Prologue du Destin
Il fut un temps où les ombres et la lumière dansaient en équilibre, où des peuples oubliés tissaient leur propre légende sous un ciel constellé de mystères. Mais ceci n'est pas un récit historique, ni un témoignage d'un monde perdu. Ce que vous allez lire n'est qu'une fiction, une illusion née de l'imaginaire, un écho d'un univers qui n'existe que dans ces pages.
Toute ressemblance avec des faits réels ou des personnes existantes ne serait que le fruit du hasard. Car ici, seuls règnent le destin, la magie… et l'inconnu.
Préparez-vous à plonger dans une histoire où la vérité se mêle aux légendes, et où les flammes de la vengeance éclairent le chemin du héros.
Que l'aventure commence…
Je me souviens…
Je me souviens de tout ce qui s'est passé.
De chaque détail, de chaque mot, de chaque regard…
De ce jour où mon monde a été réduit en cendres.
J'avais huit ans lorsque l'Empire nous a attaqués.
Les cris résonnent encore dans ma tête, mêlés au grondement des flammes qui consumaient notre village. Les soldats, en armure scintillante, avançaient impitoyablement. L'un d'eux, perché sur son cheval, hurla :
"Ne laissez aucun Syl'Vhars en vie !"
J'étais là, figée, incapable de fuir, incapable de crier.
Mes amis… Ma famille… Tous furent massacrés sous mes yeux.
Et tout cela… pour une prophétie.
Une prophétie vieille de 6 000 ans.
Elle annonçait que les Syl'Vhars, maîtres de la magie la plus puissante et dotés d'une réserve de mana phénoménale, déclencheraient une guerre qui plongerait Azriya et les royaumes voisins dans le chaos, jusqu'à ce qu'il ne reste que ruines et désolation.
Effrayé, l'ancien roi d'Azriya tenta d'empêcher ce funeste destin. Il en parla au roi des Syl'Vhars, qui prit une décision radicale : interdire la magie à son peuple. Pendant des millénaires, nous avons vécu en paix.
Mais 6 000 ans plus tard, le nouveau roi d'Azriya, Rudeus Tempes, refusa de croire que cette prophétie avait été évitée. Il décréta que notre existence-même était un danger… et ordonna notre anéantissement.
Les armées de l'Empire nous ont traqués, abattus, réduits en cendres.
J'étais là, perdue parmi les cadavres, quand un soldat me trouva. Il leva son épée… mais au dernier moment, hésita. Plutôt que de me tuer, elle me cacha dans une charrette et me fit quitter ce cauchemar.
Ce soir-là, tout ce que j'étais, tout ce que j'avais connu… fut effacé.
Reconnaître un Syl'Vhars était très simple.
Nous avions des cheveux aussi noirs que la nuit, des yeux d'un argent éclatant et une petite corne sur le front, juste au-dessus de l'œil droit. Mais ce qui nous distinguait plus que tout des autres races… c'était notre sang bleu.
La femme qui m'a adoptée m'a gardée cachée chez elle, faisant tout pour que personne ne découvre ma véritable nature. Grâce à une puissante magie de dissimulation, elle a changé l'apparence de mes cheveux en un rouge flamboyant et a transformé mes yeux en un noir profond.
Pendant dix ans, personne n'a jamais su que j'étais une Syl'Vhars.
Durant tout ce temps, je me suis entraînée sans relâche aux côtés d'Évaline. Chaque jour, nous nous exercions devant la maison, isolée dans une forêt, non loin d'un village…
Mais je savais qu'un jour, mon passé finirait par me rattraper.
Le soleil déclinait lentement à l'horizon, projetant une lueur dorée sur la clairière où Sylfhera et Évaline s'affrontaient. Devant leur modeste maison, cachée au cœur de la forêt, le fracas du métal résonnait, brisant la sérénité des lieux.
Clang !
L'épée de Sylfhera s'écrasa contre celle d'Évaline dans un choc brutal. La jeune fille, haletante, recula de quelques pas, sentant l'onde de choc parcourir ses bras. Ses muscles brûlaient, mais son regard argenté, dissimulé par l'illusion magique, ne trahissait aucune faiblesse.
— Tu es trop prévisible, Sylfhera ! gronda Évaline en attaquant d'un coup diagonal.
Sylfhera eut juste le temps de lever sa lame pour parer, mais la force du coup la fit vaciller. Elle serra les dents. Non, pas cette fois !
Elle pivota sur elle-même et, avec une souplesse féline, glissa sous la garde de son adversaire avant de tenter un coup rapide vers son flanc.
Évaline esquiva de justesse.
— Mieux… mais pas suffisant ! lança-t-elle avec un sourire en coin.
D'un mouvement fluide, la soldate désarma Sylfhera d'un revers précis. L'épée de la jeune fille voltigea dans les airs avant de se planter dans le sol à quelques mètres.
Sylfhera jura intérieurement. Mais elle n'était pas encore vaincue.
Profitant de l'instant où Évaline abaissait sa garde, elle bondit en avant, roulant sur le sol avant de lui asséner un coup de pied en plein torse. L'impact projeta Évaline en arrière, lui arrachant un grognement.
— Bien joué.
D'un geste rapide, Évaline se redressa et brandit son épée. Son regard brillait d'une lueur d'excitation.
— On recommence...
UN DÎNER APRÈS L'ENTRAÎNEMENT
Le crépitement du feu réchauffait l'atmosphère de la petite maison en bois. Assises autour de la table, Évaline et Sylfhera savouraient leur repas après une rude séance d'entraînement.
Évaline brisa le silence la première.
— Alors, comment ça s'est passé au village aujourd'hui ?
Sylfhera haussa les épaules en prenant une bouchée de pain.
— Parfait, comme toujours. Ah, d'ailleurs, le général Gallion voulait te voir.
Évaline haussa un sourcil.
— Gallion ? Qu'est-ce qu'il me veut encore ?
— Aucune idée. Mais je lui ai dit que tu n'étais pas là, que tu étais partie au village d'Azura pour régler un problème.
— Ah oui… je me souviens de cette mission.
Elle prit une gorgée d'eau avant d'observer Sylfhera d'un air curieux.
— Au fait, tu t'es enfin acheté une nouvelle épée ?
— Pas encore, mais je pense y aller demain.
Évaline posa sa fourchette et croisa les bras.
— D'accord. Mais évite la pluie.
Sylfhera roula des yeux.
— Oui, oui, je sais. Si je me mouille, l'enchantement qui masque mes cheveux et mes yeux disparaîtra.
Un sourire amusé se dessina sur les lèvres d'Évaline.
— Au moins, tu retiens.
Un silence s'installa, jusqu'à ce qu'Évaline reprenne la parole d'un ton plus sérieux.
— D'ailleurs… tu as eu 18 ans hier. Et comme promis, je vais t'apprendre la magie.
Sylfhera sentit son cœur s'emballer légèrement. Elle attendait ce moment depuis des années.
— Vraiment ?!
— Oui. Mais fais attention, les Syl'vhars ont une puissance hors du commun. Si tu perds le contrôle, tu risques d'attirer des ennuis.
Sylfhera acquiesça avec détermination.
— Je ferai attention.
Le sourire d'Évaline se transforma en une expression moqueuse.
— Au fait, toutes les filles de ton âge sont déjà mariées au village… et toi ? Toujours rien ?
Sylfhera haussa un sourcil.
— Et alors ? Ça ne m'intéresse pas, ces futilités.
Évaline éclata de rire.
— C'est normal ! Quelle homme voudrait être avec une planche à pain comme toi ?
Sylfhera ouvrit la bouche, choquée.
— Tu… tu oses me traiter de planche à pain ?!
Elle posa violemment son couvert et la pointa du doigt.
— Et toi alors ? Qui es-tu pour donner des conseils ? Tu as 33 ans et tu es toujours célibataire !
Évaline garda son calme et répondit avec un sourire en coin.
— J'ai juste été trop occupée avec mes missions. Je sauve des vies, moi.
Sylfhera ricana.
— T'avais au moins un petit ami quand t'étais jeune ?
L'espace d'un instant, Évaline sembla hésiter.
— Hum… Oui.
Sylfhera plissa les yeux.
— Oh ? Qui ça ? Je le connais ?
— … C'était le général Gallion.
Un silence s'abattit sur la pièce. Sylfhera la fixa, incrédule. Puis elle éclata de rire.
— Toi ? Avec Gallion ? Pff, arrête de mentir ! T'as toujours été célibataire, avoue-le !
Évaline rougit légèrement et détourna le regard.
— Je t'assure que c'est vrai.
Sylfhera croisa les bras, sceptique.
— Bien sûr… et moi, je suis la reine d'Azriya.
Elle prit un air faussement pensif avant de répliquer avec un sourire narquois :
— Mais bon, même si c'était vrai, tu restes une planche à pain.
Évaline faillit s'étouffer avec son verre d'eau.
— Espèce de morveuse !
Elle bondit sur Sylfhera, et une bagarre éclata entre elles.
— C'est toi la planche à pain !
— Non, c'est toi la célibataire endurcie !
Elles roulèrent au sol, se chamaillant comme deux enfants, se lançant des coussins et riant aux éclats.
Finalement, essoufflées, elles s'allongèrent sur le tapis, regardant le plafond.
— J'aimerais que ces moments durent toujours… souffla Sylfhera.
Évaline sourit légèrement, les yeux perdus dans ses pensées.
— Ouais… mais demain, on a du travail. Alors dors tôt.
Sylfhera se releva avec un sourire espiègle.
— Bonne nuit, planche à pain.
— Tais-toi ! hurla Évaline en lui lançant un oreiller.
Un éclat de rire résonna dans la maison...
L'achat de l'épée et la rencontre troublante
Le lendemain matin, Sylfhera se rendit au village pour acheter une nouvelle épée. L'endroit était animé comme d'habitude, grouillant de diverses créatures : des Technums, des Orques, des Elfes, et bien d'autres encore. Les marchands criaient leurs offres, des enfants couraient en riant, et l'odeur de nourriture fraîchement préparée flottait dans l'air.
Alors qu'elle avançait dans la foule, elle se remémora les paroles d'Évaline :
> "Ne parle pas aux inconnus bizarres. Ne suis personne. Ne donne pas ton argent à n'importe qui. Salue seulement quand c'est nécessaire. Et surtout, si la pluie commence à tomber, cache-toi immédiatement."
Sylfhera soupira.
— Cette femme est parfois vraiment casse-pieds... mais bon, direction chez le forgeron.
Elle arriva devant la forge et poussa la porte d'un geste énergique.
— Hey, grosse barbe, comment ça va ? lança-t-elle avec une pointe d'impatience.
Le forgeron, un homme massif à la barbe épaisse et au tablier couvert de suie, releva la tête en arquant un sourcil.
— Tiens, la petite peste ! Ça va bien, et toi ? répondit-il sur le même ton bourru.
Malgré leurs paroles tranchantes, une complicité évidente régnait entre eux.
— Toujours aussi bien ! Bon, j'ai besoin d'une épée, la meilleure que tu as.
Le forgeron passa un chiffon sur ses mains et hocha la tête.
— J'ai exactement ce qu'il te faut.
Il se dirigea vers l'arrière de son atelier et revint avec une épée magnifique. La lame était d'un noir étincelant, parcourue de fines lignes rouges lumineuses.
Les yeux de Sylfhera s'illuminèrent.
— Waouh... C'est quoi comme épée ?
Le forgeron sourit fièrement.
— Elle est forgée à partir d'Auxilienne, de titane, de métal de dragon et d'un peu de fer noir. Une vraie merveille.
Sylfhera la contempla, fascinée.
— Combien ?
— Normalement, je la vends 6500 pièces d'or...
Sylfhera ouvrit la bouche, choquée, mais il poursuivit :
— Mais comme tu es une cliente régulière depuis sept ans, je te la fais à 200 pièces d'or.
Elle plissa les yeux.
— 200 ?! C'est du vol !
— D'accord, 300 alors.
— Mais tu viens d'augmenter le prix !
— 400 ?
— Non, non ! Ok, 200 et on n'en parle plus.
Le forgeron éclata de rire.
— Marché conclu ! Tu es une bonne négociatrice, petite peste.
— Ouais, ouais… mais c'est quand même un vol.
Après l'échange, elle sortit de la forge en soupirant.
— 200 pièces d'or… Ça fait mal au porte-monnaie.
Elle rangea soigneusement l'épée et reprit son chemin à travers le village.
C'est alors qu'elle aperçut un homme accompagné d'un jeune garçon, bloquant son passage.
L'homme, vêtu d'une cape sombre, la fixa de ses yeux perçants.
— Toi… murmura-t-il.
Sylfhera fronça les sourcils.
— Monsieur, vous voulez quoi ? Laissez-moi passer.
L'homme ne bougea pas et ajouta d'une voix calme :
—je cherche le général gallion
Sylfhera dit:
— Si tu cherches le général Gallion, il est au château. Peut-être auras-tu une chance de lui parler.
Sylfhera haussa un sourcil, méfiante.
L'homme jeta un regard à sa main… et ses yeux s'écarquillèrent légèrement.
Sylfhera baissa les yeux et se figea.
Une entaille sur son doigt laissait couler du sang… bleu.
Un frisson lui parcourut l'échine.
Cet homme venait de voir son sang. Il savait.
Pourquoi ne criait-il pas ? Pourquoi ne l'attaquait-il pas ?
L'homme plissa légèrement les yeux avant de murmurer :
— Va te cacher… il va bientôt pleuvoir.
Sylfhera sentit son cœur s'emballer. Il sait…
Elle ne réfléchit pas plus longtemps et tourna les talons, accélérant le pas.
LA PLUIE ET LA RÉVÉLATION
Elle traversa le village à toute vitesse, son cœur battant à tout rompre.
Arrivée sur la place principale, elle aperçut une silhouette familière.
— Non… ce n'est pas possible…
Le commandant Germeau.
L'homme la fixa avec surprise.
— Tiens donc… Sylfhera.
C'est à cet instant que la première goutte de pluie tomba.
Le sang de Sylfhera se glaça.
La pluie…
Elle rabattit précipitamment sa capuche sur sa tête et fit mine de partir.
— Tout va bien, commandant, je vais rentrer.
Mais c'était trop tard.
Alors qu'elle jetait un regard en arrière, une brise souleva légèrement sa capuche, laissant apparaître ses cheveux noirs comme la nuit et ses yeux argentés éclatants.
Le regard du commandant se figea.
Il écarquilla les yeux, sa voix grave tremblant légèrement.
— Sergent Vendel…
— Oui, mon commandant ?
— … Appelle Gallion.
Il tourna lentement son regard vers elle.
— Il en reste encore un.
LES SACRIFICES D EVALINE
La pluie battait le sol avec fracas, accompagnée d'éclairs illuminant brièvement le ciel sombre. Sylfhera courait, le cœur prêt à exploser. Ses cheveux, autrefois argentés, étaient redevenus noirs, preuve que quelqu'un l'avait vue.
— Non… Il ne m'a pas vue… J'espère… Non, non !
Les larmes brouillaient sa vision alors qu'elle s'élançait vers la maison. Sans même prendre le temps d'ouvrir la porte, elle frappa du pied, brisant la poignée dans un craquement sec.
— Évaline ! Au secours !
Dans la cuisine, Évaline sursauta en entendant le bruit. Elle posa précipitamment son couteau et accourut.
— Qu'est-ce qui se passe, Sylfhera ? Pourquoi tu cries ?
La jeune fille haletait, incapable de parler clairement.
— Quelqu'un… Quelqu'un m'a vue…
Les traits d'Évaline se durcirent aussitôt.
— Qui ?!
— Je ne suis pas sûre… Mais un soldat… Un commando…
Sans attendre, Évaline fonça dans la chambre et saisit un sac de voyage. Elle y jeta des vêtements, puis le tendit à Sylfhera.
— Cours. Ne t'arrête pas. Fonce au village d'Azura. Tu y trouveras Jigen. Il saura quoi faire.
— Pourquoi ? Pourquoi je dois partir ?
— Parce que s'ils te trouvent, ils te tueront. Et moi, je ne veux pas que tu meures.
Va dans le village d'Azur là-bas tu trouveras mon ami jigen, il te protégera.
Sylfhera secoua la tête, bouleversée.
— C'est ma faute… Je n'aurais pas dû sortir…
— Ce n'est pas ta faute ! coupa Évaline. Personne ne savait qu'il pleuvrait aujourd'hui.
Sylfhera hésita.
— Mais toi ?
La main d'Évaline partit en une claque sèche.
— Cours. Maintenant. Et ne te retourne pas !
La porte s'ouvrit violemment. Une escouade de soldats se tenait devant la maison.
Au centre, un homme massif en armure noire s'avança : le général Galion.
— Évaline… Tu savais ce que cette chose représentait. Tu savais le danger.
Évaline tira son épée accrochée à un mannequin d'entraînement et la fit tournoyer avant de la pointer vers lui.
— Désolée, Galion. Mais je n'ai pas le cœur à tuer une enfant innocente.
— C'est à cause de cette stupidité que tu vas mourir aujourd'hui.
— SYLFHERA, COURS !
Les soldats se jetèrent sur Évaline. Elle bondit, para un premier coup, trancha le torse d'un ennemi et esquiva une lance d'un mouvement fluide. Son épée fendit l'air, ouvrant un autre adversaire en deux.
Sylfhera, les larmes aux yeux, s'élança dans la forêt. Derrière elle, les cris du combat résonnaient.
Évaline, entourée, tenait encore bon. Son épée dansait, rapide et tranchante. Mais Galion était trop fort.
En une fraction de seconde, un couteau se planta dans son dos.
Elle tomba à genoux.
Galion s'approcha lentement, un sourire cruel aux lèvres.
— Si tu avais obéi, rien de tout ça ne serait arrivé.
Évaline cracha du sang et, dans un dernier effort, tenta d'attaquer.
Mais la lame de Galion transperça son cœur.
Au loin, Sylfhera sentit son âme se briser.
Elle courait toujours, mais ses jambes tremblaient.
— Pourquoi… Pourquoi encore… ?!
Soudain, un galop retentit derrière elle.
— Non… Pas encore !
Un chevalier l'encercla.
— Démon ! Tu vas mourir !
Il leva son épée…
Un éclair le frappa de plein fouet !
Sylfhera se retourna, ébahie. Un homme se tenait là, une main levée.
Elle le reconnut.
— Toi… Tu étais au marché…
—je suis jigen.Si tu veux vivre, suis-moi.
D'autres soldats les encerclaient, mais Jigen n'était pas un simple guerrier.
Il dégaina son épée. En un éclair, il transperça le premier ennemi, para une attaque dans son dos, puis effectua un balayage foudroyant. Trois soldats s'écroulèrent.
— On doit sauver Évaline ! cria Sylfhera.
Jigen détourna les yeux.
— C'est trop tard.
Sylfhera sentit le sol se dérober sous elle.
D'autres ennemis arrivaient.
Une ombre gigantesque passa au-dessus d'eux.
Un griffon.
Il atterrit dans un nuage de poussière. Un jeune homme sauta à terre et s'écria :
— Jigen ! Montez !
Ils grimpèrent sur le dos de la créature.
Sylfhera jeta un dernier regard à sa maison en flammes.
— Non…
Derrière eux, Galion leva une main et invoqua une sphère de feu gigantesque.
— Sphère de Destruction !
L'attaque fusa vers eux.
Jigen pivota. Son épée brilla d'un éclat argenté.
— "Tranche-ciel !"
Il abattit sa lame.
La sphère se fendit en deux !
Mais un fragment effleura Sylfhera.
Elle perdit connaissance.
Quand elle rouvrit les yeux, elle était dans une maison inconnue.
Jigen était assis à côté d'elle.
— Où suis-je ?
— En sécurité.
Elle se redressa brusquement.
— Évaline… On l'a laissée là-bas !
Jigen détourna le regard.
— Elle est morte.
Sylfhera sentit son cœur se briser.
— C'est… C'est ma faut
Ce moment rempli sylfhera du colère tellement intense qu'elle n'avait que deux envies dans ce monde, la première c'était de tuer tous les chevaliers du royaume et de venger la mort de sa mère adoptive,et la deuxième chose qu'elle n'avait en esprit c'était de détruire des galion
Pendant ce temps, au château…
Galion s'agenouilla devant le roi.
— Elle est encore en vie, mon seigneur.
Le roi fronça les sourcils.
— Elle ne doit pas survivre. Cette prophétie… Ne doit pas s'accomplir.
— Je vous le promets, mon seigneur. Je vous ramènerai sa tête.
À suivre…