Il m'a fallu tout contrôler en moi pour ne pas éclater de rire à la déclaration du vieil homme. "Je pense que vous êtes ici depuis trop longtemps si je sens l'humain pour vous," dis-je, me rabaissant sur mes talons alors que les bruits de mastication venaient de la cellule devant moi.
"Vous dites que vous ne l'êtes pas ?" demanda le loup, amusé. "J'étais autrefois un alpha. Aucune durée dans cette cage ne changera le fait que je sais à quoi ressemble l'odeur de chaque espèce de polymorphe."
"Et pourtant, vous n'avez aucune idée de ce que je suis," répliquai-je, toujours amusé. Il n'y avait pas de raison d'être contrarié par le fait qu'il pensait que j'étais un humain. C'était le paramètre par défaut de quiconque ne dégageait pas le même parfum qu'une espèce prédatrice.
"Vous n'êtes pas un polymorphe," vint la réponse sifflée d'une femme. Je me retournai pour regarder la longue rangée de portes fermées derrière moi, mais je ne pouvais pas déterminer d'où venait sa voix.
