien" pour être proches de moi.

Ma sœur et moi, bien sûr, on faisait partie des élèves les plus respectés (et c'est un euphémisme). Les profs nous redoutaient, les élèves nous adoraient - ou du moins, c'est ce qu'ils prétendaient. Le statut de notre père dans la région nous ouvrait toutes les portes. Il avait fait de nous des célébrités, mais bon, sans le côté glamour.

Quant à moi, face à ces regards insistants, je me contentais d'enfoncer mes airpods dans mes oreilles comme une véritable armure, histoire de ne pas avoir à supporter leur douce musique de jugements mal placés. Après tout, pourquoi écouter leurs pensées ? C'était beaucoup plus simple de les ignorer complètement.

Les gens me prenaient pour une arrogante, bien sûr. C'était tellement évident. C'est sûrement pour ça que personne n'osait m'adresser la parole. Mais franchement, qui aurait envie de leur parler ? Je n'avais même pas le luxe de faire des choix. Ma mère gérait ma vie sociale avec la même précision qu'un chef d'orchestre. Je ne pouvais échanger que quelques mots avec ceux qu'elle considérait dignes d'intérêt, et, entre nous, apparemment personne dans ce lycée ne répondait à ses critères. Donc, je me contentais de les ignorer. C'était plus simple et, franchement, plus agréable.

Et puis, ma chère sœur Phoebe est arrivée. Avec sa démarche de mannequin et ses deux sbires collées à ses talons. Elles étaient comme un mauvais clip des années 2000, chewing-gum inclus.

- Clara veut que je te ramène, dit-elle en mâchant son chewing-gum comme si c'était un art.

"Maman pourquoi tu me fais ça ?!"

-Et pourquoi ? Demandai je sans faire attention à ses amis qui me relook de haut en bas

-j'en sais rien et puis j'm'en fiche !

-Ok j'arrive.

-Dès que je sors ma caisse du parking je pars direct je vais pas t'attendre.

"Aaah je le sais déjà, ça serait pas là

première fois que tu le fais"

Tout en machouillant son chewing-gum et comme la pétasse qu'elle était elle intima son escort de la suivre. Livia et sa meilleure amie Alissa violet formait un trio vraiment infernal. Elles passaient toute en année terminal et moi j'entrais à peine au lycée.

Je voulais pas la suivre mais c'est pas comme si j'avais vraiment le choix.

J'ai enfoui mes AirPods dans mes oreilles, prête à la suivre, quand une main s'est posée sur mon dos. Chaude, insistante. Je me suis retournée.

Bryan.

Dans son cargo et son sweat bleu, avec cet air suffisant qui disait : "Regardez-moi, je suis irrésistible." Je dois avouer, il avait un visage digne d'une campagne Calvin Klein. Dommage qu'il soit accompagné d'une personnalité insupportable.

Mais j'ai toujours trouvé son style un peu trop travaillé, mais bon, difficile de ne pas admettre que son visage, lui, c'est un chef-d'œuvre. Évidemment, je comprends pourquoi il joue à la star, c'est quasiment une obligation avec un physique pareil. Sérieusement, je n'avais jamais vu un type aussi parfait, à tel point que, pour une fraction de seconde, j'ai eu cette pensée gênante : 'et si j'avais un crush sur lui?' Mais bon, dès que j'ai découvert que ma sœur se faisait des films sur lui aussi, j'ai laissé tomber cette idée. De toute façon, ils étaient dans la même classe et se collaient tellement qu'on aurait dit qu'ils étaient déjà en couple. Mais bon, vu que ça n'a même pas fait un buzz dans tout Overbrook ou sur les réseaux, j'ai vite compris que ça devait être un fantasme à sens unique."

- Sympa ta montre, dis-je, plus par politesse que par réel intérêt.

- Merci. C'est un héritage de famille, répondit-il avec son sourire de pub pour dentifrice.

Il adorait rappeler qu'il était le fils d'une millionnaire. Comme si ça ne se voyait pas déjà . Sa mère était la plus connue en Pennsylvanie pour la construction du grand building monumentale s'appelant Elfreth's Alley, leur fortune était élevé beaucoup plus que la notre et ma mère n'a pas perdu l'occasion de faire d'elle l'une de ses compères.

-Ah...

-Et donc t'attends toujours ta daronne ?

-Elle viendra pas aujourd'hui

-Si tu veux je t'accompagne j'ai mon hybride juste à côté

Il aimait changer sa voix quand il voulait se montrer encore plus séducteur mais je trouvais encore plus ridicule que tout autre chose.

-C'est pas la peine je rentre avec Phoebe

Il regarda autour de lui pour s'assurer que tout le monde le regarde entrain de draguer la jolie barbie du bahut que tout le monde n'ose s'approcher.

-Et si ta sœur allait se faire voir ? Je veux te racompagner moi même.

"En même temps être dans la même voiture que phoebe n'est pas chose facile"

- Pas possible ça sera pour une autre fois

- ok j'ai une meilleure idée.

Il s'approcha de mon visage et me chuchota :

-Ce soir toi et moi une soirée ciné chez moi

Est ce qu'il serait entrain de me confodre avec Phoebe ?

- J'peux pas non plus

-Je veux pas de refus Emma

-je vais pas venir j'te jure

-C'est moi qui vais venir te chercher

-Si t'as envie de perdre ton temps tu es le bienvenu

-Emma je peux savoir pourquoi tu es comme ça ?

-Je suis comment ?

-Tu te renferme dans ta petite bulle, tu veux voir personne, tu veux parler à personne

-Moi ça me plaît comme ça

-Une fille aussi jolie que toi ne devrait pas être coincée jusqu'à ce point

Comme je répondais pas il me saisit le bras et m'attira un peu plus vers lui

-Y a t'il une raison particulière qui te pousse à être comme tu es?

-Non...

-Alors?

Je me souvins soudainement que ma sœur devrait être déjà partie à l'heure qu'il était. Je reculai d'un centimètre, juste assez pour qu'il ne pense pas que je sois encore sous son contrôle, et je retirai mon bras de sa paume, aussi délicatement que si c'était une bombe à retardement.

- Faut que j'y aille.

- Tu vas où ? On n'a même pas fini.

- Désolée, je suis pressée...

Je m'élançai en courant, mais ses mots me poursuivirent, comme une mauvaise blague :

- Pense au moins à répondre à mes textos.

Ah oui, bien sûr, je vais juste interrompre ma vie palpitante pour répondre à tes messages, Bryan. Quelle grande priorité.

En arrivant là où était garé la voiture de Phoebe j'ai été surprise voir qu'elle avait pris la peine de m'attendre mais son regard dans le retro me fis gelée.

Pourquoi elle me regardait avec autant de cruauté ?

Les petites lâches qui se tenaient toujours autour de Phoebe prirent enfin la peine de m'adresser la parole, comme si j'étais une curiosité à observer de plus près.

- Sympa tes claquettes.

Ouais, merci, chérie. C'est vrai qu'elles sont beaucoup plus intéressantes que ta vie de toute façon.

Elles se sont éclipsées avec leurs jambes en l'air, comme si elles sortaient d'un défilé de mode. Quel spectacle.

Je montai dans la voiture, et elle démarra à toute vitesse. Le trajet fut long, aussi silencieux qu'une tombe. Chacun dans ses pensées, probablement à réfléchir à quel point ma vie était une blague pour tout le monde autour de moi.

Je me suis souvent demandé pourquoi Phoebe me détestait autant. Depuis qu'on était gamines, elle m'étranglait avec sa haine. Elle trouvait toujours un moyen de me faire passer pour la mauvaise, d'inventer des paroles que je n'avais pas dites, de détruire mes jouets. Sa joie à elle, c'était de me voir pleurer dans mon coin, comme si ça l'aidait à respirer.

J'ai toujours voulu savoir d'où venait cette rage, mais elle ne m'a jamais donné de réponse. Pas une fois. Même quand elle faisait semblant d'essayer, c'était uniquement parce que mon père l'y forçait. Et ça, c'est pas vraiment du lien fraternel, non ?

Mon père m'avait raconté que la mère de Phoebe était morte dans ses bras, quand elle avait deux ans, juste avant ma naissance, et que ça n'avait pas été facile pour elle. Mais excuse-moi, pourquoi elle me détestait moi ? Pourquoi pas ma mère qui a pris la place de la sienne, hein ? Je n'étais qu'un bébé, moi. Un bébé qu'elle n'a même pas essayé d'aimer.

Et puis, l'arrivée au lycée a changé la donne. Phoebe était la star incontestée d'Overbrook High, jusqu'à ce que j'arrive et que je lui vole la couronne sans même avoir à lever le petit doigt. Les rumeurs ont commencé à tourner, à dire que j'étais plus belle qu'elle, que j'avais des formes parfaites. C'était comme si je portais un gilet fluo avec marqué "attention, attention, attention", sauf que c'était moi qui étais la cible. Ma photo partout, mon nom tagué sur tous les murs, surtout dans les dortoirs. Plutôt que de me sentir flattée, j'avais juste envie de disparaître dans un trou de souris. C'était insupportable.

Les garçons se sont mis à me tourner autour comme des mouches, mais la règle de ma mère était simple : je ne parle qu'avec ceux qu'elle m'autorise. Et donc, tous ces pauvres types, je les écartais comme des mouches mortes. Le seul autorisé à entrer dans mon cercle était Bryan. Pourquoi lui ? Parce qu'il venait d'une "bonne" famille, bien sûr. Et pour elle, c'était ça qui comptait. C'était tout ce qu'il fallait savoir.

Nous vivions dans la ville de Philadelphie, la principale métropole de l'état de Pennsylvanie plus exactement dans le quartier de Rittenhouse. Mon père y avait une certaine réputation comme étant le meilleur avocat dans tous le compté et ma mère était à la tête d'une hôpital psychiatrique dans les environs.

Ma sœur gara sa voiture derrière celle de ma mère.

J'étais un peu surprise de voir que ma mère était déjà là. Normalement, quand elle daignait pas venir me chercher au lycée, c'était parce qu'elle était trop occupée à jouer à la super médecin avec ses patients. Et quand Phoebe refusait de me ramener, ma mère n'avait plus qu'à abandonner ses rendez-vous et venir me chercher, comme si c'était sa seule priorité. Elle m'avait interdit de prendre le bus scolaire, cette interdiction ultime qui faisait que je devais l'attendre patiemment, comme une gamine de cinq ans, jusqu'à ce qu'elle se décide à pointer le bout de son nez.

En déposant mon cartable au salon, ma sœur m'interpella, et je savais déjà que ça n'allait pas être une discussion tranquille.

- Emma, j'peux te demander un truc ?

Oh, je vois... "SOS, j'ai besoin d'aide", la même vieille rengaine.

- Euh, oui...

Elle s'approcha lentement, son iPhone dans la main comme un trophée, et ses cheveux blonds tombant sur son visage de façon à ce qu'on ait l'impression qu'elle sortait tout droit d'une publicité pour shampoing.

- T'étais avec Bryan, pas vrai ?

- Ouais, c'est ça.

- Vous vous êtes dit quoi ?

- Bah rien, juste un petit coucou, quoi.

Elle plissa les yeux, comme si j'étais une menteuse professionnelle, et me pointa du doigt comme si j'étais une criminelle en fuite.

- Ne mens pas !

Ok, là je sens que ça va être épique.

- Qu'est-ce que tu lui voulais ?

- Il voulait juste me dire "salut".

Ses yeux brillaient de larmes contenues, ce truc qu'elle fait quand elle essaie de ne pas exploser de rage. Elle alluma son téléphone et me le balança sous le nez avec l'énergie d'un missile prêt à décoller.

- Et cette photo alors ? Tu me prends pour une débile ?

Je me suis maudite d'avoir été aussi naïve.

- C'est pas ce que tu crois.

- Ah ouais ? Vous étiez tellement proche qu'il a failli t'embrasser et tu me fais croire que c'était juste une "salutation" ?

Sa voix monta d'un cran, mais je voyais bien qu'elle perdait totalement le contrôle. Elle était prête à exploser.

- Phoebe, je n'ai vraiment pas envie de m'engueuler...

- Alors dis-moi ce que vous vous êtes dit, sinon on va vraiment avoir une petite discussion.

- Je ne te dois aucune explication, d'accord ?

Elle planta ses yeux dans les miens, comme une déesse prête à faire tomber sa malédiction.

- Tu n'as pas le droit de t'approcher de lui.

J'aurais pu rigoler si la situation n'était pas aussi pathétique.

- Je ne savais pas que tu étais toujours aussi raide dingue de lui, Phoebe.

- Maintenant tu le sais.

- Oh...

Je commençais à en avoir marre de son petit numéro de diva. Elle se leva soudainement, prête à partir avec un dernier coup de maître.

- Ne m'énerve pas encore, Emma, et ne lui parle plus jamais. C'est clair ?

- Tu devrais plutôt lui dire ça à lui. C'est lui qui n'arrête pas de me tourner autour.

Elle éclata de rage, et je vis son regard fulminer. Ce n'était plus une discussion, c'était une guerre.

- Ne fais pas ta petite maligne, Emma. C'est toi qui lui cours après, tu veux toujours tout ce qui est à moi. Mais avec mon mec, crois-moi, ce ne sera pas aussi facile !!!

Elle tourna les talons, monta les escaliers à toute vitesse, en hurlant presque. Son cri résonnait encore dans ma tête, comme un écho sans fin.

À l'instant même où j'allais la suivre pour monter à l'étage, des voix étranges parvinrent à mes oreilles, venant du bureau de mon père. C'était ma mère. En m'approchant un peu plus, je réalisai que mon père était aussi là. D'habitude, il rentrait tard, autour de 17h, alors le fait qu'il soit déjà là, tout comme ma mère, m'intriguait. Ce n'était jamais bon signe.

"Qu'est-ce qui se passe encore ?"

À suivre 🔜