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Chapter 18 - Parfum, sueur et jus d'amour

"Est-ce bien L'AUTRE CÔTÉ ?", demanda calmement Naomi au chauffeur de taxi qui était un loup-garou.

Elle n'avait jamais vu cette partie du côté mais elle en avait beaucoup entendu parler par ses semblables Omegas dans la cuisine.

Le chauffeur de taxi ne se retourna pas mais répondit patiemment.

"Vous avez dit 'hors de la ville', mademoiselle. C'est la ville suivante qui se trouve après la dernière à la meute, juste après l'Académie des Sombres Ascenseurs. C'est pourquoi il y a une variété d'humains et de loups-garous à l'école car elle est située entre le territoire des loups-garous et la terre des humains."

Naomi pensa. 'Aurait-il pu venir ici ?'.

Elle était sur le point de dire au chauffeur de taxi de faire demi-tour, mais elle se figea lorsqu'elle vit un adolescent aux cheveux noirs familiers monter dans une voiture avec une blonde qui semblait venir des rues.

Ses yeux s'assombrirent devant le sourire séducteur qu'ils échangèrent en montant.

Tante Marcy était morte d'inquiétude pour lui, et il était décidé à courir après des filles alors qu'il était à peine là depuis un jour dans la meute.

"Monsieur, suivez ce taxi… le rouge s'il vous plaît", dit Naomi, pointant un taxi rouge qui prenait l'aile Nord-Ouest.

Le chauffeur de taxi acquiesça docilement et suivit le taxi.

Jusqu'à présent, les seuls loups-garous présents dans la ville humaine étaient le chauffeur de taxi, Naomi, Daniel et la belle blonde.

Dans l'autre taxi, Daniel regarda son téléphone et vit 35 appels manqués de Tante Marcy et d'un numéro inconnu qu'il n'avait pas enregistré.

Il prévoyait d'envoyer un message à sa tante pour lui faire savoir qu'il était en sécurité, mais quand la blonde se tourna et annonça leur arrivée, il mit son téléphone dans sa poche et regarda par la fenêtre avec intérêt et curiosité.

Il absorba tout.

C'était un club. Il avait environ trois étages et un toit noir synthétique mélangé avec un blanc obsidienne vif.

L'enseigne 'Club de Nuit 6_9' brillait en néons lumineux, le forçant à cligner plusieurs fois des yeux pour s'adapter aux couleurs.

Il y avait une longue file d'attente à l'entrée du bâtiment, un videur à la porte, tenant une longue liste qu'il fixait d'un air impassible.

Son expression était si froide, l'aura qui émanait de lui était difficile à ignorer par la file d'attente qui se maintenait en ordre pour éviter un coup au visage ou un coup de poing dans l'estomac.

"Allez", pressa la blonde, lui agrippant le bras et enlaçant sa main autour du sien.

Il la suivit à contrecœur, remarquant les yeux de tout le monde dans la queue sur eux alors qu'elle les menait audacieusement vers le videur au visage de pierre.

"Que penses-tu faire ?", chuchota-t-il en criant lorsqu'il remarqua qu'elle se frayait un chemin à travers la ligne, se dirigeant vers l'entrée sans faire la queue avec eux.

À sa surprise, le videur jeta juste un coup d'œil sur son visage et les laissa entrer, le regardant d'un œil suspect.

"Il est avec moi, Rico. Un ami à moi", expliqua-t-elle rapidement lorsque le videur barra la route en le repérant. Il les laissa passer après un moment de scrutation et ferma la porte derrière eux.

Ils durent traverser une pièce étroite avant de se rendre au clubhouse principal.

"Pourquoi ne pouvons-nous pas simplement aller danser à la meute et... comment se fait-il qu'ils t'aient laissée entrer sans invitation ?"

"On peut discuter de tout cela autour d'un verre. D'ailleurs, c'est toi qui payes le premier shot", dit-elle en mordillant sa lèvre inférieure et en lui faisant un clin d'œil.

Résistant à l'envie de mordre ses lèvres, il la suivit dans le clubhouse principal.

"Je ne me soucie pas du fait que tu sois en train de danser dans une zone restreinte. Mais le fait que tu aies laissé tomber ta compagne pour traîner avec cette pouffiasse...", dit soudain Kelvin, sa voix sonnant vraiment déçue.

"Je ne sais pas de quoi tu parles. Je m'amuse juste", déclara Daniel, ses yeux balayant le club. Il observa la foule de gens qui dansaient (tous des humains). Certains savouraient le moment, se gavant de nourriture. Le bar était également rempli.

Alors qu'ils passaient devant la piste de danse, déambulant parmi différentes personnes, ses sens aiguisés captèrent des parfums de différents parfums et de transpiration mélangés à des jus d'amour, il remarqua que tout le monde ne 'dansait' pas seulement sur la piste de danse.

L'ensemble du clubhouse était plongé dans le noir complet, sauf pour la boule disco qui se tenait seule comme la seule source de lumière dans la salle sombre, jetant des ombres de différentes couleurs autour de la salle.

Sa vue perçante lui permettait de voir à travers, mais n'empêchait pas les gens de le bousculer de temps en temps.

"Allez", dit encore la blonde, manifestement de bonne humeur alors qu'elle l'entraînait vers le bar. "Allons nous saouler".

"D'accord", dit-il, à moitié amusé par son humeur joyeuse. "Hé. Je ne connais même pas ton nom".

Elle se retourna et leurs regards se croisèrent.

"Kiara", répondit-elle, se détournant.

Il aperçut une femme coincée contre le mur par un homme qui descendait le long de son corps, ses lèvres refermées sur ses seins nus.

Ses lèvres étaient entrouvertes dans l'extase, sa tête rejetée en arrière contre le mur alors que ses ongles aiguisés caressaient ses épais cheveux bruns.

Son regard s'attarda sur eux jusqu'à ce que la femme leva les yeux et que leurs regards se croisèrent. Elle lui sourit soudain, sa main se dirigeant lentement vers son autre sein pour caresser son téton durci trempé de jus d'homme. Le désir et la luxure étaient clairement écrits dans ses yeux.

Il détourna le regard lorsqu'il se rendit compte qu'il fixait trop longtemps et qu'il avait bousculé des gens.

Une femme cria soudainement et passa en courant devant lui, lui heurtant l'épaule au passage.

Il se retourna pour voir de grands hommes, deux fois plus grands que lui, habillés en noir, la poursuivre et la saisir par les bras et les jambes avant qu'elle ne puisse s'échapper.

Un scénario typique. Seuls quelques spectateurs regardaient alors qu'ils l'emmenaient et reprenaient la fête.

Kiara à peine tourné pour regarder la femme.

Ils finirent par arriver au bar et réussirent à s'asseoir au comptoir.

Ce n'était pas une surprise que Naomi ait pu accéder au club. Le videur au cœur dur à l'entrée n'avait pas pu résister à ses traits dociles et à ses expressions pitoyables, surtout lorsqu'elle avait mentionné vouloir retrouver son petit frère. Le petit masque mignon qu'elle portait rendait ses grands yeux très mélancoliques et bouleversants.

Bien qu'une chose dont il ne pouvait pas s'assurer était qu'elle quitte le club en un seul morceau. Elle avait l'air de ne pas y avoir sa place et n'avait jamais vu les projecteurs d'un club auparavant.

Elle se démarquait tant qu'elle attirait les regards curieux de plusieurs personnes dans le clubhouse se demandant ce qu'elle tramait.

Certains la laissaient tranquille mais apparemment, certains ne pouvaient tout simplement pas résister à son innocence.