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Chapter 92 - Arc 5 – Épisode 11 : Être de Talent.

Après deux jours de marche, Rajik et Botoru arrivent à destination. Un lieu très étrange pour l'originaire du Continent de l'Ouest. Quel homme oserait vivre au milieu de cet environnement trop obscur et humide, loin de toute civilisation ou point d'intérêt social ? Y aurait-il une raison particulière à une telle décision ? Tous les deux s'approchent de la porte. Rajik toque.

« Yoru ? »

Personne ne répond. Nouvel essai.

« Yoru ?

- Il n'est peut-être pas là. »

De peur que ses propos soient contredites à cause d'une hypothétique absence de son meilleur ami, le Kiyuza recule un peu.

« Yoru ! Si tu m'ignores encore une fois, je détruis ta porte ! » menace-t-il en chargeant son poing droit en énergie.

Soudain, une onde de froid provenant de l'intérieur de la demeure gèle son attaque en cours. Calibak s'étonne d'un tel phénomène provoqué sans formule et produit dans un milieu au climat trop chaud pour que ça se produise. Quand à Rajik, il s'en réjouit. La porte s'ouvre.

« Tu pourrais répondre quand même.

- J'ai des priorités, contrairement à toi. Pourquoi viens-tu ? » répond-il.

En progressant dans le foutoir qui constitue le lieu de vie du meilleur Zigrik du Continent Central, le tireur de foudre ne semble pas rassuré. Où a-t-il atterri ?

« Pour lui. Je te présente Calibak. »

Lorsqu'il découvre l'être promis par Rajik, il découvre une sorte d'ermite à l'allure un peu repoussante.

« Vice-conseiller Yoru. Enchanté.

- Euh... De même.

- Je te l'amène parce qu'il peut tirer des éclairs. »

Calibak sort sa fronde.

« Quel curieux Obujepawa ! »

Le nom utilisé pour son arme dérange et surprend. Pour lui, on dirait un mélange étrange et mal dosé entre la langue majoritairement utilisée il y a des siècles et l'actuelle.

« Étonnant qu'aucune patrouille ne vous ait aperçu auparavant. Pourquoi et comment vous êtes-vous intéressé à la maîtrise élémentaire ?

- L'autre jour, j'ai vu ces deux personnes qui se battaient contre une Shirenai manipulant le feu. Lorsque j'ai vu qu'ils savaient faire ça aussi donc, du coup, je les ai suivi pour comprendre comment. Et j'ai appris à tirer un éclair ! Vous voulez le voir ?

- Pas la peine je vous crois. N'allons pas transformer ma chère maison en un tas de cendres... Donc... Vous seriez un Zigrik. Bonne nouvelle ! Vous avez toqué à la bonne porte. Pour tout vous expliquer clairement, nous, les Zigriks, désignons ce qui nous sert à utiliser les quatre éléments un Obujepawa. D'après ce que Rajik a dit, vous êtes capable de maîtriser la foudre... Un Zigrik de foudre... Comme mon regretté mentor... L'éveil à l'élément varie d'un être à un autre.

- Bon, je peux vous laisser alors ?

- Non. Ça tombe bien que tu sois là. Je peux te demander un service ?

- Lequel ?

- Je viens de terminer la fabrication de détecteurs pour notre cher ami Tencubo. Est-ce que tu pourrais les livrer à la base, s'il te plaît ? demande-t-il en sortant un sac préalablement noué.

- Oui ! En plus ça fait un petit moment que j'y suis pas allé ! Je te fais ça tout de suite. répond-il en le prenant.

- Notre cher ami va être très content. Livre-les au plus vite.

- C'est comme si c'était déjà fait ! »

Il concentre du ki dans ses jambes.

« Zéréyon ! »

Le Kiyuza fonce à vive allure, tout en secouant le décor et en fracassant la porte sur son passage. Ceci a le don d'énerver grandement Yoru. La célérité avec laquelle il a réalisé ça étonne toujours Calibak.

« Bon... Comme je n'ai plus aucune vraie urgence... Je vais pouvoir me consacrer à vous apprendre tout sur nos méthodes. Ce n'est pas tous les jours que je peux côtoyer un confrère ! D'ailleurs... »

Son grimoire vient flotter jusqu'à ses mains. Une telle démonstration de maîtrise de son pouvoir impressionne encore plus le tireur d'éclairs.

« Voilà mon Obujepawa.

- Vos... Sorts ou techniques, j'ignore comment vous appeler ça, viennent donc de là. Vous les avez canalisé dans cet ouvrage ?

- Pas vraiment. A vrai dire, c'est un amplificateur et un conservateur. Je n'ai pas été son créateur. Je n'ai jamais réussi à ajouter d'autres sorts. J'y ai juste incrusté une part de mon énergie afin de créer un lien entre lui et moi. Ainsi, lorsque je mourrai, mon énergie partira sans l'endommager. Et un autre Zigrik en deviendra le propriétaire. Après autant de détails, je suppose que ça doit être dense à intégrer pour vous. D'ailleurs, vous ne m'avez pas donné de réponse. Acceptez-vous de devenir mon disciple ?

- Oui ! réplique-t-il instantanément en arborant un large sourire.

- Bonne réponse ! Nous commencerons après une petite collation. »

Rajik ne lui a donc pas menti. Grâce à cet homme, il va enfin percer le secret de la naissance de la foudre en lui.Hâte de commencer la première leçon ! Pendant ce temps, Daigaku et Aritsune observent leur apprenti. Ce dernier médite. Vu le rythme avec lequel il progresse, il constituera, selon eux, un atout sérieux. Qui aurait cru qu'un parfait inconnu cachait en lui ce pouvoir ? Pour être totalement certains de leur potentiel de victoire, il leur faudraitdeux bons éléments comme lui. Tout à coup, un éclair, tiré en diagonale, apparaît au loin., suivi d'un cri suffisamment fort pour briser la concentration de Taimudo.

« Ça venait d'où ? demande-t-il sous la panique.

- Je sens deux exploiteurs d'éléments. précise Daigaku.

- Où ça ? Quelqu'un est en danger ! Il faut y aller ! Ils sont où ?

- L'éclair venait de là-bas. répond Aritsune en indiquant une direction avec son index gauche.

- Oh mais c'est loin ! Comment on va […] »

Daigaku sort subitement trois parchemins et en jette un à l'apprenti qui l'attrape au dernier moment.

« C'est quoi ? »

Les anciens conseillers ouvrent les deux autres sans lui donner une quelconque explication. Pensant qu'ils savent ce qu'ils font, confiant, Taimudo les imite et voit un sceau déjà activé.

« Téliponyon ! »

Ils disparaissent instantanément. Sur le lieu où a été tiré l'éclair, une femme, terrifiée, recule et tombe. Le contenu de son panier est renversé sur le sol. Sous la peur, malgré ses efforts, aucun son ne sort de sa bouche. Les responsables ? Korit et Tekina. La Zigrik la vise.

« Donne-nous ta bouffe et ton fric tout de suite ! » menace-t-elle.

Paralysée, elle n'obéit pas.

« Ibafaréfaï ! »

Une boule de feu la frôle sur le côté droit de sa tête.

« Dernier avertissement. » précise Korit d'un ton plus calme que sa sœur.

Alors qu'ils allaient l'exécuter, un sceau apparaît au sol. Le duo ne le reconnaît pas. Daigaku, Aritsune et leur apprenti émergent.

« C'est qui eux ? » s'interroge Tekina, surtout à cause de leurs habits complètement différents de ceux portés par les Shirenais.

Taimudo se rend compte qu'il a été déplacé ailleurs en si peu de temps. Comment est-ce possible ? Aritsune redonne son exemplaire de sceau à son homologue. La secousse ressentie par Korit le gêne tellement qu'il n'arrive pas à déterminer la nature de leurs visiteurs.

« Qui êtes-vous ? Des Zigriks ?

- Comment as-tu osé nous appeler, exploiteur ? répond Daigaku, légèrement piqué par ce qu'il considère comme une véritable insulte.

- Vous avez utilisé un sceau ! affirme vigoureusement Tekina.

- Oh mais j'oubliais... Pardonnez-moi mon erreur... J'ai oublié que l'un des deux peuples exploiteurs avait réussi à nous les voler.

- Et qu'ils osent appeler ça... Des sorts... Rien que ce mot m'énerve. » surenchérit Aritsune.

Déjà assez impliqué dans leur cause, Taimudo commence à penser que c'est une offense.La pauvre victime du duo infernal observe tout. Qui sont ces gens ? Qu'est-ce qu'ils viennent faire ici ?

« Calmons-nous. Ça ne sert à rien de s'énerver pour ce genre de menu fretin. avance le premier conseiller.

- C'est vrai. Ils sont insignifiants.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?! s'énerve le frère, pourtant reconnu comme celui sachant le plus garder son calme parmi la fratrie.

- Si vous êtes venus cherches des problèmes, vous nous avez trouvé ! »

Vexés, ils activent leur auras multicolore. Taimudo et la femme sont effrayés par une telle explosion de puissance. Face à la preuve que des personnes ont réussi à combiner les éléments, les anciens dirigeants de Kigen ressentent une profonde déception. Ultime provocation, ils leur sourient allégrement.

« Qu'est-ce qui vous rend joyeux comme ça ?! s'insurge le Zigrik.

- Vous ne valez pas la peine de nous affronter. Nous ne sommes en aucun cas obligés d'intervenir. » lui répond de manière narquoise Daigaku.

La pique atteint sa cible en plein cœur.

« Il est temps de faire tes preuves, apprenti.

- Pardon ? Veuillez m'excuser, maîtres, mais ne serait-il pas plus sage que vous les affrontez ?

- Tu en es largement capable. poursuit Aritsune.

- Respire bien. Tout ira bien. Ils sont à toi. »

Le visage radieux de ses formations le persuade d'y aller.Galvanisé, il se tourne vers le duo, prend une aspiration et s'avance un peu, tout en se remémorant toutes les leçons qu'il a ingurgité jusqu'à ce jour. Les Zigriks, qui s'attendaient à un combat contre ceux qui viennent de les insulter, s'étonnent qu'un autre adversaire s'interpose.

« Pauvre homme... Il va mourir aujourd'hui. déplore ironiquement Korit.

- Remercie tes potes pour ça ! »

Point affecté par leurs propos, Taimudo ne rebondit pas dessus. Tekina le vise.

« Dis adieu à Faironne !

- Ibafar... » entame le frère.

Du feu apparaît dans la main droite de la Zigrik. La spectatrice retient son souffle. Seuls les anciens conseillers sont détendus.

« Éfaï ! »

A la seconde où la formule a été prononcée dans son intégralité, la pauvre victime ferme les yeux. Une boule de feu fonce à vive allure vers l'apprenti Kiyuza. L'aura de ce dernier émerge.

« Rokmer ! »

Alors qu'elle progressait bien dans sa course, l'attaque enflammée se fige, stoppée net, clouant de stupéfaction ses auteurs. Après plusieurs secondes d'inactivité entre les deux parties, l'inconnue ouvre les yeux. La scène qu'elle découvre termine d'achever le peu de solidité mentale qui lui restait.

« Il... Il... 

- A bloqué notre sort ? s'estomaque Tekina.

- Comment est-ce possible ?

- Il n'a pas utilisé d'élément ou son Obujepawa ! »

Soudain, en prêtant plus attention au halo d'énergie qui l'entoure, une désagréable sensation de déjà-vu les envahit. Leur pire cauchemar : le ki.

« Non... Ce n'est pas possible... Ce n'est pas sensé faire ça ! »

Le simple fait que les êtres admis comme étant ceux qui règnent sur les autres puissent ressentir une telle peur face à l'énergie devenue basique dans ce monde réjouit grandement ceux qui dirigèrent pourtant la cité symbolique de cet ordre établi. Pour leurs premières victimes, il est inconcevable qu'un Rajik numéro deux leur mette des bâtons dans les roues.Profitant de la paralysie qui s'est emparée d'eux, Taimudo poursuit sa mise en pratique. Il serre un poing et le tend vers le projectile.

« Léokatyon. »

En ouvrant la main, le feu produit par les Zigriks se désagrège tout seul.

« Nous vous avons dit que nous n'étions pas obligés de vous affronter. Maintenant, vous savez pourquoi. rappelle Daigaku.

- Ah oui ?! »

Blessés dans leur orgueil, Korit et Tekina injecte plus d'énergie dans leur aura commune. De la glace et de la terre solidifiée apparaissent dans les mains de la sœur.

« Okwé Iyaweraé ! Taï Zin Ilwaï ! »

Nouvel assaut. Taimudo tend ses mains.

« Wovitam. »

Cette fois-ci, les techniques employées par les affiliés aux éléments ralentissent, ce qui permet à leur cible de s'écarter tranquillement, tout en maintenant la technique active. Hors de danger, il y met fin. Les tirs reprennent leur vitesse initiale et foncent vers Daigaku et Aritsune. Ces derniers les attrapent d'une main avec une facilité déconcertante et les brise.

« Olowar ! »

Le frère invoque une vague d'eau qui se rue vers Taimudo. En guise de contre-attaque, il concentre du ki dans son poing droit.

« Léokatyon ! »

En la frappant, il l'éclate en deux. Alors que l'apprenti Kiyuza s'attendait à retrouver ses adversaires désarçonnés face à ce qu'il vient de réaliser, il n'en est rien. La fratrie prépare déjà un autre assaut.

« Djunar Olaï ! »

Lorsqu'elle joint ses mains, Tekina force les deux moitiés de leur technique aquatique à se resserrer d'un seul coup sur leur ennemi.

« Ilwer ! »

Toute l'eau gèle en une seconde, créant ainsi une sorte de camisole de glace. Ça y est. C'est terminé. Vu qu'il ne peut plus leur échapper ou utiliser quelconque moyen de défense, ils connaissent l'issue du combat. Les Zigriks en sont convaincus. Les mentors de Taimudo reconnaissent même qu'il aurait dû être plus prudent.

« Tu es fini ! » assure Tekina.

Ainsi s'enclenche ce qui sera selon eux le coup de grâce. Ils joignent leurs mains. Leur aura prend une forte teinte de rouge, quasiment semblable à la couleur du sang. Le disciple tente de se dégager de toutes ses forces. Sous la panique, il regarde ses modèles. Aritsune, en un bref mouvement d'yeux, veut qu'il comprenne qu'il doit utiliser tout ce qu'il a ingurgité. Du feu apparaît dans les creux des mains de la fratrie.

« Xénatyon ! »

Un énorme jet de feu menace la vie du premier être portant les espoirs d'autres. C'est alors que, après une grande respiration, une impressionnante quantité d'énergie neutre vient alimenter le corps de Taimudo.

« Balamyon ! »

Cette dernière se relâche brutalement, brisant au passage la camisole de glace.

« Rokmer ! »

Puis, en redirigeant tout le ki expulsé vers l'avant, il bloque l'attaque, bras tendus, tout en rencontrant quand même quelques difficultés. Constatant que tout ce qu'ils ont enseigné prend forme, une joie grandissante s'empare de ses pères. Exploiteurs, méfiez-vous. La révolte avance. Aucune partie ne prend l'avantage. La situation stagne ainsi pendant quelques secondes. Quand, soudain, pour une raison indéterminée, la technique du duo infernal diminue en taille.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? » s'interroge Tekina.

Nouvelle baisse inexpliquée en intensité.

« Frérot ! »

Afin de contrecarrer le processus en cours, ils insufflent plus d'énergie. Le jet grossit un peu.Confiants qu'ils peuvent répondre à toute situation d'urgence, les Zigriks rient bruyamment malgré la configuration qui se joue.Tout à coup, le décor vient donner de l'énergie à Taimudo, ce qui surprend même les anciens conseillers. L'aura de leur apprenti revient. La chute en puissance de l'attaque de feu reprend de plus belle.

« Non !

- Sœurette, tu en as là ? chuchote Korit.

- Attends... Tu parles d'[...]

- Balance-lui un paralysant. »

Elle enlève sa main gauche qui servait de pilier pour leur attaque pour fouiller dans sa poche.Cela n'échappe pas à l'œil avisé de Daigaku.Malgré l'urgence, elle finit par sortir un morceau de papier.

« Les tricheurs. » commente d'un air dépité Aritsune.

Le sceau inscrit dessus s'active.

« Nous reviendrons ! assure Korit.

- Itiwer Uzunar ! » crie la sœur.

Une réplique du dessin présent sur leur parchemin est extirpée du papier et jetée vers Taimudo. Alors qu'ils pensaient l'atteindre, ce dernier se retrouve en une fraction de seconde dans la main gauche de Daigaku. Comment est-ce possible ?

« Nektilyon ! »

L'ancien conseiller le brise en un mouvement bref avec ses doigts et redirige l'énergie neutre qui y a été insufflée vers son poulain. Ce regain de puissance l'aide àbloquer le jet de feu. Voilà l'occasion parfaite. Le Kiyuza place sa jambe droite en arrière, acte simple qui confirme un déplacement calculé d'énergie.

« Dismiser ! »

Et d'un coup de paume, il renvoie l'attaque à leurs auteurs.

« Oder Taï ! »

Le frère invoque un épais mur de sable pour s'en protéger. Tekina reste estomaquée par le sort que vient de connaître un de leurs sceaux chéris. Trop de signes d'alarme qui les poussent à fuir. Ainsi, ils sortent deux petits parchemins. Cette fois-ci, à cause de la terreur lisible sur leurs visages qui enthousiasment les deux hommes spectateurs, rien ne sera tenté contre eux.

« Zifitan ! » scandent-ils simultanément.

Les voilà hors de leurs vue. Comme c'est la première fois qu'il assiste à un tel phénomène, Taimudo tente de les retrouver en se fiant aux capacités abordées durant son apprentissage.

« Où sont-ils ?

- Ils sont partis. Inutile de les pourchasser. explique Daigaku.

- Nous avons réussi ailleurs. »

Après avoir mis fin à son halo gris, le disciple regarde la femme, encore en état de choc. Pris de pitié, il s'approche d'elle.

« Vous voilà débarra […] »

Soudain, ses deux modèles apparaissent pile entre eux.

« N'ayez crainte, madame. amorce Aritsune.

- Ces êtres méprisables ne vous causeront plus aucun problème.

- Cependant, si vous ne voulez plus connaître cette situation à l'avenir, il vaudrait mieux pour vous de rejoindre nos rangs. Nous vous apprendrons tout pour obtenir la force de vous défendre par vous-même. »

Pour aller au bout de leur démarche, les deux recruteurs lui tendent tous les deux la main droite. Après avoir assisté à un affrontement impliquant aucun Shirenai, l'idée qu'un monde où ils n'existent plus s'incruste dans l'esprit de la pauvre victime. Après tout, aucun envoyé de Kigen n'est venu l'aider ! Ces trois hommes constituent à eux seuls un argument solide. Convaincue, elle se se relève.

« On commence quand ? » demande-t-elle.

- Bienvenue parmi nous !

- Quel est votre nom ?

- Chiyumi.

- Quel joli nom !

- Ne vous inquiétez pas. Avec nous, vous êtes en sécurité. »

Et voilà un autre recrutement concluant. Peu importe si elle possède un talent ou non. Ce qui compte c'est l'idée qu'ils répandent. D'où la raison pour laquelle ils ont laissé Korit et Tekina prendre la poudre d'escampette. L'alternative de monde sans Shirenais ou Zigriks représente la solution ultime pour que l'Interdit ne puisse revenir. Voici la thèse défendue par Daigaku et Aritsune. L'arme ultime anti-exploiteur d'éléments prend forme. Tremblez, ennemis de Faironne. Votre fin approche !