Chereads / Lier malgré nous / Chapter 3 - 3# UN RENDEZ-VOUS INATTENDU AVEC MON CRUSH

Chapter 3 - 3# UN RENDEZ-VOUS INATTENDU AVEC MON CRUSH

Ino s'exclama :

— Non, non, non, non, non, non, non ! Comment ça, tu es amoureuse de lui ?

Elle continua, choquée :

— Au début, c'était drôle quand on plaisantait sur le fait que tu allais sortir avec lui. Mais maintenant qu'on sait qu'il va devenir ton frère, là, c'est bizarre !

Émilie ajouta :

— Pour une fois, je suis d'accord avec Ino...

Lusia renchérit :

— Élisa, écoute-moi bien ! Efface ce mec de ta tête tout de suite, oublie-le, ne pense plus à lui. Fais comme si c'était juste une nouvelle connaissance.

Élisa, troublée, baissa les yeux et murmura :

— Je ne sais pas… Moi-même, je ne comprends rien. Je suis toute bouleversée d'un coup…

Ino, inquiète, insista :

— Ça se voit ! Tu es en train de tomber amoureuse de lui, c'est ça ?

Élisa rougit et répondit, hésitante :

— Non… Enfin, je sais pas…

Émilie lui lança un regard perçant et déclara :

— On parle tout le temps d'amour, mais là, on dirait que tu l'as compris toute seule, non ?

Élisa soupira et baissa encore plus la tête :

— Ce qui m'a fait croire ça ? Ben… c'est juste qu'être avec lui me fait ressentir quelque chose d'étrange… Depuis ce jour-là, je n'arrête pas de penser à lui. Et aujourd'hui, je crois que c'est encore pire…

Ses amies la regardèrent en silence, ne sachant pas quoi répondre.

— Mais non, mais non, mais non ! cria Ino en gesticulant dans tous les sens.

Elle soupira profondément avant de déclarer :

— Bon, on va trouver un moyen, on va t'aider à surmonter tout ça. Tu es notre amie, après tout !

Les deux autres filles qui étaient derrière elle acquiescèrent avec enthousiasme :

— Évidemment qu'on va t'aider !

Élisa, touchée, leur adressa un sourire timide :

— Merci, les filles...

Lusia prit un air sérieux et ajouta :

— D'abord, pour que tu puisses l'oublier, on va éviter de le croiser. On fera tout pour que tu n'aies plus à le voir, d'accord ?

Élisa hocha la tête :

— D'accord... Mais au fait, vous n'aviez pas quelque chose de prévu aujourd'hui ?

Lusia tapa du poing dans sa paume, comme si elle venait de se rappeler quelque chose :

— Ah oui ! On a une petite interro aujourd'hui !

Émilie, agacée, ajouta :

— Si vous voulez, on peut aller réviser avec les gars de littérature… Vous savez, ceux qui apprennent à écrire des livres et tout ça…

Elle leva les yeux au ciel et soupira :

— Franchement, ils sont ennuyeux...

Ino répondit en haussant les épaules :

— T'inquiète, ce sont de bonnes personnes.

Élisa haussa un sourcil, hésitante :

— Bon… faisons comme vous voulez…

La troisième amie de la bande, impatiente, lança :

— Allez, on y va ! On a beaucoup de devoirs, on n'a plus de temps à perdre !

Elles prirent alors la direction du café où elles devaient se retrouver vers 17h.

Arrivées au café, elles aperçurent trois garçons de la filière littérature assis à une table, accompagnés de deux filles de la même filière.

Soudain, Ino cria à travers le café :

— Eh, les amis !

L'un des garçons leva la tête et répondit d'un ton taquin :

— Ne venez pas ici !

Mais Ino, loin de se laisser décourager, fonça droit vers leur table avec enthousiasme.

Lusia soupira en la regardant :

— On sait toutes pourquoi elle est si joyeuse...

Les filles répondirent en chœur :

— Parce qu'il y a des garçons !

Lusia acquiesça avec un sourire malicieux :

— Exactement.

Ino s'installa avec un large sourire et lança joyeusement :

— Bonjour les garçons, comment ça va ?

L'un d'eux, Jean, lui répondit avec un sourire amusé :

— On va bien, merci. Et vous ?

Ino, toujours aussi enjouée, répondit :

— Nous aussi, on va bien ! Mieux encore, maintenant que je vous vois !

Jean éclata de rire, un sourire charmeur aux lèvres. Les filles de la filière littérature, assises à côté, jetèrent un regard agacé à Ino.

Élisa, exaspérée par l'attitude de son amie, lui murmura :

— Allez, calme-toi, serpent des sables. Tu ne vas pas encore séduire aujourd'hui !

Ino la fixa un instant avant de tirer la langue en riant.

Élisa s'excusa en souriant :

— Pardonnez-la, elle est toujours comme ça…

Jean haussa les épaules avec un sourire amusé :

— Ça ne fait rien, c'est bon. Bon, parlons de l'interro.

Lusia demanda :

— Vous voulez dire l'interro du prof de physique ?

— Ouais, répondit Jean. Cette interro concerne uniquement nos deux filières, donc si on veut réussir, on doit coopérer.

Lusia fronça les sourcils :

— C'est à quelle heure ?

Matis, un autre garçon de la filière littérature, répondit :

— Ce sera ce soir en visioconférence, à 20h.

Élisa ouvrit de grands yeux, visiblement paniquée :

— Visioconférence ?!

Lana, l'une des filles de la filière littérature, expliqua :

— Oui, c'est juste pour éviter la triche. Nos parents nous surveilleront pendant l'examen.

— Mais ça va être chaud… soupira Élisa. Bon, comment on s'organise pour réviser ?

Soudain, Jean leva la tête en apercevant quelqu'un au loin :

— Ah, attendez, il manque Luz… Le voilà qui arrive.

:

— Oui, c'est un nouveau. Il est dans notre classe depuis deux semaines.

Mais à peine Lusia posa les yeux sur lui, son visage se décomposa. Terrifiée, elle balbutia d'une voix tremblante :

— Nasser… ?

Jean confirma, surpris :

— Oui, Nasser Luz. Comment tu sais ça ? Tu le connais ?

Ino et les autres filles pâlirent en un instant et s'exclamèrent en chœur :

— On est mal… on est vraiment mal…

Élisa, submergée par la panique, rabattit aussitôt sa capuche sur sa tête, rougissant de plus en plus. Elle se répétait intérieurement :

Pourquoi… pourquoi est-il là, lui ?!

Nasser s'approcha du groupe et lança :

— Salut les gars, vous avez déjà commencé ?

Jean secoua la tête :

— Non, pas vraiment, on t'attendait.

— Ah ouais, désolé pour le retard, j'avais un truc à faire.

Puis, il remarqua Ino et sourit :

— Eh, t'es l'une des amies de ma future sœur.

Son regard balaya le reste du groupe, et il ajouta :

— Vous aussi, non ?

Ino répondit avec un sourire nerveux :

— Euh… oui, oui, c'est bien nous.

Nasser hocha la tête et regarda autour de lui.

— Si vous trois êtes là, alors elle ne doit pas être loin…

C'est alors qu'il aperçut Élisa, toujours cachée sous sa capuche. Il plissa légèrement les yeux et demanda :

— C'est elle ?

Il l'appela doucement :

— Élisa, c'est toi ?

Mais elle resta immobile, serrant encore plus sa capuche autour de son visage, incapable de prononcer un seul mot.

Amusé, Nasser reprit avec un sourire en coin :

— Petite souris ?

Élisa leva timidement la main en guise de réponse, toujours sans oser le regarder.

Lusia pensa en elle-même : Ça, ça n'arrange rien…

Jean, intrigué, demanda :

— Tu la connais ?

Nasser haussa les épaules :

— Ouais, c'est ma future sœur. Ma mère va épouser son père.

Matis s'exclama, surpris :

— Wow, c'est fantastique tout ça ! Invitez-moi au mariage !

Sentant que la situation devenait gênante, Ino intervint rapidement :

— Bon, révisons ! Les filles d'un côté, les garçons de l'autre !

— Ça marche, répondirent les garçons.

Ils se séparèrent donc en deux groupes et révisèrent jusqu'à 18h.

Petit à petit, chacun rentra chez lui. Les parents d'Émilie vinrent la chercher, et comme Lusia habitait juste à côté, elle partit avec eux. Les filles de la filière littérature quittèrent également le café avec Matis.

Il ne restait plus que Jean, Ino, Élisa et Nasser.

Ino se tourna vers Élisa et déclara :

— Ne t'inquiète pas, ma meilleure, je vais rester avec toi jusqu'au bout.

Jean intervint alors :

— Eh, Ino, ça te dirait un petit dîner, toi et moi ?

Ino écarquilla les yeux de surprise, puis, en quelques secondes, courut vers lui et lui attrapa le bras :

— Bien sûr, mon cher Jean !

Elle jeta un regard gêné vers Élisa et s'excusa :

— Euh… Élisa, je peux pas refuser, tu vois… ce serait méchant…

Élisa soupira et répondit :

— Bon, ça fait rien, vas-y…

— Merci beaucoup ! répondit Ino avec enthousiasme avant de partir avec Jean.

Élisa se retrouva alors seule. Elle murmura pour elle-même :

— Maintenant… je vais rentrer avec qui ?

— Moi, répondit une voix derrière elle.

Elle tourna la tête et vit Nasser la regarder avec un sourire.

— On y va ? demanda-t-il. C'est sur mon chemin.

À suivre…