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AZRIYA

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Synopsis
Dans un monde où la magie est reine et les légendes façonnent le destin des peuples, une tribu entière a été anéantie… sauf une survivante. Sylfhera, dernière héritière des Syl'Vhars, porte en elle un pouvoir que les rois craignent et que les prophéties annoncent. Traquée sans relâche, elle n’a qu’un seul choix : fuir… ou se battre. Alors que les ombres de son passé la hantent et que la vérité sur le massacre de son peuple se dévoile, Sylfhera se retrouve face à un destin qu’elle n’a jamais choisi. Des royaumes s’effondreront, des alliances se briseront, et au bout du chemin, une seule question demeure : jusqu’où ira-t-elle pour obtenir sa vengeance ? Plongez dans une épopée où les lames s’entrechoquent sous la lueur de la lune, où la magie danse dans les cieux, et où une jeune femme s’apprête à défier un empire entier. Bienvenue dans Azriya.
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Chapter 1 - la taverne

..Ce moment que j'ai vécu, je ne l'oublierai jamais. À chaque seconde je me souviens de ça.

Voir la maison brûler, ça me hante encore et encore. Les dernières paroles d'Evaline ne cessent de revenir dans ma tête : "Cours, ne t'arrête pas, cours !"

Sylfhera se réveilla en sursaut, transpirant abondamment, Elle vit la lumière du soleil la frapper en plein visage.

En regardant autour d'elle, elle se rendit compte qu'elle n'était pas dans sa chambre. Puis, elle se souvint de ce qui s'était passé la veille.

Elle serra les poings, souffla profondément, puis se leva et descendit les escaliers. Elle était très troublée. En descendant les escaliers, elle trouva l'épée qu'elle avait achetée chez le forgeron.

Elle soupira et dit : "Tout ça pour une épée..." À ce moment, elle entendit le son de deux épées qui s'entrechoquaient.

Elle sortit pour voir ce qui se passait et aperçut Jigen et le garçon qui l'accompagnait en train de s'entraîner.

Jigen se battait avec calme et sans sourciller, tandis que le garçon semblait animé par une haine incroyable, comme s'il voulait vraiment tuer Jigen.

Le garçon sauta en l'air, tenant son épée à deux mains au-dessus de sa tête, et lança une attaque : -Magie des lumières, Slash crépusculaire !

Son épée brillait d'une lumière verte aveuglante en descendant vers Jigen, qui regardait impassible.

Quand l'attaque arriva, Jigen para le coup comme si de rien n'était.

Le garçon fit un bond en arrière, saisit la manche de son épée de toutes ses forces et attaqua de tous les côtés, sans laisser un moment de répit. Il attaqua au corps à corps plus de quatre fois par seconde.

Sylfhera ne pouvait pas suivre tout ce qu'elle voyait, mais elle était choquée de constater que des personnes telles que ce garçon et Jigen pouvez exister dans ce monde.

Jigen dit :-Bon, ça suffit.

Il lança une attaque en se positionnant rapidement, puis disparut en disant :

-éclair de soufre!

Le garçon recula pour essayer d'esquiver, mais il ne voyait plus Jigen.

Jigen réapparut derrière lui en le touchant avec son épée et dit : "Trop lent."

Un éclair noir frappa le garçon de plein fouet.

Un flash de lumière noire et le grondement du tonnerre se firent entendre. Le garçon s'effondra par terre et Jigen, le regardant d'un ton très sérieux, dit : "Tu es fort physiquement, mais pas mentalement. Tu dois apprendre à gérer ta colère." Il se leva, rangea son épée avec fierté et, en regardant le soleil levant, ajouta : "Tu vois, il faut que tes coups soient empreints de l'envie de tuer. Tu dois viser avec précision, sinon c'est comme si tu attaquais sans réellement vouloir vaincre. Alors, si tu as un ennemi devant toi, tu dois l'attaquer pour qu'il meure directement, car un combat vite fini sauve plusieurs vies."

Sylfhera, qui regardait depuis la porte, pensa : "Wow, Jigen est un guerrier puissant, très sage et charismatique. C'est impressionnant !"

Jigen regarda le garçon et, en éclatant de rire, dit : "Aaaaaaaaaaaaah Juma, tu es vraiment un pauvre type ! Sérieusement, je t'ai calmé avec un seul coup, tu es vraiment pathétique."

Juma rétorqua : "Fous-moi la paix !"

Jigen se mit à danser en chantant : "T'es vraiment un pauvre type ! T'es juste un pauvre type !"

Juma hurla, agacé : "Laisse-moi tranquille !"

Jigen répondit : "Je m'en fous !"

Sylfhera, très confuse, dit : "Eh bien, ce n'est pas ce que je croyais. Il n'est pas si charismatique que ça, c'est plutôt un provocateur de première classe."

Quand Jigen commença à danser comme une poule, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. Jigen s'arrêta de rire et, en la regardant, dit : "Ah, petite, tu t'es enfin réveillée." Elle répondit en souriant : "Oui !

Ils étaient assis dehors, autour d'une table, prenant leur petit-déjeuner. Le silence pesait, mais Jigen le brisa d'un ton sérieux :

— Éviter le sujet ne servirait à rien. Alors… comment tu te sens aujourd'hui ?

Sylfhera soupira avant de répondre :

— Je vais bien… mais il y a des choses que j'aimerais savoir.

— Comme quoi ? demanda Jigen en la regardant.

Elle planta son regard dans le sien et demanda :

— Pourquoi es-tu différent des autres ? Pourquoi n'essaies-tu pas de me tuer comme eux tous ? Et surtout… comment sais-tu que je suis une Syl'vhars ?

Jigen baissa les yeux sur la table, restant silencieux un long moment. Puis, il prit une inspiration et répondit :

— Je savais que tu étais une Syl'vhars depuis qu'Evaline t'a trouvée… Je me souviens encore de ce jour…

Il marqua une pause, comme s'il revivait le passé, puis reprit :

— À l'époque, Evaline, Galion et moi étions les meilleurs soldats du royaume. Galion venait d'être nommé chef de l'armée royale. Nous étions inséparables, et chaque mission que nous accomplissions était un succès. Mais tout a changé ce jour-là…

Un souvenir du passé...

Le roi Rudeus était assis sur son trône d'or et de pierre de Higdral, un matériau extrait du corps d'anciennes créatures redoutables ressemblant à des crocodiles géants. Autour de lui, les soldats impériaux se tenaient alignés, immobiles, les yeux baissés pour éviter de croiser son regard.

— Jigen, Evaline, Galion… vous êtes les meilleurs soldats de la Grande Royale. Même moi, j'ai un profond respect pour vous, déclara le roi d'une voix grave.

Un silence pesant tomba sur la salle.

— Mais l'heure est grave. Nous devons éliminer une menace.

Galion, sûr de lui, répondit immédiatement :

— Donnez-nous son nom, mon seigneur, et nous vous ramènerons sa tête.

Le roi hocha la tête avant de déclarer :

— Ce n'est pas un homme… c'est tout un village. Le village des Syl'vhars.

L'atmosphère se figea instantanément.

— Même si nous leur avons interdit l'usage de la magie, nous ne pouvons pas prendre de risques. La prophétie est claire : leur existence mènera à la destruction de notre royaume. Ils doivent tous périr.

Un frisson parcourut l'assemblée.

— Faites-le pour votre roi. Faites-le pour la couronne. Faites-le pour AZRIYA !

Un cri s'éleva dans la salle, scandé par des dizaines de voix :

— POUR LE ROI ! POUR LA COURONNE ! POUR AZRIYA !

Mais au milieu de ce tumulte, une seule voix trancha le silence.

— Non.

Un silence de mort s'abattit sur la salle. Tous tournèrent leurs regards vers celui qui venait de parler.

Le roi plissa les yeux, intrigué.

— Jigen… Pourquoi cette réponse ?

Jigen inspira profondément avant de déclarer :

— Mon roi, avec tout le respect que je vous dois… je ne tue pas d'innocents.

Le roi le fixa longuement avant de répondre d'une voix plus froide :

— Tu connais la prophétie. Elle annonce que les Syl'vhars détruiront notre royaume.

— Oui, je le sais… mais cela fait plus de 6 000 ans qu'ils n'ont plus utilisé la magie. Pourquoi avoir encore peur d'eux ? Ce sont des paysans qui labourent la terre et pêchent pour survivre. Ils ne chassent même plus. Ils sont devenus végétariens… Alors dites-moi, quelle menace représentent-ils vraiment ?

Le roi serra les poings.

— Une prophétie reste une prophétie, Jigen. Peu importe s'ils sont pacifiques aujourd'hui. Leur existence seule est une menace.

Mais Jigen resta inflexible.

— Je refuse d'assassiner des innocents.

Galion, furieux, se tourna vers lui :

— Comment oses-tu défier la volonté du roi ?! Sale traître !

Le roi leva la main pour calmer la tension.

— Laissez-le. Je veux lui donner une dernière chance…

Il fixa Jigen droit dans les yeux.

— Soit tu acceptes cette mission et tu protèges ton royaume, soit tu sors par cette porte… et tu seras déclaré traître et déserteur.

Jigen serra les dents. Il retira lentement l'armoirie du royaume cousue sur son épaule gauche et la jeta au sol.

— Alors je préfère être un traître que de devenir un boucher.

Puis, sans un mot de plus, il tourna les talons et quitta la salle.

Derrière lui, Galion serrait les poings de rage.

Retour au présent

Jigen soupira et termina son récit :

— Voilà comment j'ai été renvoyé de l'armée.

Il leva les yeux vers Sylfhera, dont le regard était chargé d'émotions.

— Le jour de mon bannissement, Evaline est venue me voir. Elle n'avait pas pu obéir à cet ordre… Elle m'a dit qu'elle avait sauvé un enfant.

Il marqua une pause avant de conclure, d'une voix plus douce :

— Cet enfant… c'était toi.

Sylfhera serra les poings, la gorge nouée.

— Pourquoi… pourquoi n'avez-vous pas…

Ses yeux s'embuèrent, et bientôt, des larmes coulèrent sur ses joues. Mais derrière cette tristesse, une colère brûlante monta en elle. Elle leva le regard vers Jigen, la voix tremblante de rage :

— Le roi… il doit mourir.

Elle serra les dents.

— Il a détruit tout un village, toute une race, juste par peur d'une rébellion qui n'a jamais existé. Je ne peux pas vivre en sachant que cet homme respire encore… Je vais le tuer.

Jigen la fixa un instant, lisant dans ses yeux toute la douleur qu'il connaissait si bien. Il resta silencieux.

Sylfhera poursuivit, le regard noir :

— Et Galion… Je dois venger la mort d'Evaline.

À l'instant où elle prononça ce nom, Juma se leva brusquement et attrapa son épée.

— Galion…

Sans un mot, il tourna les talons et commença à partir.

— Où vas-tu ?! demanda Sylfhera.

Juma répondit sans se retourner :

— Pour des raisons personnelles.

Mais avant qu'il ne puisse faire un pas de plus, un bruit sourd retentit derrière lui. Il se retourna… Sylfhera venait de tomber à genoux devant jigen.

Elle pleurait, son corps tremblant sous le poids du désespoir et de la colère.

— Je t'en prie… entraîne-moi.

Jigen la fixa, surpris.

— Je veux me venger de Galion.

Elle releva la tête, ses yeux emplis de rage et de douleur.

— C'est ma faute si Evaline est morte. Tout ça… tout ça à cause d'une prophétie stupide qui ne mène à rien.

Sa voix se brisa, mais elle continua :

— Je veux savoir qui a donné cette prophétie… Je veux éliminer toutes les personnes qui ont participé au massacre de mon peuple.

Elle serra les dents.

— Je veux les venger. Tous. Mon père. Ma mère. Ma petite sœur. Evaline.

Son regard s'embrasa d'une fureur incontrôlable.

— Je ne laisserai jamais en paix ceux qui l'ont tuée. Jamais.

Elle posa ses mains sur le sol, les doigts crispés.

— Si tu refuses de m'entraîner… peu importe. Je me débrouillerai seule. Mais sache une chose… je détruirai quiconque se mettra en travers de ma vengeance.

Un silence pesant s'installa.

Jigen l'observa un long moment avant de croiser les bras.

— Hmmm…

Puis il esquissa un sourire.

— Tu n'avais même pas besoin de me supplier.

Sylfhera releva la tête, surprise.

Jigen lança un regard à Juma, puis déclara :

— Tu n'es pas la seule à vouloir te venger. Alors oui, je vais t'entraîner.

Un éclat de détermination brilla dans les yeux de Sylfhera.

— À une condition.

— Laquelle ? demanda-t-elle sans hésiter.

Jigen s'agenouilla devant elle et planta son regard dans le sien.

— Tu dois m'aider à venger ma camarade d'armes.

Sylfhera serra les poings et hocha la tête.

— Compte sur moi.

Jigen se releva alors et s'étira légèrement.

— Dis-moi… tu as déjà manié une épée ?

— Oui, avec Evaline. Pourquoi ?

Il sourit en dégainant la sienne.

— Alors on va se battre.

— Quoi ?! s'exclama-t-elle. Mais… je n'ai pas le niveau !

— Ce n'est pas un combat à mort, juste un test pour évaluer ton niveau.

Elle hésita un instant, puis hocha la tête.

— D'accord.

Sans perdre une seconde, elle courut dans la maison et revint avec son épée en main.

Elle planta son regard dans celui de Jigen et déclara d'une voix ferme :

— Je suis prête.

Sylfhera serra la garde de son épée.

— Je suis prête.

À peine eut-elle prononcé ces mots que Jigen, qui se tenait juste devant elle, disparut.

— Quoi ?!

Son cœur rata un battement. Elle balaya l'espace du regard, mais il ne restait que des traces sur le sol là où il était un instant plus tôt.

Un souffle dans son dos.

Avant qu'elle ne puisse réagir, Jigen réapparut juste devant elle et frappa violemment sur sa gauche.

Par réflexe, elle leva son épée pour parer l'attaque.

Clang !

Le choc fut brutal. La force de l'impact la projeta au sol. Son épée trembla dans sa main engourdie par la douleur.

Jigen recula légèrement et esquissa un sourire.

— Oups… je crois que j'y suis allé un peu fort.

Sylfhera grimaça en se redressant, massant sa main meurtrie.

— Un peu fort ?! Tu as failli me briser la main !

Jigen rit légèrement.

— Dans un vrai combat, ton ennemi ne retiendra pas ses coups.

Elle serra les dents et se remit debout, sa détermination brûlant dans son regard.

— Très bien… à mon tour.

Jigen hocha la tête.

— Viens.

Elle raffermit sa prise sur son épée et commença à courir, la lame traînant légèrement sur le sol dans un sifflement métallique.

Puis, au dernier instant, elle bondit en avant, son corps basculant vers l'avant pour accumuler de la vitesse et frapper avec plus de puissance.

Swoosh !

Son épée fusa droit vers Jigen, rapide comme l'éclair.

Mais il pivota sans effort, esquivant son attaque comme si c'était un jeu d'enfant.

— Pas mal.

Sylfhera ne s'arrêta pas là. D'un mouvement fluide, elle enchaîna une série d'attaques rapides. Des coups tranchants, précis, cherchant la moindre ouverture.

Jigen les esquiva tous, avec une facilité déconcertante.

Comme s'il ne faisait rien.

Elle serra les dents.

Je refuse d'être une simple novice face à lui !

Elle recula brusquement pour reprendre son souffle, puis fonda sur lui à nouveau, plus rapide cette fois. Son épée filait comme une ombre, traçant des arcs meurtriers dans l'air.

Jigen, toujours souriant, dévia chaque coup du plat de sa lame, repoussant ses attaques avec une aisance absolue.

Puis, soudain, il contre-attaqua.

Une lame rapide comme l'éclair fonça vers elle.

Sylfhera eut juste le temps de lever son épée pour bloquer… mais l'impact la fit de nouveau reculer de plusieurs pas.

Son souffle était court.

Jigen abaissa son épée et la fixa d'un regard perçant.

— Tu es rapide. Tes mouvements sont fluides. Mais tu te précipites trop.

Il pencha légèrement la tête.

— Tu veux vraiment apprendre à me battre ?

Sylfhera, haletante, le fixa avec détermination.

— Oui.

Jigen sourit.

Bon on à pas le temps pas les temps aujourd'hui nous devons partir à la taverne pour changer un ami et, il doit déjà tu veux nous accompagner ?

Elle dit :

-Oui bien-sûr

-D'accord, alors on y va !

Jigen, Juma et Sylfhera prirent la charrette qui était rangée dans une petite cabane à côté de la maison. Le véhicule était tiré par un puissant dragon de terre dont l'épaisse peau rocailleuse semblait fusionner avec le sol à chaque pas.

Ils montèrent tous à bord, et tandis que la charrette avançait, Elisa observait Juma, intriguée par son silence.

— Dis, Jigen… il parle jamais, lui ?

Jigen esquissa un sourire malicieux et, pour provoquer Juma, le poussa légèrement du coude. Juma répliqua aussitôt en lui assénant un coup sec.

— Petit troll.

— Pervers narcissique.

Et voilà qu'ils commençaient à se chamailler à coups de taquineries et de petites bousculades. Sylfhera, qui observait la scène, éclata de rire et ne put s'empêcher de se plier en deux, riant à gorge déployée.

Après plusieurs heures de route, ils arrivèrent enfin devant une taverne à l'allure lugubre. La porte était ronde, en bois sombre, et dégageait une ambiance pesante. Un frisson traversa Sylfhera lorsqu'elle posa les yeux dessus.

Des bruits sourds et des conversations animées résonnaient à l'intérieur. Mais avant qu'elle n'ait pu faire un pas, Jigen frappa du pied contre la porte et l'ouvrit d'un coup sec.

Sylfhera écarquilla les yeux.

— Mais pourquoi tu fais ça ?! On va se faire tuer !

À l'intérieur, la taverne se tut immédiatement. Tous les regards se tournèrent vers eux.

Les visages marqués par le temps, des hommes et femmes aux cicatrices profondes et aux regards perçants observaient l'entrée avec méfiance. Mais soudain, Jigen leva les bras et hurla :

— SALUT LES GUEUX !!

Un tonnerre de voix résonna aussitôt.

— Ouaaais !!

Sylfhera, figée sur place, réalisa que les personnes ici n'étaient pas hostiles. D'anciens soldats, des criminels recherchés, des mercenaires, et même quelques membres de races traquées se trouvaient là.

Jigen posa une main sur l'épaule de Sylfhera et déclara d'un ton fier :

— Vous vous souvenez de la fille dont je vous avais parlé ?

Un silence s'installa alors qu'il désigna Sylfhera du menton.

— La Syl'vhars… la voilà !

Tous les regards se tournèrent vers elle. Son cœur se mit à battre violemment. Allaient-ils l'attaquer ? La trahir ?

Mais à sa grande surprise…

— BIENVENUE, SYLFHERA !!

La taverne explosa d'un cri unanime.

Sous le choc, Sylfhera sentit les larmes lui monter aux yeux. Pour la première fois, elle n'était pas rejetée. Elle s'inclina profondément, la voix tremblante :

— Ravie de vous rencontrer.

La soirée continua, entre chopes de bière levées, rires et discussions animées. Des personnes lui posaient des questions sur elle, et elle se sentait enfin entourée de personnes qui comprenaient sa douleur.

Pendant ce temps, Jigen et Juma s'étaient installés à une table.

— Pourquoi t'as dit qu'on attendait quelqu'un ? demanda Juma en arquant un sourcil.

Jigen haussa les épaules avec un sourire en coin.

— C'est pas vraiment le cas… je voulais juste qu'elle rencontre des gens comme elle. Et puis, fallait bien que je passe voir la serveuse.

Juma roula des yeux.

— Aaah, toi, vraiment…

Mais soudain…

Jigen bondit de sa chaise, dégaina son épée et fonça vers Sylfhera.

Dans un fracas assourdissant, tous les chasseurs de primes présents dégainèrent également leurs armes, fixant un point invisible.

Sylfhera, complètement perdue, regardait autour d'elle sans comprendre.

Puis, les murs tremblèrent.

Un fracas retentit.

Les pierres de la taverne explosèrent sous la pression d'une force inconnue.

Un homme vêtu d'un long manteau noir franchit lentement le seuil, une aura oppressante l'entourant.

Jigen se plaça immédiatement devant Sylfhera, adoptant une posture de combat.

L'homme balaya la salle du regard, souriant d'un air amusé.

— Wow… quel accueil. Ça me va droit au cœur.

Jigen serra les dents.

— Sanata…

Le silence se fit. Tous les guerriers présents retenaient leur souffle.

Sanata posa lentement une main sur son katana, un éclat menaçant dans les yeux.

— Tu sais déjà pourquoi je suis là, Jigen.

— Oui… mais pourquoi ?

Sanata sourit en coin.

— Le Seigneur Oroshi veut la Syl'vhars.

À suivre…