"Vladimir Ivankov ! Que diable fais-tu ici ? Tu as failli remporter l'enchère, espèce d'idiot. Veux-tu saboter notre plan ?" Lanny s'emporta contre son frère. Son apparition soudaine pendant l'enchère n'était pas prévue dans leur stratégie. "Tu es censé t'occuper des enfants !"
"Pourquoi le ferais-je ? Je ne suis pas leur père," répliqua Vladimir, gardant son flegme glacial. "J'aurais dû gagner si tu n'étais pas intervenue," ajouta-t-il nonchalamment, reprochant à sa sœur.
Avec ses narines dilatées, Lanny serra le poing, réprimant l'envie de frapper son grand frère têtu et sans cœur. "Je vais le dire à Papa ! Tu négliges ton devoir de prendre soin de ton neveu et de ta nièce !" Elle le menaça. "Retourne d'où tu viens, abruti !"
Lanny et Vladimir étaient constamment engagés dans des querelles incessantes. Ils ne s'entendaient pas bien. Seule Sabrina pouvait apaiser les deux en servant de médiatrice de paix.
"Je ne partirai pas," affirma Vladimir, croisant les bras sur sa poitrine. "Et fais attention à tes paroles. Je suis le Grand Patron ici. Ce n'est pas ton territoire. Montre un peu de respect." Il lui lança un regard d'avertissement sévère.
Lanny rétrécit ses yeux en réponse. "Tu ne bougeras pas, hein ? Hmm, je vais dire à Athena que tu es le pire Oncle au monde. Elle est très attachée à Aaron et Kimmy, les traitant comme ses propres enfants. Elle te détestera si tu les négliges !" elle le menaça à nouveau. Cette fois, ses paroles fonctionnèrent comme par magie.
"D'accord. Je pars." Vladimir concéda, obéissant finalement à sa sœur.
'Héhé ! Je le savais. Sabrina est le meilleur moyen de faire peur à cet idiot !' Lanny sourit intérieurement, soulagée.
"Bon sang. Il faut que je retourne. Je parie que l'enchère est terminée. Je me demande qui a gagné." Lanny murmura pour elle-même en se dirigeant vers la salle de banquet.
Sabrina l'attendait déjà dans la loge. Quand Lanny arriva, elle vit Sabrina faire les cent pas dans la pièce.
"Hé, qu'est-ce qui ne va pas ?" lui demanda-t-elle inquiète.
"Oh, ce n'est rien. Je t'attendais." Sabrina lui sourit faiblement.
"Qui a gagné ?" Les yeux de Lanny brillaient de curiosité.
"Dominique," répondit-elle en souriant timidement.
"Mince alors ! Vraiment ?!" Lanny poussa un cri de surprise.
Sabrina hocha la tête pour confirmer. "Oui."
Lanny éclata de rire, sa joie résonnant dans la pièce. "Haha ! C'est fantastique ! On dirait que tout se passe comme prévu !" Elle ne pouvait cacher son excitation. "Assure-toi de le tenir dans le creux de ta main ce soir, chérie !" elle exprima son soutien total.
"Certainement. Je m'en occuperai. Je me prépare pour ce moment depuis cinq ans." Sabrina la rassura.
"Bien, chérie ! S'il fait quelque chose d'étrange, compose mon numéro. Je viendrai à ton secours ! D'accord ?" Lanny lui rappela d'être plus prudente lorsqu'elle avait affaire à son ex-mari salaud.
"Ne t'en fais pas, Lanny. Tu m'as appris la self-défense. Je peux le battre avec mes propres poings. Je ne suis plus la Sabrina faible et naïve."
"Oh mon Dieu ! Je suis tellement émue. Je suis si fière de toi. Ma meilleure élève ! Vas-y fille ! Allons-y !"
*****
[ À l'Hôtel Hilton Bay... ]
Une demi-heure plus tard...
Dominique arriva dans le hall de l'hôtel. Le personnel de la réception le prit aussitôt en charge.
"Monsieur Dominique Smith, Mademoiselle Athena vous attend déjà dans la Chambre 1308. Voici la carte-clé."
Dominique fronça les sourcils en saisissant la carte-clé. Il s'attendait à rencontrer Athena dans le restaurant de l'hôtel, et non dans une suite.
Comme le personnel de l'hôtel avait pressenti sa confusion, elle s'empressa de clarifier, "Le dîner aux chandelles est organisé dans la suite de l'hôtel, Monsieur Smith."
Le groom s'approcha immédiatement de Dominique, l'escortant vers l'ascenseur réservé aux VIP. Dominique prit silencieusement l'ascenseur, l'esprit rempli de questions concernant l'identité d'Athena. Qui est la vraie personne derrière le masque ? Est-ce Sabrina ?
Ding !
Le son de la cloche de l'ascenseur parvenant à l'étage désiré sortit Dominique de ses pensées profondes.
Il sortit de l'ascenseur avec un cœur qui battait la chamade. Il ne pouvait pas s'en empêcher. La simple pensée que Sabrina soit vivante rendait son cœur fou. En naviguant dans les longs couloirs de l'hôtel, une vague d'émotions intense submergea son corps.
Bientôt, Dominique arriva enfin à la Chambre 1308. Il resta là quelques secondes, rassemblant ses émotions avant de sonner à la porte.
Il entendit des pas s'approcher de plus en plus de la porte. Il attendait que la porte s'ouvre avec tant d'anticipation.
Et enfin, la porte s'ouvrit, révélant Sabrina vêtue uniquement d'une robe de chambre en soie rose. Son visage restait dissimulé derrière la dentelle complexe de son masque noir. Dominque figea sur place devant cette vue inattendue. 'Pourquoi ne porte-t-elle qu'une courte robe de chambre en soie ?'
"Veuillez entrer," invita Sabrina avec sa voix envoûtante assortie à son sourire envoûtant.
Envoûté, Dominique se retrouva à avancer instinctivement, attiré par son charme.
En entrant dans la suite de l'hôtel, Dominique ne put s'empêcher de remarquer l'éclairage tamisé et l'ambiance romantique et douce qui remplissait la pièce. Le dîner aux chandelles était déjà préparé. Sabrina ne perdit pas de temps à fermer la porte derrière eux.
"Asseyez-vous, Monsieur Smith," suggéra-t-elle, désignant une table à dîner élégamment dressée, ornée de bougies vacillantes et de vaisselle raffinée.
Dominique s'exécuta, s'installant sur la chaise pendant que Sabrina se déplaçait de l'autre côté de la table. Ses yeux la suivaient à chaque mouvement. Son regard se posa involontairement sur son décolleté exposé puis sur une paire de jambes longues et impeccables.
"Monsieur Smith, j'espère que ça ne vous dérange pas de me rencontrer ici. J'ai pensé qu'un cadre plus privé serait plus approprié pour ôter mon masque devant vous," expliqua Sabrina en commençant à verser du vin dans leurs verres en cristal.
Dominique, encore en train de rassembler ses pensées, se contenta d'un simple signe de tête. Il pouvait déjà ressentir la tension physique et intime entre eux.
Chacun de ses gestes semblait calculé, conçu pour captiver son attention. L'éclairage tamisé dans la pièce jetait une douce lueur sur elle, accentuant l'aura séductrice qu'elle exsudait sans effort.
"Pouvez-vous retirer votre masque maintenant ?" exigea Dominique avec urgence. Autant que possible, il voulait confirmer son identité. Il n'était pas stupide. Cette femme le séduisait clairement.
"Allez, Monsieur Smith. Je n'ai encore rien mangé. Soyez patient d'accord ? Apprécions d'abord le vin et le repas." Elle fit la moue.
Dominique ne discuta pas davantage, car il essayait d'être prévenant avec elle. Il prit son verre en cristal et sirota son vin.
Ses yeux ambrés étincelèrent d'une intention cachée alors qu'elle le regardait consommer le vin.