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En avançant sur le chemin, à travers le passage sombre, Le chemin n'était pas particulièrement long, elles remarquèrent qu'il était court mais souillé de terre humide, parsemé de racines tordues qui s'accrochaient à leurs pieds. L'air était oppulent, chargé d'une odeur fetidement ancienne. Elles aperçurent des statues, taillées dans une pierre grisâtre, semblaient représenter des humains figés dans la peur, leurs visages tordus comme si quelque chose les avait pétrifiées au moment même où elles tentaient de fuir dans leurs expressions d'effroi éternel.
Émilie s'arrêta net, son regard se figeant sur l'une des pierres. « Tu crois que... c'étaient des gens ? » murmura-t-elle, horrifiée par les visages crispés de douleur gravés dans la roche.
Kayla hocha lentement la tête, tout aussi troublée. « Peut-être. » Elle inspecta les alentours, son regard oscillant entre les statues et le chemin qui s'étendait devant elles. « Peut-être que ce sera notre sort si on fait un faux pas. »
Émilie se tourna vers elle, inquiète. « Mais... pour sortir d'ici, on ne va pas devoir refaire tout ce chemin, n'est-ce pas ? » frissonna en pensant à cette éventualité.
« Non, ne t'inquiète pas. Il y a une autre sortie. »
Elle consulta à nouveau la carte, Au fur et à mesure qu'elle scrutait la carte, des dessins de lianes apparurent mystérieusement, se traçant d'eux-mêmes à mesure qu'elle avançait dans ses pensées.
« Attends... c'est quoi ça ? » s'étonna-t-elle. « Regarde ça ! C'est comme si la carte se met à jour en temps réel ! »
Émilie la regarda, surprise. « La carte change sous tes yeux ? »
Kayla, troublée, secoua la tête. « Oui... et d'après ce qu'elle montre, cette sortie n'est pas simple. » Elle déglutit. « J'ai le vertige, et si ce chemin n'est pas solide... on pourrait... »
Elles continuèrent leur marche et pénétrèrent dans une salle vaste et inquiétante. Le plafond, aussi haut qu'une cathédrale,
laissait filtrer par une lumière surnaturelle qui semblait jaillir du sol.
Au centre, un immense grimoire reposait sur un piédestal de pierre, fermé mais imposant, éclairé par un faisceau lumineux qui perçait les ténèbres. La couverture, en cuir sombre, était ornée de symboles gravés d'une complexité intimidante, presque vivants sous la lumière vacillante. Comme s'il était imprégné de secrets anciens.
« C'est quoi ce livre ? » s'interrogea Émilie, regardant l'objet avec méfiance. « Un deuxième grimoire ? »
Kayla acquiesça. « Oui... l'autre grimoire... » Elle s'interrompit, cherchant ses mots. »L'autre grimoire de la bibliothèque semblait être une copie vieux et usé, Il contenait des informations cruciales, mais celui-ci... celui-ci paraît bien plus dangereux... » Elle s'avança lentement, analysant chaque recoin, guettant le moindre piège.
Émilie, ébahie par l'ampleur de la pièce, ne put s'empêcher de tourner sur elle-même. Les murs, recouverts de symboles anciens, luisaient faiblement sous la lumière vacillante. Chaque symbole semblait raconter une histoire macabre, des batailles perdues, des esprits errants piégés entre les mondes.
Arrivant près du grimoire, elle s'approcha lentement, son cœur battant à tout rompre. À chaque pas, elle observait le sol, détectant les signes d'un éventuel piège, hésita un instant, puis l'ouvrit brusquement. Recula.Rien. Aucun piège visible. Elle soupira de soulagement avant de commencer à feuilleter les pages.
« Ça semble... sûr, » murmura-t-elle, Le grimoire dévoila ses pages, anciennes et chargées d'une écriture fine. Kayla parcourut rapidement les lignes, ses yeux s'écarquillant à mesure qu'elle avançait dans sa lecture. « C'est incroyablement complexe. Plus précis que l'autre... »
Elle continua à lire, tournant les pages avec précaution. Mais soudain, elle s'arrêta. « Erreur de calcul... » murmura-t-elle, une ombre de panique traversant son visage.
Émilie s'approcha, l'inquiétude perçant dans sa voix. « Erreur ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
Kayla, affolée, retourna la carte et la verifie avec attention. John... John Walker a bien détruit une partie des entités, mais il n'a pas pu les éradiquer toutes. Il n'a jamais précisé combien il en restait. Elles errent encore dans ce monde. » Sa voix tremblait. « Ce n'est pas qu'une simple chasse... »
Émilie, choquée, jeta un coup d'œil au grimoire. « Quoi ? Ce n'est pas possible... John a laissé tout ce chaos derrière lui ? »
Le silence dans la pièce devint presque palpable après ces paroles. Kayla reprit son souffle, tourna une autre page du grimoire et tomba sur une lettre tâcher de sang qui est écrit à la main, signée par ce chasseur. Elle lut à haute voix, ses yeux se plissant de concentration :
"J'ai abusé de l'utilisation de la dague, tuant des créatures avant qu'elles ne fassent plus de victimes. Mais lorsque j'ai affronté cet esprit puissant, j'ai échoué. Hélas, je n'ai pas pu utiliser l'arme contre elle. Ma santé s'est lentement dégradée. Je me sens comme un lâche, incapable de la détruire.
Elle se transforme en quelque chose que je ne comprends pas. Sa forme est instable entre mi-humaine mi ombre, elle se déplace entre les mondes, insaisissable. Chaque coup que je lui porte ne fait que la rendre plus puissante, comme si elle se nourrissait de l'énergie que je déploie. J'ai tenter de l'enfermer dans la Prison des Esprits de l'Oubli, mais je crains qu'elle ait trouvé un moyen de s'échapper.
Mon temps est compté. Si quelqu'un trouve cette lettre, sachez ceci : cette créature ne peut pas être tuée par des moyens conventionnels. Elle se cache dans les ombres, mais elle peut aussi prendre différentes apparences humaines. Ne faites confiance à personne... ils peuvent être n'importe qui. Seule la dague peut les faire disparaître."
Kayla referma la lettre d'une main tremblante.
« Walker savait que sa fin était proche... » murmura-t-elle.
Émilie, le visage blême, se mordit la lèvre.« Mais ça veut dire quoi, Kayla ? Cette créature... elle pourrait être là, parmi nous, sans qu'on le sache ? »
Kayla hocha la tête. « On ne peut plus faire confiance à personne. »
Émilie s'approcha du grimoire et observa les dessins. Deux figures se détachaient : l'une complètement immergée dans les ténèbres, et l'autre partiellement humaine qui dévore l'âme, sortant lentement de l'ombre.
Kayla engouffra, encore sous le choc en lisant. « ce sont des chefs supérieurs. Ils ne sont pas simplement des créatures ordinaires. Ils sont roi et reine dans leur royaume obscurcis" dit-elle, sa voix tremblante.
Ils contrôlent les autres entités... »
Kayla, le souffle court, feuilleta frénétiquement les pages du grimoire, ses doigts tremblant à chaque mot qu'elle lisait. Ses yeux s'écarquillèrent en découvrant ces horreurs : « Les ombres mâles embrassent la victime, aspirant lentement leur vie... mais les femelles... c'est différent. Elles absorbent les âmes par leurs yeux... et par leurs bouches... »
Elle serra le livre contre elle, son visage blême, luttant pour ne pas laisser la panique prendre le dessus. « c'est une horreur ... » murmura-t-elle, terrifiée, sentant son cœur battre à tout rompre.
Émilie, la gorge nouée par l'angoisse, murmura : « Je ne savais pas... pour ces étres feminins..c'est trop terrifiant... » Ses mots étaient à peine audibles, étouffés par la peur qui montait en elle.
Kayla poursuivit sa lecture, ses yeux plissant tandis qu'elle déchiffrait les noms gravés. . «Ces grandes ombres... elles se nomment Noctalia et Umbriel,» dit-elle d'une voix basse et tendue.
Émilie fronça les sourcils, intriguée. "Noctalia et Umbriel ? Des noms royaux pour des créatures qui ne devraient même pas exister..
Kayla fronça les sourcils, son regard accroché aux grands dessins des créatures d'ombre. En dessous d'elles, des silhouettes plus petites apparaissaient, des ombres, émergeant de fissures sinistres sur la page du livre. Leurs formes semblaient se tordre, aspirant l'essence même de l'obscurité. Kayla sentit son souffle se couper en les observant. « Regarde ça... » murmura-t-elle, la voix tremblante. « Ces petites ombres... ce sont leurs progénitures. elles s'échappent des fissures. et... dévorant l'âme de leurs victimes et deviennent humaines en volant la vie des êtres innocents. Il sont attirées par la solitude c'est ce qui leur permet de s'introduire dans nos mondes....»
«mais aussi ils se nourrissent de la peur, . » ajouta-t-elle . »
Émilie : « C'est ces esprits en dessin sur la carte ! »
Kayla, les yeux rivés sur le dos de la carte, s'aperçoit qu'il n'y a rien d'autre que des motifs de lianes, symbolisant une sortie. Elle fronce les sourcils, le cœur battant.
Émilie : « Mais... pourquoi ne voit-on que ça ? Cela n'a pas de sens ! »
Kayla, en plissant les yeux pour mieux examiner les dessins sur la carte, répond : « Peut-être que c'est tout ce qu'il reste de son pouvoir. On voit juste la sortie, mais cela pourrait cacher quelque chose de plus sombre. »
Kayla, le regard fixé sur les symboles énigmatiques du grimoire, commença à réciter dans une langue ancienne, sa voix légèrement ébranlée :
« Valnath orisak, ulmara shethi... kalmaris feyhyn thyora. »
Elle leva les yeux vers Émilie, déconcertée. « C'est... c'est incroyable. Cette arme, cette dague, elle est bien plus puissante qu'on ne l'imagine. »
Elle reprit sa lecture, ses yeux glissant sur les pages poussiéreuses. « Elle est capable de... Vek'lar enak thulim... morthak sarioth... »
Émilie fronça les sourcils. « Qu'est-ce que ça veut dire ? »
Kayla inspira profondément avant de répondre. « La dague peut détruire n'importe quelle entité surnaturelle en la transperçant au cœur. Elle coupe à travers les ombres et le temps lui-même. Mais... il y a des conséquences terribles pour celui qui ose l'utiliser. »
Elle tourna lentement la page, ses doigts tremblant. « Trois malédictions spécifiques peuvent frapper l'utilisateur. »
1. Coma cauchemardesque : Chaque fois que la dague est utilisée, l'utilisateur risque de tomber dans un coma, un état où il est prisonnier de ses propres terreurs. Durant ce coma, il est forcé de revivre des visions horrifiques des âmes qu'il a perdues ou des entités qu'il a combattues, sans aucune échappatoire.
Kayla continua, sa voix de plus en plus grave. « Nalakai ornash vek thula... »
2. Mort imminente : Si la dague est utilisée de manière excessive, ou contre des esprits ou des créatures particulièrement puissants, le corps de l'utilisateur pourrait ne pas supporter la quantité d'énergie libérée. Cette surcharge entraînerait une mort brutale et inévitable.
Elle s'arrêta un instant, sentant l'angoisse monter en elle, puis poursuivit :
3. État liminal : L'utilisateur risque de rester piégé entre la vie et la mort. Dans cet état, il est conscient de son environnement, mais incapable de bouger, de parler ou d'agir. Un corps vide, vivant une mort lente et torturante.
Kayla, le visage pâle et la voix tremblante : « Cette dague... Elle possède des pouvoirs immenses, mais le prix à payer est presque aussi terrible que le mal qu'elle combat. Je m'en doutais... rien n'est jamais gratuit... tout pouvoir exige un sacrifice. »
« Émilie s'éloigna de Kayla, le cœur lourd, les yeux larmoyant et submergée par une peur grandissante. « On n'a pas le choix... Il faut retrouver cette arme, coûte que coûte ! Mais... où est-ce qu'elle peut bien être ? »
Kayla, les yeux rivés sur le texte, répondit : « Je n'en ai aucune idée, mais cela ne peut pas être loin. »
Soudain, elle s'exclama : « Oh ! Ce dessin ! Il représente une ombre humaine... la moitié de son visage est plongée dans l'obscurité, et... l'autre moitié, je... mais... ce n'est pas possible ! » Pétrifiée, elle demeurait abasourdie par cette image .
Émilie aperçut soudain une lueur au fond de la grotte. Éblouie, elle avança lentement, ses pas résonnant dans le silence oppressant. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait, elle distingua un collier en or, délicatement orné de motifs gravés. Ce bijou lui semblait étrangement familier, presque comme un souvenir lointain, car son père en possédait un similaire. Tremblante d'excitation, elle le prit délicatement entre ses doigts, puis ouvrit le pendentif. À l'intérieur, elle découvrit une photo d'elle, jeune, entourée d'une aura de joie innocente.
Stupéfaite, Émilie murmura, presque à elle-même : « Comment est-ce possible ? »
« Émilie, viens voir ça ! » s'écria Kayla, attirée par l'expression troublée de son amie.
« Regarde... le .. le visage... elle ressemble à.. tellement ! » ajouta-t-elle, le ton rempli de d'effroi.
« Qu'est-ce que... » Émilie commença, la peur et l'intrigue s'emparant d'elle.
Kayla regarda Émilie, son visage se figeant d'horreur.
« E...e...Émi...lie...i...il...y a... » balbutia-t-elle, incapable de détourner son regard de l'ombre qui se dégageait lentement des ténèbres.
La silhouette se matérialisait peu à peu, son corps indistinct se mouvant avec une grâce terrible. Ses yeux blancs et exorbités brillaient d'une lueur sinistre, comme deux phares dans l'obscurité. Sa forme semblait faite de fumée noire, tourbillonnante, se tordant à chaque pas qu'elle faisait.
Émilie, pétrifiée de peur, sentit son corps se raidir, incapable de bouger. L'ombre s'approcha d'elle avec une lenteur, puis l'enlaça de ses bras invisibles, glacials. Un frisson parcourut son échine, tandis que son souffle se faisait de plus en plus court.
Kayla, incapable de contenir sa terreur, poussa un cri strident :
« Aaaaahhh ! »
Une voix, grave et aiguë à la fois, résonna autour d'elles, envahissant la grotte comme un écho sinistre :
« Vous faites vos recherches sans moi... »
La voix se transforma en un murmure glacial, presque sifflant :
« Mais je suis toujours là... à observer... à attendre... et maintenant, c'est à mon tour de jouer... »